L'euro poursuit son repli et cote près de 1,31 dollar. L'activation du plan d'aide à la Grèce n'empêche pas de craindre un effet de contagion à d'autres pays européens. L'Espagne est menacée.
Le sauvetage de la Grèce n'y a rien fait. Les investisseurs restent inquiets en Europe : le CAC 40 perd encore ce mardi, vers 14 heures, 1,57%, à 3.768 points, quand le Footsie londonnien abandonne 1% à 5.497 points,et le Dax de Francfort, 0,71%, à 6.123 points.
Et, alors que l'euro a évolué ces dernières semaines au rythme des rebondissements sur l'aide financière dont avait besoin la Grèce pour ne pas faire faillite, l'on pouvait s'attendre à ce que la monnaie unique réagissent positivement à l'entente des pays de la zone euro, du FMI et d'Athènes.
Mais la tendance baissière enclenchée par l'euro n'a pas défailli. La devise européenne glisse encore face à un dollar qui joue pleinement son rôle de valeur refuge. Ainsi, tout près de 1,31 dollar, l'euro cède 0,5% et a abandonné plus de 8% depuis janvier, et 18% depuis le pic de juillet 2007.
Le «trend» est d'autant marqué que les risques de contagion du cas grec se font de plus en plus ressentir. Déjà, une rumeur tourne dans les salles de marchés selon laquelle l'Espagne pourrait demander 280 milliards d'euros au FMI. Les investisseurs craignent que la note du pays soit dégradée par Fitch et Moody's après l'abaissement, la semaine dernière, de Standard and Poor's.
Selon l'analyse technique, le prochain support du «cross» euro/dollar est aux alentours de 1,25 dollar pour un euro, note Pierre-Antoine Dussoulier, le PDG de Saxo Banque.
Les spéculateurs parient ainsi à fond sur la descente aux enfers de la crise européenne. La Grèce n'est pas tirée d'affaire : le gouvernement va avoir bien du mal à tenir ses engagement face à un peuple qui va se soulever, selon Mohamed El Erian, directeur général de Pimco , cité par le Financial Times de ce mardi.
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