Dans mon esprit, on ne garde que les communautés de communes et les régions, tout en conservant une certaine proximité, cela me semble important.Hector a écrit : ↑03 juil. 2017, 22:09:47On dirait MOI qui écrit. En effet, il faudrait revenir à 23 régions, supprimer les départements et au niveau local garder:johanono a écrit : ↑03 juil. 2017, 19:40:26Le problème tient à la multitude d'échelons administratifs : communes, communautés de communes, départements, régions, etc. Ces dernières années, il y a eu des fusions à l'intérieur d'un même échelon (fusion de communes, fusion de communautés de communes, fusion de régions), mais il y a toujours autant d'échelons. Il y a aujourd'hui de grandes communautés de communes, de grandes régions : la proximité se perd, sans que l'organisation administrative de la France soit rationalisée. Il faudrait au contraire réduire le nombre d'échelons, c'est-à-dire supprimer les communes et les départements pour ne garder que les communautés de communes et les régions, quitte à augmenter le nombre de communautés de communes et le nombre de régions.
- une grande commune de campagne qui pourrait être l'ancien canton voire 2 ou 3 anciens cantons
- une grande commune urbaine, qui correspondrait aux actuelles agglomérations ou métropoles.
Les objectifs de la réforme devraient être chiffrés au départ:
- réduire le nombre de communes à 10% du nombre actuel soit 3650 communes au plus
- construire des villes qui aient un statut européen visible autour de Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nice, Lille, Rennes, Nantes, Rouen, Le Havre , Lille, étant entendu que le Grand Paris est la seule ville française de rang international
- diminuer le nombre d'élus locaux à 25% du nombre actuel, gain massif sur les indemnités et retraites subséquentes
- diminuer significativement la fonction publique territoriale en nombre, diviser par 2.
Pour les communes, je suis d'accord avec toi : dans les grandes villes, on conserve une commune unique à l'échelle de l'agglomération, et en campagne, les communes correspondraient à peu près aux anciens cantons.
Pour les régions, je serais même partisan d'aller à plus de 23. Par exemple, l'ancienne région Rhône-Alpes était déjà trop grande, on pourrait imaginer que les deux départements savoyards forment une région Savoie à part entière, que la Drôme et l'Isère forment une région Dauphiné à part entière. On pourrait imaginer que la région de Nice forme une région à part entière, distincte de la région PACA. On pourrait aussi démanteler la région Pays-de-la-Loire... Si on supprime les départements et les communes, il me semble important, pour faire accepter cette révolution, que les gens retrouvent un cadre régional qui leur est familier, pas trop grand, et similaire aux provinces de l'Ancien Régime qui ont conservé une certaine force identitaire.
Mais même en prenant toutes ces précautions, il n'est pas certain que le oui l'emporte si on organise des référendums...
Sur l'argument de la proximité, il faut bien savoir de quoi on parle.
Connais-tu beaucoup de Français qui se déplacent au siège de leur département ou de leur région ? Moi, non ! On ne se déplace pas au siège du département ou de la région comme on va à la Poste ou à la CAF ou à la mairie ! L'argument de la proximité du service public n'a pas lieu d'être. Pour les communes, par contre, c'est différent : on se rend souvent en mairie.
En revanche, on peut parler d'une nécessaire proximité du centre de décision. Prenons le cas de la Nouvelle-Aquitaine. Quoi de commun entre un Béarnais et un Poitevin ? Intégrer des zones aussi différentes dans une même région n'a pas de sens. Et en Occitanie : quoi de commun entre les hauts plateaux du Quercy, la montagne pyrénéenne et la région de Montpellier ? Intégrer toutes ces zones dans une même région n'a pas de sens. Dans ces grandes régions, les habitants ne connaissent pas le centre de décision, les élus de la région eux-mêmes ne connaissent pas toutes les caractéristiques du (vaste) territoire qu'ils administrent. On perdra en efficacité.
D'où la nécessité de conserver des régions pas trop grandes et des communes pas trop grandes.