Ces aides sociales que Bercy veut réduire selon une note interne

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Jeff Van Planet
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Re: Ces aides sociales que Bercy veut réduire selon une note interne

Message non lu par Jeff Van Planet » 09 juin 2018, 14:50:17

Nombrilist a écrit :
09 juin 2018, 12:29:13
Je veux bien la démonstration par le calcul.
connais-tu la ristourne des prix de l'électricité du prix de l'eau du téléphone ?
tu sais de combien les APL tombent avec une augmentation de revenus?

souvent rien que le RSA et les APL c'est déjà pratiquement un smic. Rajoutes à ça les tarifs spéciaux (autant d'argent économisé) alors tu le dépasses largement le smic.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

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Logos
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Re: Ces aides sociales que Bercy veut réduire selon une note interne

Message non lu par Logos » 09 juin 2018, 18:12:09

Jeff Van Planet a écrit :
09 juin 2018, 14:50:17
connais-tu la ristourne des prix de l'électricité du prix de l'eau du téléphone ?
tu sais de combien les APL tombent avec une augmentation de revenus?
souvent rien que le RSA et les APL c'est déjà pratiquement un smic.
Rajoutes à ça les tarifs spéciaux (autant d'argent économisé) alors tu le dépasses largement le smic.
Là tu exagères. Pour avoir connu le SMIC et le RSA, je vivais bien mieux au SMIC.
A la fois sur un plan matériel mais aussi social (et qu'on ne dise pas que tout le monde s'en fout).

J'ai regardé au RSA dans ma situation ça fait 480€ + 250€ d'APL = 730€
Au SMIC 35h: 1188€ + 135€ de prime d'activité = 1323€ net, quasiment le double.

Les réductions ? Je n'utilisais que la réduc EDF d'environ 80€ par an je crois.
Car la CMU, trop de toubibs te font comprendre qu'ils la refusent (oui même si c'est illégal).
Les transports publics ? En-dehors d'une grande ville t'es obligé d'avoir une bagnole de toute façon.
Les réduc téléphoniques ? Uniquement sur le fixe ! Rien sur internet ou le mobile. Du coup personne ne s'en sert.

Donc pour le gros de mes dépenses : alimentation, essence, assurance auto, abo internet, charges locatives..
aucun avantage à être au RSA

Sur la fiscalité, c'est pareil. Aucun avantage au RSA. Car même au SMIC tu es non-imposable.
Et bientôt exonéré de taxe d'habitation.

Ne parlons même pas si tu veux louer dans le privé ou faire un emprunt.
C'est déjà difficile pour un SMIC même en CDI ou fonx. Alors penses si le mec voit ton RSA.
Même si Bettencourt se porte caution tu vas galérer. Et tous les gens au RSA n'obtiennent pas de HLM, loin de là.

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wesker
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Re: Ces aides sociales que Bercy veut réduire selon une note interne

Message non lu par wesker » 09 juin 2018, 19:07:21

Souvent, ceux qui parlent de ces situations, Logos, n'y vivent pas, perçoivent des revenus confortables et pensent qu'en grattant quelques euros sur les plus modestes ils vivraient encore mieux, mais n'ont jamais le courage de s'en prendre aux voyous fiscaux, aux grands dirigeants des grandes entreprises dont certains sont de véritables incompétents surpayés ou encore moins aux politiques qui s'efforcent de diviser les citoyens sur des sujets car ils sont incapables de résoudre des problèmes de fonds qui exigeraient une approche sérieuse et un souci de rassemblement.

Vivre du chômage ou du RSA n'est pas une chose facile, tant squr le plan matériel, qu'intellectuel, vivre au SMIC est, également difficile en tout cas bien davantage qu'en percevant 15 000€ pour roupiller, pondre des rapports ou rédiger des notes de synthèses qui n'intéressent pas grand monde.

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johanono
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Re: Ces aides sociales que Bercy veut réduire selon une note interne

Message non lu par johanono » 09 juin 2018, 22:09:46

albert a écrit :
08 juin 2018, 12:25:19
Papibilou a écrit :
08 juin 2018, 12:08:49
Par exemple ne peut on envisager de supprimer les allocations familiales quand le foyer avec 2 enfants dépasse 67000€ , sachant qu'elles sont rabotées de moitié à partir de 67000€ de revenus pour 2 enfants et rabotées des 3/4 à partir de 90000€ de revenus toujours avec 2 enfants ?
Mais déjà, ce n'est pas normal qu'elles soient rabotées. Nous avons en France une démographie encore dynamique, pourquoi saborder notre spécificité dans ce qu'elle a de meilleure ?
johanono a écrit :
08 juin 2018, 09:40:29
A défaut de réduire les dépenses de protection sociale, on pourrait envisager une simplification du système, avec la mise en place d'une sorte d'allocation unique, mais je ne sais pas ce sont les intentions du gouvernement.
Je suis tout à fait hostile à une allocation sociale unique. C'était la proposition du candidat Fillon en 2017 ! Les situations sont différentes, pourquoi vouloir mettre tout le monde au même régime ? Et nous savons très bien que cette simplification signifierait un nivellement par le bas.
L'allocation unique vise à simplifier le système, à le rendre plus juste et à éviter la fraude.

Hector

Re: Ces aides sociales que Bercy veut réduire selon une note interne

Message non lu par Hector » 09 juin 2018, 23:19:12

Dépenses publiques : les hésitations de Macron en disent long

09 juin 2018, 04:40:11

Le gouvernement multiplie les palinodies sur la baisse des dépenses publiques. Ces hésitations en disent long sur l’impréparation symptomatique du macronisme à la baisse des dépenses publiques.

Image




Le gouvernement multiplie les palinodies sur la baisse des dépenses publiques. Ces hésitations en disent long sur l’impréparation symptomatique du macronisme à la baisse des dépenses publiques.





Par Éric Verhaeghe.


Depuis plusieurs jours maintenant, le gouvernement laisse planer l’incertitude sur la meilleure façon de baisser les dépenses publiques. Tantôt, il est question de tailler dans les aides sociales. Tantôt, ce sont les prétendus « 140 milliards d’aides aux entreprises » qui seraient dans le collimateur. Bruno Le Maire vient d’en préciser l’idée : il remettrait en cause certains taux réduits de TVA (probablement celui sur la restauration).


Ces hésitations illustrent parfaitement l’impréparation d’Emmanuel Macron et de son équipe face à la baisse des dépenses publiques. Admirateur fondamental de l’État, le Président de la République a peu d’idées sur la voie à suivre pour en réduire le périmètre. La diminution de 3 points de PIB des dépenses publiques à la fin du quinquennat devrait rester lettre morte.

De la difficulté de baisser les dépenses publiques


La note de France Stratégie sur la baisse des dépenses publiques a bien mis en exergue le champ étroit des stratégies possibles en la matière. Partout dans le monde, les pays qui se sont risqués à cet exercice ont taillé dans les dépenses sociales et dans la masse salariale des fonctionnaires.


Le principe d’une compression des aides sociales, qui représentent 70 milliards de dépenses, est à peu près acquis. Toute la difficulté est de savoir comment le gouvernement fera passer la pilule alors qu’Emmanuel Macron avait promis qu’il augmenterait certains minima sociaux. En attendant d’avoir fixé une ligne, le gouvernement rame pour expliquer que les dépenses ne diminueront pas, mais que leur efficacité augmentera.


On comprend intuitivement l’angoisse macronienne sur ce sujet. Déjà figé dans l’image d’un « président des riches », Emmanuel Macron pourrait laisser beaucoup de plumes dans cette opération et s’ancrer définitivement dans une fracture systémique avec les milieux populaires.


Il n’en reste pas moins que les hésitations du gouvernement sur ce point donnent le sentiment d’une grande confusion, reflet d’une probable réalité politique. Le gouvernement ne sait pas vraiment où il va. Il est prisonnier de la logique comptable de l’ancien monde : il faut trouver de l’argent pour tenir les engagements européens, mais comme on n’a aucune vision sur ce que doit être un État sobre, on fait des calculs d’apothicaire pour tomber sur le bon chiffre.

Le silence gênant de Macron sur la masse salariale des fonctionnaires


Alors que tous les pays qui ont baissé les dépenses publiques ont taillé dans le vif de leurs fonctionnaires, le gouvernement évacue savamment cette possibilité. On occupe le terrain avec des questions sur les aides ou sur les aides aux entreprises, mais on esquive toute possibilité de diminuer le nombre de fonctionnaires.


Pourtant, ceux-ci sont pléthoriques, et personne ne songe à mesurer leur productivité. Il n’existe toujours aucune mesure exacte de leur temps de travail, et leur performance relève de la grande nébuleuse intergalactique.


Les sujets ne manquent pas où l’inefficience du service public devrait être l’objet de scandales publics. Il ne se passe pas une semaine sans une affaire emblématique. Par exemple, le ministère de l’Intérieur a finalement abandonné l’application mobile qu’il avait achetée pour lancer des alertes aux attentats. Elle produisait trop de bugs ! Combien de fonctionnaires ont été sanctionnés après ce naufrage technique et financier ? Aucun bien entendu. C’est pourtant l’argent du contribuable qui s’est envolé en fumée.

Le fantasme des 140 milliards d’aide aux entreprises


Au lieu de soulever le problème d’une fonction publique obèse et peu productive, le gouvernement décide finalement de s’attaquer aux aides aux entreprises, qui représenteraient, paraît-il, 140 Md€. La signification de ce chiffre n’est mise en question par personne, et cette passivité (à commencer par celle de la presse) sur la notion d’aide aux entreprises est déjà un indice de l’étourdissement profond de l’opinion publique face à la puissance étatique.


Parmi les aides aux entreprises, le gouvernement range le CICE et les taux réduits de TVA. C’est un choix idéologique très proche de tous ceux qui ont une ligne « anti-business » comme on dit. Or, le fait que le CICE et les taux réduits de TVA soient des aides aux entreprises laisse perplexe.


S’agissant du CICE, Emmanuel Macron avait annoncé qu’il le convertirait en baisse définitive de cotisations sociales. Dans cette hypothèse, il perdrait sa « qualité » d’aide aux entreprises. Le gouvernement prépare-t-il le terrain à un abandon de cette mesure ?


S’agissant de la TVA, il faut rappeler inlassablement qu’elle n’est pas payée par les entreprises, mais par le consommateur final. L’existence de taux réduits de TVA est une mesure de justice sociale, puisqu’elle permet de rendre plus accessibles certains biens primaires de consommation. Supprimer certains taux réduits contribuera seulement à réduire la consommation de ces biens, et à mettre en difficulté ceux qui les produisent.


Puisque c’est la TVA réduite sur la restauration qui est dans le collimateur, sa suppression mettra seulement un peu plus en difficulté les petits restaurants traditionnels tenus par des travailleurs indépendants. Cette décision accélérera un peu plus le grand remplacement de nos bistrots par des kebabs et permettra de faire financer par les très petites entreprises la baisse immédiate des finances publiques. Dès l’année suivante, les recettes de TVA baisseront, du fait des cessations d’activité qui s’ensuivront.

Qu’est-ce que le macronisme ?


Progressivement, c’est le portrait en creux du macronisme qui se dessine. On voit bien qu’au-delà des quelques mesures décidées en début de quinquennat, le programme macronien était à la limite du flou et du nébuleux. Il repose largement sur des improvisations de circonstance.


Dès lors qu’il s’agit de baisser la dépense publique, l’essence du macronisme revient au galop. Réticent à toucher à la masse salariale des fonctionnaires de l’État, conformément à la doctrine de Bercy dont il est un pur produit, Emmanuel Macron préfère recourir aux réflexes traditionnels de l’ancien monde : baisser les aides aux pauvres et augmenter la pression fiscale des entreprises.

Beaucoup de commentateurs ont répété sans esprit critique le gimmick auto-proclamé d’un Macron pro-business. Cette illusion, on le sait aujourd’hui, a permis de drainer de nombreux dons pendant la campagne électorale. Dans la pratique, Emmanuel Macron ne touchera pas fondamentalement à l’État obèse, et défendra avant toute chose les privilèges des fonctionnaires. Dût-il, pour cela, casser de nombreux pots dans le tissu économique.



Sur le web

Article complet sur https://www.contrepoints.org/2018/06/09 ... isent-long
Il va falloir trouver 30 milliards par an rapidement, et la coalition hétéroclite de Macron pourrait bien se diviser entre les tenants de la bonne gestion et les tenants de la gabegie gauchiste.

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wesker
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Re: Ces aides sociales que Bercy veut réduire selon une note interne

Message non lu par wesker » 09 juin 2018, 23:47:54

Oulà là....le tabou !
Dès qu'on évoque l'argent public que perçoivent certains dirigeants d'entreprises parfois incompétents, une agence, ici, France Stratégie vient immédiatement évoquer les hésitations, le fantasmes et autres.

Pourtant ces agences, pour beaucoup d'entres elles ne vivent elles pas aux crochets de l'Etat ? Et l'auteur de cette note ne devrait il pas, expliquer qu'en période de crise, chacun doit contribuer à l'effort et aux économies budgétaires si nous voulons, tous parvenir à au retour à l'équilibre des comptes qui est, au niveau européen, fixé comme un objectif en soi.

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Jeff Van Planet
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Re: Ces aides sociales que Bercy veut réduire selon une note interne

Message non lu par Jeff Van Planet » 10 juin 2018, 08:38:13

Logos a écrit :
09 juin 2018, 18:12:09
Jeff Van Planet a écrit :
09 juin 2018, 14:50:17
connais-tu la ristourne des prix de l'électricité du prix de l'eau du téléphone ?
tu sais de combien les APL tombent avec une augmentation de revenus?
souvent rien que le RSA et les APL c'est déjà pratiquement un smic.
Rajoutes à ça les tarifs spéciaux (autant d'argent économisé) alors tu le dépasses largement le smic.
Là tu exagères. Pour avoir connu le SMIC et le RSA, je vivais bien mieux au SMIC.
A la fois sur un plan matériel mais aussi social (et qu'on ne dise pas que tout le monde s'en fout).

J'ai regardé au RSA dans ma situation ça fait 480€ + 250€ d'APL = 730€
Au SMIC 35h: 1188€ + 135€ de prime d'activité = 1323€ net, quasiment le double.

Les réductions ? Je n'utilisais que la réduc EDF d'environ 80€ par an je crois.
Car la CMU, trop de toubibs te font comprendre qu'ils la refusent (oui même si c'est illégal).
Les transports publics ? En-dehors d'une grande ville t'es obligé d'avoir une bagnole de toute façon.
Les réduc téléphoniques ? Uniquement sur le fixe ! Rien sur internet ou le mobile. Du coup personne ne s'en sert.

Donc pour le gros de mes dépenses : alimentation, essence, assurance auto, abo internet, charges locatives..
aucun avantage à être au RSA

Sur la fiscalité, c'est pareil. Aucun avantage au RSA. Car même au SMIC tu es non-imposable.
Et bientôt exonéré de taxe d'habitation.

Ne parlons même pas si tu veux louer dans le privé ou faire un emprunt.
C'est déjà difficile pour un SMIC même en CDI ou fonx. Alors penses si le mec voit ton RSA.
Même si Bettencourt se porte caution tu vas galérer. Et tous les gens au RSA n'obtiennent pas de HLM, loin de là.
Il y a une erreur: les gens que je connais ont la réduction sur l'internet.
quand au loyer, sur 400€ ils ne payent que 30, soit 370€ par mois en plus des 570 du RSA (d'où sort le 480?) soit 940 plus les factures sous évaluées.

Quand à trouver un endroit pour louer, t'inquiètes pas que nous ne sommes pas tous en région parisienne, et qu'il y a des endroit en france où les logements restent vides pendant longtemps. Dans ces zones là même des "cassos" trouvent à se loger. De plus les APL sont une garantie de percevoir le loyer car il est versé directement aux proprios. Qui va se préoccuper de 30€ de loyers impayés?


Bref, pour recentrer sur le sujet: les trappes à pauvreté existent et quand on vit entouré de gens qui y sont, on ne peut les contestés. Voilà pourquoi on se doit de s'interroger sur l'efficacité de ces dépenses qui enferment les gens dans la pauvreté. Car encore une fois le problème n'est pas l'existence d'aides, mais le problème est bel et bien la structure et efficacité de ces aides.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
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Re: Ces aides sociales que Bercy veut réduire selon une note interne

Message non lu par Yakiv » 10 juin 2018, 08:41:12

johanono a écrit :
09 juin 2018, 22:09:46
L'allocation unique vise à simplifier le système, à le rendre plus juste et à éviter la fraude.
Le problème de l'allocation unique, c'est comment la mettre en oeuvre. Car il y a plein de façons possibles de la déployer. En soit "l'allocation unique" est une idée incomplète.
En matière de pensions retraite par exemple, je pense que je pourrais y être favorable si l'âge de départ à la retraite tenait compte de la pénibilité au travail et qu'un bonus ou un coefficient (>1) s'appliquait aux pensions des personnes contraintes d'arrêter le travail plus tôt que les autres, soit pour des raisons de santé, soit pour préserver leur santé. Dans ce cas là, oui.
Par contre, si l'allocation unique a pour but de ne faire aucune différentiation et qu'elle ne permet pas de mieux traiter les personnes qui usent leur santé au travail, alors c'est clairement non.
Et puis il faudrait aussi tenir compte des lieux d'habitation, parce que qu'une allocation unique à Paris ne vaut pas du tout la même chose que dans le Cantal...
Modifié en dernier par Yakiv le 10 juin 2018, 09:40:07, modifié 1 fois.

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Re: Ces aides sociales que Bercy veut réduire selon une note interne

Message non lu par Jeff Van Planet » 10 juin 2018, 08:54:13

L'allocation unique pour fonctionner devrait inclure la retraite.
Mais ça serait une très bonne façon de rompre avec les trappes à pauvreté.


Mais comme c'est trop "radical" ce n'est certainement pas la voie qu'empruntera le gouvernement.
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Re: Ces aides sociales que Bercy veut réduire selon une note interne

Message non lu par Yakiv » 10 juin 2018, 09:35:27

wesker a écrit :
09 juin 2018, 23:47:54
Oulà là....le tabou !
Dès qu'on évoque l'argent public que perçoivent certains dirigeants d'entreprises parfois incompétents, une agence, ici, France Stratégie vient immédiatement évoquer les hésitations, le fantasmes et autres.

Pourtant ces agences, pour beaucoup d'entres elles ne vivent elles pas aux crochets de l'Etat ? Et l'auteur de cette note ne devrait il pas, expliquer qu'en période de crise, chacun doit contribuer à l'effort et aux économies budgétaires si nous voulons, tous parvenir à au retour à l'équilibre des comptes qui est, au niveau européen, fixé comme un objectif en soi.
1- C'est contre-points (la fameuse source ultra-libérale d'Hector) qui parle d' "hésitations", pas France Stratégie.

2- Il est amusant de constater comment tu exprimes les instincts les plus populistes et démagogiques qui soient au travers d'une prose extrêmement propre et lisse. En cela, tu as le mérite de l'originalité. Mais toujours est-il que sur le fond, tu commets les mêmes erreurs que tes congénères qui suent la haine des politiques. Autrement dit, certes ils gagnent souvent pas mal d'argent (mais pour l'immense majorité, beaucoup moins que s'ils étaient dans le privé à niveau équivalent) et donc pourquoi réserver l'essentiel de vos critiques aux politiques et ne jamais les exprimer vis-à-vis des actionnaires, des cadres dirigeants ou non-dirigeants d'entreprise (parce qu'on a pas besoin d'être cadre dirigeant pour toucher 5000 € / mois dans le privé !), des artistes, des sportifs, et de tous ceux qui "roupillent" au moins autant que chez "France Stratégie".

3- France Stratégie, c'est pas un cabinet de psychologues ou de mentalistes. On aura beau implorer les plus riches de participer à la solidarité nationale, la plupart d'entre eux raisonnent aussi par intérêts personnels et préfèrent donc réfléchir à l'optimisation fiscale plutôt qu'à la meilleure méthode de se rendre utile à la nation. Et le réalisme consiste à en tenir compte. La question qui se pose souvent consiste à déterminer comment faire participer (payer) les plus aisés sans que la majorité de ceux-ci ne soient incités à adopter un comportement radicalement opposé qui est : ne rien payer du tout et ne plus participer à l'économie du pays en se barrant => ce qui a un effet globalement néfaste sur l'économie. C'est aussi une autre façon de dire qu'il faut tenir compte de la courbe de Laffer, je pense qu'elle existe, même si le débat porte sur le niveau de PO correspondant au point maximum de la courbe.
En tout cas, se contenter d'incantations sur la compréhension des plus riches à participer à l'effort national est loin d'être suffisamment ou même utile.

Hector

Re: Ces aides sociales que Bercy veut réduire selon une note interne

Message non lu par Hector » 10 juin 2018, 10:00:23

De fait, le régime du mandat Macron entre dans une phase critique en 2ième année de mandat. La plupart des réformes du programme de Macron sont lancées ou vont l'être, et y compris des réformes qui n'étaient pas annoncés comme celle de la SNCF.
Si on considère que le CICE a vocation à se transformer en baisses permanentes de charges et d'impôts (indispensables pour la compétitivité), il reste maintenant à s'attaquer à l'os du problème: le modèle français et sa cohorte de fonctionnaires. 30 milliards ce c'est pas rien.
J'imagine donc que l'Etat va s'attaquer au social ( retraites, allocations chômage et comportement des chômeurs, assistanat) et à la masse salariale des fonctions publiques. Les administrations nationales ont déjà diminué en effectifs, il reste à s'attaquer à l'EN , aux collectivités très dispendieuses et à l'hôpital.

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Yakiv
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Re: Ces aides sociales que Bercy veut réduire selon une note interne

Message non lu par Yakiv » 10 juin 2018, 10:12:41

Ben oui quelle bonne idée, "attaquons" l'hôpital pour arrêter de soigner correctement les gens en dehors des cliniques privées.

Papibilou
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Re: Ces aides sociales que Bercy veut réduire selon une note interne

Message non lu par Papibilou » 10 juin 2018, 10:25:29

albert a écrit :
09 juin 2018, 10:24:09
Je constate que depuis que l'on a réduit les allocations familiales pour les classes moyennes, la natalité française, qui avait bien résisté jusque présent, a commencé à baisser. Pourquoi toucher à un système qui a fait ses preuves ?

Quant au RSA et à l'ASS, nous en avons déjà discuté et je vous ai déjà démontré que ces deux allocations étaient différentes et que leur fusion porterait un préjudice aux allocataires de l'ASS.

D'ailleurs, vous qui ne tarissez pas d'éloges sur Laurent Berger, il est bien dommage que vous ne l'écoutiez pas lorsqu'il dit des choses intelligentes (ça lui arrive) :
Suppression des aides sociales : «une idée très injuste» pour Laurent Berger

jeu. 31 mai 2018, 15:40:14

Ce jeudi, le numéro un de la CFDT a fait part de son inquiétude pour l'avenir de la politique sociale que le gouvernement pourrait réformer. S'il assure qu'il n'y a «pas de raidissement» du syndicat, il promet une «profonde résistance» sur ce dossier.

(…)

Parmi les points d’inquiétude : une possible suppression de l’allocation de solidarité spécifique (ASS), accordée aux chômeurs de fin de droits, qui pourrait être à l’étude du côté de l’exécutif. «C’est une très mauvaise idée, une idée très injuste. Elle ne ferait que des perdants. Je sais bien qu’ici ou là, au Trésor ou à Bercy, ils vont dire que ça fait aussi beaucoup d’économies. Mais à un moment il faut un cap : c’est quoi la société dans laquelle on veut vivre», poursuit le cédétiste qui a rencontré le président de la République en mai. L’occasion de lui reprocher «l’absence de politique sociale assumée» de la part du gouvernement. Mais aussi de l’alerter sur une éventuelle suppression de l’ASS. «Je lui ai dit que ce n’était pas tenable».

(...)

Article complet sur http://www.liberation.fr/france/2018/05 ... er_1655619
Je suis effectivement souvent d'accord avec Laurent Berger. Et s'il s'agit, ni plus ni moins de supprimer les aides sociales j'y suis opposé.
Néanmoins je vous rappelle que si vous voulez cumuler ASS et RSA, vous ne pouvez pas ou plus exactement on déduit le montant du RSA du montant de l'ASS (vérifiez)
Les bénéficiaires du RSA ont été étendus ( y compris en dessous de 25 ans) et il suffirait de l'étendre à tous ceux qui peuvent bénéficier de l'ASS. En clair prenons le mieux disant des conditions d'obtention de ces aides et supprimons en une.

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Re: Ces aides sociales que Bercy veut réduire selon une note interne

Message non lu par albert » 10 juin 2018, 10:57:46

Papibilou a écrit :
10 juin 2018, 10:25:29
Je suis effectivement souvent d'accord avec Laurent Berger. Et s'il s'agit, ni plus ni moins de supprimer les aides sociales j'y suis opposé.
Néanmoins je vous rappelle que si vous voulez cumuler ASS et RSA, vous ne pouvez pas ou plus exactement on déduit le montant du RSA du montant de l'ASS (vérifiez)
Les bénéficiaires du RSA ont été étendus ( y compris en dessous de 25 ans) et il suffirait de l'étendre à tous ceux qui peuvent bénéficier de l'ASS. En clair prenons le mieux disant des conditions d'obtention de ces aides et supprimons en une.
Il est impossible de cumuler le RSA et l'ASS.

Mais l'ASS est plus avantageux que le RSA, comme le rappelle le rapport Sirugue.

La fusion de l'ASS et du RSA ferait donc de nombreux perdants. Sauf si l'on supprime le RSA et qu'on étende l'ASS aux bénéficiaires du RSA, mais ce n'est pas ce qui est prévu. C'est l'inverse puisque l'objectif du gouvernement est de faire des économies et non d'augmenter les dépenses sociales.

Par ailleurs, le RSA est payé par la CAF et financé par les départements alors que l'ASS est versée par Pôle Emploi.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)

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Re: Ces aides sociales que Bercy veut réduire selon une note interne

Message non lu par Logos » 10 juin 2018, 15:05:58

Jeff Van Planet a écrit :
10 juin 2018, 08:38:13
Il y a une erreur: les gens que je connais ont la réduction sur l'internet.
La seule offre sociale internet c'est ça à 23€ : https://boutique.orange.fr/internet/offre-sociale
quand au loyer, sur 400€ ils ne payent que 30, soit 370€ par mois en plus des 570 du RSA (d'où sort le 480?) soit 940 plus les factures sous évaluées.
Je prenais l'exemple d'1 personne seule au RSA et au SMIC. Le RSA pour 1 personne seule est de 550€.
Mais si elle touche une APL, on déduit de ce montant un "forfait logement" de 66€. Soit 550-66= 484€
Avec une APL de 250€ (c'est la moyenne pour 1 personne) ça nous donne 484+250€ = 734€

Si tu as un loyer de 400 ou 500€ (fréquent pour un 25m², même en province), il te reste 200 ou 300€ pour vivre.
Le grand luxe n'est-ce pas ? Comment peut-on dire qu'avec 1300€ on ne vit pas mieux, même sans tarif social EDF ou CMU ?
Bref, pour recentrer sur le sujet: les trappes à pauvreté existent et quand on vit entouré de gens qui y sont, on ne peut les contestés. Voilà pourquoi on se doit de s'interroger sur l'efficacité de ces dépenses qui enferment les gens dans la pauvreté. Car encore une fois le problème n'est pas l'existence d'aides, mais le problème est bel et bien la structure et efficacité de ces aides.
Mais on y est dans le sujet, on est même sur un cas très concret : l'avantage pour 1 personne seule à bosser que rester au RSA.
Et entre 2 SMIC ou 2 RSA, ça serait sans doute pareil.

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