"L'euro" de Stiglitz
Re: "L'euro" de Stiglitz
Pour ceux qui veulent comprendre pourquoi la France s' endette auprès des étrangers il y a un rapport de la cour des comptes qui date de 2012 page 17 à 20.
Je n'arrive pas à copier le lien mais on le retrouve facilement :
L'état et le financement de l'économie, rapport public thematique : l'Argus de l'assurance
En tres gros ça dit que la situation comptable du pays montre qu'il est contraint de se financer à l'extérieur. Cela tient à sa balance commerciale comme je l'ai dit plus haut.
Je n'arrive pas à copier le lien mais on le retrouve facilement :
L'état et le financement de l'économie, rapport public thematique : l'Argus de l'assurance
En tres gros ça dit que la situation comptable du pays montre qu'il est contraint de se financer à l'extérieur. Cela tient à sa balance commerciale comme je l'ai dit plus haut.
Re: "L'euro" de Stiglitz
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)
Re: "L'euro" de Stiglitz
Bonne question mais j'ai déjà passé des heures sur le Japon.
Dans la dette on considère la dette publique et la dette privée. Il est possible que le privé anglais emprunte plus fréquemment sur les marches internationaux.
Dans la dette on considère la dette publique et la dette privée. Il est possible que le privé anglais emprunte plus fréquemment sur les marches internationaux.
Re: "L'euro" de Stiglitz
Il n'y a aucune obligation, pour l'état français, à emprunter autant auprès des non-résidents, c'est un choix qui a été fait par l'agence France Trésor qui gère la dette publique.
Pour l'Agence Française du Trésor, chargée de la gestion et du refinancement des 1.382 milliards d'euros de la partie de la dette française négociable sur les marchés, la détention par les non-résidents ne présente que des avantages. "Un émetteur diminue son risque de refinancement en diversifiant sa base d'investisseurs, d'une part car le volume de la demande potentielle s'accroît, et d'autre part car le comportement moyen des investisseurs est stabilisé au cours du temps". De fait, en 1993, seuls 32% de la dette française était détenue par des non-résidents.
https://www.challenges.fr/economie/avec ... ciers_7690
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- wesker
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Re: "L'euro" de Stiglitz
C'est surtout lié aux choix d'orientation de l'épargne, abondante en France...Sur ce point j'ai le sentiment que nous disposons de marges de manoeuvres sur lesquelles nous devrions nous interroger.
Re: "L'euro" de Stiglitz
Mais encore une fois, quel intérêt d'emprunter auprès des "résidents" ?
- wesker
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Re: "L'euro" de Stiglitz
Ils peuvent être sensibilisés à la situation budgétaire du pays et se montrer soucieux de son incidence sur le chômage de leur gosse, peut être, Yakiv, quand un investisseur lointain n'aura tendance à ne regarder que l'assurance de percevoir un coupon et de voir sont titre remboursé. Si ces derniers se portent volontier acquéreur de ces titres c'est qu'ils ne partagent pas le même pessimisme que celui dont on abreuve les citoyens français à longueur d'antenne ou de discours politiques.
Re: "L'euro" de Stiglitz
Donc ça signifie concrètement qu'un créancier français accepterait mieux de ne pas être remboursé en totalité avec intérêt qu'un créancier étranger ?
- wesker
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Re: "L'euro" de Stiglitz
Oui si cela lui permets d'avoir un emploi, et d'assurer un avenir à ses gosses, ce qui permettra à l'économie de produire davantage de richesses et finalement de lui garantir le paiement d'un titre et donc de renforcer la crédibilité et la valeur du titre sur le marché. Car, tu n'ignores pas que le titre voit sa valorisation évoluer au cours de sa durée de vie..
Re: "L'euro" de Stiglitz
Ah bon.
Mais je ne partage pas cet avis, pour la simple est bonne raison que si l'argent n'a pas d'odeur, je pense aussi qu'il n'a pas de nationalité et que le principe d'en avoir pour son argent dépasse sans doute un enjeu un peu vague de patriotisme économique.
Et puis de toute façon, comme je l'ai déjà expliqué, ne pas rembourser des créanciers français à la hauteur de ce qui était attendu revient aussi à pénaliser un peu leur pouvoir d'achat et donc la consommation et l'investissement dans notre pays.
Mais je ne partage pas cet avis, pour la simple est bonne raison que si l'argent n'a pas d'odeur, je pense aussi qu'il n'a pas de nationalité et que le principe d'en avoir pour son argent dépasse sans doute un enjeu un peu vague de patriotisme économique.
Et puis de toute façon, comme je l'ai déjà expliqué, ne pas rembourser des créanciers français à la hauteur de ce qui était attendu revient aussi à pénaliser un peu leur pouvoir d'achat et donc la consommation et l'investissement dans notre pays.
Re: "L'euro" de Stiglitz
A noter quand même que 13% de la dette publique française est en obligations indexées sur l'inflation.
https://www.ofce.sciences-po.fr/publica ... hp?num=151
9-151 (2).pdf
2.7 quel impact d'une hausse des taux sur la dette publique - ofce
A partir de la page 80.
Mais le reste du PDF est très inreressant
https://www.ofce.sciences-po.fr/publica ... hp?num=151
9-151 (2).pdf
2.7 quel impact d'une hausse des taux sur la dette publique - ofce
A partir de la page 80.
Mais le reste du PDF est très inreressant
- wesker
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Re: "L'euro" de Stiglitz
Yakiv
Ce n'est pas du patriotisme économique dont je parle, c'est du pragmatisme. Si le pays croule sous le chômage et l'attentisme, le risque d'accroître le défaut est augmenté, j'estime que chacun peut comprendre qu'une modeste participation peut garantir que ce scénario ne se produise pas et il serait donc irresponsable de ne pas l'envisager..a moins que nous ayons des capacités de remboursement supérieure à ce qu'on nous indique, à longueur de temps pour nous faire accepter des mesures récessives et exigeantes pour les uns afin d'assurer la prospérité de quelques autres qui ont déjà leur b as de laine bien remplis.
Ce n'est pas du patriotisme économique dont je parle, c'est du pragmatisme. Si le pays croule sous le chômage et l'attentisme, le risque d'accroître le défaut est augmenté, j'estime que chacun peut comprendre qu'une modeste participation peut garantir que ce scénario ne se produise pas et il serait donc irresponsable de ne pas l'envisager..a moins que nous ayons des capacités de remboursement supérieure à ce qu'on nous indique, à longueur de temps pour nous faire accepter des mesures récessives et exigeantes pour les uns afin d'assurer la prospérité de quelques autres qui ont déjà leur b as de laine bien remplis.
Re: "L'euro" de Stiglitz
Mais ça un créancier étranger peut aussi le comprendre.wesker a écrit : ↑01 mai 2018, 09:00:13Yakiv
Ce n'est pas du patriotisme économique dont je parle, c'est du pragmatisme. Si le pays croule sous le chômage et l'attentisme, le risque d'accroître le défaut est augmenté, j'estime que chacun peut comprendre qu'une modeste participation peut garantir que ce scénario ne se produise pas et il serait donc irresponsable de ne pas l'envisager..
D'ailleurs, si c'était réellement le cas, nous ne bénéficierions pas de taux d'intérêts bas et de bonnes notes des agents de notation de crédit.
Je pense que sans parler d'austérité, il faut juste songer de temps en temps à obtenir un budget à l'équilibre ou proche de l'équilibre, tout en protégeant des secteurs absolument prioritaires tels que la santé.wesker a écrit : ↑01 mai 2018, 09:00:13a moins que nous ayons des capacités de remboursement supérieure à ce qu'on nous indique, à longueur de temps pour nous faire accepter des mesures récessives et exigeantes pour les uns afin d'assurer la prospérité de quelques autres qui ont déjà leur b as de laine bien remplis.
Re: "L'euro" de Stiglitz
Oui c'est bon à savoir.
Je suis même étonné que les créanciers ne sont pas plus nombreux à se couvrir de ce risque.
Quelles sont les conditions ou les contre-parties pour obtenir cette faveur ?
Re: "L'euro" de Stiglitz
La réponse est au Japon
Moi j'y vois une espèce de souverainisme de la dette, qui offre sans doute de meilleure marge de manœuvre. On a jamais vu les marchés s'affoler à cause du Japon, en tout cas sans commune mesure... et d'ailleurs quelle est la notation du japon, alors que son taux d'endettement est des plus élevé du monde développé? Si le Japon s'effondre, il n’entraîne personne dans son sillage. D'ou un aspect rassurant pour les investisseurs, le Japon couvre sa propre dette, et son effondrement n'est pas systémique.
Autre chose: cet aspect de la dette détenue intérieurement exerce une pression sur les générations montantes, qui les oblige à emboîter le pas de leurs aînés, sinon disparaître. Le lien générationnel est donc puissant, même si je reconnais que naître au Japon n'est pas une mince affaire. L'héritage est clair dès le départ.
Modifié en dernier par asterix le 01 mai 2018, 10:03:36, modifié 1 fois.
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