Patrons cherchent désespérément salariés

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asterix
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par asterix » 06 août 2018, 19:55:30

Jeff Van Planet a écrit :
06 août 2018, 19:31:59
@asterix
si le travail n'enrichit plus, c'est qu'il y a trop de monde qui vivent sur le travail des autres. Ils qualifient le travail de "pénible" et le rendent encore plus pénible pour ceux qui le font car les critiques en vivent indirectement. Et plus ça va plus ça devient "pénible" et moins gratifiant et donc plus de gens basculent du coté des "profiteurs". C'est un cercle vicieux.

Je regrette le hippies qui refusaient de vivre comme ça mais au moins ils ne vivaient pas sur le dos de ces gens: ils produisaient eux même en s'organisant en communautés. Ce qui leurs donnait la légitimité pour critiquer dit au passage.
C'est exact. Je partage l'ensemble. On s'est moqué des hippies, dont j'aurai pu être le petit dernier. Mais il faut reconnaître qu'il assumaient leur choix.

Edit: une start up, dans une proportion que j'estime à 1 sur 2 voir plus, c'est une entreprise qui ne crée rien, mais qui se positionne dans un circuit économique existant, comme un parasite. En gros, la start up sectionne le fil conducteur, se branche dessus, et rackette tout ce qu'il y a en aval, en recrutant des auto entrepreneurs, qui ne sont, là aussi sur une proportion très forte, que des salariés déguisés, qui vont aller à la chasse à nos petites paresses, et nous proposer de faire ce qu'on faisait très bien nous même, contre une baisse de notre pouvoir d'achat (ce qu'on donne à ces boites dites "de service", c'est quoi sinon un pouvoir d'achat qui n'est plus disponible pour du "plus vital"?). Le Macronisme, c'est aussi ça, et notamment dans le noyau fondateur: faire du fric, et parfois peu, en vendant du flan. Et pardon, la jeunesse adore ce concept d'arnaque légale. Produire? et puis quoi encore...
Alors, bien sur, Astérix caricature encore...
Modifié en dernier par asterix le 06 août 2018, 21:09:22, modifié 1 fois.
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Logos
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par Logos » 06 août 2018, 20:59:26

Il y a des tas de raisons qui font qu'on envoie des jeunes dans des études avec peu de débouchés.
Une d'entre elle et dont on parle peu bizarrement, c'est que le coût de ces études par élève est plus faible.

J'avais lu une étude qui montrait que le chômage des filières pro et technique se concentrait dans le tertiaire.
Or ce sont justement ces sections qui coûtent le moins cher (pas besoin de matos, d'ateliers, de grands terrains etc.)
Évidemment ça coûte au final plus cher à la société, mais le mec chargé de "maîtriser" son budget à l'éducation ou
dans les collectivités locales lui il est dans les clous. Sans doute pareil dans le supérieur...

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asterix
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par asterix » 06 août 2018, 21:13:47

Logos a écrit :
06 août 2018, 20:59:26
Il y a des tas de raisons qui font qu'on envoie des jeunes dans des études avec peu de débouchés.
Une d'entre elle et dont on parle peu bizarrement, c'est que le coût de ces études par élève est plus faible.

J'avais lu une étude qui montrait que le chômage des filières pro et technique se concentrait dans le tertiaire.
Or ce sont justement ces sections qui coûtent le moins cher (pas besoin de matos, d'ateliers, de grands terrains etc.)
Évidemment ça coûte au final plus cher à la société, mais le mec chargé de "maîtriser" son budget à l'éducation ou
dans les collectivités locales lui il est dans les clous. Sans doute pareil dans le supérieur...
Peut être aussi là ou les formateurs font légion, par le même hasard, par la même mécanique en surnombre à être formés en leur temps.
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Jeff Van Planet
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par Jeff Van Planet » 07 août 2018, 19:08:15

Il y a aussi le problème de la visibilité, par exemple combien d'ingénieurs en informatique va-t-on avoir besoin dans 5 ans? de combien de chef de cuisine? de combien de guide touristique spécialisés de la région Provence? C'est difficile à prédire, et les erreurs peuvent très bien arriver avec des formés en sous nombre ou en surnombre. Ça ne devrait pas arriver mais ça peut arriver, tout comme un accident de la route: ça ne doit pas mais ça peut se produire.


en plus une fois qu'on a embauché les profs pour une formation, vu qu'ils sont fonctionnaires, on ne peut pas s'en séparer, du coup on continue de former des gens pour remplir les classes... les profs techniques, ne pourraient-ils pas avoir des contrats de 5 ou 10 ans?
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
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johanono
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par johanono » 08 août 2018, 18:11:20

Logos a écrit :
06 août 2018, 17:55:15
Je vois qu'on parle beaucoup des filières universitaires sans débouchés. Mais ce n'est pas le cœur du problème.
Les pics de chômage ne se retrouvent pas chez les Bac+5 en Histoire de l'Art mais à des niveaux CAP/Bac Pro.
Y compris plusieurs années après la sortie d'étude.

Les Bac+5 en Histoire de l'Art galèrent plus que d'autres Bac+5 ou même Bac+2. Mais après un certain temps ils finissent
quand même par faire leur trou. Alors certes sans rapport avec leur formation ou leur "niveau", et donc c'est du gâchis.
Mais leur taux de chômage moyen reste faible. C'est sans doute que pour avoir un Bac+5 même "inutile", il faut quand même avoir un minimum de capacités d'apprentissage, d'expression et de motivation. Et que beaucoup utilisent ces capacités pour faire d'autres formations, passer des concours ou évoluer en interne dans les grosses entreprises.

Malheureusement du coup ils "prennent la place" des CAP/Bac Pro/BTS à qui ces emplois étaient initialement destinés.
Le chômage se transmet "en cascade" par le jeu des dévalorisation respectives des diplômes.

J'ai deux exemples d'amies ayant fait une licence de lettres et qui ont passé ensuite un CAP Pâtisserie ensembles. Les deux ont très bien réussi. Un ami avec un Master en communication devenu maçon et qui a fini par reprendre la boîte de son patron qui tourne très bien. Tout simplement car au-delà de la technique, pour gérer une boite de BTP il faut savoir manipuler des chiffres, gérer des hommes, comprendre le droit, bien parler, savoir communiquer. Autre exemple : une mère au foyer de 45 ans n'ayant que le Bac et qui décide tout à coup de devenir infirmière. Personne n'y croyait. Et bien elle a réussi ses études et a décrocher un poste en hôpital.

Tout le monde n'a pas cette capacité ou le temps libre pour cela. Mais en France (dans les institutions, les entreprises) on a l'obsession de la formation initiale et du CV. Ce qu'on fait à 20 ans devrait nous définir toute notre vie. On ne conçoit pas qu'on puisse reprendre des études à 30, 40 ou même 50 ans. Et qu'on soit capable de faire autre chose que ce qu'on a toujours fait. Qu'un diplômé en lettres puisse devenir informaticien. Et qu'un mécano puisse devenir éducateur spécialisé. On ne laisse pas sa chance à celui qui n'a pas le bon CV mais qui est motivé et capable d'apprendre.
Tout dépend de quelles filières on parle, et des motivations des candidats concernés.

Par exemple, sur une filière telle que "juriste" ou "secrétaire juridique", on peut penser qu'en effet, des diplômés de l'enseignement supérieur se retrouveront en concurrence avec des titulaires de Bac Pro, et que dans ce cas, ils risquent en effet de leur piquer la place.

Mais les métiers les plus en manque sont des métiers pour lesquels il existe des formations spécifiques, qui ne sont pas dispensées dans l'enseignement supérieur. Par exemple, je doute qu'un patron boulanger qui cherche à embaucher préfère recruter un bac+5 en histoire de l'art plutôt qu'un CAP de boulangerie. Idem pour le restaurateur ou l'artisan maçon.

L'obsession de la formation initiale que tu évoques existait peut-être il y a encore quelques années, mais elle est de moins en moins vraie. De plus en plus de gens changent de métier au cours de leur vie active, tu le reconnais toi-même. Les patrons le savent, et à mon avis, ils n'hésiteront pas à recruter des gens qui viennent de changer de métier, pour peu néanmoins qu'ils aient suivi une formation en adéquation avec le nouveau métier pour lequel ils postulent.

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johanono
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par johanono » 08 août 2018, 18:12:01

En manque de main d’œuvre, les restaurateurs veulent pouvoir recruter des migrants

Les syndicats de l'hôtellerie-restauration demandent au gouvernement de faciliter la régularisation des exilés afin de pouvoir recruter.

Image

Article complet sur https://www.bfmtv.com/economie/en-manqu ... 01351.html

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Jeff Van Planet
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par Jeff Van Planet » 08 août 2018, 19:55:23

forcément: dans l'hôtellerie on travail les dimanches et bosser les WE c'est cacas c'est pénible c'est pour les esclaves des patrons et moi j'veux d'la vie sociale avec des enfants (de moins de 10 ans parce qu'après ils sortent avec leurs amis lol ) Bref, comme les français ne veulent rien faire (mais veulent être payer quand même) alors ces métiers ne trouvent pas preneurs.

C'est quand même idiot quand on sait qu'on peut très bien gagner sa vie dans ces métiers.... après quelques années d'expérience. Un Chef de suisine peut s'attendre à 2000 à 3000€ sans étoiles. Avec étoiles ça dépasse les 10K€ MENSUELS. Mais pour en arriver à chef, il faut être commis, attendre quelques année, puis passer à chef de parti, attendre quelques année, puis devenir second et encore quelques années plus tard enfin être chef.
Bref, il faut taffer et pour quelqu'un qui a grandit en enfant roi (je veux, je demande, on me donne de suite) taffer c'est un concept obscure.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par Logos » 08 août 2018, 21:31:31

johanono a écrit :
08 août 2018, 18:11:20
Par exemple, sur une filière telle que "juriste" ou "secrétaire juridique", on peut penser qu'en effet, des diplômés de l'enseignement supérieur se retrouveront en concurrence avec des titulaires de Bac Pro, et que dans ce cas, ils risquent en effet de leur piquer la place.

Mais les métiers les plus en manque sont des métiers pour lesquels il existe des formations spécifiques, qui ne sont pas dispensées dans l'enseignement supérieur. Par exemple, je doute qu'un patron boulanger qui cherche à embaucher préfère recruter un bac+5 en histoire de l'art plutôt qu'un CAP de boulangerie. Idem pour le restaurateur ou l'artisan maçon.
Je faisais juste remarquer que le chômage des jeunes touche surtout les niveaux Secondaire / Bac.
Et que l'explication du type "Bac+5 sans débouchés" n'est pas prépondérante.

Après travailler sur les secteurs en tensions c'est très bien, c'est nécessaire. Mais ce n'est pas non plus le Saint Graal.
Le chômage en France c'est d'abord un manque global d'emplois par rapport à la population active.
Bien avant un problème d'inadéquation en compétences ou de "manque de motivations".
Mais évidemment vu que les Etats ont renoncé à intervenir directement dans l'économie, il ne reste plus qu'à agir "à la marge".
L'obsession de la formation initiale que tu évoques existait peut-être il y a encore quelques années, mais elle est de moins en moins vraie. De plus en plus de gens changent de métier au cours de leur vie active, tu le reconnais toi-même. Les patrons le savent, et à mon avis, ils n'hésiteront pas à recruter des gens qui viennent de changer de métier, pour peu néanmoins qu'ils aient suivi une formation en adéquation avec le nouveau métier pour lequel ils postulent.
Pour moi on en est loin. A mon avis les seuls endroits où ils sont un peu plus "ouverts", ce sont les secteurs les plus en tension.
Mais 90% des offres d'emploi qualifiées ne concernent pas ces secteurs. Et pour ces offres, les débutants c'est déjà pas le profil prioritaire. Mais les débutants à 40 ans après réorientation, ça a encore moins la côte. Même si il a fait la formation qui va bien.
Bien souvent le CV part directement à la poubelle.

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wesker
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par wesker » 08 août 2018, 22:57:41

Les restaurateurs veulent se soustraire à la loi, comme certains automobilistes voudraient dépasser les limitations de vitesses...Non ils doivent accepter de bosser et de permettre à ceux qui bossent chez eux de vivre de leur travail. Alors ils retrouveront des candidats motivés, compétents.

Lorsque l'offre de travail (les candidats) est insuffisante par rapport à la demande (employeurs) les prix (salaires) ne doivent ils pas augmenter ?

Sachant que beaucoup d'eux veulent réaliser le chiffre de l'année en 4 mois, non fait redevenir raisonnable d'autant plus qu'ils chouinèrent déjà pour la TVA, qu'ils ont obtenu etc....Désormais, il faut qu'ils renvoient un peu l'ascenseur avant de pleurer comme des mioches pour obtenir un nouveau cadeau

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Yakiv
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par Yakiv » 08 août 2018, 23:47:29

Jeff Van Planet a écrit :
06 août 2018, 19:31:59
@asterix
si le travail n'enrichit plus, c'est qu'il y a trop de monde qui vivent sur le travail des autres. Ils qualifient le travail de "pénible" et le rendent encore plus pénible pour ceux qui le font car les critiques en vivent indirectement. Et plus ça va plus ça devient "pénible" et moins gratifiant et donc plus de gens basculent du coté des "profiteurs". C'est un cercle vicieux.

Je regrette le hippies qui refusaient de vivre comme ça mais au moins ils ne vivaient pas sur le dos de ces gens: ils produisaient eux même en s'organisant en communautés. Ce qui leurs donnait la légitimité pour critiquer dit au passage.
Il est difficile de reprocher à quelqu'un de ne pas vouloir faire un travail qu'il va considérer comme pénible (que ce soit en préférant ne pas travailler ou en réalisant un autre travail, peu importe).

A partir de là, il faut considérer au moins 2 façons de ne pas être purement "égoïste", la première consiste à faire ce travail, la seconde consiste à souhaiter ou faire en sorte que les conditions de ceux qui travaillent dans des conditions pénibles évoluent positivement.

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Yakiv
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par Yakiv » 09 août 2018, 00:09:22

Jeff Van Planet a écrit :
08 août 2018, 19:55:23
forcément: dans l'hôtellerie on travail les dimanches et bosser les WE c'est cacas c'est pénible c'est pour les esclaves des patrons et moi j'veux d'la vie sociale avec des enfants (de moins de 10 ans parce qu'après ils sortent avec leurs amis lol ) Bref, comme les français ne veulent rien faire (mais veulent être payer quand même) alors ces métiers ne trouvent pas preneurs.

C'est quand même idiot quand on sait qu'on peut très bien gagner sa vie dans ces métiers.... après quelques années d'expérience. Un Chef de suisine peut s'attendre à 2000 à 3000€ sans étoiles. Avec étoiles ça dépasse les 10K€ MENSUELS. Mais pour en arriver à chef, il faut être commis, attendre quelques année, puis passer à chef de parti, attendre quelques année, puis devenir second et encore quelques années plus tard enfin être chef.
Bref, il faut taffer et pour quelqu'un qui a grandit en enfant roi (je veux, je demande, on me donne de suite) taffer c'est un concept obscure.
Disons que si c'est pour faire des enfants et pas s'en occuper, il vaut peut-être mieux s'abstenir, mais ça va alors poser un problème démographique...
Je pense effectivement qu'on ne s'engage pas tellement dans la restauration lorsqu'on est mère ou père de famille. C'est un boulot qui correspond à une époque de la vie, avant d'avoir fondé une famille bien souvent et ça l'a toujours été d'ailleurs.

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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par Snark » 09 août 2018, 06:11:30

A noter que la baisse de TVA a profité surtout aux employeurs .
L'économie se portera t elle mieux si le salarié est toujours plus mal payé ?

https://www.ouest-france.fr/economie/ho ... va-5844151
Et pendant ce temps là le permafrost décongèle .

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johanono
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par johanono » 09 août 2018, 09:22:02

wesker a écrit :
05 août 2018, 18:57:20
Astérix

Accuser les jeunes générations de la situaiton ne fait qu'entretenir le conflit générationnel, car ils rétorqueront que c'est l'héritage que les anciens laissent alors qu'ils profitent largement du travail de ces nouvelles générations. Tout cela n'apporte pas de réponse concrètes aux difficultés que notre pays traverse, en terme de formation, de caractère opérationnel des salariés et d'investissements insuffisants de bien des boites dans l'avenir. C'est la dessus que nous devrions travailler et focaliser notre énergie plutôt que sur un esprit de ronchonnerie et d'invectives.
Soyons honnêtes : quand on reproche aux retraités d'être des privilégiés qui monopolisent un peu trop les richesses du pays, on entretient aussi, d'une certaine façon, un conflit de générations.

En ce qui m concerne, je pense, comme @asterix, qu'il y a un gros problème de valeur travail dans la société française, notamment chez les plus jeunes, mais pas seulement. Mais je pense aussi que beaucoup de retraités sont des privilégiés tout aussi égoïstes : un retraité qui gagne 2500 € par mois et qui g..... parce qu'on va lui augmenter sa CSG de 50 € par mois est un égoïste, un retraité qui gagne 2500 € par mois et qui va dépenser son argent au Portugal est tout aussi égoïste.
Yakiv a écrit :Il est difficile de reprocher à quelqu'un de ne pas vouloir faire un travail qu'il va considérer comme pénible (que ce soit en préférant ne pas travailler ou en réalisant un autre travail, peu importe).
Mais si, on peut reprocher à quelqu'un de ne pas vouloir faire un travail qu'il va considérer comme pénible, s'il préfère au chômage : parce que c'est la collectivité qui devra alors subvenir à ses besoins.
wesker a écrit :Les restaurateurs veulent se soustraire à la loi, comme certains automobilistes voudraient dépasser les limitations de vitesses...Non ils doivent accepter de bosser et de permettre à ceux qui bossent chez eux de vivre de leur travail. Alors ils retrouveront des candidats motivés, compétents.
Non, ils ne veulent pas se soustraire à la loi, ils veulent la modifier.
Logos a écrit :Le chômage en France c'est d'abord un manque global d'emplois par rapport à la population active.
Bien avant un problème d'inadéquation en compétences ou de "manque de motivations".
Je sais bien qu'il y a un manque global d'emplois par rapport à la population active. Mais il y a aussi un gros problème d'inadéquation de compétence et de manque d'appétence au travail de la part de beaucoup de travailleurs. Un constat s'impose : beaucoup de gens préfèrent manifestement rester au chômage qu'avoir des emplois qu'ils jugent trop fatigants pour eux et pas assez bien payés.

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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par wesker » 09 août 2018, 12:24:02

Vouloir recruter des personnes qui arrivent pour éviter d'augmenter les salaires, d'améliorer les conditions de travail et de s'en mettre plein les proches en quelques mois, pour ensuite venir expliquer qu'il y a, en raison de cette immigration de l'insécurité, des coûts de logements et de santé qui seraient trop élevé me semble relever d'une mentalité égoïste et qui ne peut être viable dans la durée.

Non, les restaurateurs doivent bien définir leurs projets professionnels, ils furent déjà bénéficiaire lors de la réforme de la TVA et doivent désormais favoriser l'emploi des demandeurs d'emplois de notre territoire, revaloriser leurs métiers afin de les rendre à nouveau attractifs et permettre aux équipes de se motiver, de développer les entreprises de restaurations dont nous devrions être fier.

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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par Snark » 09 août 2018, 15:05:28

Il y aurait bien la solution de surtaxer la malbouffe ( tout ce qui a un nutriscore rouge )
histoire de faire plaisir aux optimiseurs fiscaux qui en vendent et d'alléger les charges
en EXIGEANT des hausses de salaires dans la profession .

Pour une fois les allégements de charge profiteront un peu aux salariés .
Et pendant ce temps là le permafrost décongèle .

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