L'explosion de l'Eurozone envisagée d'ici cinq ans .

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FIFE
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Message non lu par FIFE » 14 juin 2011, 15:06:00

L'économiste Nouriel Roubini connu pour avoir prévu la crise financière de 2008 estime que les pays de la périphérie européenne abandonneront l'euro d'ici cinq ans. Image
Alors que l'agence de notation Standard &Poor's a dégradé de trois crans la note de la Grèce qui devient ainsi le pays le plus mal noté au monde, l'éminent économiste Nouriel Roubini entrevoit la fin de la zone euro. Dans une tribune publiée dans le Financial Times mais également dans une conférence donnée à Singapour, l'homme qui avait annoncé la crise financière de 2008 estime que les pays de la périphérie européenne abandonneront l'euro d'ici cinq ans.

Aux yeux de Nouriel Roubini, la crise de la dette qui affaiblit actuellement la zone euro met en lumière les failles de cette union monétaire. De fait, la zone euro n'a jamais été une «zone monétaire optimale», autrement dit un groupement de pays qui a tout intérêt à partager une monnaie unique. Il y a en effet toujours eu de trop fortes divergences économiques et de compétitivité entre les pays de la zone euro. Les pères fondateurs de la zone euro espéraient toutefois que les divergences entre les politiques budgétaires, monétaires et de taux de changes soient compensées par une accélération des réformes structurelles au sein des pays de la zone euro. Ces mesures auraient ensuite permis aux pays de l'eurozone de converger.
Sans convergence économique, la zone euro est vouée à l'échec

Mais «la réalité est tout autre», affirme Nouriel Roubini. Suite à la mise en place d'une politique monétaire commune, les pays se sont rabattus sur l'arme budgétaire pour ajuster leurs politiques économiques. Des politiques très différentes ont été mises en place au sein de l'eurozone. En conséquence, l'absence de discipline budgétaire dans des pays comme la Grèce et le Portugal a côtoyé la naissance de bulles spéculatives dans d'autres pays comme l'Espagne ou l'Irlande. Et au final, les pays de la périphérie sont devenus moins compétitifs.
L'économiste réaffirme ainsi que, pour fonctionner, la création d'une zone monétaire doit être accompagnée d'une même politique budgétaire telle que la mise en place de sources de revenus supranationaux ou l'émission d'obligations souveraines communes. En l'absence de convergence économique, la zone euro est vouée à l'échec, selon l'économiste.
Ainsi, Nouriel Roubini estime qu'il n'existe aujourd'hui qu'un moyen de restaurer la compétitivité des pays périphériques : quitter la zone euro, reprendre des monnaies nationales et déprécier. Un tel scénario parait aujourd'hui inconcevable, relève l'économiste selon qui rien ne dit que dans cinq ans une telle idée n'aura pas fait son chemin, d'autant plus si les économies des pays périphériques stagnent. A moins que l'idée d'une zone euro plus fédérale parvienne à percer, certains dirigeants européens appellent en effet à plus d'intégration européenne.

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mps
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Message non lu par mps » 14 juin 2011, 16:59:00

arf,  arf, arf ! Si la France était restée au franc français,que vaudrait-il aujourd'hui ?  Des clopinettes !

Autrement dit,vous payeriez par exemple vos matières premières, pétrole compris, deux fois plus cher ...

Croyez-vous que les pays d'Europe hors euro, comme l'Angleterre, se portent si bien ?
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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FIFE
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Message non lu par FIFE » 14 juin 2011, 17:02:00

En tous cas, pas plus mal que nous qui n'exportons rien !

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mps
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Message non lu par mps » 14 juin 2011, 17:05:00

Comme ce que vous exportez, c'est la transformation plus ou moins technologique de ce que vous avez d'abord importé, l'avantage nesera pas gras.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Message non lu par FIFE » 14 juin 2011, 18:17:00

 http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine ... rasser.php
«L'euro a été soutenu de bout en bout par une coalition de dirigeants politiques, d'élites administratives, de responsables du grand patronat, parce que toutes nos industries européennes sont le plus souvent cartellisées» souligne l'économiste Jean-Jacques Rosa. INTERVIEW - Faillite en Irlande, mouvements de rue en Grèce et en Espagne, inquiétude en France: l'euro s'est révélé un fardeau intolérable pour nombre d'économies européennes, estime l'économiste Jean-Jacques Rosa, qui recommande une dévaluation de la monnaie unique et un retour au franc. Image
LE FIGARO. - Peut-on dire que la France est en partie malade de l'euro?
Jean-Jacques ROSA. - Oui, car vous ne pouvez pas appliquer la même politique monétaire, c'est-à-dire le même taux de change et le même taux d'intérêt, à des économies dont les trajectoires et les structures sont différentes. Notre économie n'évolue pas de la même façon que celle de la Grèce ou de l'Allemagne: les taux d'inflation divergent, les phases conjoncturelles ne coïncident pas, et il n'y a pas de taux de change idéal et unique, globalement applicable.
Le taux de change détermine vos exportations et vos importations, il est lui-même lié aux taux d'intérêt, et si vous n'avez pas le bon change par rapport aux conditions de votre économie, cela pénalise votre croissance. Tel est le point fondamental. La monnaie unique est un fiasco pour les économies nationales qu'elle a privées d'un amortisseur de crise essentiel dans les remous de la grande récession. Les eurosceptiques ont donc eu raison sur toute la ligne en cernant les nuisances à venir de la monnaie unique, mais la victoire de la raison a quelque chose d'amer.
Déplorez-vous qu'une politique d'intégration de l'Europe n'ait pas précédé sa construction économique ?
La politique peut corriger les inconvénients d'une même monnaie appliquée à des économies différentes. Aux Etats-Unis, par exemple, où le Massachusetts ne fonctionne pas comme le Texas, l'appareil étatique fédéral et l'impôt fédéral font que, lorsque le Texas est en plein boom, les rentrées fiscales provenant de cet Etat permettent de subventionner le Massachusetts qui est en récession. Les Etats-Unis peuvent donc supporter une monnaie commune qui, idéalement, ne convient pas à la fois au Texas et au Massachusetts, mais les transferts fiscaux permettent d'amortir le choc. Nous n'avons pas cela en Europe.
Faut-il des Etats-Unis d'Europe? C'était l'objectif des fédéralistes, mais une telle construction n'est pas possible pour des raisons de fond. Les Etats-Unis se sont constitués au XIXe siècle, dans un contexte d'impérialisme et d'extension territoriale des nations. Un siècle et demi plus tard, et particulièrement depuis la révolution de l'information des années 1970-1980, nous observons l'exacte tendance inverse. L'Empire soviétique a éclaté. Les nations se fragmentent, on l'a vu en Europe de l'Est, et les nations qui ne comportent que quelques millions d'habitants sont le plus souvent prospères. Ainsi des pays nordiques, de la Suisse, du Canada ou de la Nouvelle-Zélande. Grâce à l'ouverture des marchés mondiaux et à la révolution de l'information, au lieu d'être un handicap, la petite dimension est devenue un avantage. Et les plus petits pays sont nécessairement plus ouverts au commerce extérieur. Dans un monde de libre circulation, même si elle vient d'un tout petit pays, une entreprise peut se développer et vendre sur tous les marchés de forts volumes à faible coût.
Une Europe fédérale aboutirait donc, selon vous, à une régression ?
Regardez l'Histoire: après la Première Guerre mondiale, dans une économie où les marchés étaient fragmentés et le protectionnisme de règle, le calcul économique consistait à dire: puisqu'il n'y a plus d'accès à un marché mondial, nous devons avoir notre grand marché impérial. Telles ont été les politiques de la Grande-Bretagne et de la France. Ces temps-là sont révolus. Il vaut mieux vendre partout dans le monde plutôt que de se limiter à un sous-ensemble régional.
À qui profite l'euro ?
Je me suis posé cette question dès l'écriture de L'Erreur européenne, en 1998, alors que la monnaie unique n'était encore qu'à l'état de projet. C'était un tel contresens économique! Pourquoi tous ces gens de gouvernement, fort intelligents, ont-ils choisi de s'engouffrer dans cette nasse? Il s'agissait à l'époque d'obliger les Européens réticents à construire un super-Etat, par l'artifice technique de l'union monétaire qui les contraindrait tôt ou tard à accepter aussi l'union budgétaire, et donc un Etat fédéral. Certains milieux patronaux ne sont pas demeurés en reste. L'euro a été soutenu de bout en bout par une coalition de dirigeants politiques, d'élites administratives, de responsables du grand patronat, parce que toutes nos industries européennes sont le plus souvent cartellisées.
L'intérêt d'un cartel est de fixer les prix ensemble, pour supprimer ainsi la concurrence, hausser les tarifs et dégager des profits plus importants. Le mouvement, élargi à l'Europe, est clair: un cartel national fonctionnera sans grand problème dans un espace fermé, sous la houlette d'autorités professionnelles adéquates. Mais dès que l'on ouvre les frontières, on se trouve aux prises avec des concurrents qui ne jouent pas le même jeu. D'où la tentation de reconstituer un cartel dans une zone plus large, avec ces nouveaux concurrents. Se pose alors le problème du contrôle des prix convenus. Si le taux de change bouge chaque jour, la tâche devient complexe. Il faut renégocier en permanence, alors que si vous supprimez les variations de change, tout redevient simple, comme à l'intérieur d'une seule économie nationale. La volonté de reconstituer le cartel industriel au niveau européen fonde la volonté de supprimer toute variation de change. Les Etats, finalement, considérés comme des entreprises, sont dans la même situation...
Cette simplification que vous reconnaissez n'a-t-elle pas des aspects positifs ?
Cela dépend pour qui ! Positifs assurément pour les cartels qui augmenteront leurs profits, mais certainement pas pour tous les autres joueurs: les cartels font monter les prix et contractent les volumes de production aux dépens des citoyens et des consommateurs. «Les gens d'une même profession, observe Adam Smith dans La Richesse des nations,ne se rencontrent que rarement, même pour s'amuser ou se distraire, sans que leur conversation n'aboutisse à quelque collusion au détriment du public...»


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johanono
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Message non lu par johanono » 14 juin 2011, 19:08:00

Ca fait des années que les opposants à la monnaie unique le disent : c'est un non sens de vouloir imposer une monnaie commune à des pays aux traditions et aux caractéristiques économiques totalement différentes. Pendant des années, les opposants à l'euro ont prêché dans le désert, ils passaient pour de gentils illuminés. Voici que des économistes renommés relaient à leur tour cette idée et pronostiquent la fin de la zone euro. Cette idée fait également son chemin dans l'opinion publique. C'est bien ainsi. 

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Message non lu par Adeline » 14 juin 2011, 19:15:00

Je n'y crois pas un seul instant, même si cet effet d'annonce fera partie intégrante de la campagne présidentielle de certains partis...

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Message non lu par Nombrilist » 14 juin 2011, 19:38:00

Johanono, les entreprises avaient-elles besoin de la monnaie unique pour délocaliser ? Je ne pense pas.

lancelot
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Message non lu par lancelot » 14 juin 2011, 19:56:00

L'élargissement européen s'est simplement fait trop vite et s'est étendu trop loin vers des pays qui n'avaient pas les moyens d'assumer ce passage.

Sinon, quitter l'euro c'est le risque de voir notre facture pétrolière, par exemple  ..., prendre 40 ou 50% de façon quasi instantanée. On imagine aisément les conséquences sur l'économie.

En revanche, que des pays mal gérés ou trop pauvres lâchent la zone, cela ne m'effraie pas trop, mais il ne faudrait pas non plus que l'euro grimpe trop haut suite à un épurement ....

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Message non lu par mps » 14 juin 2011, 21:45:00

Jean-Jacques Rosa est une gamelle administrative,entre stapontin dans une commission,et tabouret dans une univ, qui surge sur l'anti-européanisme.

Il n'a pas totalement tort,puisqu'il semble avoir des lecteurs !  icon_biggrin icon_biggrin icon_biggrin

Son argument massue repose sur l'opposition entre  une gestion prudente, et l'indépendance des Etats en matière de choix économiques.
C'est dire qu'il n'a strictement rien compris.
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Message non lu par FIFE » 15 juin 2011, 06:58:00

Parce que toi, tu as tout compris !
Tu sais tout sur tous les sujets, mais souvent tu racontes n'importe quoi, quitte à te contredire...

De plus en plus d'économistes prévient la fin de l'euro, autant s'y préparer.

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Message non lu par mps » 15 juin 2011, 09:19:00

Trépignements de peitte fille mal élevée.

Non, je n'ai pas la science infuse, oui je peux me tromper, mais au moins je ne saute pas sur le premier copé-collé venu sans réfléchir icon_confused
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Message non lu par FIFE » 15 juin 2011, 10:40:00

Quand je fais un copié collé, c'est parce que je suis d'accord avec ce qui est écrit! C'est simple, non ?

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johanono
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Message non lu par johanono » 15 juin 2011, 13:35:00

Nombrilist a écrit : Johanono, les entreprises avaient-elles besoin de la monnaie unique pour délocaliser ? Je ne pense pas.
Nous sommes d'accord, mais ce n'est pas le problème des délocalisations qui est posé. Le problème, c'est que la monnaie unique nous interdit de financer notre dette autrement que sur les marchés financiers, nous interdit de dévaluer en cas de besoin, et nous oblige à financer à fonds perdus la dette grecque. On va encore être obligés de dépenser plusieurs dizaines de milliards d'euros pour aider une nouvelle fois la Grèce. Manifestement, la Grèce ne peut pas rembourser ses dettes. Alors jusqu'à quand va-t-on être obligés de la financer ? Si on arrête d'aider la Grèce, c'est la fin de la zone euro, donc un échec politique pour tous les européistes. C'est pour cela qu'il faut continuer à aider la Grèce, juste pour permettre aux européistes de sauver la face, sauf que cela nous coûte fort cher.
lancelot a écrit :L'élargissement européen s'est simplement fait trop vite et s'est étendu trop loin vers des pays qui n'avaient pas les moyens d'assumer ce passage.
Nous sommes tout à fait d'accord sur ce point. Plus nous sommes nombreux, plus nous avons du mal à nous mettre d'accord. Dans ces conditions, l'accord ne peut se faire que sur la base du plus petit dénominateur commun, à savoir le libre-échangisme. On parle beaucoup des différents traités européens (Acte unique, Maastricht, , etc.), qui ont leur importance, bien sûr, mais l'élargissement à l'Est a également contribuer à changer la nature de la construction européenne.

Mais visiblement, nos dirigeants n'en ont cure, ou alors ils manquent de courage, puisqu'il est maintenant question de faire adhérer la Croatie, comme si nous n'étions déjà pas assez nombreux.
Sinon, quitter l'euro c'est le risque de voir notre facture pétrolière, par exemple  ..., prendre 40 ou 50% de façon quasi instantanée. On imagine aisément les conséquences sur l'économie.
Qu'est-ce que tu en sais, que la sortie de l'euro va augmenter notre facture pétrolière ? Je ne prétends pas que la sortie de l'euro règlera tous nos problèmes, je dis simplement qu'elle nous rendra des outils de gestion (dévaluation, monétisation de la dette, etc.) dont nous sommes actuellement privés, et qui pourraient nous être utiles pour surmonter la crise actuelle.
En revanche, que des pays mal gérés ou trop pauvres lâchent la zone, cela ne m'effraie pas trop, mais il ne faudrait pas non plus que l'euro grimpe trop haut suite à un épurement ....
L'euro est déjà très haut, rien ne dit qu'il montera encore. Et puis il y a une contradiction entre le fait de craindre une dévaluation (hausse de la facture pétrolière) et le fait de craindre une trop forte montée de l'euro. Il faudrait savoir...

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Lucas
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Message non lu par Lucas » 16 juin 2011, 16:05:00

Ma question est simple, quels seraient les conséquences (bonne et mauvaise) à court et long terme sur notre économie ?

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