Qu'en pensez vous ?L'Insee a confirmé vendredi matin que la croissance au premier trimestre 2011 a dépassé les prévisions en atteignant 1% Le gouvernement a d'ailleurs communiqué le chiffre dès jeudi soir. Sur l'ensemble de l'année, la croissance pourrait atteindre, voire dépasser les 2%. C'est la bonne surprise du jour. Entre le 1er janvier et le 31 mars, le Produit intérieur brut (PIB) de la France a augmenté de 1%, une croissance que ni les experts, ni le gouvernement n'avaient anticipé. Les politiques se sont néanmoins empressés de saluer ce bon résultat. Le Premier ministre, François Fillon, s'est réservé la primeur de l'annonce. Au 20 heures de TF1 jeudi, il a indiqué que le chiffre de la croissance serait "supérieur à 0,8%". A l'AFP, Christine Lagarde a précisé que "la croissance au premier trimestre 2011 est de 1%, c'est le plus fort taux de croissance depuis le deuxième trimestre 2006". La ministre de l'économie a ajouté qu'il s'agit d'une "très bonne nouvelle pour l'économie française". L'Insee, qui a confirmé ce chiffre vendredi matin, ne tablait que sur un rebond de 0,6%. L'économiste Nicolas Bouzou, interrogé par l'agence de presse, a également avoué sa surprise, tout en se montrant prudent : Il faut "voir d'où vient cette croissance, d'un mouvement de restockage technique qui ne serait pas pérenne ou d'une reprise forte des exportations et des investissements", a-t-il affirmé. Jean-Paul Betbèze, économiste au Crédit agricole, avait lui aussi envisagé croissance de 0,6% pour le premier trimestre. Vers 2% de croissance sur l'annéeFrançois Fillon n'a pas manqué de voir dans ces bons chiffres le résultat de la politique du gouvernement . "Ce qui est important pour l'année qui vient, c'est que le gouvernement reste concentré sur la croissance et l'emploi. Les résultats, on est en train de les avoir", s'est félicité le Premier ministre. Christine Lagarde, elle aussi, dresse un bilan positif : "L'investissement du secteur privé est bien reparti, à +0,7%, la consommation est solide et nous escomptons des créations d'emplois supérieures à 50.000 pour le seul premier trimestre." La bonne santé de l'économie devrait permettre au gouvernement de tenir ses engagements. Le budget 2011 est basé sur une hypothèse de 2% de croissance, un objectif qui paraît aujourd'hui réalisable. En effet, pour Nicolas Bouzou, une croissance de 1% au premier trimestre assure "mécaniquement une croissance relativement forte sur l'année, égale ou supérieure à 2%". Reste à voir si le gouvernement parviendra à en tirer les bénéfices politiques.
Le Jdd.fr
A plus tard,