La compétitivité tricolore progresse, les parts de marchés de la France reculent

[politicien]

Bonjour,

Selon le bilan de la compétitivité 2016 de l'institut COE-Rexecode, la compétitivité-coût du made in France a progressé l'année dernière. Pourtant, ses parts de marché continuent de baisser. Point « positif », les défaillances repassent sous la barre des 60.000 unités.

A quoi sert la politique de l'offre ? A fragmenter la majorité ? C'est certain. Mais ce n'était pas son but premier. La création du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), les allègements de charges contenus dans le Pacte de responsabilité et la mesure de suramortissement ont surtout permis de redresser la compétitivité du made in France, dans un contexte très favorable, il est vrai.

En effet, simultanément au changement de stratégie de la part du gouvernement en 2014, l'environnement des affaires est devenu plus favorable, stimulé par la politique monétaire accommodante de la Banque centrale européenne (BCE), le recul de l'euro face au dollar et la faiblesse des cours des matières premières, même si ces derniers ont d'ores et déjà repris le terrain cédé depuis l'été 2014,

Faible progression du coût salarial
Selon le bilan de la compétitivité réalisé par l'Institut COE-Rexecode, le coût salarial unitaire n'a augmenté en France que de 0,9 % en 2016, contre +1,3 % en moyenne dans la zone euro et +1,9 % en Allemagne. Pour la période de 2012 à 2016, les écarts observés sont bien plus marqués. En effet, le coût a progressé de 0,8 % en France contre 3,7 % en moyenne dans la zone euro et +9,1 % en Allemagne.

(...)

Les parts de marché ont perdu près de quatre points depuis 2000
Pourtant, en dépit de cette amélioration de la compétitivité-prix des produits fabriqués en France, les résultats pour 2016 de l'enquête exclusive de Coe-Rexecode portant sur la compétitivité des produits français varient peu d'une année sur l'autre. Comme en 2015, les importateurs européens consultés considèrent toujours les produits français comme étant trop chers.

Plus grave, la part des exportations françaises de biens et services dans celles de la zone euro a légèrement reculé en 2016, s'établissant à 13,4 %, après 13,6 % en 2015. Elle s'élevait 17 % en 2000.

(...)

http://www.latribune.fr/economie/france ... 34360.html

Qu'en pensez vous ?

[Francis_15]

J'en pense qu'on ferait mieux de s'occuper de relancer / reconquérir le marché intérieur plutôt que de s'occuper des exportations.

Pour ça il faut que les français les plus modestes aient plus de pouvoir d'achat, et qu'un étiquette indique ce qui est fabriqué en France dans un objet (ex: Acier Français) et a quel pourcentage.

[Hector]

Ce que j'en pense: c'est que l'indicateur de compétitivité n'est pas bon. Si la France était devenue plus compétitive, elle gagnerait des parts de marché, mais elle en perd.

[Nombrilist]

Voilà ce que ça donne de ne pas cibler les subventions.

[politicien]

Ce que j'en pense: c'est que l'indicateur de compétitivité n'est pas bon. Si la France était devenue plus compétitive, elle gagnerait des parts de marché, mais elle en perd.

On ne gagne pas des part de marché uniquement avec la compétitivité ?

[Hector]

Je ne pige pas ta question. Que voulais tu dire ?

[politicien]

Effectivement c'est pas très Français. Il me semble qu'il n'y a pas que la compétitivité pour gagner des parts de marché. Il y a d'autres facteurs non ?

[johanono]

Il y a deux catégories de compétitivités : la compétitivité prix, et la compétitivité qualité.

Hollande a tenté d'améliorer la compétitivité de l'économie française, avec certaines mesures, telles le CICE, qui ont suscité la réprobation d'une partie de son électorat. Mais en même temps qu'il faisait le CICE, il multipliait les mesures qui ont engendré, pour les entreprises, un coût règlementaire et fiscal supplémentaire, qui a handicapé leur compétitivité : loi Hamon, loi Florange, compte pénibilité, généralisation des assurances santé complémentaires d'entreprise, augmentation des taxes pour financer le Grand Paris, etc. Autant de dispositifs et de taxes qui renchérissent le cycle de production des entreprises avant même qu'elles aient pu en tirer profit. Il reprenait d'une main ce qu'il donnait de l'autre...

[Golgoth]

On régresse car on ne met rien dans l'innovation et la recherche, on donne des cadeaux aux grosses boites et c'est tout. Le but c'est de lutter contre Taïwan ?

[Narbonne]

J'en pense qu'on ferait mieux de s'occuper de relancer / reconquérir le marché intérieur plutôt que de s'occuper des exportations.

Pour ça il faut que les français les plus modestes aient plus de pouvoir d'achat, et qu'un étiquette indique ce qui est fabriqué en France dans un objet (ex: Acier Français) et a quel pourcentage.

Exactement.

[Francis_15]

On régresse car on ne met rien dans l'innovation et la recherche,

Rajoutons manque d'investissement dans les robots. La faute a un système bancaire véreux et inéfficace qui ne soutient pas nos PME, et préfère defiscaliser le pognon des grosses boites dans des paradis fiscaux, pour que celle-ci investissent ailleurs ou il y a de la croissance.

[quote="[url=https://actu-politique.info/viewtopic.p ... 56#p469056]
on donne des cadeaux aux grosses boites et c'est tout. Le but c'est de lutter contre Taïwan ?[/quote]

Non le but c'est d'envoyer du capital a Taiwan, ils sont déjà bien au dessus de nous en terme de capacité productives

On régresse parce qu'on est incapable de d'orienter les capitaux vers l'économie réelle et surtout vers l'économie locale.

[El Fredo]

Effectivement c'est pas très Français. Il me semble qu'il n'y a pas que la compétitivité pour gagner des parts de marché. Il y a d'autres facteurs non ?

Oui, l'innovation et le positionnement sur les secteurs porteurs. La compétitivité est essentielle mais vaine sur des marchés en stagnation ou en décroissance.

[Hector]

Il y a deux catégories de compétitivités : la compétitivité prix, et la compétitivité qualité.

Hollande a tenté d'améliorer la compétitivité de l'économie française, avec certaines mesures, telles le CICE, qui ont suscité la réprobation d'une partie de son électorat. Mais en même temps qu'il faisait le CICE, il multipliait les mesures qui ont engendré, pour les entreprises, un coût règlementaire et fiscal supplémentaire, qui a handicapé leur compétitivité : loi Hamon, loi Florange, compte pénibilité, généralisation des assurances santé complémentaires d'entreprise, augmentation des taxes pour financer le Grand Paris, etc. Autant de dispositifs et de taxes qui renchérissent le cycle de production des entreprises avant même qu'elles aient pu en tirer profit. Il reprenait d'une main ce qu'il donnait de l'autre...

Hollande a donné 1 CICE et repris beaucoup. Mis à part la généralisation des mutuelles de santé qu'on peut considérer comme un progrès social, le reste n'est effectivement que taxes écrasantes et surcoûts bureaucratiques.

On régresse car on ne met rien dans l'innovation et la recherche, on donne des cadeaux aux grosses boites et c'est tout. Le but c'est de lutter contre Taïwan ?

La France cherche, recherche et innove. Le seul problème est qu'en dehors des très grosses boites les créateurs de start-up ont tôt fait de vendre leurs créations à des américains, allemands, japonais car développer une entreprise en France du stade start-up au stade grand groupe est impossible. En 20 ans, Niel a fait Iliad/Free et les américains ont fait Google, Facebook, Twitter, Instagram, des boites 10 à 200 fois plus grosses. Cherchez l'erreur !

[El Fredo]

La principale difficulté pour les startups française c'est de grandir vite, il y a une espèce de plafond de verre (administratif, financier, etc) qui fait qu'au bout d'un moment il faut prendre le large pour éviter de stagner, donc de mourir car le marché international progresse à vitesse grand V. C'est triste mais c'est comme ça.

[Golgoth]

Tiens, un peu de lecture Hector : http://donnees.banquemondiale.org/indic ... RSDV.GD.ZS

Tu peux nous comparer aux USA, à l'Allemagne, à la Corée, au Japon...
Un CICE de m.... c'est 2% du PIB.