La spéculation est-elle responsable de la volatilité du prix

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politicien
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Message non lu par politicien » 25 janv. 2011, 21:32:00

Bonjour,

Lundi, Nicolas Sarkozy s'est élevé contre un pré-rapport européen - qui devrait être remanié - niant l'impact de la spéculation sur les marchés des matières premières. Qui a raison, qui a tort? Difficile de trancher: si la spéculation est un phénomène non négligeable pour expliquer l'extrême volatilité des prix des matières premières, elle n'en est pas le facteur dominant.


Au détour d'une question posée lundi par un journaliste à Nicolas Sarkozy lors de la conférence de presse organisée à l'Elysée, la tension est montée d'un cran entre Paris et la Commission européenne. En cause, un pré-rapport - minimisé par Bruxelles - rédigé par plusieurs commissaires - dont le Français en charge des services financiers, Michel Barnier - et intitulé Relever les défis sur les marchés des produits de base et de des matières premières. Cet écrit avait pour finalité d'aider les travaux du G20 français.    Mais, l'enfer étant pavé de bonnes intentions, il se retrouve aujourd'hui au cœur d'une polémique, à cause, notamment, d'une phrase: "Il n'y a aucun élément probant attestant d'un lien de causalité entre l'activité des marchés des produits dérivés et l'augmentation de la volatilité et la hausse des prix", est-il en effet indiqué. Autrement dit, rien ne permet d'affirmer que la spéculation est responsable de la volatilité des prix des matières premières sur les marchés, agricoles notamment. Une allégation bien encombrante pour Nicolas Sarkozy, qui a fait de la lutte contre la spéculation sur les marchés des matières premières, l'une des priorités majeures de "son" G20.    La régulation comme solution  "Si je me suis trompé, je serais le premier à le reconnaître avec beaucoup d'humilité", a convenu, sûr de son fait, le président français lundi matin, avant que son ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire ne se charge, dans la journée, de relayer le courroux présidentiel à Bruxelles. Pour autant, la question mérite d'être posée: la spéculation est-elle responsable de l'extrême volatilité des prix des matières premières? "C'est la question que tous les experts se pose en ce moment", indique au JDD.fr, Alexis Dufumier, journaliste en charge des cours céréaliers au sein de la revue spécialisée La France agricole. Toutefois, de là à dire qu'elle est l'une des principales causes de l'envolée des prix, il y aurait, selon lui, un pas difficile à franchir.    "La spéculation, surtout à court terme, existe et elle a un impact sur les prix, c'est vrai, mais j'ai surtout l'impression qu'elle sert de bouc-émissaire pour les politiques", avance-t-il, pointant d'autres obstacles, bien plus importants, à des prix stables. Et de citer les "immenses déséquilibres" des stocks planétaires en matière agricole - la Chine et l'Inde, par exemple, produisent à elles seules 40% des stocks mondiaux du blé et les réservent à leur immense demande intérieure - ou encore les réalités "physiques", conditions climatiques en tête, qui jouent à plein sur les cours des prix des matières premières.    Du côté du centre d'analyses stratégiques (CAS), rattaché à Matignon et auteur ces derniers jours de deux notes consacrées, précisément, à la volatilité des prix des matières premières, on ne nie pas l'impact de la spéculation sur les variations de cours, mais on n'en fait pas un problème isolé. Sur la même ligne que Nicolas Sarkozy, Vincent Chriqui, directeur général du centre, lie ce problème à la nécessaire régulation des marchés des matières premières, condition sine qua non pour une meilleure lisibilité des prix. "On ne peut pas laisser fonctionner les marchés librement quand il s'agit de biens de subsistance, comme le sont les produits agricoles", certifie-t-il, alors qu'Alexis Dufumier déplore, lui, "le démantèlement des outils de régulation qui ont placé l'agriculteur directement face au marché".   La faute à un libéralisme effréné qui n'aurait plus la cote aujourd'hui? "L'économie est un pendule qui va d'un côté et de l'autre, tempère Vincent Chriqui. Il y a des périodes ou tout va bien et puis des périodes où l'on se rend compte que des contrôles manquent." Autant dire que le temps de la régulation est venu pour le G20. Spéculation ou pas.     Le JDD  
Qu'en pensez vous ?

A plus tard,
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johanono
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Message non lu par johanono » 25 janv. 2011, 22:25:00

Oui, c'est une évidence. Ensuite, la question à poser est de savoir comment on s'y prend pour remédier à la situation. Alors il y a des gens comme Sarkozy, Fredo ou Gibet qui tiennent de jolis discours et fustigent très joliment les spéculateurs, mais qui ne proposent rien de concret. Logique, ils ont voté tous les traités libre-échangistes qui nous ont conduits dans cette situation. La seule solution serait de revenir à une forme de prix réglementés, fixés de façon administrative, ainsi qu'à une forme de protectionnisme qui permettrait de contrôler plus facilement les échanges. Mais bien sûr, c'est contraire à tous les traités libéraux... 

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 25 janv. 2011, 22:30:00

Il y a déjà un fort protectionnisme au niveau Européen, via les subventions agricoles. Sinon, ça fait longtemps qu'on ne produirait plus un grain de blé. Que nous soyions à l'aube d'une modifications de nos régimes alimentaires ne m'étonnerait guère. En fait, nous sommes entrés dans une ère de sous-production et il va falloir penser à manger le blé, plutôt que de le donner aux poules et en perdre la moitié en cours de route.

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johanono
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Message non lu par johanono » 25 janv. 2011, 23:09:00

Protectionnisme européen ? Certainement pas. Le marché agricole européen est ouvert aux quatre vents de la mondialisation. Nos producteurs sont donc soumis à la concurrence de pays à bas coûts de production, qui font chuter les cours. Certes, il y a des subventions européennes, mais qui ne suffisent nullement à compenser la chute des cours. C'est pourquoi nos producteurs ont de plus en plus de mal à vivre de leur production, et qu'il y en a de moins en moins.

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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 25 janv. 2011, 23:43:00

johanono a écrit :Oui, c'est une évidence. Ensuite, la question à poser est de savoir comment on s'y prend pour remédier à la situation. Alors il y a des gens comme Sarkozy, Fredo ou Gibet qui tiennent de jolis discours et fustigent très joliment les spéculateurs, mais qui ne proposent rien de concret. Logique, ils ont voté tous les traités libre-échangistes qui nous ont conduits dans cette situation. La seule solution serait de revenir à une forme de prix réglementés, fixés de façon administrative, ainsi qu'à une forme de protectionnisme qui permettrait de contrôler plus facilement les échanges. Mais bien sûr, c'est contraire à tous les traités libéraux... 
Tu mélanges tout : libre-échangisme et spéculation. Désespérant.

Quant aux prix réglementés, c'est l'apanage des régimes autoritaires ou sous-développés qui utilisent ce moyen pour traiter leurs problèmes sociaux, comme en Algérie. En pratique la fixation arbitraire des prix ruine les producteurs et fait s'écrouler la production, ce qui ne fait qu'empirer la situation et tire encore plus les prix vers le haut.

Et pour ce qui est de l'agriculture européenne, tu es mal renseigné : elle est tellement subventionnée que les pays en développement voient leurs secteurs agricoles ruinés par l'importation de nos produits moins chers que les locaux. Ce qui in fine alimente une pression migratoire vers les pays du Nord. La boucle est bouclée. Si les producteurs français souffrent de la concurrence, elle est essentiellement européenne (notamment espagnole), et si les prix sont bas il faut plutôt s'en prendre à la grande distribution et à la spéculation locale. Au temps pour le "libre échangisme mondialisé".

Connaissez-vous "Chocolate Finger" ?
http://www.20minutes.fr/article/586147/ ... mise-tout-…
FINANCES - Ce spéculateur londonien a racheté près de 7% de la production mondiale...
«Chocolate Finger» a encore frappé. Ce spéculateur londonien, plus connu sous le nom d’Anthony Ward,  fait flamber les prix du cacao.


240.100 tonnes de cacao

Cofondateur du fond spéculatif britannique Armajaro , il a acheté la semaine dernière près de 240.100 tonnes de cacao sur le marché londonien pour 1 milliard de dollars, selon des informations du Wall Street Journal (WSJ). Soit tout de même 7% de la production mondiale, 15% des stocks mondiaux et 25% des stocks européens.

Anthony Ward vient ainsi de réaliser la plus grosse transaction physique sur ce marché depuis 14 ans.

Prix en hausse

La manœuvre spéculative est connue: elle permet de raréfier l’offre pour faire grimper les prix.  Et ça marche! Ces derniers ont atteint leur plus haut niveau depuis 33 ans, touchés aussi par des conditions climatiques difficiles dans le premier pays producteur, la Côte d’Ivoire.

Armajaro serait déjà en discussions avec les géants du secteur pour revendre son trésor de guerre. «Il est entrain de nous enlever le chocolat de la bouche et de nous faire payer le prix fort», expliquait ainsi un trader londonien au WSJ.

Le fond n’en est pas à son premier coup d’essai. En 2002, après deux années de mauvaises récoltes, Anthony Ward a revendu un peu plus de 200.000 tonnes de cacao et engrangé près de 40 millions de dollars de bénéfices.

Coup de poker osé mais légal

Le coup de poker de la semaine dernière est osé. «Chocolate Finger» pourrait perdre beaucoup si les cours s’orientent à la baisse ou la demande dégringole.

Mais le spéculateur est quasiment sûr de gagner son pari. Le marché du cacao connaît une forte hausse des prix ces dernières années. L’offre se raréfie, les récoltes en Côte d’Ivoire s’annoncent encore mauvaises et la demande ne cesse de croître, poussée par l’appétit de l’Inde et de la Chine.

Cet achat massif est en outre tout à fait légal.  La Bourse du NYSE Liffe, où s'échange la fève noire à Londres, a assuré que la transaction n’était pas abusive.

Renforcement des règles

Mais cette opération relance les débats autour du renforcement des règles sur les marchés alimentaires. L'association Word development movement (WDM) s’est indignée mardi de ces investisseurs «qui font des paris et des profits sur la nourriture, entraînant une inflation et une hausse de la faim dans le monde».

Dans sa grande réforme financière promulguée mercrediBarack Obama souhaite ainsi limiter les spéculations sur ces transactions.
Commençons d'abord par interdire la spéculation à découvert sur les denrées alimentaires et instaurons une taxation sur les transactions pour tuer les manipulations de cours par High Frequency Trading.
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Message non lu par johanono » 25 janv. 2011, 23:52:00

Non, je ne mélange pas. Les pratiques spéculatives prospèrent sur le libre-échangisme et l'absence de régulation. S'il y avait des tarifs réglementés, les pratiques spéculatives n'auraient pas lieu. Et s'il y avait un protectionnisme européen, même avec un marché européen non réglementé, la spéculation serait certes possible, mais aurait des effets beaucoup plus limités, les différents pays partageant à peu près les mêmes coûts de production. 

Quant aux subventions à l'export, je ne conteste pas leur existence, mais elles ne sont pas incompatibles avec l'absence de protectionnisme : nos producteurs sont victimes de la concurrence de pays à bas coûts de production, les subventions qu'ils touchent ne permettent pas de compenser la chute des cours et de leur offrir des revenus décent, les subventions à l'export permettent à certains d'entre eux d'inonder les marchés de pays du tiers-monde car les producteurs locaux ne sont plus assez compétitifs pour résister à cette concurrence, mais ce n'est pas pour autant que cette situation permet à nos agriculteurs de vivre de leur production. C'est bien le drame du système actuel : un système qui mécontente à la fois nos agriculteurs (qui ne peuvent plus vivre de leur production), le contribuable européen (dont l'impôt sert à financer de dispendieuses subventions), le consommateur (qui peut certes acheter des produits pas trop cher, mais qui n'est pas à l'abri de scandales sanitaires dus aux modes de production intensifs), et les pays du tiers-monde (qui ne peuvent résister à la concurrence occidentale).

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Message non lu par El Fredo » 25 janv. 2011, 23:55:00

Arrête de mélanger libre-échangisme et dérégulation, c'est pénible. On peut avoir le libre-échangisme d'une part pour les échanges internationaux et un cadre réglementaire d'autre part, cf. la Chine.

Et tu ne m'as pas expliqué en quoi un protectionnisme européen protégerait nos producteurs de la concurrence espagnole.
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Message non lu par Ilikeyourstyle » 26 janv. 2011, 00:33:00

Il y a une tendance lourde haussière du prix des matières premières qui est d'abord causé par la croissance des économies de la Chine et autres pays du BRIC, et de ceux qui suivent derrière comme le Vietnam, l'Indonésie. La demande tire le prix à la hausse. Cet effet touche les produits minéraux primaires, le pétrôle, le gaz et le charbon et l'ensemble des dérivés industriels de ces produits, mais aussi les denrées alimentaires de base comme le riz et pire la viande, le poisson, les fruits. 
Evidemment, dans un tel schéma les aigrefins s'en mettent plein les poches; mais les petites combines des petits voyoux ne sont pas la cause principale. 


Johanono, tu sombres vraiment dans la sottise extrême. Tu es encore plus stupide qu'un frontiste de base.

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Message non lu par sarkonaute » 26 janv. 2011, 00:46:00

la spéculation recherche les déséquilibres sur les marchés, parce que ceux-ci offrent des potentiels de hausse (ou de baisse).
elle peut donc amplifier les déséquilibres, à court terme.
à long terme comme le dit le rapport, seuls les grands équilibres comptent.
Tous ensemble pour un nouveau rêve bleu avec Nicolas Sarkozy en 2012

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GIBET
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Message non lu par GIBET » 26 janv. 2011, 01:26:00

johanono a écrit : Oui, c'est une évidence. Ensuite, la question à poser est de savoir comment on s'y prend pour remédier à la situation. Alors il y a des gens comme Sarkozy, Fredo ou Gibet qui tiennent de jolis discours et fustigent très joliment les spéculateurs, mais qui ne proposent rien de concret. Logique, ils ont voté tous les traités libre-échangistes qui nous ont conduits dans cette situation. La seule solution serait de revenir à une forme de prix réglementés, fixés de façon administrative, ainsi qu'à une forme de protectionnisme qui permettrait de contrôler plus facilement les échanges. Mais bien sûr, c'est contraire à tous les traités libéraux... 




Tu sais j'ai décidé de ne plus discuter avec toi car je te trouve borné sur tes certitudes et très limité" en économie politique  Mais au moins ait le respect de mes propos. J'ai incriminé deux choses: la spéculation et l'idéologie ultralibérale des marchés au plan local (ce que tu appelles de la "philosophie") Cet article ne dit rien d'autre ou c'est que tu ne sais pas lire. En tout cas se plaindre que la Chine sature son immense marché intérieur par une demande sur la marché international et pompe presque toutes les matières premières de la planète aidée en cela par l'Inde me parait être une véritable découverte!!! icon_question icon_question On ne peut pas à la fois se réjouir de l'ouverture d'une tel marché qui sert de locomotive à tous les marchés de l'Occident et s'étonner que ce marché draine tout.
En tout cas les enjeux sont à un effort de régulation et non pas à une fermeture sur soi même en envoyant les chinois et les indiens balader pour faire notre petit marché commun entre états de même taille comme tu le préconises depuis le début. C'est cela qui est ridicule et sur lequel j'ai pour ma part assez perdu de temps.
GIBET
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Message non lu par Golgoth » 26 janv. 2011, 06:48:00

Connaissez-vous "Chocolate Finger" ?
Non, mais de toute façon comme l'a décrété le commissaire politique qui s'est chargé d'étudier ce problème
: "Il n'y a aucun élément probant attestant d'un lien de causalité entre l'activité des marchés des produits dérivés et l'augmentation de la volatilité et la hausse des prix".
Les vilaines associations gauchistes de lutte contre la faim devraient en prendre de la graine et écouter nos commissaires adorés garant du bon fonctionnement du Marché. icon_mrgreen

PS : pour la vente à découvert tout à fait d'accord.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Message non lu par politicien » 26 janv. 2011, 08:01:00

Bonjour,

Ilike si tu pouvais respecter ton interlocuteur merci.

Fin de la parenthèse.
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johanono
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Message non lu par johanono » 26 janv. 2011, 08:21:00

El Fredo a écrit : Arrête de mélanger libre-échangisme et dérégulation, c'est pénible. On peut avoir le libre-échangisme d'une part pour les échanges internationaux et un cadre réglementaire d'autre part, cf. la Chine.

Et tu ne m'as pas expliqué en quoi un protectionnisme européen protégerait nos producteurs de la concurrence espagnole.


Qu'est-ce qu'il y a en Chine ? J'ai plutôt le sentiment que c'est le libéralisme le plus extrême qui règne dans ce pays... 

Mon idée reste qu'on ne peut pas réguler dans un contexte de libre-échangisme, car dans un tel contexte, les détenteurs du capital font jouer la concurrence entre les Etats. Le libre-échangisme, de fait, empêche toute forme de régulation. Donc en effet, j'associe dérégulation et libre-échangisme.

Ensuite, il est bien évident que le protectionnisme européen ne nous protégera pas de la concurrence espagnole. Je n'ai jamais prétendu le contraire. Mais il nous protégera au moins de la concurrence asiatique, ou sud-américaine ou des pays de l'Est.

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Message non lu par El Fredo » 26 janv. 2011, 09:17:00

johanono a écrit :Qu'est-ce qu'il y a en Chine ? J'ai plutôt le sentiment que c'est le libéralisme le plus extrême qui règne dans ce pays... 
Renseigne-toi sur leur contrôle des capitaux et du crédit.

Pour le reste j'ai déjà répondu un peu partout, mais tu n'en tiens jamais compte.
Ensuite, il est bien évident que le protectionnisme européen ne nous protégera pas de la concurrence espagnole. Je n'ai jamais prétendu le contraire. Mais il nous protégera au moins de la concurrence asiatique, ou sud-américaine ou des pays de l'Est.
C'est quand la dernière fois que tu as mangé des tomates vietnamiennes ? Et puis sinon la plupart des pays de l'Est font partie de l'UE.
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Message non lu par Nombrilist » 26 janv. 2011, 10:23:00

Euh le Vietnam refourgue à l'Europe - dont la France - environ 1 million de tonnes de poissons par an quand même, ce qui a fait s'effondrer l'aquaculture aux Pays-Bas. Mais ce qui a permis au Vietnam de bien se développer (3ème secteur créateur de richesse après le pétrole et le textile).

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