L'histoire de l'économie de marché est faite de secteurs qui ont disparu, du fait du progrès technique et d'une évolution des modes de vie, remplacés par d'autres secteurs qui ont peut-être eux-même disparu à leur tour, et ainsi de suite. C'est ainsi que l'activité charbonnière a disparu. Plus récemment, le minitel a disparu. On peut trouver de nombreux exemples.Ramdams » Dim 8 Jan 2017 - 15:45 a écrit :La vieille économie renvoie inévitablement à l'industrie et plus largement aux secteurs économiques délocalisables sur lesquels la France ne parvient plus à être compétitive, par rapport à la "nouvelle économie", c'est-à-dire une économie de services, par essence non délocalisable (quoique...), de types en costumes-cravates manucurés. On a appelé ça un progrès ("l'industrie, c'est ringard") mais on n'est pas le Luxembourg, on ne peut pas se cantonner à ça.
Les zélotes du mondialisme actuel soutiennent que le déclin de notre tissu industriel s'inscrit dans cette même tendance, et qu'il n'est donc pas dramatique, dans la mesure où les activités industrielles disparues seront remplacées par d'autres activités plus modernes, liées au progrès technique, à internet, à la "nouvelle économie", etc.
Les choses sont plus complexes. Internet ou pas, progrès technique ou pas, nous avons toujours besoin d'automobiles pour nous déplacer, et les informations de ces derniers jours nous montrent que, malgré internet, les Français achètent toujours autant de voitures. Internet ou pas, progrès technique ou pas, nous avons toujours besoin de nous acheter des vêtements. Internet ou pas, progrès technique ou pas, nous avons toujours besoin de nous acheter de la nourriture. Internet ou pas, progrès technique ou pas, nous avons toujours besoin de construire ou rénover nos maisons.
Le développement d'Internet des "nouvelles technologies" ne remet donc pas en cause le besoin d'acheter tous ces produits de consommation courante (donc la nécessité d'une industrie pour fabriquer tous ces produits). Il impacte seulement le mode de distribution de tous ces produits : nous achetons davantage sur Internet, nous nous rendons moins dans les magasins.
Contrairement à ce que veulent faire croire les zélotes du mondialisme, le délitement de notre tissu industriel n'est pas au progrès technique et à l'évolution des modes de vie. Il est surtout lié à des choix politiques faits par le passé, qui permettent désormais aux consommateurs d'acheter des produits importés... L'exemple de l'automobile est édifiant : nous achetons toujours autant de voitures en France, mais nous achetons davantage de voitures importées, et moins de voitures fabriquées en France.