Réduction du nombre de filières industrielles stratégiques françaises

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Hector

Réduction du nombre de filières industrielles stratégiques françaises

Message non lu par Hector » 28 févr. 2018, 22:24:47

Le Maire abaisse le nombre de filières industrielles stratégiques françaises

26 févr. 2018, 18:00:10


Le ministre de l'Économie lance un groupe de travail sur les impôts de production, plus élevés dans l'Hexagone que chez nos voisins.



Après les grandes annonces, la mise en œuvre! Ce lundi s'est tenue à Bercy la première réunion du comité exécutif du Conseil national de l'industrie (CNI). Ce conseil qui regroupe représentants des entreprises et chefs de file syndicaux a été institué en 2010 dans l'objectif de mieux coordonner la politique industrielle menée par les pouvoirs publics et les besoins du terrain. Depuis huit ans, et alors que le déclin industriel du pays s'est confirmé d'année en année, tous les nouveaux gouvernements ont conservé le principe de cette instance consultative, tout en modifiant à la marge l'organisation.


Édouard Philippe n'a pas fait exception à la règle. L'objectif de cette réunion trimestrielle du CNI était d'ailleurs le suivi de la feuille de route énoncée par le premier ministre fin novembre lors de sa visite à l'équipementier automobile Valeo. À cette occasion, le chef du gouvernement avait déroulé ses priorités pour le secteur. Face à la lente désindustrialisation du pays, qui doit toutefois être nuancée par la légère embellie de ces derniers mois, et les résultats catastrophiques du commerce extérieur, l'exécutif ne pouvait se contenter de prolonger l'existant!


Monter en gamme

En résumé, sa priorité est dorénavant de faire monter en gamme les produits français afin de les rendre plus compétitifs à l'international. À cette fin, le gouvernement mise avant tout sur le soutien à l'innovation, qui passe notamment par un allégement de la fiscalité des entreprises. À défaut d'avoir dédié un ministère à l'industrie, le dossier est chapeauté de près par Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie et des Finances.

Depuis le discours d'Édouard Philippe, le CNI s'est attaqué à simplifier les chantiers ouverts précédemment et notamment le périmètre des 14 comités stratégiques de filières mis en place entre 2012 et 2014 par Arnaud Montebourg. Ces comités ont pour vocation d'identifier les enjeux propres à leur secteur et de réfléchir aux possibles aides publiques.

«La réduction de certains impôts de production peut aussi provoquer une hausse des recettes fiscales et des créations d'emploi»
Bruno Le Maire

Ce lundi, le CNI a validé une liste restreinte de 10 comités. Exit les biens de consommation, le numérique, les industries extractives et premières transformations (mines, production et transformation des métaux), ainsi que les éco-industries, jugés peu cohérents. Les responsables des dix filières sélectionnées (aéronautique, alimentaire, automobile, bois, chimie, ferroviaire, santé, navale, luxe et nucléaire) doivent désormais s'atteler à la définition de caps précis notamment à l'export, cohérents avec la feuille de route Philippe. D'autres filières, comme l'électronique, pourraient rejoindre en mai prochain le dispositif gouvernemental.


Marges de manœuvre

En parallèle, un groupe de travail a été constitué, comme l'avait demandé le premier ministre, pour réfléchir sur les impôts de production, plus élevés en France que chez nos voisins européens, qui handicapent la compétitivité des entreprises. Les experts dévoileront le 28 mai leurs pistes d'éventuelles réformes. Leurs hypothèses de travail sont bien sûr délimitées par les contraintes budgétaires fixées dans la loi de finances. «La réduction de certains impôts de production peut aussi provoquer une hausse des recettes fiscales et des créations d'emploi», a toutefois précisé Bruno Le Maire. Des marges de manœuvre existent donc bel et bien!

Dans le même objectif de redresser la compétitivité des entreprises, le ministre de l'Économie a annoncé depuis plusieurs mois réfléchir à un nouvel allégement de charges patronales sur les salaires. La ristourne est aujourd'hui concentrée sur les salaires compris entre 1 et 2,5 smics. Un élargissement, même réduit, de la mesure coûterait toutefois très cher: près de 3 milliards d'euros pour aller jusqu'à 3 smics. Ce coup de pouce ne pourrait donc intervenir avant 2020, horizon à partir duquel l'étau budgétaire français devrait se desserrer.

Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 27/02/2018.



Article complet sur http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018 ... caises.php
L'Etat continue à réfléchir à quelque chose qu'il ne comprends pas et ne pourra jamais comprendre, l'énarque et le Sciences PO n'étant pas conçus et construits pour l'industrie. Il y a quelque chose de positif dans cet article: la diminution des "impôts de production". Suite de l'augmentation de la CSG, baisses des charges sociales, baisse de l'IS, baisse des droits de succession/mutation, bref les impôts, taxes et charges mortifères.
Les éco-industries ne sont plus prioritaires. Belle idée, c'est un gouffre à argent public depuis bien longtemps, avec peu de vrais réussites industrielles et de vrais créations d'emplois solides.

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