Tordre le cou à un mythe : quand la dette cesse d'être un dû

Venez discuter et débattre de l'actualité économique
Cobalt

Message non lu par Cobalt » 04 mai 2011, 09:40:00


 
Tordre le cou à un mythe : quand la dette cesse d'être un dû



Qu'elle soit publique ou privée, la dette mène aujourd'hui notre monde à la baguette, sans d'ailleurs n'avoir jamais aucune chance d'être remboursée. Mais demande-t-elle à l'être ? Et surtout, est-elle vraiment un dû ?
La dette privée résulte d'une distribution inégalitaire grandissante de l'argent. Pour faire face à ses inévitables difficultés de trésorerie, le plus grand nombre doit emprunter à cette « tranche du haut » qui continue à se sucrer allègrement.
La dette publique provient bien plus d'une baisse volontaire de la part des recettes, à coup de « paquets fiscaux », que d'une hausse des dépenses (stables en pourcentage du PIB). Pour pallier ce manque-à-gagner fiscal, l'Etat doit emprunter… à la « tranche du haut », qui bénéficie des cadeaux fiscaux, qui peut replacer son argent dans le circuit public moyennant taux d'intérêt juteux et garantie d'Etat !
Un surendettement généralisé
La perversité de la dette, privée comme publique, vient aussi de ce que le moyen d'échange économique, l'argent, transite obligatoirement par le circuit bancaire. Celui-ci ne se prive pas d'imposer ses quatre volontés, de spéculer avec l'argent de ses déposants sans même leur consentement et de le leur rendre à ses conditions.
En jouant du déséquilibre dans la distribution de l'argent et de leur monopole dans sa gestion, les banques ont développé sciemment le phénomène juteux du crédit. Et la plupart de ce que vous dépensez aujourd'hui, vous le leur devez.
Le taux d'endettement français, tant privé que public, tourne autour de la barre ahurissante des 80%. Et dépasse le cap des 100% dans bien d'autres pays.
Avec l'argent et le travail, la dette est devenue le troisième outil de domination massive aux mains des oligarchies du système (appelé aussi « marchés »).
La « dette-racket » n'a aucune légitimité

La dette, c'est un peu comme le cholestérol. Il y a la bonne et la très mauvaise :
  • la première, admettons, c'est la dette-investissement qui permet de financer ce qui sera produit ensuite (l'emprunt de l'étudiant pour ses études, le prêt au petit entrepreneur pour monter sa petite entreprise, le grand emprunt public pour les grands travaux d'Etat…) ; [/list:u]
    • la très mauvaise, c'est la dette-racket, celle que des margoulins vous contraignent à utiliser pour vous procurer des biens et des services que vous avez déjà contribué à produire au sein de la collectivité (ah ! les « crédits-revolving » ! ). Ou encore celle, comme on l'a vu, qui provient du détournement de l'argent public dans des poches privées.[/list:u]
      Les dettes-racket, tant privées que publiques, n'ont strictement aucune légitimité. Elles découlent des dérives d'un système inacceptable. De quel droit régalien, le monde entier, traité comme un troupeau de gamins immatures, peut-il être ainsi mis, des années et des années durant, sous tutelle de la dette-racket, des « marchés » nébuleux et des agences de notation ?
      Cesser de payer, c'est récupérer son dû

      Aujourd'hui, la dette est en crise, nous dit-on, victime de ses excès auto-destructeurs. Non en raison de son non-remboursement (la dette-racket n'a pas vocation à l'être, bien au contraire), mais en raison des risques de non-paiement de ses intérêts, le magot du créancier. Alors une fois de plus, les « marchés » tentent de faire payer l'impossible note aux populations.
      Il n'y a pas 36 manières d'éradiquer le mal : il faut faire disparaître le système des dettes-racket au plus vite. Profiter de son grave état de faiblesse actuel pour le mettre hors d'état de nuire.
      Les populations disposent d'une arme redoutable pour mener à bien cette indispensable révolution : cesser de payer ! Les Islandais ont montré l'exemple à deux reprises. C'est une de mes cinq conditions pour aller voter à la présidentielle de 2012.
      Cesser de payer, c'est récupérer légitimement son dû et reprendre un pouvoir abusivement confisqué. Comme le peuple français sut si bien le faire en mettant un terme à la dynastie des Capétiens en 1789.
      Mais il est vrai que là encore, cette révolution suppose d'abord celle de nos esprits formatés par une culture opportunément culpabilisatrice en la matière.

pierre30
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Message non lu par pierre30 » 04 mai 2011, 17:16:00

icon_eek ! :Fumeur1:
Ben si tu as un appart que tu loues à quelqu'un et que ce quelqu'un te dit qu'il ne te doit rien, tu lui diras BRAVO! LIBERE TOI DES EXPLOITEURS !

C'est n'importe quoi ! Tout le monde ne se fait pas berner par SOFINCO qui appelle au tél après 20h00.

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mps
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Message non lu par mps » 04 mai 2011, 17:22:00

icon_biggrin icon_biggrin icon_biggrin  Oui, dans le genre zozo confortable, on ne fait pas mieux !

La dette des Etats, c'est ce qu'ils dépensent au-delà de leurs moyens, pour entretenir les gens sur unpied de danseuse étoile,sans même les satisfaire, puisque rien n'est assez beau pour eux.

Il y a donc transfert d'argent, provenant de l'épargne des particuliers et des entreprises.

Quand on dira à Cobalt que son compte est vide à sa Caisse d'2pargne, et que son pognon a été se faire voir chez les grecs sans espoir de retour, elle trouvera certainement cela cool !
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

Cobalt

Message non lu par Cobalt » 04 mai 2011, 20:34:00

Je ne me suis pas prononcée sur cet article mais j'ai entendu des gens très sérieux envisager ce type de scénario...

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mps
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Message non lu par mps » 04 mai 2011, 23:15:00

C'était des "faux sérieux",tu t'es fait avoir ! icon_confused
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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GIBET
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Message non lu par GIBET » 04 mai 2011, 23:29:00

Cobalt a écrit :
 

Tordre le cou à un mythe : quand la dette cesse d'être un dû



Qu'elle soit publique ou privée, la dette mène aujourd'hui notre monde à la baguette, sans d'ailleurs n'avoir jamais aucune chance d'être remboursée. Mais demande-t-elle à l'être ? Et surtout, est-elle vraiment un dû ?
La dette privée résulte d'une distribution inégalitaire grandissante de l'argent. Pour faire face à ses inévitables difficultés de trésorerie, le plus grand nombre doit emprunter à cette « tranche du haut » qui continue à se sucrer allègrement.
La dette publique provient bien plus d'une baisse volontaire de la part des recettes, à coup de « paquets fiscaux », que d'une hausse des dépenses (stables en pourcentage du PIB). Pour pallier ce manque-à-gagner fiscal, l'Etat doit emprunter… à la « tranche du haut », qui bénéficie des cadeaux fiscaux, qui peut replacer son argent dans le circuit public moyennant taux d'intérêt juteux et garantie d'Etat !
Un surendettement généralisé
La perversité de la dette, privée comme publique, vient aussi de ce que le moyen d'échange économique, l'argent, transite obligatoirement par le circuit bancaire. Celui-ci ne se prive pas d'imposer ses quatre volontés, de spéculer avec l'argent de ses déposants sans même leur consentement et de le leur rendre à ses conditions.
En jouant du déséquilibre dans la distribution de l'argent et de leur monopole dans sa gestion, les banques ont développé sciemment le phénomène juteux du crédit. Et la plupart de ce que vous dépensez aujourd'hui, vous le leur devez.
Le taux d'endettement français, tant privé que public, tourne autour de la barre ahurissante des 80%. Et dépasse le cap des 100% dans bien d'autres pays.
Avec l'argent et le travail, la dette est devenue le troisième outil de domination massive aux mains des oligarchies du système (appelé aussi « marchés »).
La « dette-racket » n'a aucune légitimité

La dette, c'est un peu comme le cholestérol. Il y a la bonne et la très mauvaise :
  • la première, admettons, c'est la dette-investissement qui permet de financer ce qui sera produit ensuite (l'emprunt de l'étudiant pour ses études, le prêt au petit entrepreneur pour monter sa petite entreprise, le grand emprunt public pour les grands travaux d'Etat…) ; [/list:u]
    • la très mauvaise, c'est la dette-racket, celle que des margoulins vous contraignent à utiliser pour vous procurer des biens et des services que vous avez déjà contribué à produire au sein de la collectivité (ah ! les « crédits-revolving » ! ). Ou encore celle, comme on l'a vu, qui provient du détournement de l'argent public dans des poches privées.[/list:u]
      Les dettes-racket, tant privées que publiques, n'ont strictement aucune légitimité. Elles découlent des dérives d'un système inacceptable. De quel droit régalien, le monde entier, traité comme un troupeau de gamins immatures, peut-il être ainsi mis, des années et des années durant, sous tutelle de la dette-racket, des « marchés » nébuleux et des agences de notation ?
      Cesser de payer, c'est récupérer son dû

      Aujourd'hui, la dette est en crise, nous dit-on, victime de ses excès auto-destructeurs. Non en raison de son non-remboursement (la dette-racket n'a pas vocation à l'être, bien au contraire), mais en raison des risques de non-paiement de ses intérêts, le magot du créancier. Alors une fois de plus, les « marchés » tentent de faire payer l'impossible note aux populations.
      Il n'y a pas 36 manières d'éradiquer le mal : il faut faire disparaître le système des dettes-racket au plus vite. Profiter de son grave état de faiblesse actuel pour le mettre hors d'état de nuire.
      Les populations disposent d'une arme redoutable pour mener à bien cette indispensable révolution : cesser de payer ! Les Islandais ont montré l'exemple à deux reprises. C'est une de mes cinq conditions pour aller voter à la présidentielle de 2012.
      Cesser de payer, c'est récupérer légitimement son dû et reprendre un pouvoir abusivement confisqué. Comme le peuple français sut si bien le faire en mettant un terme à la dynastie des Capétiens en 1789.
      Mais il est vrai que là encore, cette révolution suppose d'abord celle de nos esprits formatés par une culture opportunément culpabilisatrice en la matière.


Je jure que ce n'est pas moi qui ait écrit cela :lol: :lol:
Toute ressemblance avec des idées déjà exprimées (en d'autres termes) n'est que pure coïncidence
Quand à ceux qui prétendent tout savoir sur ce forum, notamment pour donner des leçons de maintien, il ne serait pas inutile parfois qu'ils replongent le nez dans leurs études car il y a des choses parfaitement exactes dans cet avis!  :ok:
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Message non lu par Ilikeyourstyle » 05 mai 2011, 01:32:00

Cobalt a écrit :Je ne me suis pas prononcée sur cet article mais j'ai entendu des gens très sérieux envisager ce type de scénario...
Avant même de te prononcer, tu devrais citer tes sources, c'est la moindre des dispositions légales. Ensuite, il faut bien être un fou de l'extrême-gauche islamiste pour écrire des konneries aussi énormes.  icon_exclaim

Cobalt

Message non lu par Cobalt » 05 mai 2011, 07:12:00

Ah,l'article je crois que je l'ai trouvé sur rue 89 mais j'ai entendu des gens sérieux en parler des économistes reçu chez C dans l'air icon_biggrin ,non pas toi Gibet,qu'en j'emprunte un texte à quelqu'un je le dis icon_biggrin

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Gis
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Message non lu par Gis » 05 mai 2011, 19:06:00

Cobalt a écrit : Ah,l'article je crois que je l'ai trouvé sur rue 89 mais j'ai entendu des gens sérieux en parler des économistes reçu chez C dans l'air icon_biggrin ,non pas toi Gibet,qu'en j'emprunte un texte à quelqu'un je le dis icon_biggrin
L'article est effectivement sur Rue89, d'ailleurs certains mots sont des liens qui y mènent.
 

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wesker
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Message non lu par wesker » 06 mai 2011, 13:43:00

LA séparation entre l'endettement investissement, indispensable à la croissance et au progrès de l'endettement racket servant les intérêts des banksters et des circuits financiers qui ruinent aujourd'hui nos économies et menacent les épargnants qui, sans le savoir prennent parfois des risques considérables.

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Message non lu par Ilikeyourstyle » 06 mai 2011, 14:25:00

wesker a écrit :LA séparation entre l'endettement investissement, indispensable à la croissance et au progrès de l'endettement racket servant les intérêts des banksters et des circuits financiers qui ruinent aujourd'hui nos économies et menacent les épargnants qui, sans le savoir prennent parfois des risques considérables.
Phrase grammaticalement incomplète cher Wesker. 


En plus complètement hors sujet pour l'interprétation qu'on pourrai éventuellement en faire. 

pierre30
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Message non lu par pierre30 » 07 mai 2011, 10:02:00

GIBET a écrit :
Cobalt a écrit :
Tordre le cou à un mythe : quand la dette cesse d'être un dû


Qu'elle soit publique ou privée, la dette mène aujourd'hui notre monde à la baguette, sans d'ailleurs n'avoir jamais aucune chance d'être remboursée. Mais demande-t-elle à l'être ? Et surtout, est-elle vraiment un dû ?
La dette privée résulte d'une distribution inégalitaire grandissante de l'argent. Pour faire face à ses inévitables difficultés de trésorerie, le plus grand nombre doit emprunter à cette « tranche du haut » qui continue à se sucrer allègrement.
La dette publique provient bien plus d'une baisse volontaire de la part des recettes, à coup de « paquets fiscaux », que d'une hausse des dépenses (stables en pourcentage du PIB). Pour pallier ce manque-à-gagner fiscal, l'Etat doit emprunter… à la « tranche du haut », qui bénéficie des cadeaux fiscaux, qui peut replacer son argent dans le circuit public moyennant taux d'intérêt juteux et garantie d'Etat !
Un surendettement généralisé
La perversité de la dette, privée comme publique, vient aussi de ce que le moyen d'échange économique, l'argent, transite obligatoirement par le circuit bancaire. Celui-ci ne se prive pas d'imposer ses quatre volontés, de spéculer avec l'argent de ses déposants sans même leur consentement et de le leur rendre à ses conditions.
En jouant du déséquilibre dans la distribution de l'argent et de leur monopole dans sa gestion, les banques ont développé sciemment le phénomène juteux du crédit. Et la plupart de ce que vous dépensez aujourd'hui, vous le leur devez.
Le taux d'endettement français, tant privé que public, tourne autour de la barre ahurissante des 80%. Et dépasse le cap des 100% dans bien d'autres pays.
Avec l'argent et le travail, la dette est devenue le troisième outil de domination massive aux mains des oligarchies du système (appelé aussi « marchés »).
La « dette-racket » n'a aucune légitimité

La dette, c'est un peu comme le cholestérol. Il y a la bonne et la très mauvaise :





  • la première, admettons, c'est la dette-investissement qui permet de financer ce qui sera produit ensuite (l'emprunt de l'étudiant pour ses études, le prêt au petit entrepreneur pour monter sa petite entreprise, le grand emprunt public pour les grands travaux d'Etat…) ; [/list:u]
    • la très mauvaise, c'est la dette-racket, celle que des margoulins vous contraignent à utiliser pour vous procurer des biens et des services que vous avez déjà contribué à produire au sein de la collectivité (ah ! les « crédits-revolving » ! ). Ou encore celle, comme on l'a vu, qui provient du détournement de l'argent public dans des poches privées.[/list:u]Les dettes-racket, tant privées que publiques, n'ont strictement aucune légitimité. Elles découlent des dérives d'un système inacceptable. De quel droit régalien, le monde entier, traité comme un troupeau de gamins immatures, peut-il être ainsi mis, des années et des années durant, sous tutelle de la dette-racket, des « marchés » nébuleux et des agences de notation ? Cesser de payer, c'est récupérer son dû

      Aujourd'hui, la dette est en crise, nous dit-on, victime de ses excès auto-destructeurs. Non en raison de son non-remboursement (la dette-racket n'a pas vocation à l'être, bien au contraire), mais en raison des risques de non-paiement de ses intérêts, le magot du créancier. Alors une fois de plus, les « marchés » tentent de faire payer l'impossible note aux populations.
      Il n'y a pas 36 manières d'éradiquer le mal : il faut faire disparaître le système des dettes-racket au plus vite. Profiter de son grave état de faiblesse actuel pour le mettre hors d'état de nuire.
      Les populations disposent d'une arme redoutable pour mener à bien cette indispensable révolution : cesser de payer ! Les Islandais ont montré l'exemple à deux reprises. C'est une de mes cinq conditions pour aller voter à la présidentielle de 2012.
      Cesser de payer, c'est récupérer légitimement son dû et reprendre un pouvoir abusivement confisqué. Comme le peuple français sut si bien le faire en mettant un terme à la dynastie des Capétiens en 1789.
      Mais il est vrai que là encore, cette révolution suppose d'abord celle de nos esprits formatés par une culture opportunément culpabilisatrice en la matière.




















Je jure que ce n'est pas moi qui ait écrit cela :lol: :lol: Toute ressemblance avec des idées déjà exprimées (en d'autres termes) n'est que pure coïncidenceQuand à ceux qui prétendent tout savoir sur ce forum, notamment pour donner des leçons de maintien, il ne serait pas inutile parfois qu'ils replongent le nez dans leurs études car il y a des choses parfaitement exactes dans cet avis!  :ok: GIBET







Cher Gibet, je n'ai jamais imaginé que tu aurais pu écrire un tel texte qui mélange tout. Quelles choses sont-elles parfaitement exactes ?Les détournements d'argent public et la mauvaise gestion ? Oui des cas peuvent exister. C'est précisément sur ces cas que s'appuie ce genre d'article pour produire des slogans dignes d'adolescents boutonneux qui défilent dans la rue au mois d'avril traditionnellement. icon_lol


La mauvaise gestion ou les détournements relèvent de la vigilance des citoyens et parfois de la justice.

Pour ce qui est de l'Islande, je n'ai pas suffisamment d'infos. Il semble que l'Islande a décidé par référendum de ne pas payer les dettes de ses banques. Dettes qui avaient été nationalisées par le gouvernement précédent. Légalement c'est apparemment contestable. Moralement cela semble se justifier. Techniquement il faudrait voir en quoi consiste cette dette. Est-ce qu'elle met en péril l'économie ou la retraite de gens qui ont épargné ? Bien souvent c'est le critère technique qui oriente la décision des états.

Pour ce qui est de la dette qui n'a pas vocation à être remboursée, regardons :

Le prêteur agit dans son propre intérêt. Il s'agit en général de récupérer simplement un intérêt en plus du capital (cas d'une banque qui accorde un prêt à la consommation).
Dans d'autres cas, par exemple dans le cas du prêt de l'UE à un état en difficulté, il s'agit d'une aide sous la forme de prêt.
L'UE prête à la Grêce à taux préférentiel parce qu'elle a plus d'inconvénients à ce que la Grêce cesse de fonctionner.
L'UE sait qu'elle "perd" une partie de la somme prêtée. Mais si elle donnait simplement cette partie, la somme serait insuffisante. Elle fait donc un prêt, ce qui permet d'apporter une somme plus importante.

Mais si la Grêce ne rembourse rien, alors elle met les prêteurs en difficulté et ceux-ci ne peuvent plus lui prêter à nouveau.

un artisan
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Message non lu par un artisan » 07 mai 2011, 11:27:00

Tu argues ,de gestion et de vigilance du citoyen , une dette d'état n'est perceptible qu'à posteriori, donc après constat et analyse ,il est trop tard...
Je t'invite à lire le bouquin d'Attali (tous ruinés dans 10 ans) en tous points cela correspond au texte de mon ami Gibet.
Le prêteur agit dans son propre intérêt ,propos incontestables, l'europe prête à la Grêce à des taux supérieurs à ses emprunts ,mais cependant inférieurs aux banques.
Cela me rappelle le système de redressement en vigueur en France, 15 % des bénéfices sont consacrés au redresseur, cela sur une entreprise en difficulté financière en 7 mois l'intégralité des bénéfices (en supposant qu'il y en ait sont engloutis) ,drôle de façon de redresser....Ce redresseur est de formation avocat majoritairement , ses efforts tendent plus à remplir sa bourse ,qu'à tenter de redresser une situation critique...
Démocratie :le pouvoir pour les poux de manger les lions Clémenceau

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mps
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Message non lu par mps » 07 mai 2011, 11:32:00

Une drôle de mésaventure est arrivée aux banques de Grande-Bretagne et des Pays-Bas, la population islandaise a refusé par référendum que l'Etat islandais leur rembourse les sommes qu'elles avaient perdues dans la faillite du système bancaire islandais. Imaginez cette mésaventure à la Banque de France. Est-ce possible ?Le cas est extrêmement intéressant. La population se dit qu'elle n'est pas responsable de la faillite, et qu'elle ne veut pas payer pour des banquiers imprudents. Les banques islandaises ont emprunté trop vite à des banques étrangères qui ont prêté trop vite : pas de garantie, trop de risque. Le pays est en faillite. La responsabilité des banquiers est totale. Faut-il les rembourser ?
La raison dit oui, car le système bancaire repose sur la confiance. Il faut donc payer pour pouvoir emprunter de nouveau.


L'histoire est totalement toquée !

En posant la question aux islandais,le gouvernement a "suggéré" que trembourser ses dettes était une option comme une autre.  Et bien entendu, le peuple -conpar définition - a cru futé de dire non.

Un peu comme un noué, sauvé ar un brave sauveteur, venait lui réclamer des dommages et intérêts parce qu'ilest mouillé !!!

Bien entendu, il y a un coût direct à cette opération... pour les contribuables anglais et hollanais. Les banques passeront cenon-remboursement en pertes, et le Trésor en fera les frais pour une bonne part.

Mais les islandais eux-mêmes feront les frais de leur légèreté à courte vue : qui leur prètera encore, et à quels taux ?

Ils ne sont pas prêts à se remettre de leur imbécilité et de ses conséquences inexorables ...
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Message non lu par Nombrilist » 07 mai 2011, 11:49:00

L'avenir nous dira qui a eu raison. Pour le moment, je pense que les islandais ont fait le bon choix.

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