johanono a écrit : ↑24 janv. 2018, 08:19:56
Beaucoup de gens prédisent la fin de la grande distribution telle qu'on la connaît, concurrencée qu'elle serait par Internet. Je suis perplexe. Certes, de nouvelles formes de distribution par Internet se développent depuis quelques années, concurrençant ainsi la distribution traditionnelle. Mais quand je vais faire mes courses au supermarché, je vois toujours autant de monde, je n'ai pas l'impression que les supermarchés de désemplissent. Il faudrait vérifier l'évolution du chiffre d'affaires de la grande distribution au cours des dernières années.
Perso je vois une concurrence terrible entre elles, qui se traduit par une pauvreté des rayons. Chez moi nous sommes en excès de surface, avant même cette crise.
D'autre part, je vois des groupement de commerce indépendants se créer sur du commerce de circuit court, et qui ont un succès fabuleux, malheureusement en dehors des centre ville, donc aucune dynamique sur les bistrots et restaurants, ou les survivants du prêt à porter. Circuit court pas forcément bio, un peu quand même, mais surtout de bonne gamme, en boulangerie, boucherie, primeurs.
C'est vrai que j'ai du mal a estimer la place du net; En tout cas, en électroménager et objets technologique, internet fait fureur, c'est clair.
Mon sentiment est que la grande distribution va mourir de la même mort qu'elle a infligé aux petits commerces dans les années 70/80. Elle survivra sporadiquement, mais sa puissance de centrale d'achat s'érode. Et ce qui pousse en ce sens, c'est aussi un sursaut des paysans, qui comprennent de plus en plus que leur survie est dans la valorisation de leurs produits, en se positionnant comme de vrais chefs d'entreprise, plutôt que ce salariat déguisé mais exploité des géants industriels et commerciaux. En gros la comparaison est bonne: les paysans d'aujourd'hui sont les chauffeurs de taxi Uber de Lactalis: indépendant sur le fond, complètement dépendant sur la forme. C'est en train de changer... doucement mais surement.
De toute façon, pour dévier légèrement du sujet, on ne vendra jamais aux français une politique d'immigration généreuse, alors que des tranches entière de population sont "des crève la faim" exploités, ou des "invisibles". C'est un théorème. Notre mieux vivre interne, c'est la meilleure chance à l'accueil de gens venus d'ailleurs, quelle que soit leur situation.
Donc, quitter l'hypermarché, c'est très bien: ce sont des destructeurs d'emploi en amont, quelque soit le nombre de caissières. Mais tout dépend au bénéfice de qui nous quittons l'hypermarché: si c'est au bénéfice d'Amazone, cela s'appelle une rechute, au pire une récidive, à croire que rien ne nous sert d’expérience.