Ce qui distincte l'action politique de la simple gestion, c'est la volonté d'influer sur le "cours des choses".johanono a écrit : ↑28 nov. 2017, 23:41:05Oui, d'accord, mais dans la pratique, ça n'est pas comme ça que ça se passe. Dans la pratique, chaque pays définit sa propre fiscalité de son côté. Et les éléments les plus mobiles (capitaux, investisseurs, riches hommes d'affaires, etc.) peuvent ainsi faire jouer la concurrence entre les pays.
Ce qui présente toujours des risques et des coûts.
Si on ne les accepte pas, si on tremble à chaque variation d'indice boursier ou de taux d'intérêts, il vaut mieux arrêter les frais.
Renvoyer tous les députés chez eux, vendre Matignon à un prince arabe. Et filer le gouvernement à un cabinet d'experts comptables.
On s'épargnera bien des débats et dépenses inutiles.
Si on prétend encore être en démocratie, le rôle de la France n'est pas de se contenter des lentes avancées sur la fiscalité en Europe. Parce qu'à ce train là on y est encore dans 50 ans. Mais de dire clairement qu'elle refuse dorénavant de soutenir un projet européen où des Etats-membres se comportent en parasites de leurs voisins. Ou que des entreprises profitent de l'accès au marché français et européen en étant moins imposées que le boucher du coin.
Si ça implique par exemple de violer les règles européennes, il faut le faire. Jusqu'à créer une rupture obligeant tout le monde à rediscuter des règles communes.