GIBET a écrit :
johanono a écrit :
Georges a écrit :
Dans la réalité Sarkozy ne fera rien contre les paradis fiscaux, car toutes les banques, compagnies d'assurances... et ses amis possédant les plus grosses fortunes en France y ont des comptes, et comme Sarkozy est aux ordres des ces gens-là, il ne peut et ne veut rien faire.
Cette vision d'un Sarkozy à la solde de ses amis de la finance et du grand patronat est très séduisante, mais réductrice. Le problème est un peu plus large. J'ai la faiblesse de penser que Sarkozy, malgré tous ses défauts, est sincère quand il dénonce les paradis fiscaux ou la désindustrialisation de notre pays. Le problème, c'est qu'il est intoxiqué par le discours dominant euro-mondialiste. Il n'arrive pas à concevoir qu'il puisse exister des alternatives ailleurs que dans l'euro-mondialisme, il n'arrive pas à faire l'effort intellectuel de remise en cause de cet euro-mondialisme. De ce point de vue, il est comme la très grande majorité de la classe politique française, qui est elle-même à l'image de la grande majorité de la population française. C'est ennuyeux, vu que cet euro-mondialisme est la cause principale des difficultés économiques actuelles de la France et de la plupart des pays occidentaux. Dans ces conditions, il est difficile de réformer quoi que ce soit...
sans faire de procès d'intention à Sarkozy (pour une fois) je crois qu'il est comme tous les hommes politiques dépassés par la machine économico-financière mondiale mise en place et qu'aucun expert, même les meilleurs, ne sait appréhender globalement. Il est entouré de dizaines d'experts qui connaissent tout sur des parties tellement spécialisées qu'elles sont étroites et que personne ne sait les accorder pour leur donner de la cohérence ...en tout cas certainement pas un Président de la République qui n'est plus le "chef d'orchestre" mais le "communicateur" de l'État .
Après la rapidité à comprendre et à agir tient à la personnalité des chefs d'état et il est vrai que Sarkozy est plus intuitif et réactif qu'Angela Merkel ou Obama. Mais ils ne sont pas plus instruits les uns que les autres sur la technicité des décisions à prendre.
Ce qu'on attend d'un Président bien informé c'est du bon sens pour intégrer intelligemment toutes ces infos et de la hauteur pour réfléchir t décider.
Sarkozy confond souvent vitesse et précipitation et a fait de la décision présidentielle une "décision par envie'" trop idéologique pour être soupesée objectivement.
GIBET
Nous sommes bien d'accord : nos dirigeants politiques sont dépassés par un système économique sur lequel ils n'ont aucune prise. Sauf que pour être élus, ils ont besoin de faire croire le contraire. Moins on a de prise sur les événements, plus il faut parler et gesticuler. Parfois, les gesticulations médiatiques de tel ou tel ministre de faire croire qu'il agit sur les événements ont quelque chose de pathétique : rappelons-nous Christian Estrosi qui, du temps où il était ministre de l'industrie, en était réduit à faire la tournée des usines qui ferment et à menacer verbalement les dirigeants de ces entreprises, qui évidemment n'en avaient rien à cirer.
Cobalt a écrit :
Pour une fois,je vais être d'accord avec johanono,je veux croire que sarkosy avec le concours de DSK,cela , ils pourront le faire,car le phénomène se généralise à des petites entreprises CA de 3 à 5 millions d'euros,j'en ai des exemples autour de moi,donc il arrivera un moment et assez vite où ce ne sera plus viable, l'impôt ne pouvant plus reposer intégralement sur la classe moyenne voire un peu supérieure.
Ce discours tendant à faire croire que les pauvres classes moyennes sont victimes de tous les maux de la Terre est très réducteur. Evidemment que ce sont les classes moyennes qui contribuent le plus au rendement des impôts : on ne va pas faire payer les pauvres, quant aux riches, ils payent beaucoup, mais comme ils sont peu nombreux, ils rapportent peu.