Qu'en pensez vous ?Le gouvernement a lancé lundi la course à l'internet mobile très haut débit en arrêtant le calendrier d'attribution des fréquences de téléphonie 4G, hautement stratégiques pour les opérateurs et qui permettront à l'Etat d'empocher un minimum de 2,5 milliards d'euros. La téléphonie mobile de quatrième génération est appelée à succéder progressivement à la 3G actuelle et permettra de surfer sur internet à très haut débit depuis son smartphone, alors que les nouveaux usages comme la vidéo font exploser le trafic de données. La 4G "va permettre de multiplier par 50 le débit de l'internet mobile", a souligné le ministre de l'Industrie et de l'Economie numérique Eric Besson lors d'une visite au centre européen de recherche de l'équipementier Alcatel-Lucent dans l'Essonne. Alors que le gouvernement avait auparavant cité le chiffre de 2 milliards d'euros, M. Besson a surpris les acteurs du secteur en annonçant que le prix de réserve - soit le niveau minimum pour les enchères - de ces licences était finalement fixé à 2,5 milliards. "Ces prix correspondent à ceux pratiqués pour ces mêmes fréquences en Suède, en Allemagne et aux Etats-Unis. La France ne doit pas brader ses fréquences", a tenu à souligner M. Besson. Attendues depuis des mois par les opérateurs, ces modalités prévoient le coup d'envoi de l'appel à candidatures début juin, pour un dépôt des dossiers en septembre. Les fréquences de la bande 2,6 gigahertz - fréquences hautes - seront découpées en quatre lots et attribuées en octobre. La bande 800 megahertz - fréquences basses - fera l'objet de quatorze lots, qui devraient être attribués début 2012. Le cahier des charges pour les futurs candidats, publié en fin d'après-midi par le régulateur des télécoms (Arcep), stipule notamment l'obligation de couvrir 98% de la population française d'ici 12 ans et 99,6% d'ici 15 ans pour le 800 MHz, et de couvrir 75% d'ici 12 ans pour le 2,6 GHz. Il affirme également que le déploiement du réseau 4G se fera de manière "prioritaire" dans les zones rurales pour éviter toute fracture numérique. "La 4G sera le premier réseau à être déployé non pas d'abord dans les villes et ensuite dans les campagnes, mais simultanément dans les villes et les campagnes", a assuré Eric Besson. Pour les territoires peu densément peuplés, une "zone prioritaire" a été définie: elle représente 18% de la population mais 63% du territoire, et bénéficiera pour la 4G "d'obligations de couverture dès les premières années", selon le ministre. Les grands opérateurs sont par ailleurs "invités" (et non pas obligés) par l'Arcep à prévoir un "engagement d'accueil" sur leurs réseaux pour les opérateurs mobiles virtuels (dits "MVNO", soit dépourvus de réseau propre ndlr), en échange d'une participation financière "raisonnable". Les candidats qui proposeront un tel dispositif en bénéficieront pour l'évaluation de leur dossier, selon le régulateur. Actuellement, trois opérateurs disposent d'une licence mobile 3G: France Télécom, SFR (groupe Vivendi), Bouygues Telecom, tandis qu'Iliad (Free) deviendra en 2012 le quatrième opérateur. Ils peuvent potentiellement tous répondre à l'appel d'offres pour la nouvelle génération de fréquences, tout comme des candidats qui ne seraient pas des opérateurs télécom.
Afp.fr
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