Comment évaluer la performance économique, le bien-être

[politicien]

Bonjour,



 

Ce rapport est un travail commun du Conseil d’analyse économique et du Conseil allemand des experts en économie. Il répond à une commande de la Chancelière fédérale d’Allemagne et du Président de la République française lors du Conseil des ministres franco-allemand du 4 février 2010.     

Ce rapport s’appuie sur les travaux de la Commission Stiglitz-Sen-Fitoussi qui encourageait à une réflexion complémentaire sur le thème de la mesure et du suivi des facteurs contribuant au bien-être. Il se présente comme un travail d’économistes français et allemands et limite donc son champ aux domaines qui sont les leurs.    

Trois principales conclusions ressortent de ce rapport :     
• le maintien et l’accroissement du bien-être sont inséparables de la performance économique souvent résumée par le PIB. Le rapport discute les limites de cet indicateur et les manières de l’améliorer ;     

• il n’est pas concevable de vouloir mesurer le bien-être par un indicateur unique. Les nombreuses facettes qui participent à la réalisation de ce bien-être nécessitent plusieurs mesures. Toutefois, face à la myriade d’indicateurs disponibles, ou à produire, il est souhaitable de faire preuve de parcimonie afin de faciliter leur lisibilité et de réduire leurs coûts de production. Il convient de proposer un arbitrage entre exhaustivité et choix raisonné. C’est pourquoi le rapport propose un tableau de bord comprenant un nombre limité d’indicateurs associés aux nombreuses dimensions du bien-être ;     

• le bien-être ne repose pas uniquement sur la situation actuelle, mais doit être durable. En conséquence, il convient de s’assurer de sa soutenabilité, à la fois au plan environnemental, comme cela est bien évoqué dans le rapport Stiglitz-Sen-Fitoussi (SSF), mais aussi au plan du financement de la croissance sur moyenne et longue périodes. Ce rapport fait de nombreuses propositions pour rendre compte de cette dimension qui était moins analysée dans le rapport de la Commission SSF.     
La principale contribution de ce travail est donc de proposer un tableau de bord de vingt-cinq indicateurs couvrant les trois domaines de la performance économique, de la qualité de la vie et de la soutenabilité (économique, financière et environnementale) du bien-être (tableau 1). L’examen de la situation française et allemande au regard de ces indicateurs permet d’illustrer l’intérêt, mais aussi la difficulté de l’emploi de tels indicateurs, notamment pour des comparaisons.     

Ce rapport a été remis à Madame la Chancelière fédérale d’Allemagne Angela Merkel et à Monsieur le Président de la République française Nicolas Sarkozy lors du Conseil des ministres franco-allemand du 10 décembre 2010 à Fribourg sur Brisgau.    

Ce rapport existe en version française, allemande et anglaise.    CAE (http://www.cae.gouv.fr/spip.php?breve22)

Qu'en pensez vous ? A plus tard,

[El Fredo]

J'en pense que les 3/4 de ton article sont dupliqués icon_mrgreen

Plus sérieusement, la liste des indicateurs proposés me parait intéressante, j'ai hâte de voir les classements qui en résulteront. Au vu de certains d'entre eux la France risque de se prendre une bonne claque :

http://www.cae.gouv.fr/IMG/pdf/25_indicateurs.pdf

[politicien]

Salut El Fredo,

Bah comme je l'ai indiqué dans mon post, l'article vient directement du site du CAE (http://www.cae.gouv.fr/spip.php?breve22)

Sinon sur quelles indicateurs la France risque de prendre "une claque" ?

[El Fredo]

Les indicateurs de R&D et d'investissement privé par exemple. On est parmi les plus mauvais de l'OCDE, et loin derrière l'Allemagne.

http://www.intox2007.info/index.php?pos ... en-qui-n-i…

Sans parler de la participation à la gouvernance, vu nos lacunes en terme de démocratie participative.

[bye 2]

Cela me rappelle, en l'amplifiant le tryptique d' indicateurs à suivre, pour pértendre à la certification "développement durable" qui s'appuyait donc sur ( de mémoire ): une évaluation de performance économique dans le temps ( sans à-coups mais régulière ), une harmonie sociale dans l'entreprise considérée ( écoute dse représentanst dse salariés et dse salariés eux-mêmes, hiérarchie non-figée sur ses prérogatives,..) et bien sûr, respect de l'environnement.
cette certification ISO délivrée par l'AFNOR était et est très prisée, car témoigne d'une viabilité de l'entreprise, tout en étant rsepectueux des fondamentaux  de l'environnement ( chaîne d'évacuation de déchets industriels, administratifs,..tracés ); bien sûr , des audits internes et externes permettent de délivrer cette certification valable pour quelues années (souvent 3 ans ) et renouvelable, soit par une nouvelle certification ou identique.
Ces entreprises sont très recherchées, cataloguées sur dse registres à l'échelle nationale, européenne, et peuvent susciter l'appui de subventions européennes,..
Je pense donc qu'il existe, appuyé sur des indicateurs plus nombreux, la possibilité d'évaluer non seulement la capacité de développement durable, mais aussi le degré de réactivité d'une économie nationale,la qualité des conditions de travail ( non seulement nourrie de témoignages, mais de chiffres totalisant les durées, nombre d'arrêts de travail,..), les filtres, facilitateurs, établis ou non permettant une plus grande fluidité entre la demande des salariés ou des gens tout simplement et leur réception et surtout leur prise en compte, et aussi le degré de porosité, c'est-à-dire non pas de traduire immédiatement les aspirations les plus échevélées, mais de sentir comment un groupe ( d'activités, social,..)peut, en fonction des moyens, écouter puis maintenir un suivi dans la demande exprimée dans l'instantT.

[politicien]

Bonjour,

Pour l'OCDE, c'est la première traduction concrète du rapport Stiglitz, qui préconisait d'utiliser d'autres indicateurs que le PIB pour mesurer la santé de l'économie d'un pays et la qualité de vie pour ses habitants. A l'occasion des festivités marquant son cinquantième anniversaire, l'institution a dévoilé mardi matin le « betterlife index », un nouvel indice permettant de déterminer le niveau de bien-être dans chacun des 34 pays de l'organisation.

Equilibre vie professionnelle et vie privée

Onze critères reflétant les conditions de vie ont été retenus pour composer cet indice : travail, revenus, logement, mais aussi environnement, sécurité ou encore équilibre vie professionnelle-vie privée. De manière peu orthodoxe, l'OCDE n'a pas hésité à mélanger données objectives et points de vue subjectifs. Le critère vie professionnelle-vie privée par exemple est élaboré à partir des enquêtes internationales répertoriant le pourcentage de salariés travaillant en moyenne plus de cinquante heure par semaine, le taux de femmes actives ayant des enfants en âge d'être scolarisé, et le temps quotidien consacré au loisirs. A l'inverse, le critère « life satisfaction » est uniquement basé sur des enquêtes déclaratives. L'institution ne cache pas que « ce better-life index » qui a déjà nécessité plusieurs années de travail, sera affiné à l'avenir.

Neutralité affichée

L'OCDE ne livre pas non plus de palmarès du mieux-vivre selon les pays. C'est à chaque internaute, sur le site de l'organisation, de déterminer la pondération des critères en fonction de ses priorités personnelles (l'éducation et la santé plus importantes que le niveau de revenu, par exemple). Cette neutralité affichée permet au passage d'éviter de froisser la susceptibilité des derniers de la classe. Avec une pondération identique pour chaque critère, l'Australie apparaît première, suivi de près par le Canada et la Suède. La Turquie est bonne dernière. La France apparaît en 18ème position, devant le Japon mais derrière la plupart de ses voisins européens.

Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[johanono]

Les critiques adressées au PIB sont toujours aussi ridicules les unes que les autres. C'est comme si on reprochait à un thermomètre de ne pas mesurer la vitesse du vent, ou un baromètre de ne pas mesurer la température... Le PIB a vocation à mesurer la quantité de richesses économiques produites dans un pays, et rien d'autre. Si on veut mesurer le "bien-être", alors on utilise un autre instrument, différent du PIB, mais on ne remet pas en cause le PIB, qui est très bien comme il est. 

[Nombrilist]

Le problème est que nos politiques présentent notre PIB comme l'indicateur absolu qui résout tous nos maux quand il dépasse les 2%. Il faut en finir avec cela, vu que le PIB n'a même pas d'incidence sur le taux de chômage. Ou si peu.

[artragis]

Johannono, non le PIB n'est pas à critiquer, mais c'est l'interprétation qu'on en a qui est embêtante.
Par exemple, on parle de bien être avec le PIB alors que le PIBppa indique mieux le niveau de vie moyen des habitants et donc donne une information plus fiable quant au bien être même si elle reste incomplète.

Le PIB ne mesure pas simplement la quantité de richesse produite, puisque son équation prend en compte les importations.

Je pense que le problème actuellement dans les mesures, ce ne sont pas les mesures elles même puisque des outils (statistiques comme données portant sur toute la population) sont nombreux (voir les rapports de l'INSEE qui sont très détaillés) mais dans le fait que la communication se fait autour de trois chiffres :
PIB (et sa croissance)
taux de natalité
salaire moyen

de temps en temps, quand il baisse de quelques centièmes de pourcent, on entend parler du taux de chômage, et encore...

[Nombrilist]

Et encore, pas le vrai taux de chômage  icon_cheesygrin

[mps]

En fait,cela revient à vouloir quantitifer le beau et le bon, dont chacun sait à quel point l'appréciation peut être variable.

Comment faire la balance entre les heures de travail, selon qu'elles plaisent ou non ?
Comment faire la balance entre l'ennui de devoiraller chercher son eau au puits, mais le bonheur d'avoir une vue superbe ?
Comment comparer six heures de vie de famille ennuyeuse et une heure de bonheur extrème et de partage ?
Quelle cote attribuer à un incident désagréable, quand l'un le considèrera comme une péripétie vite oubliée, tandis que l'autre en fera un drame pendant des années.?

Le bonheur est une aptitude individuelle, très indépendante des conditions matérielles.

[pierre30]

Tu as raison mps. Mais pourquoi se limiter au PIB lorsqu'on évoque la performance d'un pays ? La santé et l'environnement ne sont-ils pas également pertinents ?

Cela ne reflèterait pas le niveau de sérénité des habitants. Mais on peut également faire des sondages à propos de leur état d'esprit.

Je crois que le PIB permet plus facilement de comparer une performance qui ressemble à celle qu'on mesure dans une compétation sportive. Les gens regardent ce chiffre comme on regarde le résultat du dernier match de foot France-Allemagne. L'attention est attirée.

Mais il est regrettable que les politiciens se contentent de ce chiffre.

[pierre30]

A propos des critères proposés :
1. la plupart son des critères économiques.
2. pour certains critères comme la consommation de matières premières, comment doit-on les interpréter ? Est-ce que l'indien qui consomme 3 fois rien vit mieux que l'européen qui consomme beaucoup ?

[artragis]

pierre, il existe foule d'indicateurs de ce genre :
l'IDH basé sur le taux d'analphabétisme, le pib, la mortalité infantile et l'accessibilité aux soin
L'IPH développant le taux de pauvreté relative au pays lui même.
le temps de déplacement : pour juger de la qualité des transports et du réseau routier
le nombre de brevet
les classements type shangaï and co
j'en passe et des meilleurs. Ces indicateurs sont étudiés en coulisse et on ne communique pas à ce propos

[mps]

Bon,si le bonheur est de lire,  d'aller vite d'un point à un autre et de déposer des brevets ... icon_biggrin icon_biggrin icon_biggrin