Le surprenant pouvoir des agences de notation

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politicien
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Message non lu par politicien » 31 juil. 2011, 16:43:00

Bonjour,


Voici un article intéressant sur le pouvoir des agences de notation, de mai 2011, que je veux vous mettre pour lancer le débat sur leurs pouvoirs:


 John Moody était un entrepreneur visionnaire et un analyste financier brillant. Dès 1900, il publiait un manuel de statistiques sur les actions et les obligations cotées aux États-Unis et fut le premier, en 1909, à synthétiser ses analyses sur le secteur ferroviaire sous la forme de notes alphabétiques. Ce que Moody avait compris avant les autres c’est que les investisseurs américains étaient désormais prêts à payer pour bénéficier d’un service indépendant d’évaluation des actifs financiers. Le 1er juillet 1914, il déposait ainsi les statuts de Moody’s Investors Service et inventait par la même occasion un nouveau métier : celui d’agence de notation. Dix ans après sa création, la petite entreprise de John Moody couvraient pratiquement l’intégralité du marché obligataire américain et très vite, d’autres agences comme Standard & Poor’s ou Fitch Ratings vinrent se greffer sur le marché.

À l’origine, le métier d’une agence de notation consiste à évaluer la santé financière d’une institution ou d’une entreprise qui cherche à emprunter de l’argent afin de déterminer le risque que prendraient ses éventuels créanciers en lui faisant crédit. Par construction, les clients des agences étaient donc lesdits créanciers qui payaient pour avoir accès à une recherche réalisée par des équipes d’analystes indépendants. Ces derniers, afin de simplifier la lecture de leurs recommandations, généralisèrent la méthode de Moody qui consistait à attribuer à chaque emprunteur une note alphabétique : de Aaa – la meilleure note possible – Aa, A, Baa, … jusqu’à C qui signifie que le créancier est déjà en situation de défaut de paiement [1]. Il va de soi que le prix que les investisseurs étaient prêts à payer pour avoir accès à la recherche des agences découlait directement du pouvoir prédictif des notes ; lequel faisait lui-même l’objet d’analyses statistiques très détaillées qui étaient d’ailleurs le principal argument de vente des agences.

Les choses ont bien changé. Aujourd’hui, les notes des agences sont diffuséesurbi et orbi et ce sont, malgré l’évident conflit d’intérêt que cela pose, les emprunteurs qui paient pour être notés. Autre évolution étrange : les agences semblent désormais faire la pluie et le beau temps sur les marchés financiers comme si leurs avis avaient valeur de certitudes alors même que la plupart des professionnels admettent volontiers n’avoir absolument aucune confiance en leurs notes. Comment en sommes nous arrivés là ?

Tout a commencé en 1975, quand la Securities and Exchange Commission (SEC) [2] introduit la « Uniform Net Capital Rule », une réglementation destinée à contrôler la capacité des courtiers [3] à faire face à leurs obligations vis-à-vis de leurs clients et de leurs créanciers. Le principe de cette nouvelle réglementation consiste à réguler la liquidité et les caractéristiques de risque des actifs détenus par les courtiers afin de s’assurer qu’en cas de difficultés, ils soient tous capables de vendre des titres pour faire face à leurs dettes. Mais la grande nouveauté de la « Uniform Net Capital Rule », c’est qu’elle introduit dans la réglementation une nouvelle manière de mesurer le risque que représente une obligation : les notes des agences. C’est à cette occasion que la SEC introduit le concept de « Nationally Recognized Statistical Rating Organization (NRSRO) » [4] afin de définir la liste des agences dont les notes pouvaient être utilisées afin de satisfaire aux contraintes réglementaires ; il va de soi que Moody’sStandard & Poor’s et Fitch Ratings – le « Big Three » – sont toutes les trois des NRSROs.

La « Uniform Net Capital Rule » est un premier pas. Petit à petit, le législateur – aux États-Unis et ailleurs dans le monde – va prendre l’habitude d’utiliser les notes des agences comme référence du degré de risque que représentent les titres de créance. Par exemple, depuis la mise en œuvre du deuxième ratio de Bâle (le ratio Bâle II ou « McDonough »), les notes des agences sont devenues un élément central de la réglementation bancaire en pénalisant les crédits en fonction de la note du créancier et en pénalisant plus que tout les autres les créanciers non-notés par les agences. De telles réglementations ont envahi tout les secteurs des marchés financiers – courtiers, banques, compagnies d’assurance, fonds d’investissement, etc. – de telle sorte qu’aujourd’hui, les agences sont devenues totalement incontournables : elles ont été littéralement institutionnalisées.

Dès la mise en œuvre de la « Uniform Net Capital Rule », l’utilisation des notes pour des motifs réglementaires va complètement révolutionner le métier. Pour obtenir un crédit ou vendre leurs obligations, les emprunteurs sont désormais pratiquement obligés de se faire noter puisqu’à défaut de cela, les banques n’acceptent plus de leur faire crédit ou leur imposent des taux d’intérêts prohibitifs. C’est le début de l’âge d’or des agences : en pénalisant les emprunteurs non-notés, la réglementation va pousser tout les créanciers potentiels dans leurs bras et elles vont, dès lors, pouvoir se permettre de faire payer ce service non plus aux seuls investisseurs – comme à l’époque de John Moody – mais aussi à leur débiteurs. Il est inutile de préciser que le statut de NRSRO devient rapidement une garantie de juteux bénéfices et que toutes les agences de notation américaines ont développé des trésors de lobbying pour obtenir ce précieux passeport de la part de la SEC.

Une autre conséquence remarquable de cette institutionnalisation est que désormais, quand une agence décide de baisser la note d’un émetteur, elle oblige littéralement une grande partie de ceux qui détiennent ses obligations à les vendre. Pour comprendre imaginez une réglementation qui impose à ceux qui y sont soumis de ne détenir que des obligations notées AAA chez Fitch etStandard & Poor’s ou Aaa chez Moody’s et imaginez que – pour une raison ou une autre – une ou plusieurs de ces agences décident d’abaisser la note d’un émetteur auquel la plupart des investisseurs ainsi légiférés ont prêté de l’argent : ils sont tous réglementairement contraints de vendre. La décision des agences va donc provoquer une chute immédiate du prix des obligations concernées et donc, une hausse du taux auquel l’emprunteur peut désormais espérer se financer. En clair, l’introduction des notes dans la réglementation a considérablement augmenté les conséquences d’une dégradation de note : il n’est plus question de savoir si les investisseurs ont confiance ou pas dans la prédiction des agences, ils n’ont tout simplement plus le choix.

Ce cadre réglementaire a donné un pouvoir gigantesque aux agences. Confrontées aux conséquences de leurs décisions et à l’émotion que ces dernières suscitent dans l’opinion publique et chez les politiciens – ces mêmes politiciens qui sont à l’origine du phénomène – les agences sont devenues de plus en plus prudentes et de moins en moins proactives. Au lieu de chercher à anticiper les difficultés futures – comme elles le faisaient pour le compte de leurs clients avant 1975 – elles ont pris l’habitude de ne réagir que lorsque les problèmes que rencontre un émetteur font déjà la « une » des journaux. Progressivement, les investisseurs ont donc cessé de leur faire confiance et beaucoup se sont équipés de leurs propres équipes de recherche afin de suppléer à la disparition du métier inventé par John Moody.

La prochaine fois que vous entendrez un politicien se plaindre du pouvoir des agences, vous saurez de quoi il retourne…
Notes :
[1] Dans cet exemple, j’utilise l’échelle de Moody’s.
[2] Le « gendarme » des marchés financiers américains.
[3] Plus précisément les « broker-dealers » c’est-à-dire – dans la législation américaine – les banques dont le métier consiste à acheter et vendre des actifs financiers pour le compte de leurs clients (les « brokers ») ou pour leur propre compte (les « dealers »).
[4] Littéralement : « organisation de notation statistique nationalement reconnue ».
https://www.contrepoints.org/2011/05/07 ... ir-des-age…

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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 31 juil. 2011, 20:25:00

Le problème de ces agences de notation est qu'elle font des prédictions autoréalisatrices : la dégradation de la note d'un débiteur augmente ses risques de défaut.
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Message non lu par Nombrilist » 02 août 2011, 15:45:00

Les agences de notations américaines sont contrôlées par les USA. Les agences de notations chinoises sont contrôlées par les chinois. Les agences américaines ne dégradent pas la note des américains, tandis que les agences chinoises le font. Conclusion ?

lancelot
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Message non lu par lancelot » 02 août 2011, 21:02:00

Aucune ne sait compter ...

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Message non lu par pwalagratter » 02 août 2011, 21:46:00

lancelot a écrit : Aucune ne sait compter ...
Le surprenant pouvoir des agences de notation : le titre est super bien choisi icon_cheesygrin

pierre30
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Message non lu par pierre30 » 03 août 2011, 23:57:00

Les agences de notations américaines sont contrôlées par les USA. Les agences de notations chinoises sont contrôlées par les chinois. Les agences américaines ne dégradent pas la note des américains, tandis que les agences chinoises le font. Conclusion ?

C'est vrai que si elles sont agréées par des organismes d'état, on peut douter de leur objectivité vis à vis des USA.

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politicien
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Re: Le surprenant pouvoir des agences de notation

Message non lu par politicien » 26 nov. 2011, 15:13:15

Bonjour,
Standard & Poor's, Moody's, Fitch : elles sont trois et dominent aujourd'hui la planète financière. Au grand dam des Etats et régulateurs qui leur ont accordé un pouvoir démesuré et veulent désormais les faire rentrer dans le rang. Trop tard ?

"Il existe seulement deux puissances capables de détruire l'économie d'un pays : l'aviation américaine sous un tapis de bombes... et Moody's en dégradant sa notation." Dans les années 1970, la formule prêtait encore à sourire même si, déjà, elle donnait un aperçu du pouvoir des agences de rating. Moody's donc, mais aussi Standard & Poor's et Fitch. A présent, l'influence considérable acquise par ces shérifs des marchés financiers - rebaptisés les "trois sorcières" ! - soulève au bas mot la méfiance. Leurs appréciations rythment la vie des affaires et des Etats. D'un trait de plume, ils sont capables de précipiter la chute d'une entreprise ou d'une économie.

Ce pouvoir, les Big Three l'ont toujours exercé, à l'égard notamment des pays. Mais, hier, il s'agissait encore de l'Argentine ou de l'Indonésie. Le 5 août dernier, l'impensable est arrivé : S & P a dégradé les Etats-Unis.
(...)

Mais, alors qu'elles paraissent au faîte de leur puissance, les agences, boucs émissaires commodes, n'ont jamais été si décriées. On les accuse d'opacité, d'être juge et partie ; on déplore leurs interventions sans discernement. Depuis le 10 novembre, Paris dénonce aussi leur amateurisme : ce jour-là, S & P a laissé croire "par erreur" que la France avait été dégradée !

Le 15 novembre, à Bruxelles, les politiques avaient beau jeu, pour la troisième fois en trois ans, de vouloir encadrer leurs activités.
(...)

Pourquoi les agences ont-elles tant de pouvoir ?
"Mais qui sont ces gens qui osent décider à la place des peuples ?" A sa manière, théâtrale, le leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, résume le sentiment général : "ces gens-là" ont acquis une influence démesurée. Trois agences mondiales font la pluie et le beau temps sur les marchés.

Ce pouvoir, pour une large part, Etats et régulateurs le leur ont servi sur un plateau. Et ils n'ont pas cessé, au fil des réglementations, d'accroître leur influence. Les notes fixent ainsi des limites légales aux possibilités de placement des caisses de retraite ou des assureurs. Elles servent aussi de référence officielle pour le calcul des ratios de fonds propres des banques.
(...)


Sont-elles irréprochables ?
"Les Etats découvrent ce que nous, entreprises, savons depuis longtemps, lâche, sous couvert d'anonymat, un grand patron. La méthodologie des agences est obscure, c'est une véritable boîte noire.". Elles disent construire leur notation à partir d'une batterie de critères, mais ceux-ci ne cessent d'évoluer et les appréciations qualitatives s'ajoutent aux données quantitatives selon de mystérieuses pondérations.
(...)

Leur indépendance est-elle totale ?
D'emblée les détracteurs appuient là où ça fait mal : les agences sont - grassement - payées par les émetteurs. "Chez S & P, nous étions attentifs à ce qu'aucun client ne représente plus de 5 % du chiffre d'affaires", plaide François Veverka, ancien responsable des activités européennes. Les contrats étant annuels, voire pluriannuels, l'essentiel de l'activité est assuré dès le 1er janvier : une véritable rente de situation, confortée par une demande toujours plus forte et, corollaire, une envolée des tarifs, multipliés par deux ces quinze dernières années.

(...)
"Ce ne sont pas des loups de la finance, plutôt des rats de bibliothèque", confie un ancien. Des salariés payés cinq, voire dix fois moins que leurs confrères banquiers, et souvent débordés : "Victimes d'un sous-effectif criant, ils croulent sous les dossiers", témoigne l'ex-directrice générale de Moody's France, Catherine Gerst.

Et les voilà maintenant menacés d'ingérence par Bruxelles. La Commission veut que les clients ne soient pas suivis trop longtemps par le même analyste et qu'ils changent régulièrement d'agence. Comble de lèse-majesté, elle envisage de rendre publics les débats, jusque-là très secrets, menés en comités de notation.

Sont-elles infaillibles ?
Malheureusement, non ! Leur histoire est même jalonnée d'erreurs. En 1936, déjà, l'Association des banquiers du Missouri les avait dans le collimateur. Depuis, de la dégringolade des caisses d'épargne américaines à l'effondrement frauduleux du géant italien de l'alimentaire Parmalat, en passant par la faillite de Lehman Brothers, on ne compte plus les ratés. Les Big Three n'ont rien vu, rien anticipé. Elles n'avaient pas prévu non plus la descente aux enfers de l'Argentine en 2001. Mais c'est depuis 2008 que leur insuffisance apparaît notoire. Incapables d'entrevoir le choc des subprimes, elles n'ont de cesse à présent de prendre les devants en sanctionnant à tour de bras entreprises et Etats. Selon l'Autorité des marchés financiers, le nombre de dégradations a explosé entre 2007 et 2009. Par là même, les agences n'ont fait qu'ajouter de la crise à la crise. Drôles de juges de paix.
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Re: Le surprenant pouvoir des agences de notation

Message non lu par Nombrilist » 22 déc. 2011, 12:59:17

Il faut fermer le service de notation des dettes des Etats. Point.

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Re: Le surprenant pouvoir des agences de notation

Message non lu par johanono » 22 déc. 2011, 13:24:39

Je répète ce que j'ai déjà dit : les agences de notation ont le pouvoir que les Etats ont bien voulu leur laisser. Le principe d'un investissement financier, c'est le pari sur l'avenir : on investit de l'argent en espérant gagner à l'avenir davantage que ce qu'on a investi. La notion de risque est inhérente à l'investissement financier. Vous ne pouvez pas empêcher un investisseur de tenter de mesurer le risque encouru lorsqu'il investit son argent. Cette mesure du risque peut prendre différentes formes (des agences de notation, des expertises "indépendantes", des articles de presse, une boule de cristal, etc.) mais elle est nécessaire. Si les Etats acceptent de financer leur dette sur les marchés financiers, alors forcément, les investisseurs tenteront de mesurer les risques afférents à ces dettes souveraines. Si on supprime les agences de notation, cette mesure du risque réapparaîtra sous une autre forme.

Donc la vraie question, ce n'est pas le pouvoir des agences de notation, c'est la question de savoir si les Etats doivent continuer ou non à financer leurs dettes souveraines sur les marchés financiers.

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Re: Le surprenant pouvoir des agences de notation

Message non lu par Nombrilist » 22 déc. 2011, 13:58:06

Ma réponse est connue.

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Vincendix
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Re: Le surprenant pouvoir des agences de notation

Message non lu par Vincendix » 22 déc. 2011, 14:25:35

Des parasites ces agences de notation et elles se trompent souvent.
Dans les affaires, le "flair" est le meilleur garant... Et puis quelques investigations en profondeur.
Un grand oncle financier disait: Je ne me fie pas au feuillage d'un arbre, j'essaye de voir comment se portent ses racines.
Comme un collier de joyaux rares dont le fil rompu laisse lentement tomber des gouttes de lumière, la vie égrène nos jours.Georges Clemenceau

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Re: Le surprenant pouvoir des agences de notation

Message non lu par Lucas » 23 déc. 2011, 11:56:57

Vous faites comment pour diminuer leur pouvoir ? Et pour vous personne ne doit noter les Etats ?

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Re: Le surprenant pouvoir des agences de notation

Message non lu par Nombrilist » 23 déc. 2011, 12:08:38

"Vous faites comment pour diminuer leur pouvoir ?"

On légifère. Comme cela a été fait en juin dernier lorsque l'on a encore étendu leurs pouvoirs.

"Et pour vous personne ne doit noter les Etats ?

On a vu le résultat. Donc non.

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Re: Le surprenant pouvoir des agences de notation

Message non lu par El Fredo » 23 déc. 2011, 14:00:10

Pour limiter leur pouvoir il faudrait déjà arrêter d'imposer à certains agents économiques l'achat exclusif de titre AAA. Car quand cette note est dégradée ils sont réglementairement ou statutairement tenus de céder les titres, ce qui crée un cercle vicieux.
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Re: Le surprenant pouvoir des agences de notation

Message non lu par Nombrilist » 23 déc. 2011, 14:01:18

Ah tiens ça je l'ignorais. Quels agents économiques par exemple ?

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