Le budget de l'Etat va mieux ?
- politicien
- Site Admin
- Messages : 34347
- Enregistré le : 30 août 2008, 00:00:00
- Compte Twitter : @LActuPolitique
Bonjour,
Le ministère du Budget a enfin annoncé une bonne nouvelle ce vendredi. Les caisses de l’Etat français sont toujours vides, mais moins qu’avant. De fin juin 2009 à fin juin 2010, le déficit budgétaire est passé de 82,4 à 61,7 milliards d’euros. Et pourtant les dépenses de l’Etat ont augmenté de 7%, en partie à cause de la compensation versée aux collectivités locales après la suppression de la taxe professionnelle. Mais les recettes ont bondi de 20,7%. Ce saut est à imputer en grande partie à la hausse de 20% des recettes fiscales, qui passent en un an de 108,5 à 130,7 milliards d’euros. Un "reflet de la reprise économique" d’après le ministère du Budget. En effet, le produit de l’impôt sur les sociétés a augmenté de 151%, et les recettes de la TVA sont en hausse de 13%. Deux indicateurs d’une meilleure santé économique. Et certaines mesures de relance prises en 2009 n’ont pas été reconduites cette année. Les crédits consommés au titre de la relance en juin dernier sont inférieurs de 4,7 milliards d’euros à ceux dépensés en juin 2009. Mais la crise est loin d’être résorbée. Le déficit public, au sens du traité de Maastricht, c’est-à-dire en incluant les comptes de la Sécurité sociale et des administrations locales, a atteint en 2009 7,5% du Produit intérieur brut (PIB), et il est prévu à 8% cette année. Le gouvernement s’est pourtant fixé l’objectif d’un déficit de 3% du PIB à l’horizon 2013, afin d’être en conformité avec les critères européens. Pour y parvenir, l’Etat gèle ses dépenses sur les trois prochaines années: 34.000 postes de fonctionnaires en moins tous les ans, une baisse de 10% des dépenses de fonctionnement étatiques, et 5 milliards d’euros de niches fiscales et sociales devraient être supprimées. Même avec ces mesures de rigueur, il faudrait encore une croissance de 2,5% à partir de 2011, contre 1,4% prévu cette année. La Commission européenne comme le Fonds monétaire international jugent l’objectif irréalisable. Qu'en pensez vous ? A plus tard,
Le ministère du Budget a enfin annoncé une bonne nouvelle ce vendredi. Les caisses de l’Etat français sont toujours vides, mais moins qu’avant. De fin juin 2009 à fin juin 2010, le déficit budgétaire est passé de 82,4 à 61,7 milliards d’euros. Et pourtant les dépenses de l’Etat ont augmenté de 7%, en partie à cause de la compensation versée aux collectivités locales après la suppression de la taxe professionnelle. Mais les recettes ont bondi de 20,7%. Ce saut est à imputer en grande partie à la hausse de 20% des recettes fiscales, qui passent en un an de 108,5 à 130,7 milliards d’euros. Un "reflet de la reprise économique" d’après le ministère du Budget. En effet, le produit de l’impôt sur les sociétés a augmenté de 151%, et les recettes de la TVA sont en hausse de 13%. Deux indicateurs d’une meilleure santé économique. Et certaines mesures de relance prises en 2009 n’ont pas été reconduites cette année. Les crédits consommés au titre de la relance en juin dernier sont inférieurs de 4,7 milliards d’euros à ceux dépensés en juin 2009. Mais la crise est loin d’être résorbée. Le déficit public, au sens du traité de Maastricht, c’est-à-dire en incluant les comptes de la Sécurité sociale et des administrations locales, a atteint en 2009 7,5% du Produit intérieur brut (PIB), et il est prévu à 8% cette année. Le gouvernement s’est pourtant fixé l’objectif d’un déficit de 3% du PIB à l’horizon 2013, afin d’être en conformité avec les critères européens. Pour y parvenir, l’Etat gèle ses dépenses sur les trois prochaines années: 34.000 postes de fonctionnaires en moins tous les ans, une baisse de 10% des dépenses de fonctionnement étatiques, et 5 milliards d’euros de niches fiscales et sociales devraient être supprimées. Même avec ces mesures de rigueur, il faudrait encore une croissance de 2,5% à partir de 2011, contre 1,4% prévu cette année. La Commission européenne comme le Fonds monétaire international jugent l’objectif irréalisable. Qu'en pensez vous ? A plus tard,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »
Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique
Il y a encore bien du pain sur la planche, et il est clair que le sur-endettement que la France traîne depuis des décennies ne peut se résorber d'un clic, et moins encore dans des circonstances ultra-difficile.
Mais il est clair que les timides efforts consentis pour soulever un peu la chape fiscale portent leurs effets.
Ce n'est pas en distribuant des bonbons aux gens qu'on relance une économie, mais en prmettant aux entreprises de se développer.
Mais il est clair que les timides efforts consentis pour soulever un peu la chape fiscale portent leurs effets.
Ce n'est pas en distribuant des bonbons aux gens qu'on relance une économie, mais en prmettant aux entreprises de se développer.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Disons que la situation des finances publiques est un peu moins pire qu'avant.
Ca me fait penser à la polémique qui s'était produite, il y a une dizaine d'années, sous le gouvernement Jospin, au sujet de la "cagnotte" fiscale. Le gouvernement avait établi le budget sur la base de prévisions de croissance qui s'étaient avérées trop pessimistes. La croissance économique fut plus forte que prévu, la situation des finances publiques fut donc meilleure que prévu. Cette "cagnotte" n'était qu'un trompe-l'oeil : les déficits étaient simplement moins importants que prévu, mais c'étaient toujours des déficits. Malgré tout, Jospin s'était cru d'annoncer de nouvelles dépenses publiques...
Ca me fait penser à la polémique qui s'était produite, il y a une dizaine d'années, sous le gouvernement Jospin, au sujet de la "cagnotte" fiscale. Le gouvernement avait établi le budget sur la base de prévisions de croissance qui s'étaient avérées trop pessimistes. La croissance économique fut plus forte que prévu, la situation des finances publiques fut donc meilleure que prévu. Cette "cagnotte" n'était qu'un trompe-l'oeil : les déficits étaient simplement moins importants que prévu, mais c'étaient toujours des déficits. Malgré tout, Jospin s'était cru d'annoncer de nouvelles dépenses publiques...
- Nombrilist
- Messages : 63371
- Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00
Malheur au gouvernement qui, même endetté jusqu'au cou, ose signaler que son déficit est moindre que ce qui était prévu !
Comme les requins sentant le goût du sang, des milliers de quémandeurs se ruent immédiatement icon_biggrin
Comme les requins sentant le goût du sang, des milliers de quémandeurs se ruent immédiatement icon_biggrin
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Re: Le budget de l'Etat va mieux ?
Il y a manifestement un problème de compréhension général. La plupart des gens pensent que lorsque l'on évoque un déficit de 3%c'est comme s'il manquait 3€ en fin d'année sur un budget de 100€. Pas du tout, vous avez raison de souligner que c'est toujours calculé en % du PIB.politicien a écrit :Bonjour,
Le ministère du Budget a enfin annoncé une bonne nouvelle ce vendredi. Les caisses de l’Etat français sont toujours vides, mais moins qu’avant. De fin juin 2009 à fin juin 2010, le déficit budgétaire est passé de 82,4 à 61,7 milliards d’euros. Et pourtant les dépenses de l’Etat ont augmenté de 7%, en partie à cause de la compensation versée aux collectivités locales après la suppression de la taxe professionnelle. Mais les recettes ont bondi de 20,7%. Ce saut est à imputer en grande partie à la hausse de 20% des recettes fiscales, qui passent en un an de 108,5 à 130,7 milliards d’euros.
Mais la crise est loin d’être résorbée. Le déficit public, au sens du traité de Maastricht, c’est-à-dire en incluant les comptes de la Sécurité sociale et des administrations locales, a atteint en 2009 7,5% du Produit intérieur brut (PIB), et il est prévu à 8% cette année. Le gouvernement s’est pourtant fixé l’objectif d’un déficit de 3% du PIB à l’horizon 2013, afin d’être en conformité avec les critères européens. Pour y parvenir, l’Etat gèle ses dépenses sur les trois prochaines années: 34.000 postes de fonctionnaires en moins tous les ans, une baisse de 10% des dépenses de fonctionnement étatiques, et 5 milliards d’euros de niches fiscales et sociales devraient être supprimées. Même avec ces mesures de rigueur, il faudrait encore une croissance de 2,5% à partir de 2011, contre 1,4% prévu cette année. La Commission européenne comme le Fonds monétaire international jugent l’objectif irréalisable. Qu'en pensez vous ?
Cela signifie , lorsque l'on parle de 60 milliards d'€, que le déficit est de plus de 20% (budget de moins de 300 milliards).
Autrement dit l'état vit à crédit à compter de fin septembre. Essayez avec votre banque.
Par ailleurs, il faut bien comprendre que le taux d'interêt de l'argent prété est capital. Si le pays n'a que 2% de croissance et que sa dette est de 100% de son PIB, cela signifie qu'il faut trouver de l'argent à moins de 2% (vous en connaissez beaucoup des préteurs à de taux ?). Si le taux est de 3% on continue à accroitre la dette.
La situation est tout simplement dramatique, ... et tout le monde s'en fout.
En fait, personne ne semble comprendre que, dans le budget de l'Etat, ce qui est affecté aux intérêts de la dette n'est pas disponible pour les actions.
Et que la fête ne fait que commencer, parce qu'il s'agit à présent non seulement de payer les intérêts d'emprunts culumés allègrement depuis 40 ans, mais aussi de rembourser une partie du principal.
Au lieu d'en être conscients, les bons citoyens réclament sans cesse plus de l'Etat Providence, en gosses gâtés et totalement irresponsables.
La seule manif digne d'!intérêt seerait de voir des millions de gens réclamer moins de cadeaux, et plus d'orthodoxie budgétaire .Mais ce n'est pas demain la veille icon_biggrin
Les seuls efforts avec lesquels ils sont d'accord sont ceux qui porteraient sur d'autres ...
Et que la fête ne fait que commencer, parce qu'il s'agit à présent non seulement de payer les intérêts d'emprunts culumés allègrement depuis 40 ans, mais aussi de rembourser une partie du principal.
Au lieu d'en être conscients, les bons citoyens réclament sans cesse plus de l'Etat Providence, en gosses gâtés et totalement irresponsables.
La seule manif digne d'!intérêt seerait de voir des millions de gens réclamer moins de cadeaux, et plus d'orthodoxie budgétaire .Mais ce n'est pas demain la veille icon_biggrin
Les seuls efforts avec lesquels ils sont d'accord sont ceux qui porteraient sur d'autres ...
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Aujourd'hui, l'impôt sur le revenu arrive à peine à payer les intérêts de la dette. Quant au remboursement du capital... Et je ne parle pas des dépenses publiques, qu'il faut aussi financer.
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
André Maurois
André Maurois
- Nombrilist
- Messages : 63371
- Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00
- Nombrilist
- Messages : 63371
- Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00
Certes, mais le gouvernement de l'époque eût été bien inspiré d'affecter totalement cette "cagnotte" à la réduction de la dette publique.Nombrilist a écrit : "les déficits étaient simplement moins importants que prévu, mais c'étaient toujours des déficits."
En valeur absolue, peut-être, et encore c'était très minime. Mais en % du PIB, la dette avait reculé. Or c'est l'indicateur communément accepté.
Il est de bon ton de fustiger cette affreuse classe politique incapable de gérer correctement l'argent public et de réduire les déficits publics. Pourtant, si les déficits publics sont ce qu'ils sont aujourd'hui, les Français dans leur ensemble ont une responsabilité collective. Mais la moindre fermeture de classe, de bureau de poste, de maternité, de caserne, donne lieu à des occupations, protestations et revendications en tous genres. Et parmi les manifestants, il y a beaucoup de gens de droite, partisans par ailleurs d'une réduction des déficits publics et des dépenses publiques... En fait, les Français dans leur ensemble sont drogués à la dépense publique.mps a écrit :
En fait, personne ne semble comprendre que, dans le budget de l'Etat, ce qui est affecté aux intérêts de la dette n'est pas disponible pour les actions.
Et que la fête ne fait que commencer, parce qu'il s'agit à présent non seulement de payer les intérêts d'emprunts culumés allègrement depuis 40 ans, mais aussi de rembourser une partie du principal.
Au lieu d'en être conscients, les bons citoyens réclament sans cesse plus de l'Etat Providence, en gosses gâtés et totalement irresponsables.
La seule manif digne d'!intérêt seerait de voir des millions de gens réclamer moins de cadeaux, et plus d'orthodoxie budgétaire .Mais ce n'est pas demain la veille icon_biggrin
Les seuls efforts avec lesquels ils sont d'accord sont ceux qui porteraient sur d'autres ...
- Nombrilist
- Messages : 63371
- Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00
[table cellpadding="0" cellspacing="0" border="0" width="100%"][tr][td colspan="1" rowspan="1" width="100%"][/td][td colspan="1" rowspan="1" valign="top"] [/td][/tr][tr][td colspan="2" rowspan="1"]Tu retombes dans tes premiers travers mps, argumente ou alors ne dis rien.
[/td][/tr][/table]
Non, je ne vais pas ressasser à l'infini les mêmes évidences.
La France excède depuis longtemps de taux de divergence admis par l'euro, et n'a évité son expulsion du système que grâce à l'indulgence de ses partenaires.
Ele a un délai pour rentrer dans les clous.
Déjà, il est clair qu'elle n'y parviendra pas, mais aussi qu'elle ne pourra demander un prolongement que si elle a sérieusement réduit son retard.
Alors, la consommation, oui, mais accessoirement.
[/td][/tr][/table]
Non, je ne vais pas ressasser à l'infini les mêmes évidences.
La France excède depuis longtemps de taux de divergence admis par l'euro, et n'a évité son expulsion du système que grâce à l'indulgence de ses partenaires.
Ele a un délai pour rentrer dans les clous.
Déjà, il est clair qu'elle n'y parviendra pas, mais aussi qu'elle ne pourra demander un prolongement que si elle a sérieusement réduit son retard.
Alors, la consommation, oui, mais accessoirement.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré