Jacques Sapir : s’il faut sortir de l’euro

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un artisan
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Message non lu par un artisan » 21 juin 2011, 14:10:00

J'ai lu l'intégralité du texte de Sapir, humblement je dois admettre que devant la complexité de l'exposé ,je n'ai pas tout pigé , je ne dois pas être le seul....
Certains paragraphes sont trop évidents ,il ne conçoit pas que la sortie de l'euro soit l'oeuvre de nos dirigeants actuels et passés ,de fait ,il s'avère crédible car tous ou presque ont fricoté avec la conception actuelle de l'Europe ,dans l'hypothèse où nous en sortons ,il serait inadmissible qu'un parlementaire européen puisse figurer dans le nouveau gouvernement chargé de claquer la porte à cette conception. Cela implique des personnes neuves ,très au fait d'une gestion économique nouvelle et non des politiques qui nous ont emmené dans le mur...
Démocratie :le pouvoir pour les poux de manger les lions Clémenceau

pierre30
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Message non lu par pierre30 » 21 juin 2011, 17:38:00

Je conseille vivement de lire le programme de ce fou ! Ce qu'il propose serait difficile à faire accepter de la part de la Grêce qui est en grande difficulté; mais de la part de la France, ça équivaut à une déclaration de guerre économique adressée à tous nos partenaires de l'UE. Et en plus il imagine qu'il va les mettre à genoux ! Ce type est cinglé !

Voici quelques morceaux de choix :

Cette nouvelle monnaie devrait alors être insérée dans des changements de politique macroéconomique et institutionnels (mesures protectionnistes, politique de réindustrialisation, dé-financiarisation partielle de l’économie française, mise en place d’un contrôle sur les revenus et les prix visant à orienter l’évolution du partage de la valeur ajoutée) si l’on veut qu’elle donne tous les effets attendus. Cette notion d’insertion est très souvent omise quand on pense à une « sortie » de l’Euro, alors que c’est elle qui donne sa possibilité et donc sa crédibilité à une telle option.        On rêve : c'est presque l'économie de l'URSS ! C'est du dirigisme économique à la limite du coup d'état et de la planification centralisée ! Contrôler les prix, c'est accepter les effets pervers : des entreprises vont perdre de l'argent. L'état va-t-il les subventionner comme l'agriculture ? Avec quel argent ? Le Pcul qu'il va imprimer ?    On a déjà près de 45% de prélèvements sur le PIB. On va arriver à 75% ? On va fermer les frontières pour faire du protectionnisme, puis on finira de les fermer parce que nos entreprises seront obsolètes; puis on importera des bien en contrebande parce que les magasins seront vides ! Au secours, Lénine n'est pas mort.        A PROPOS DE LA SUR-EVALUATION DE L'EURO :      D’une part, il est clair que celle-ci fait baisser les prix en Euro des matières premières achetées en Dollars, ce qui est le cas pour les carburants. Cette baisse des prix a un effet bénéfique sur le taux d’inflation. Mais, compte tenu du montant des taxes qui pèsent sur certains de ces produits (en particulier les produits pétroliers), ceci est plus lié à la structure particulière de la fiscalité française.     Pour ce qui est de l'inflation, c'est ok. Mais l'économie se mesure aussi en terme de balance des paiements. Celle-ci n'a rien à voir avec les taxes et pèse considérablement sur le niveau de vie des français.              La seconde est la réduction des marges de bénéfice sur le marché intérieur. Ceci pénalise aussi les entreprises en réduisant leurs capacités d’investissements, ce qui réduit leur compétitivité future, et en les contraignant à s’endetter davantage ce qui les fragilise face aux banques.     Là, je vois pas pourquoi (j'ai pas le niveau): le marché intérieur fonctionne tout en euro. Dans ce cas les marges sont plus élevées du fait des matières premières payées en dollar. Si on dévalue par rapport à l'euro, on aura des barrières entre les pays de l'UE = fin de l'UE ! Faudrait arrêter de rêver, les autres pays ne vont pas nous bénir !  Un euro fort est avantageux pour les entreprises qui exportent des produits hauts de gamme qui sont peu concurrencés (allemagne). Ceux là achètent des mat prem peu chères, et vendent cher. Par contre le fabricant européen de T-shirts bas de gamme n'a guère de chances dans ce contexte.     Or, aucune réindustrialisation n’est possible dans un cadre de surévaluation monétaire.   Sûr qu'on ne peut se remettre à produire les T-shirts basiques. Par contre cela incite à développer de l'industrie haut de gamme avec des salaires du même niveau.        =====================       Dans le détail, ces mesures comprendront :(i) Une modification des règles de financement du déficit budgétaire avec l’émission de 500 milliards d’Euros comme « avances au Trésor Publique » pour le rachat d’une partie de la dette11, et dont 150 milliards seront immédiatement reversés à la Caisse des Dépôts et Consignations et au FSI. Il est envisageable que certaines de ces institutions soient regroupées au sein d’une banque publique d’investissement. Avec cet argent la CDC entreprendra de racheter les actions de certaines sociétés, d’assurer le financement d’autres, dans le but de favoriser le retour à une politique industrielle. De même, le principe du « plancher minimal d’effets publics » sera rétabli, et son montant progressivement augmenté pour que les banques opérant en France soient contraintes de participer au financement de l’État. Les préfets et préfets de régions sont chargés de collationner l’ensemble des cas d’entreprises méritant soutien avec constitution de « Comités de développement économique » au niveau départemental et régional.
(ii) Un changement à la tête des principales institutions bancaires publiques (CDC, FSI, etc…) afin de s’assurer de la loyauté des dirigeants. La mise sous contrôle provisoire des banques privées (nomination d’un administrateur provisoire représentant la puissance publique) devra être adoptée pour éviter que ces dernières n’usent de l’argent public pour spéculer contre l’État. Des mesures de contrôle spécifiques sur les fonds d’investissement et les fonds spéculatifs. Les SPV et autres « véhicules spéciaux » devront être interdits ou très strictement contrôles (les règles de consolidation des SPV par rapport aux banques pourraient faire appel à la notion de « créancier principal »). Les règles de rémunération seront fixées par décret.  (iii) L’élaboration de nouvelles règles définissant les conditions de financement de l’État.  (iv) L’annonce de sanctions dissuasives en cas d’infraction au contrôle des capitaux et la mise en place d’un système-expert de surveillance des transactions financières (géré par TRACFIN). Il devra être bien précisé que ces mesures de contrôles ne remettent pas en cause le principe de « marché unique » mais constituent des mesures de sauvegarde dont le principe fait partie du Traité de Rome de 1957.  (v) La mise en place de l’impression de nouveaux billets (définition des maquettes) en cas de sortie de l’Euro.  Cette période provisoire devrait être comprise entre 6 semaines et deux mois au plus. Elle s’accompagnera d’une intense activité diplomatique autour des propositions faites à nos partenaires et énoncées ci-dessus.           Ce type est singlé. On se croirait à la fin d'une guerre mondiale. D'ailleurs, si plusieurs pays font ce qu'il propose, on pourrait bien en avoir une.        Cependant on ne saurait éviter une inflation structurelle importante (de l’ordre de 4% à 6%). Elle imposera des dévaluations régulières (tous les ans ou tous les 18 mois) dont l’objectif sera de maintenir le taux de change réel constant     Il rêve. Le franc ne vaudra plus rien avant 2 ans. Pas besoin de dévaluer si la devise est flottante.        Une aide de l’État sous la forme d’une prise de participation dans le capital sera nécessaire pour les grandes banques.         Il va payer avec quoi l'état ?         Commencera alors la période la plus difficile, qui devrait deux à trois mois. Les entreprises seront prises entre le blocage des prix et la hausse des produits qu’elles importent. Il conviendra de les aider par des crédits ou des abattements exceptionnels d’impôts tandis que l’on négociera les conditions de la sortie du blocage des prix.     Avec quel argent ?        Compte tenu de la forte dévaluation initiale, il sera néanmoins possible de procéder à des augmentations de salaires (et prestations) d’environ 10% pour accompagner la hausse des prix induite par la hausse des produits importés. L’objectif étant ici d’aboutir, au bout d’un an à une inflation maximale d’environ 10%, ce qui devrait laisser une dévaluation d’environ 15% + le taux d’inflation de la zone Euro maintenue (soit en réalité 17% à 18%).     Il est magicien ? Il fait comment pour imposer l'augmentation des salaires ? Les entreprises seront déjà mourrantes.       L’importance potentielle de la dévaluation face aux pays restant dans la zone Euro (ou zone Euro maintenue) devrait provoquer un choc de compétitivité important qui devrait ouvrir des perspectives favorables à des négociations avec ces pays pour penser la reconstruction d’un système monétaire européen.     Il croit que les autres pays vont nous faire confiance ? Ils n'ont pas besoin de la France.         a.    Le contrôle des marges de la grande distribution et l’établissement de circuits commerciaux « courts » favorisant les producteurs français. Il importe de contrôler étroitement le système commercial « centralisé » français. Une prise de contrôle de centrales d’achat ou à tout le moins un contrôle strict sur leur activité pourrait être nécessaire.     Putin c'est la guerre.        ! Droits de douane à l’encontre des produits français. C’est la menace la plus forte, mais, d’une part, elle se heurte au discours « libre-échangiste » tenu dans l’UE, d’autre part il est évident pour tous que cette mesure entraînerait des représailles de la part de la France allant de taxes équivalentes à des « taxes carbone » imposées sur tous les transporteurs routiers étrangers traversant notre territoire. Le commerce de l’Allemagne et des Pays-bas avec les pays du « sud » comme l’Espagne et le Portugal en serait lourdement pénalisé.     Quand je disais que c'est la guerre ! Ce type est fou !        Pour ce qui est de l’endettement extérieur des grandes sociétés françaises, il est très probable que les taux d’intérêts qu’elles devraient payer seraient accrus dans une proportion économiquement non négligeable dans les deux ans qui suivraient le début de la procédure de sortie. C’est pourquoi on a prévu, dès les mesures préparatoires, une somme permettant à la puissance publique d’octroyer des prêts à ces entreprises. Nous pensons que cette période de tension sur les taux d’intérêts ne devrait pas dépasser deux ans.(III) Le risque d’isolement politique (en Europe).
En mettant les choses au pire il est possible (mais peu probable) que le gouvernement français ait à faire face à une forte opposition de ses partenaires et dans la zone Euro et dans l’Europe. Cependant, il est absolument certain que le « front » se fissurera très vite ne serait-ce que devant la nécessité où l’action de la France aura mise certains pays de bouger à leur tour. Une politique de dialogue constructif devra être menée, le gouvernement français d’une part arguant que la mise entre parenthèse de certaines directives européennes n’est que « provisoire » (mais en ne fixant aucune date quant à notre retour à l’orthodoxie bruxelloise) et d’autre part en menant des conversations bilatérales avec un certain nombre d’autres pays. Il faut de plus souligner que, dans un certain nombre de cas, nous pourrions mener la politique de la « chaise vide » et de ce fait bloquer les actions et les procédures.    L'UE est décédée !         Ce risque d’isolement pourrait par ailleurs de plus être combattu par une politique déterminée de rapprochement avec des pays émergents comme la Russie (à laquelle pourraient nous lier des politiques d’investissements croisés) et le Brésil.    La Russie ! et pourquoi pas Cuba et la tchétchénie ? Entre parias on va bien arriver à s'entendre, non ?  

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wesker
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Message non lu par wesker » 22 juin 2011, 14:52:00

Après nous avoir vanté les vertus protectrice de l'euro, voilà qu'on nous explique pourquoi il est nécessaire que les peuples d'Europe participe au redressement, sauve la monnaie qui les a tant pénalisé.

Sapir, quoiqu'on pense de ces analyses a au moins le mérite de la cohérence et de la constance

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Message non lu par pierre30 » 22 juin 2011, 15:26:00

C'est sûr il est cohérent. Et il ne se fait guère d'illusions sur le scénario. Est-ce que les nationaux ont fait la même analyse que lui ? Sont-ils prêts à instaurer un régime économique type URSS dans notre beau pays Bleu Blanc Rouge ?

Je remercie Sapir d'ouvrir les yeux à tous ceux qui parlent de la sortie de l'EURO comme de la panacée et la solution de facilité.

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GIBET
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Message non lu par GIBET » 23 juin 2011, 01:17:00

il y a très peu d'intérêt à la lecture de ce texte de Sapir qui préconise surtout une dévaluation de l'Euro, ce qui n'a rien là de très original!! Ensuite évoquer "une meilleures répartition entre travail et capital n'est pas plus une première. La réindutrialisation est le monstre du Loch Ness que l'on ressort comme une espèce d'incantation, quand on n'a rien d'autre à dire!. Sapir commence en dénonçant la pétition d'intention de ceux qui pensent impossible de le sortie de l'Euro et il fait du brassage de généralités ne démontrant rien du tout de sa thèse.
Article décevant...tout en restant égal à Sapir!!!
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Message non lu par pierre30 » 23 juin 2011, 08:06:00

Je ne suis pas d'accord : Sapir prône le protectionnisme et la sortie de l'EURO depuis longtemps. Il a le mérite de réfléchir en économiste et de montrer les difficultés et les conséquences d'un tel scénario unilatéral. J'espère que les partisans de telles mesures en tireront quelques éclaircissements utiles.

On reprochait aux politiques de prôner cette sortie ou d'en dénoncer les dangers sans fournir de précisions. Sapir fournit ces précisions avec une honnêté qu'il faut louer.

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Vilaine
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Message non lu par Vilaine » 23 juin 2011, 09:27:00

Marine est allée en première ligne avec ce débat, et maintenant tous les bons économistes vont revendiquer ! 
Le FN c'est caca.
One two three viva l'Algérie.

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Message non lu par wesker » 23 juin 2011, 13:14:00

Marine Le Pen a effectivement lancé cette hypothèse dans le débat politique mais au lieu de lui répondre en proposant et en argumentant, ses détracteurs se contentent de dire que les solutions qu'elles proposent sont dangereuses.

Ils jouent sur les peurs du changement et du refus du mondialisme qu'ils distillent auprès des français. Mais ces derniers constatent les conséquences de ces orientations en Grèce, au Portugal ou ailleurs et s'interrogent, effectivement sur les conséquences qu'aurait l'application des mesures nationales. C'est la dessus que le mouvement national de Marine Le Pen doit apporter des réponses.

C'est pourquoi, même si sa proposition pour les legislatives fut décrié, elle permettra à des compétences de venir se présenter, et être soutenu par le FN en vue de défendre, au Parlement des orientations et des grandes options communes en vue de réhabiliter le cadre national.

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Message non lu par pierre30 » 23 juin 2011, 14:57:00

J'ai pas bien compris : tu continues à prôner la sortie de l'euro ?

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Message non lu par Vilaine » 23 juin 2011, 15:25:00

Il FAUT sortir de l'euro. Un pays se gave, et les autres courent derrière en courant, la langue pendante. Débile. Et dangereux.
Le FN c'est caca.
One two three viva l'Algérie.

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Message non lu par GIBET » 24 juin 2011, 02:40:00

pierre30 a écrit : Je ne suis pas d'accord : Sapir prône le protectionnisme et la sortie de l'EURO depuis longtemps. Il a le mérite de réfléchir en économiste et de montrer les difficultés et les conséquences d'un tel scénario unilatéral. J'espère que les partisans de telles mesures en tireront quelques éclaircissements utiles.

On reprochait aux politiques de prôner cette sortie ou d'en dénoncer les dangers sans fournir de précisions. Sapir fournit ces précisions avec une honnêté qu'il faut louer.
Désolé mais Sapir ne démontre rien ici  e,ntout cas. Il se contente d'affirmer la possibilité de sortir de l'Euro, pourvu qu'on dévalue
Je ne vais pas reprendre la discussion que j'avais eu avec Johanono et que j'ai interrompu par perte de temps. Mais j'avais posé un échange en entre plusieurs économistes ... dont Sapir. Tu te feras une idée toi même de sa crédibilité car je suis lassé de devoir reprendre d'un topic à l'autre toujours les mêmes choses
http://actu-politique.xooit.com/t2910-R ... nnisme.htm
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Message non lu par GIBET » 24 juin 2011, 02:47:00

wesker a écrit : Marine Le Pen a effectivement lancé cette hypothèse dans le débat politique mais au lieu de lui répondre en proposant et en argumentant, ses détracteurs se contentent de dire que les solutions qu'elles proposent sont dangereuses.

Ils jouent sur les peurs du changement et du refus du mondialisme qu'ils distillent auprès des français. Mais ces derniers constatent les conséquences de ces orientations en Grèce, au Portugal ou ailleurs et s'interrogent, effectivement sur les conséquences qu'aurait l'application des mesures nationales. C'est la dessus que le mouvement national de Marine Le Pen doit apporter des réponses.

C'est pourquoi, même si sa proposition pour les legislatives fut décrié, elle permettra à des compétences de venir se présenter, et être soutenu par le FN en vue de défendre, au Parlement des orientations et des grandes options communes en vue de réhabiliter le cadre national.
Si tu lisais la presse économique et quelques solides économistes plutôt que lire les tracts de Marine Le Pen qui excelle plus dans la lutte contre les immigrés arabes qu'en économie , tu trouverais tout seul pourquoi la sortie de l'Euro est complexe et risquée (et non impossible). Mais quand on chausse des œillères on ne trouve pas les bons argumentaires.
En tout cas je ne te ferais pas de copier/coller
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Message non lu par pierre30 » 24 juin 2011, 07:41:00

Sapir ne cherche pas à démontrer quelque chose. Il étudie seulement le scénario à mettre en place pour sortie de l'euro en tenant compte des difficultés prévisibles. La seule chose que cela démontre, c'est l'existence de ces difficultés qu'on pressentait et que j'attendais que quelqu'un approfondisse.

C'est en cela que l'article est intéressant. C'est le premier que texte que je trouve qui rentre à ce point dans les détails. Si tu en connais d'autres, je suis preneur.

Quant au lien sur l'autre topic, j'avais parcouru les échanges entre Sapir et les interlocuteurs. Je dois dire que je n'ai pas eu la patience de les lire entièrement car ils m'apparaissaient refléter essentiellement l'animosité entre ce gens. On avait du mal à y trouver un exposé sur le fond.

Mais je vais faire l'effort de le relire.

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Message non lu par wesker » 24 juin 2011, 13:10:00

Euh GIBET, aujourd'hui mêmes des socialistes contestent la politique euromondialiste (Montebourg, Royal, Hamon...) et en viennent à proposer le rétablissement des protections économiques et l'assouplissement monétaire, dès lors, les propositions de Marine Le Pen ne paraissent pas si farfelues que cela puisqu'elles sont reprises.

Par ailleurs, Jean Jacques Rosa est aussi favorable à une remise en cause de la monnaie unique, Christian Saint Etienne....Toutes ces personnes ne partagent pas les orientations et les propositions que défend le FN mais partage une analyse convergente sur les méfaits engendré par l'euro actuellement.

Les exemples qui nous sont pourtant proches devraient permettre, précisément d'ôter les oeillères.

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racaille
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Message non lu par racaille » 24 juin 2011, 20:09:00

pierre30 a écrit :Je ne suis pas d'accord : Sapir prône le protectionnisme et la sortie de l'EURO depuis longtemps. Il a le mérite de réfléchir en économiste et de montrer les difficultés et les conséquences d'un tel scénario unilatéral. J'espère que les partisans de telles mesures en tireront quelques éclaircissements utiles.

On reprochait aux politiques de prôner cette sortie ou d'en dénoncer les dangers sans fournir de précisions. Sapir fournit ces précisions avec une honnêté qu'il faut louer.
C'est comme ça que j'ai compris ce texte : un mode d'emploi à destination de ceux qui veulent sortir unilatéralement de l'Euro.

Moi aussi je trouve que ça implique un dirigisme centraliste qui ne me dit rien qui vaille. Par contre je n'irai pas jusqu'à parler de Lénine car Sapir ne propose pas de nationaliser toutes les entreprises françaises ni de déporter au goulag les entrepreneurs récalcitrants. Cependant je reconnais qu'un tel scénario implique une rupture nette avec le libéralisme économique. C'est de dernier qui est à l'origine de la désindustrialisation de la France, il parait logique de l'écarter du processus de réindustrialisation.
Vilaine a écrit :Marine est allée en première ligne avec ce débat, et maintenant tous les bons économistes vont revendiquer !
A priori c'est le contraire : c'est MLP qui se revendique de Sapir et pas Sapir qui se revendique du FN.

***

PS : L'euro est un cadavre qui est encore chaud. C'est pas moi qui le dit mais LE journal de l'establishment :

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Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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