Il faut prendre en compte à la fois :
- le technique
- le commercial
- le légal
Pour le moment ce n'est pas si clair. Quelle est la contrainte posée sur les prix par "l'électricité ne se stocke pas" ? Il y en a bien une, elle n'a pas été totalement inventée, si ?
Comment ? J'ai pas bien suivi.
Parce que là, force et d'admettre (que ce soit contraint ou choisi, peu importe) que les ENR et le nucléaire se font "des c...... en or"...
Dans ta position, tu ne devrais pas balayer si vite que ça l'idée que le nucléaire français soit si bien rémunéré.
Cette question là n'a jamais été technique, elle est commerciale.
En prenant les partenaires européens pour des Américains (l'expression), nos voisins pourraient se servir de l'interconnexion pour nous dire "vous pouvez aller vous gratter". Ça ne veut pas dire que l'interconnexion ne fonctionnera plus techniquement. Ça veut dire que les Européens nous sanctionneront en n'important plus d'électricité française (par choix, par sanction commerciale, pas par contrainte technique cette fois).
Il faut quand même bien admettre qu'il y a eu un problème d'offre en Europe. Dès lors qu'il y a un problème d'offre, que le marché soit libéralisé ou pas, ça revient à peu près au même. La nationalisation ne multiplie pas les pains, ni les MW manquants en claquant des doigts.johanono a écrit : ↑24 févr. 2023, 14:13:51On notera qu'à l'époque, la France était réticente à la libéralisation du marché de l'énergie. Ce sont les autres pays qui faisaient pression pour une libéralisation totale... Et le seul argument avancé en faveur de cette libéralisation était celui de la baisse des prix, nullement la nécessité de développer les EnR.
La spécificité de la France, c'est qu'elle est assise sur un "trésor" nucléaire (qui présente beaucoup d'avantages dans le contexte actuel à court terme). À partir de là, il n'y a que 2 grandes options qui ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients.
- Ta solution à toi. On garde le trésor rien que pour nous. Pour ça on se referme sur nous-même. On est les seuls à être protégés du conflit ukrainien dans un premier temps. Mais attention, on se rend compte que le trésor n'est quand même pas si énorme que ça. On est même pas sûr de pouvoir en distribuer à tous les Français. Aïe... On va quand même avoir besoin de nos voisins. Mais comme on leur a fermé la porte au nez en leur faisant un gros doigt, ils vont réagir comment ? Mal sans doute...
- La solution européenne. Nos partenaires profitent aussi du "trésor français" et ceux qui portent la malle au trésor se font grassement payer. Mais bon, le petit trésor français n'est clairement pas assez gros pour palier aux difficultés de toute l'Europe consécutives à la guerre en Ukraine. Donc tout le monde prend cher quand même, sauf les porteurs de la malle qui sont français, ne l'oublions pas.