Économie. Pourquoi la France pourrait supplanter l’Allemagne

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Nombrilist
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Re: Économie. Pourquoi la France pourrait supplanter l’Allemagne

Message non lu par Nombrilist » 18 déc. 2019, 19:19:21

Le nombre de jours de grève dans le privé est supérieur aux autres pays ? ça m'étonne. Pas de beaucoup alors ?

Papibilou
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Re: Économie. Pourquoi la France pourrait supplanter l’Allemagne

Message non lu par Papibilou » 19 déc. 2019, 10:30:31

Nombrilist a écrit :
18 déc. 2019, 19:19:21
Le nombre de jours de grève dans le privé est supérieur aux autres pays ? ça m'étonne. Pas de beaucoup alors ?
Le 15/12 j'avais donné des chiffres qui montrent un nombre de jours en dessous de la moyenne nationale qui comprend les fonctionnaires mais nettement en dessus de l'Allemagne tous secteurs confondus.

pierre30
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Re: Économie. Pourquoi la France pourrait supplanter l’Allemagne

Message non lu par pierre30 » 19 déc. 2019, 17:45:57

Tout va bien ! (presque tout)
L'accès au crédit bancaire n'est plus la préoccupation de nos TPE-PME
Par Frédéric Visnovsky | 19/12/2019, 17:00 | 722 mots

Frédéric Visnovsky est président de l'Observatoire du financement des entreprises et médiateur national du crédit à la Banque de France.
Frédéric Visnovsky est président de l'Observatoire du financement des entreprises et médiateur national du crédit à la Banque de France. (Crédits : ACPR)
Les PME-TPE ont nettement amélioré leur situation financière par rapport au milieu des années 2010. Dans un contexte de taux bas, l'accès au crédit bancaire atteint des niveaux inédits. La question des délais de paiement reste un sujet majeur, ainsi que le renforcement des compétences financières des dirigeants. Par Frédéric Visnovsky*, président de l’Observatoire du financement des entreprises.
Plus de la moitié de nos PME-TPE affichent des chiffres d'affaires de moins de 100.000 euros, mais leur part dans les effectifs salariés, comme dans la valeur ajoutée des entreprises (plus de 20 %) et leur présence sur tout le territoire en font des acteurs clés de notre économie.

Dans un environnement en mutation profonde, le modèle de financement de nos PME-TPE repose largement sur l'accès aux crédits bancaires et la question autour de cet accès est souvent au cœur des débats alors que la croissance du crédit n'a jamais été aussi élevée : + 6,2% en rythme annuel à fin septembre 2019.

L'Observatoire du financement des entreprises publie un rapport sur le financement des PME-TPE ; c'est le fruit des analyses partagées de ses membres : les principales organisations représentatives des entreprises, du secteur financier, des acteurs publics du financement, les réseaux consulaires ainsi que les principaux pourvoyeurs de statistiques publiques et de diagnostic économique.

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L'amélioration de la situation financière des PME-TPE est nette par rapport à la situation du milieu des années 2010 avec un renforcement des capitaux propres et des créations d'entreprises qui sont au plus haut depuis 10 ans.

La dynamique du crédit et des taux très bas font que l'accès au crédit atteint des niveaux inédits et la question du financement bancaire n'est aujourd'hui plus prioritaire dans les préoccupations des chefs d'entreprise.

Le maintien des bonnes relations entre PME-TPE et les banques demeure évidemment un élément essentiel, surtout si l'on prend en compte le risque d'un retournement futur de conjoncture et/ou d'un durcissement de l'accès au financement mais, ce qui retient aujourd'hui l'attention, ce sont les enjeux et défis auxquels les PME-TPE sont confrontés.

Toujours des retards de paiement
Tout d'abord, la question des délais de paiement entre entreprises est un sujet majeur pour les PME-TPE. Les constats de l'Observatoire sur les délais de paiement sont sans appel : « La situation en matière de retards ne s'améliore pas et ce n'est pas satisfaisant. Il en résulte mécaniquement que la trésorerie due au-delà des délais réglementaires augmente en proportion de la croissance de l'activité. La prise de conscience du caractère anormal des retards de paiement des grands comptes, privés comme publics, vis-à-vis de leurs fournisseurs appelle également un renouveau de la dynamique partenariale avec les PME ». De ce point de vue, il est indispensable que les pouvoirs publics poursuivent leurs actions pour améliorer la situation des entreprises, en particulier, des PME et surtout des TPE.

Ensuite, l'une des grandes priorités, réaffirmée le 25 novembre dernier à l'occasion de la réunion du comité stratégique d'éducation financière, est le renforcement des compétences financières des dirigeants de petites entreprises. En 2019, un nouveau portail internet, « https://www.mesquestionsdentrepreneur.fr/ » est venu compléter les outils mis à disposition du public par la Banque de France. Destiné plus particulièrement aux entrepreneurs de TPE, aux indépendants et aux professions libérales, il vise à leur apporter de manière simple, neutre et pédagogique des informations fiables sur leurs relations bancaires, la gestion de leur trésorerie ou encore les modes de financements. En 2020, il va s'agir d'accompagner les entrepreneurs dans leurs compétences économiques et financières, avec l'appui de la médiation nationale du crédit et du réseau des médiateurs départementaux de la Banque de France.

Enfin, les plus grands défis pour nos dirigeants de PME-TPE sont stratégiques. Qu'il s'agisse de transformation numérique, d'innovation ou de basculement vers une économie plus soucieuse de l'environnement, leurs besoins évoluent. Dans le même temps, les solutions de financement se sont diversifiées. Il est indispensable que ces nouvelles priorités de l'entreprise puissent être financées, ce qui pose également la question du bon équilibre entre autofinancement, dette et fonds propres mais il faut, là aussi, que le chef d'entreprise dispose des bonnes clés de compréhension et d'un accès facilité aux informations et formations pertinentes, s'il veut favoriser la réussite de son entreprise.

*Frédéric Visnovsky, président de l'Observatoire du financement des entreprises. Il est médiateur national du crédit à la Banque de France.

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Snark
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Re: Économie. Pourquoi la France pourrait supplanter l’Allemagne

Message non lu par Snark » 20 déc. 2019, 10:28:13

Nombrilist a écrit :
18 déc. 2019, 19:19:21
Le nombre de jours de grève dans le privé est supérieur aux autres pays ? ça m'étonne. Pas de beaucoup alors ?
Comme évoqué sur un autre fil il y a des gréves en Allemagne chez Amazon .
Allemagne: grève chez Amazon contre les "promos sur le dos des salariés"

https://www.france24.com/fr/20190715-al ... s-salaries

Question triviale : L'économie européenne se portera t elle mieux ou moins bien
le jour où les salariés d'Amazon seront payés correctement ?
Et pendant ce temps là le permafrost décongèle .

pierre30
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Re: Économie. Pourquoi la France pourrait supplanter l’Allemagne

Message non lu par pierre30 » 09 janv. 2020, 12:55:43

La France fera t elle bientôt figure de bon élève en Europe ?????? :gratte: :v:
https://www.latribune.fr/opinions/tribu ... 36755.html
Le modèle de croissance allemand à bout de souffle
Par Alexandre Mirlicourtois, Xerfi | 09/01/2020, 9:56 | 883 mots


(Crédits : Fabian Bimmer)
La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd'hui, le modèle de croissance allemand à bout de souffle
VIDEO


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A y regarder de plus près, il ne reste finalement plus grand choses de ce qui a fait la réussite de l'économie allemande. L'Allemagne est d'abord un pays où la main d'œuvres est devenue chère, même comparée à la France qui n'est pourtant pas considérée comme la référence en la matière. Le coût horaire dans l'industrie s'élève désormais à 40 euros outre-Rhin, c'est 6,4% de plus par rapport à la main d'œuvre française. C'est à front renversé avec la situation de 2008 où l'Allemagne avait un coût inférieur de 1,5%.


On le sait, l'enjeu de la compétitivité d'un territoire dépasse de loin l'enjeu de la compétitivité coût et hors coût des seuls secteurs exposés de l'industrie ce qui conduit à s'intéresser au coût des services notamment ceux qui entrent directement dans la chaîne de valeur des produits exportés. Dans les activités de soutien aux entreprises (intérim, activité de location et de location-bail, services de sécurité et de nettoyage pour l'essentiel), l'Allemagne conserve encore un net avantage avec des coûts inférieurs de 9,5% vis-à-vis de la France mais l'écart s'est considérablement réduit par rapport à 2008 où il était supérieur à 31%. Dans les services dits spécialisés (activités juridiques, comptables, audit, R&D, etc.), les deux pays se tiennent et la différence est devenue marginale, inférieure à 1% et si l'on devait faire une moyenne pondérée des différents coûts, il est évidement que l'Allemagne a là perdu son principal atout et le trait est encore plus prononcé vis-à-vis de l'Espagne où de l'Italie 2e puissance industrielle européenne. Baisse des charges autours du SMIC, CICE côté français, modération salariale voire baisse des rémunérations dans les pays du Sud contre mise en place de salaires minimums de l'autre côté du Rhin, sont au cœur de ce spectaculaire renversement. A cela s'ajoute une économie de bazar qui a perdu de son efficacité au fur et à mesure de la convergence des coûts salariaux des PECO aux standards des pays plus riches. Non-seulement moins performante, l'Allemagne fait aussi face aujourd'hui au rétrécissement de ses débouchés extérieurs vers les émergents sur lesquels était fondée toute sa stratégie.


Loin des pics des années passées, la croissance mondiale se dérobe désormais petit à petit et que ce soient les pays avancés où émergents l'orientation des courbes est la même, elles piquent du nez. Moins de croissance c'est aussi moins d'échanges. La progression du commerce mondial est désormais proche de zéro et ce n'est pas simplement une histoire de conjoncture. La production industrielle mondiale migre en effet d'un modèle de segmentation des chaînes de valeur vers un « nearshoring », c'est-à-dire une relocalisation ou régionalisation des chaînes de production près des marchés de consommation. À cela s'ajoutent les difficultés des pays émergents à élargir et faire prospérer leur classe moyenne sur laquelle comptait les industriels allemands pour assurer leur prospérité. Enfin, il faut aussi invoquer le développement d'une offre locale qui vient directement concurrencer les pays avancés, l'Allemagne en premier chef. L'Allemagne est aussi un pays où le coût du logement commence à sérieusement empiéter sur le revenu des ménages à tel point que plusieurs manifestations ont eu lieu à Belin et dans d'autres villes au printemps 2019 contre « la folie des loyers ».

A l'achat, les prix de l'immobilier se sont envolés de plus de 51% depuis 2008 c'est 39 points supérieurs environ à la moyenne de la zone euro, et comparables, à la virgule près, à la flambée parisienne, à cette grande différence que c'est sur l'ensemble du territoire. Les salaires, même en hausse, n'ont pas suivi. Or, le consensus social outre-Rhin, a longtemps été un troc entre modération salariale contre coût du logement contenu. Ce consensus est aujourd'hui caduc. Mais l'Allemagne c'est aussi aujourd'hui un système bancaire aux abois. L'agence de notation Moody's a ainsi abaissé la perspective des banques allemandes de « stable » à « négative », ses craintes portant sur la profitabilité et la solvabilité des établissements pour les douze à dix-huit prochains mois, dans un contexte de taux d'intérêt au plancher. Une prise de position qui arrive juste après l'alerte lancé par la banque centrale allemande qui juge le système bancaire « très vulnérable face à un ralentissement économique inattendu et une hausse brutale des primes de risque » L'Allemagne c'est aussi un pays qui a raté l'occasion de transformer la rente de ses réformes en infrastructures et en investissement d'avenir. Le pays passe ainsi à côté de son ambition d'être le leader de l'industrie 2.0 et de la transition écologique, la descente aux enfers de son secteur automobile en donne une parfaite illustration.

C'est enfin un pays dont le déficit démographique, masqué un temps par l'arrivée de réfugiés, ressort à nouveau. Bref, l'Allemagne c'est une économie dont le modèle de développement est totalement épuisé.

>> Plus de vidéos sur le site Xerfi Canal, le médiateur du monde économique

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johanono
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Re: Économie. Pourquoi la France pourrait supplanter l’Allemagne

Message non lu par johanono » 09 janv. 2020, 12:59:13

L'Allemagne semble effectivement se destiner à un certain déclin économique et démographique. De là à ce que la France apparaisse comme un bon élève en Europe, il y a un gros pas qu'il faut se garder de franchir.

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El Fredo
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Re: Économie. Pourquoi la France pourrait supplanter l’Allemagne

Message non lu par El Fredo » 09 janv. 2020, 22:28:13

On peut remercier Hollande puis Macron d'avoir pris les bonnes décisions ces 7 dernières années, malgré les cris d'orfraies des frondeurs et de LFI sur la prétendue "austérité" et le non moins prétendu "CICE cadeau aux entreprises".
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

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Re: Économie. Pourquoi la France pourrait supplanter l’Allemagne

Message non lu par Nombrilist » 10 janv. 2020, 07:38:38

Kons comme nous sommes, nous allons sûrement les aider à reprendre leur place de leader encore une fois.

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