Entreprises : une rentrée en demi-teinte

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politicien
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Message non lu par politicien » 05 sept. 2010, 09:15:00

Bonjour,  Vendredi, le médiocre bulletin de santé de l’économie américaine avait de quoi inquiéter. En rythme annuel, la croissance américaine devrait plafonner à 1,6 % cette année. De ce côté-ci de l’Atlantique, les indicateurs sont moins mauvais que prévu. La France table sur une croissance 2010 de 1,4 %. Un effet de croisement ou rattrapage dont se délectent certains économistes et qui paraissait encore improbable au printemps dernier.   Les entrepreneurs, eux, jonglent avec les soubresauts d’une planète à géométrie de plus en plus variable. Certains sont optimistes, d’autres attentistes, d’autres encore à la peine. Leurs leviers – investissement, stocks, emploi – n’ont pas changé mais n’opèrent plus strictement à la baisse. 2010 ne ressemble pas à 2009.   "Les patrons restent sur le qui-vive sur tous les plans mais les marges et les profits sont de retour. On sent les entreprises à nouveau prêtes à investir et à reconstituer leurs stocks. Elles reprennent des emplois en CDD et sont globalement très peu endettées", raisonne Jean-Paul Betbèze, chef économiste du Crédit agricole. La dernière enquête trimestrielle de l’Insee publiée vendredi en témoigne. Les industriels prévoient une hausse de 5 % de leurs investissements cette année. En 2009, leurs commandes avaient chuté de 21 %. Plus prompts à dépenser, ils sont aussi plus riches, vus du CAC 40 en tout cas. Sur le premier semestre, les 29 sociétés de l’indice parisien qui avaient publié leurs résultats à la mi-août affichaient des bénéfices en hausse de 100 %, à 36,6 milliards d’euros, par rapport à l’an dernier.   La Chine est en surchauffe "Les chefs d’entreprise ne crient pas victoire pour autant. Ils sont gradualistes. Ils se demandent à quoi va ressembler le nouveau monde d’après la crise de 2008 et la crise grecque du printemps dernier. Ils savent que tout n’est pas purgé et que la cure d’assainissement risque d’être longue. En même temps, ils doivent bouger car la concurrence est là et partout", juge Jean-Paul Betbèze. "Le principal défi pour les entreprises françaises aujourd’hui, grandes ou petites, est de se situer face à l’économie mondialisée. Le made in France a du mal à exister hors de nos frontières, rebondit Elie Cohen, directeur de recherche au CNRS. Les mauvais chiffres du commerce extérieur le prouvent. Nous ne sommes pas compétitifs en termes de coûts par rapport aux pays émergents et nos produits ne sont pas suffisamment différenciés pour jouer comme ceux de notre voisin allemand sur l’effet qualité. Donc l’enjeu clé pour les entrepreneurs est de se différencier et de se spécialiser pour conquérir des clients loin de leur base".   Les incertitudes macroéconomiques devraient continuer à peser sur les objectifs et les prévisions de résultat des entreprises. Au fil des mois, les mesures de sortie de crise et d’aide publique s’épuisent. La Chine qui tirait encore l’ensemble du commerce mondial au premier semestre est en surchauffe et force le gouvernement chinois à freiner les investissements. "Les nouvelles contraintes budgétaires et notamment la baisse des dépenses des collectivités locales vont avoir des impacts sur certains secteurs d’activité comme le BTP et les SSII", estime Elie Cohen.   Qu'en pensez vous ?  A plus tard,  
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artragis
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Message non lu par artragis » 05 sept. 2010, 09:53:00

Vendredi, le médiocre bulletin de santé de l’économie américaine avait de quoi inquiéter.
El Fredo dirait "Le diable est dans les détail".
Le différentiel entre hausse du PIB prévu au départ et celle qui a eu lieu est EXACTEMENT opposée à la différence entre le niveau d'importation prévu et celui qui a eu lieu : les entreprises américaines étaient en manque de matières premières ont donc dû importé, mais comme la production tardait à arriver, les ménages ont importer énormément, surtout depuis la reprise du dollards. En somme pas trop de risque à priori.
nos produits ne sont pas suffisamment différenciés pour jouer comme ceux de notre voisin allemand sur l’effet qualité.
Au moins on a UN chercheur du CNRS en économie qui n'oublie pas de dire la moitié des choses lorsqu'il est devant les journalistes, bravo! C'est là qu'il faut jouer, j'ai regardé quelques grandes entreprises telles que Cap Gémini qui ont su montrer la qualité française à l'étranger (Hausse de 50% du CA au portugal et au canada).
"Les nouvelles contraintes budgétaires et notamment la baisse des dépenses des collectivités locales vont avoir des impacts sur certains secteurs d’activité comme le BTP et les SSII", estime Elie Cohen.
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mps
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Message non lu par mps » 05 sept. 2010, 10:02:00

Le Dow Jones a bondi de 2,54 % à 10.269,47 points. Le Nasdaq a gagné 2,97 % à 2.176,84 points. Le S & P500 a fait aussi bien: + 2,95 %, à 1.080,29 points. Ces indices sont restés au vert toute la séance durant. Les prix du pétrole ont fortement rebondi à New York, effaçant une partie des pertes de la veille grâce à des indicateurs un peu plus rassurants et au recul des stocks de produits pétroliers.
Image
  • La confiance revient sur les march… [/list:u]


    La croissance plus forte que prévu dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis, et les statistiques encourageantes publiées en Chine et en Australie, ont rassuré les investisseurs, inquiets jusque-là de la santé de l’économie américaine. Ce mercredi, ils ont  ignoré les statistiques négatives provenant de l’enquête ADP, faisant état de 10.000 destructions d’emplois en août aux USA. Le Dow Jones a bondi de 2,54 % à 10.269,47 points. Le Nasdaq a gagné 2,97 % à 2.176,84 points. Le S & P500 a fait aussi bien: + 2,95 %, à 1.080,29 points.


    Pour répondre à ta question, Politicien, il est clair, comme je l'ai toujours dit, que la crise mondiale a été essentiellement psychologique, et s'estompe progressivement.

    Bien entendu, cette contraction de peur porte encore des effets-retard - en matière d'emploi notamment - mais qui vont se lisser progressivement.

    Le gros soucis reste la dette des Etats, tous plus prompts à chatouiller leurs électeurs qu'à gérer sainement. Mais, dans de nombreux pays, l'épargne des citoyens a atteint des taux inimaginables, ceci compensant cela.

    L'essentiel est de comprendre que ce genre de situation ne peut se réléver au niveau d'un Etat, mais doit être pris de manière globale.

    Sur le plan local, outre la dette, il faut surtout améliorer la compétivité de notre offre.
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artragis
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Message non lu par artragis » 05 sept. 2010, 10:09:00

Pour répondre à ta question, Politicien, il est clair, comme je l'ai toujours dit, que la crise mondiale a été essentiellement psychologique, et s'estompe progressivement.
elle s'estompe? oui, logique c'est une crise, pas une dépression.
Essentiellement psychologique, pour toi peut être, mais bon, quand 1 millions d'emplois est détruit, dans un pays où le licenciement est super difficile (pas comme aux USA, qui en ont supprimé trois fois plus) c'est pas si psychologique que ça.
Le gros soucis reste la dette des Etats, tous plus prompts à chatouiller leurs électeurs qu'à gérer sainement.
la dette n'est un soucis que dans les périodes fastes car elle amoindri la capacité des états à résister.
Bien entendu, cette contraction de peur porte encore des effets-retard - en matière d'emploi notamment - mais qui vont se lisser progressivement.
ça se lisse déjà bien en Allemagne par exemple, en France on commence aussi à recréer de l'emploi même si un mois sur deux on a plus de chômeur de catégorie A+B+C+fin de droit qu'avant alors que la catégorie A baisse sans cesse (chômage BIT).
Tout cela est bien sûr dû au retour (quand même encourageant) de l'intérim et du CDD. A noter que l'industrie automobile reprend du poil de la bête (j'avais déjà donné des chiffres, j'en ai d'autres.).
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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 05 sept. 2010, 10:40:00

Artragis, puisqu'on te dit que la crise, tout ça, c'est dans ta tête.

Pour l'emploi, il y aura beaucoup plus qu'un effet retard. L'industrie française ne se relèvera jamais de cette crise: des dizaines de grosses entreprises ont définitivement fermé, et leurs sous-traitants ont plongé avec eux ! Le Nord de la France (Picardie+Nord+Ardennes) est totalement dévasté.

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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 05 sept. 2010, 11:36:00

mps a écrit :la crise mondiale a été essentiellement psychologique
Tu veux dire, agricole ?

(spéciale dédicace aux fans de Kaamelott).
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wesker
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Message non lu par wesker » 05 sept. 2010, 14:51:00

Les mesures d'austérités prises à l'encontre nombres peuples d'Europe vont inevitablement ralentir l'economie chinoise qui bénéficiait de la consommation européenne....Le ercle vertueux que les spéculateurs estimaient inépuisables est en train de prendre fin et, évidemment, une recrise est à prévoir.

Combien de temps et de regressions à l'encontre du monde du travail faudra t-il accepter avant que l'idéologie qui en est responsable soit remise en cause ?

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Message non lu par mps » 05 sept. 2010, 18:26:00

Essentiellement psychologique, pour toi peut être, mais bon, quand 1 millions d'emplois est détruit, dans un pays où le licenciement est super difficile (pas comme aux USA, qui en ont supprimé trois fois plus) c'est pas si psychologique que ça.
Les entreprises n'ont rien perdu, aux premiers jours de la crise, pas plus que la plupart des particuliers.

Mais il y a eu le réflexe de panique qui a bloqué, sans aucune raison, la consommation.

Du coup, les entreprises n'ont plus osé produire autant, ni les particuliers acheter.

Ce relentissement général (toujours sans aucune raison fondamentale) a bien entendu entraîné une réduction de l'emploi.

Si ça ce n'est pas psychologique, que te faut-il ?

On voit d'ailleurs qu'aussi bien l'importance de la crise que sa sortie sont directement dépendants de la fragilité mentale des gens (je parle pour des pays comme lesnôtres, qui n'avaient pas de bulle à l'espagnole, évidemment). Les belges ou les luxembourgeois, par exemple, ont écouté les nouvelles avec intérêt, sans renoncer à l'achat d'une belle bagnole ou d'une caisse de homards. Non seulement le fléchissement de la consommation a été très mince, les pertes d'emploi aussi, mais la reprise est venue plus vite.

Pour le spertes d'emploi, oui, aux USA où il n'y  même pas de préavis, les licenciements ont été massifs et rapides, ce qui est très sain.  Parce qu'on réengage aussi facilement qu'on licencie.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010 ... G00507-eta…

en France, où les salariés sont attachés à leur emploi comme des moules à un brise-lame, les licenciements ont été plus laborieux, mais les ré-embauces le seront aussi.

Deux jours de fièvre aux USA c/ une grippe qui traîne tout l'hiver pour la France icon_confused
 
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artragis
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Message non lu par artragis » 05 sept. 2010, 18:38:00

Les entreprises n'ont rien perdu, aux premiers jours de la crise, pas plus que la plupart des particuliers.
déjà les banques ont perdu : oserais-tu le nier?
Elles ont donc moins prêté
Il y a donc eu moins d'investissement
Il y a donc eu moins de production
Il y a donc eu plus de chômage
Heureusement euro fort et amortisseurs sociaux ont maintenu la demande.
Oui les entreprises ont perdu et pas psychologiquement !
Mais il y a eu le réflexe de panique qui a bloqué, sans aucune raison, la consommation.
différentiel de consommation entre 2008 et 2009 : +1.2, entre 2008 et 2010 : +1.4 (source Alternatives économiques). Allez, on va dire que la consommation a été ralentie pour te faire plaisir.
en France, où les salariés sont attachés à leur emploi comme des moules à un brise-lame, les licenciements ont été plus laborieux, mais les ré-embauces le seront aussi.
Je t'invite à lire nombrilist, El Fredo ainsi que le sujet à propos de la réduction du chômage en France : les emplois qui ont été détruits sont des emplois industriels qui NE SERONT PAS RECREES avant bien des années, le temps que l'innovation fasse son chemin. Il ne s'agit pas ici de "réembauche difficile" mais d'emplois détruits tout simplement et sans retour possible, le disque dur a été réinitialisé en profondeur.
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Message non lu par johanono » 05 sept. 2010, 19:34:00

J'ai quand même le sentiment que la crise économique a servi de prétexte à beaucoup d'entreprises pour fermer des usines et délocaliser. Par exemple, l'automobile. Dans ce secteur, l'emploi s'est contracté en France et dans les autres pays d'Europe de l'Ouest, mais les constructeurs ont continué à investir dans des sites de production situés dans des pays où la main d'oeuvre coûte beaucoup moins cher. Il ne s'est jamais vendu autant de voitures que ces deux ou trois dernières années, et pourtant, les constructeurs continuent à supprimer des emplois en France...

Quant à l'aspect psychologique, il est indéniable, je rejoins mps sur ce point. Au départ, il s'agissait d'une crise immobilière aux Etats-Unis. Peu à peu, tout le monde s'est mis à paniquer : les entreprises ont cessé d'investir, les ménages ont moins consommé, l'emploi s'en est ressenti. L'ampleur prise par cette crise a évidemment des déterminants psychologiques.

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Message non lu par El Fredo » 05 sept. 2010, 21:54:00

Cette histoire de panique ne tient pas la route. En réalité il s'agit d'actifs pourris qui se sont écroulés en cascade, obérant d'autant les capacités d'investissement d'à peu près tout le monde à mesure que des milliards de dollars partaient en fumée. La crise n'est pas due à l'accumulation de mouvements de panique comme en 1929, avec des queues interminables aux guichets des banques, mais la résultante mécanique et froide du cancer du système financier.

Pour donner un exemple parlant concernant la consommation des ménages outre-Atlantique, il faut savoir que celle-ci a été soutenue pendant des années grâce à des produits hypothécaires de type HELOC : des lignes de crédit consommation assises sur la valeur des biens immobiliers (essentiellement les résidences principales). Tant que le marchait montait, tout va bien : monsieur pouvait s'acheter son jacuzzi et madame son 4x4 par un simple montage financier. Or la chute du marché immobilier a simultanément réduit les capacités de crédit des ménages et la valeur de leur patrimoine immobilier, tant et si bien que de nombreux ménages se sont retrouvés en "negative equity" (la valeur du capital dû étant supérieure à celle du bien hypothéqué).
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Message non lu par johanono » 05 sept. 2010, 22:27:00

Il ne s'agit pas nier les actifs pourris des banques, il s'agit simplement de constater qu'un mouvement de panique s'est emparé de tous les agents économiques (entreprises et ménages), qui pour la plupart ont réduit leurs investissements, ce qui a considérablement accru l'ampleur de la crise. 

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Message non lu par El Fredo » 06 sept. 2010, 09:18:00

C'est justement le point que je cherche à souligner : la réduction des investissements et de la consommation est-elle due à un "mouvement de panique" ou à une réduction mécanique de leurs capacités financières ? N'oublions pas que beaucoup d'entreprises ont fait faillite avec des carnets de commandes pleins parce qu'elles n'ont pas réussi à obtenir une ligne de crédit ou de trésorerie.
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Message non lu par wesker » 06 sept. 2010, 13:56:00

mps a écrit :
Essentiellement psychologique, pour toi peut être, mais bon, quand 1 millions d'emplois est détruit, dans un pays où le licenciement est super difficile (pas comme aux USA, qui en ont supprimé trois fois plus) c'est pas si psychologique que ça.

Les entreprises n'ont rien perdu, aux premiers jours de la crise, pas plus que la plupart des particuliers.

Mais il y a eu le réflexe de panique qui a bloqué, sans aucune raison, la consommation.

Du coup, les entreprises n'ont plus osé produire autant, ni les particuliers acheter.

Ce relentissement général (toujours sans aucune raison fondamentale) a bien entendu entraîné une réduction de l'emploi.

Si ça ce n'est pas psychologique, que te faut-il ?

On voit d'ailleurs qu'aussi bien l'importance de la crise que sa sortie sont directement dépendants de la fragilité mentale des gens (je parle pour des pays comme lesnôtres, qui n'avaient pas de bulle à l'espagnole, évidemment). Les belges ou les luxembourgeois, par exemple, ont écouté les nouvelles avec intérêt, sans renoncer à l'achat d'une belle bagnole ou d'une caisse de homards. Non seulement le fléchissement de la consommation a été très mince, les pertes d'emploi aussi, mais la reprise est venue plus vite.

Pour le spertes d'emploi, oui, aux USA où il n'y  même pas de préavis, les licenciements ont été massifs et rapides, ce qui est très sain.  Parce qu'on réengage aussi facilement qu'on licencie.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010 ... G00507-eta…

en France, où les salariés sont attachés à leur emploi comme des moules à un brise-lame, les licenciements ont été plus laborieux, mais les ré-embauces le seront aussi.

Deux jours de fièvre aux USA c/ une grippe qui traîne tout l'hiver pour la France icon_confused


Ca me rappelle la gestion de la grippe A par le Gouvernement qui depensa sans compter...Un flop supplémentaire.
Cela étant dit, s'il est vrai que la crise fut psychologique, elle s'est tout de même traduit par un ralentissement économique....Aujourd'hui, il convient d'admettre que la France entra la plus vite en recession et se montre tardive à en sortir alors que l'Allemagne et le reste du monde est clairement sortie de la crise.

Mais, la gesiton et les conséquences sociales de cette dernière n'ayant pas été prise en compte, aujourd'hui les nationaux annoncent une re-crise aux conséquences plus douloureuse encore, à moins que des mesures drastiques soient prises pour éviter la mise en concurrence avec des pays adeptes de dumpings.

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Message non lu par mps » 07 sept. 2010, 08:36:00

déjà les banques ont perdu : oserais-tu le nier?
Elles ont donc moins prêté
Prémices douteuses ...

Les banques ont fermé les vannes durant deux ou trois jours. Le temps de reprendre leur sang-froid.

Et ont immédiatement annoncé les énormes budget à disposition des financements.

Dans les pays qui ont toujurs pratiqué les normes de la Loi Bancaire (pas de capital à risque quand on joue avec l'argent des déposants), les règles d'attribtuion sont restées les mêmes.

La seule différence réside en deux points :

- vu la conjoncture, quelques emprunteurs supplémentaires ont présenté un mauvais profil et ont donc été refusés (phénomène tout à fait marginal)
- et surtout, les emprunteurs se sont montrés rares (un emprunt, c'est  un pari sur l'avenir). 

Si les emprunts ot connu une brève période de décroissance, ce n'est pas par manque d'argent en banque, mais bien par inquiétude psychologique des emprunteurs.

a noter que, selon le service crédits de ma banque, les demandes affluaient déjà moins de 6 mois après la crise.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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