La grande victoire des néolibéraux

Venez discuter et débattre de l'actualité économique
lancelot
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Message non lu par lancelot » 17 mai 2010, 20:29:00

 
Lancelot, tu es vraiment épais !

Oui, je suis d'accord, j'ai un peu plus d'épaisseur que toi.


 
D'une part, il y a la crise (un phénomène aigu et de courte durée) : nous en avons connues quelques unes, toutes différentes, et qui a chaque fois entraîne des mesures intéressantes pour éviter que les mêmesphénomènes entraînenent les mêmes causes. Ce qui n'exclut as de nouvelles causes, bien entendu.
Ha la déjà, tu vois, tu reviens sur ton discours d'avant (je vais pas le citer, c'est fatiguant à la longue) qui disait en substance que les crises minoraient les suivantes.  Pour moi, les crises, car tu as raison sur ce point, nous en connaissons de plus en plus, a tel point que les situations hors crises, deviennent des exceptions. Cela démontre clairement l'inefficacité des mesures prises, mais cela confirme l'inflation de crises.

Le dernier exemple est la crise financière : on sauve la finance et elle se remet a nous bouffer le bras 2 ans après .... Dans ce cas, compte tenu du discours des dirigeants de l'époque, et du tien également, on aurait été en droit (moral, bien sur) de s'attendre à un comportement plus civil des acteurs économiques.

Non ..., les responsables de la crise systémique deviennent les acteurs d'une crise monétaire et créent une nouvelle crise dont les remèdes connus et mis en place à ce jour nourrissent eux mêmes les spéculations sur les monnaies dont l'euro.

La position que tu défends est donc bien erronée :

- les phénomènes si ils sont plus aigus ne sont plus de courte durée : les crises sont plus nombreuses et plus violentes. Les bulles se dégonflent et l'économie réelle finance les pertes.

- pour le reste, a savoir la situation sociale, elle ne cesse de se dégrader et pas en faveur des plus démunis, hélas. Bon, bien sur, tous ceux qui en pâtissent sont certainement des fainéants qui n' ont pas eu de nurse anglaise. C'est un handicap certain .... :lol:

- Pour la tendance lourde, ici, elle va le devenir, c'est sur.


 
Pigé ? 

La, je m'abstiendrais. D'ailleurs qu'y a t'il a comprendre ?

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Golgoth
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Message non lu par Golgoth » 17 mai 2010, 21:42:00

Ben alors Lancelot, tu n'as jamais regardé Liège-Bastogne-Liège ? icon_mrgreen
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

logan
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Message non lu par logan » 17 mai 2010, 21:51:00

JG explique que le répis que nous achetons à grand renfort de centaines de milliard d'euros, ne mets pas fin à la spéculation, la spéculation ne fait que se déplacer, elle ira trouver d'autres cibles, avant de revenir plus tard sur nous vu que rien n'a été réglé

Ainsi pendant l'année de répis en 2009 suite à la crise de 2008, la spéculation s'est déplacée vers les pays pauvres pour faire flamber les prix des matières premières, ce qui a provoqué de graves crises alimentaires et de nombreux morts dans l'hémisphère sud. Donc je rejoins totalement Racaille, nous provoquons cette crise, mais en plus nous la renvoyons sur les pays pauvres qui eux n'ont pas 750 milliards à sortir de leur manche pour calmer les spéculateurs, les dégâts collatéraux de la folie (ou incompétence de nos gouvernements européens ) sont considérables.

lancelot
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Message non lu par lancelot » 17 mai 2010, 22:32:00

Normal, la finance ne travaille plus, elle vit (et se développe) grace à l'exploitation de la masse d'argent (virtuel) qu'elle est censée posséder au travers d'un matelas, que nous pauvres c... ...., regonflons ..., et son credo est de capter l'argent qui circule, rien de plus, mais rien de moins non plus.
Un peu comme l'Angleterre qui va comprendre bientôt que leur nurses, qui ont fait la réputation de leur pays pourraient tout juste être données en pâture à leurs ex colonies pour tenter de leur faire croire que l'éducation "so british" peut encore présenter un intérêt quelconque.

Choisir comme principal revenu le fait de capter la richesse du monde est à la fois un aveu sémantique et un aveu d'impuissance, doublé d'un appétit que l'on est pas en droit de faire valoir.

Ces ardents défenseurs de la propriété que sont les financiers, ne sont la en fait que pour détrousser les peuples de leurs (maigres) ressources, et jusqu'au bout. En bons capitaines du capitalisme, ils couleront en dernier ... (forcément), mais ils couleront.

lancelot
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Message non lu par lancelot » 17 mai 2010, 22:35:00

Golgoth a écrit : Ben alors Lancelot, tu n'as jamais regardé Liège-Bastogne-Liège ? icon_mrgreen
Si, mais juste le début, après  ... je me suis endormi ...

Depuis, je me méfies beaucoup, le faux plat est un vrai bide .... :D

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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 18 mai 2010, 09:26:00

Sur la rive d'une île en flamme, une grenouille et un scorpion se retrouvent. Leur seule issue : nager jusqu'à une autre île à quelques brassées de là. Seule la grenouille sait nager et le scorpion lui propose de le porter vers l'autre rive. La grenouille lui répond qu'elle craint que le scorpion ne la pique. Mais le scorpion lui assure que si la grenouille lui sauve la vie, il n'aura pas idée de la piquer. La grenouille embarque le scorpion sur son dos et commence à nager vers l'autre île. A peu près à mi-parcours, le scorpion pique la grenouille. Avant qu'ils ne se noient, la grenouille lui demande pourquoi il a commis cet acte insensé. Le scorpion lui répond : "c'est dans ma nature".
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

lancelot
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Message non lu par lancelot » 18 mai 2010, 11:01:00

L'analogie est très significative.

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wesker
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Message non lu par wesker » 18 mai 2010, 13:32:00

mps,tu cautionnes les éches de la politique ultralibérale de Sarkozy en expliquant que c'est la faute de la crise économique...Petite question...En 2004, Sarkozy értait ministre des finances et le deficit s'envola à plus de 50 milliards d'euros quand il fut contenu autour des 30 milliards sous les ministres précédents...

La crise, d'ailleurs, n'est pas tombé du ciel, elle resultat des orientations politiques que les pays puissants cherchent à imposer aux nations et aux peuples qui, eux, n'en reçoivent jamais les dividendes tant promis.

bye 2
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Message non lu par bye 2 » 18 mai 2010, 20:47:00

Concernant l'endettement de certains pays européens, la France, par exemple, je ne résiste pas au plaisir de citer un nouvel article du  Monde Diplomatique (avril 2009 ). Il y est évoqué notamment, le grand tournant libéral survenu principalement en 83-84.

" Dès le mois de septembre 1981, le ministre de l'économie et des finances J.Delors et son ministre délégué au budget L.Fabius envisagent une réforme de la Bourse. L'objectif, expliquent-ils aux membres de la commission chargée d'en dresser les plans, est de "faire face sans création monétaire à des besoins de financement qui s'accroissent ou qui doivent s'accroître pour que la politique économique réussisse." Sans création monétaire, c'est-à-dire en s 'appuyant sur l'épargne financière plutôt que sur les crédits bancaires potentiellement inflationnistes.
Le parlement vote en janvier 1983 des incitations fiscales pour les placements boursiers et fonde le second marché, où seront côtées des entreprises moyennes ( TF1,Canal+ ). Et le Financial Times ( 8/9/82) d'ironiser: "La gouvernement, au milieu de ses tribulations pour diriger l'économie, adopte une attitude toute "capitaliste" en ce qui concerne le développement nécessaire de la Bourse." Mais celui-ci demeure encore un moyen parmi d'autres.
Après le tournant libéral (1983-1984 ), il devient une fin en soi. Le nouveau premier ministre Fabius et son ministre de l'économie Bérégovoy ont redéfini les priorités: réduction de l'inflation, austérité salariale, limitation des dépenses publiques, rétablissement dse marges des entreprises. C'est la "désinflation compétitive". De ce choix, tout découle. La politique de désinflation joue à la fois comme cause et comme effet: elle pousse l'Etat et les entreprises à se financer sans créer de monnaie; elle porte les taux d'intérêt au-dessus de l'inflation , ce qui favorise les patrimoines en général et la Bourse en particulier. Négatifs à la fin des années 1970, les taux réels à long terme dépassent 6 % en 1986. La dette et son service coûtent donc de plus en plus cher à l'Etat. Pour les financer, le gouvernement a besoin d'un marché de l'argent où les capitaux circulent sans entrave. "

Mais, depuis, Fabius a beaucoup progressé!!

lancelot
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Message non lu par lancelot » 18 mai 2010, 20:59:00

Certes, mais tous les gouvernements (français, et autres) ont permis cette ouverture libérale, et si l'on peut discuter sur les dates (pour les autres Gvts),  la conséquence a été l'émergence du mondialisme, qu'il soit souhaité, prévu, ou arrivé sans que l'on y pense. Le monde, c'est un peu comme l'europe, multiplié par X5. Les bourses et les marchés  quand à eux, ... beaucoup plus pragmatiques, ont salué ce libéralisme et se sont mises à imaginer qu'ils pourraient bien en tirer leur épingle du jeu.

La suite jusqu'a nos jours est connue, le début aussi : la finance a pris un coup d'avance. Maintenant, que fait on ?

logan
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Message non lu par logan » 18 mai 2010, 21:10:00

je crois lancelot que tu sous-estime les financiers
toutes ces mesures n'ont évidemment pas été inventées par les politiciens qui s'ils sont certes intelligents n'ont pas non plus la science infuse, ce sont évidemment sur les conseils de la finance que ces réformes financières ont été mises en place
les réformes de libéralisation financière ont débuté au milieu des années 1960
au moment où Mitterrand a obtenu la présidence de la république en 1981, le traité de Maastricht était déjà dans les tiroirs, la plupart des réformes pour préparer à la monnaie unique et au système monétaire européen étaient déjà mises en place
l'interdiction d'utiliser la création monétaire et l'obligation d'emprunter sur les marchés financiers a été mise en place par exemple par une réforme de la banque de france en 1973
par Valery Giscard d'Estain sous Pompidou, il était alors ministre de finances
la fin de la séparation banque de dépot / banque d'affaire a été votée en 1967 je crois

lancelot
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Message non lu par lancelot » 18 mai 2010, 21:35:00

Donc, comme je le disais, peu importent les dates. Bien sur que la finance a joué un rôle moteur, mais le pb , c'est qu'elle le joue encore.

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wesker
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Message non lu par wesker » 19 mai 2010, 13:27:00

Ce qui est cocasse est de voir aujourd'hui Laurent Fabius incarner l'aile gauche du PS et de s'opposer à de telles derives....En réalité, la gauche s'oppose à la droite pour conduire la même politique une fois qu'elle est aux responsabilités...C'est d'ailleurs cette politique qui est veritablement responsable de la situation economique, sociale dans laquelle la France s'oriente et que Sarkozy, contrairement à ses engagements de campagne, poursuit et aggrave.

logan
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Message non lu par logan » 19 mai 2010, 13:35:00

les gens ont le droit d'évoluer wesker

pourquoi tu veux absolument qu'une personne soit la même 30 ans après ?

ça lui laisse quand même vachement de temps pour réfléchir et réviser son jugement

dans ses actes il a été cohérent avec ses discours, il s'est opposé aux traités européens par exemple là où tout le reste du PS les a défendu

cela fait quand même depuis 15 ou 20 ans qu'il incarne l'aile gauche, ça fait long pour une fausse posture quand même

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wesker
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Message non lu par wesker » 19 mai 2010, 13:45:00

Nous sommes d'accords sur le fait que des personnes peuvent évoluer....Mais enfin, gauchiser son discours après avoir été le ministre des finances le plus libéral (avec DSL) et ayant defiscalisé les objets d'arts (utiles pour les plus gros patrimoine) relève tout de même d'un grand écart.

De plus, preconiser, aujourd'hui, en période de crise, 'aggravation des dépenses pretendument sociale au detriment des équilibres economiques, sociaux qui pèsent ineluctablement sur les travailleurs n'est pas digne d'un responsable sérieux d'une gauche qui pretend vouloir exercer des responsabilités et relancer l'activité economique de ce pays tout en reduisant les deficits et l'endettement.

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