CLOUD COMPUTING à la française

[pierre30]

L'état français a décidé d'investir dans un nouveau projet industriel : le cloud computing. Une fois de plus, il part après le début de la bataille et a 99% des chances de se planter non sans jeter quelques monceaux d'euros.

ORANGE associé à THALES devraient se voir abreuvés de subventions afin de monter un projet concurrent à GOOGLE et autres Microsoft.


C'est vrai que l'industrie ne doit pas être laissée aux industriels. Ou alors il faut leur donner beaucoup d'argent en leur expliquant comment le perdre.

Bizarre que Ségolène ne l'ait pas proposé avant SARKO. Trop fort le SARKO ! icon_lol

Et les camarades européens ? Ils ont pas voulu investir dans le projet ?

Si elle avait le temps de s'intéresser à la France, la nouvelle ferait bien rire la Silicon Valley. La patrie des manufactures de Colbert, du nucléaire d'Etat et de la Sécurité sociale tente le grand retour de l'informatique gouvernementale. Ou plutôt son dernier avatar, le « cloud computing à la française ». La puissance publique va subventionner par centaines de millions la mise en place d'un consortium emmené par deux joyaux de l'interventionnisme industriel à la française : France Télécom Orange et Thales. Il fallait y penser. Pour contrer l'OPA de Google, Amazon et Microsoft sur l'Internet mondial, l'alliance d'un opérateur téléphonique historique et d'un équipementier aérospatial présente en effet toutes les conditions de la réussite...

Au-delà de l'ironie, l'enjeu est pourtant de taille. De quoi s'agit-il ? De la dernière étape en date de la constitution de la société de l'information.

[artragis]

ORANGE associé à THALES devraient se voir abreuvés de subventions afin de monter un projet concurrent à GOOGLE et autres Microsoft.

GOOGLE fait du SaaS, et finalement assez peu de cloud en soit (souvent sous traité).
Microsoft a une plateforme de cloudcomputing mais toute sa puissance n'est finalement accessible qu'aux professionnels qui paient cher. Cette plateforme n'a été lancée qu'au début de l'année.

Il existe un service de clound computing créé par des français disponible à tous ceux qui en ont les moyens (et le besoin) : OVH propose ce genre de service et OVH n'est pas une petite PME, c'est juste l'un des deux plus gros hébergeurs en France avec 1&1 (USA).

Si Sarko veut contrer la domination des USA sur le web il faut qu'il aille avec l'UE demander à l'IANA de créer au moins trois serveurs DNS en Europe.
->Pour réduire le flux de données non commerciales sur la fibre transatlantique
->Pour accélérer le débit de l'internet Européen (et surtout la vitesse de connexion)
->Pour prouver que l'internet est accessible à tous de manière égale.

[Nombrilist]

C'est quoi le cloud computing ?

[artragis]

Le cloud computing1, informatique en nuage ou infonuagique est un concept qui consiste à déporter sur des serveurs distants des traitements informatiques traditionnellement localisés sur des serveurs locaux ou sur le poste client de l'utilisateur2.

Le SaaS utilise ce concept le plus souvent mais ce n'est pas forcé.

[El Fredo]

Déjà quand je lis "<xxxxx> à la française", j'ai peur car c'est en général voué à l'échec. Et je ne dis pas ça par auto-dénigrement (sous-entendu c'est français donc c'est pourri). Car le "à la française" signifie en général que les polytechniciens des grandes administrations vont balancer plein de pognons aux polytechniciens des grosses boites, en général d'anciennes boites publiques, dans des projets impliquant des équipes de milliers d'ingénieurs dirigées par des polytechniciens sans vision ni compétence particulière. En général ça se termine par un fiasco et des parachutes dorés. On ferait mieux d'arroser les PME innovantes du secteur, il en sortira certainement beaucoup plus de choses intéressantes.

[Nombrilist]

Effectivement, c'est une bonne idée de se lancer là-dedans. En n'associant pas nos "partenaires" européens, je trouve qu'on fait une bonne opération.

[Golgoth]

Tout cela me rappelle l'époque de nos fleurons technologiques, le MO5 et le TO7, le minitel, le bee bop, le rafale... icon_mrgreen

[Nombrilist]

Atari a été une réussite.

[Golgoth]

Oui, mais c'est américain icon_mrgreen

[Nombrilist]

Ah oui c'est initialement américain. Bon ben la France est indéfendable.

[pierre30]

L'état préfère investir dans des boites plus ou moins détenues par lui. C'est de l'interventionnisme béat.

Au lieu de laisser les industriels créer des alliances, l'état veut piloter le projet et met de coté les boites qui sont déjà positionnées sur ce sujet. C'est vrai qu'il a de l'argent à jeter.

Le minitel a été confié à France Télécom qui possédait le monopole. C'est pour cela que ça a fonctionné en France mais que ça na pas été exporté. Dans le cas présent, il n'y a aucun monopole et c'est totalement différent. Cela rappelle l'aventure de BULL.

[politicien]

Bonjour,

Les études sur le Cloud Computing se multiplient mais toutes ne vont pas forcément dans le même sens.

Tandis que certains entrepreneurs revendiquent un gain de productivité après un passage au Cloud, d’autres évoquent des coûts optimisés pour motiver cette transition. Une étude réalisée par l’institut CSC démontre que la première motivation des entreprises pour adopter le Cloud consiste en l’amélioration de la performance.

L’objectif principal pour 46% d’entre eux
Cette enquête a été menée auprès de 3 645 décideurs d’entreprises utilisant du Cloud Computing dans 8 pays : Allemagne, France, Brésil, Royaume-Uni, Australie, Japon, Singapour et les États-Unis. Parmi tous les décideurs interrogés, 21% affirme avoir effectué le choix du Cloud pour améliorer les performances des outils de l’entreprise.
(...)

Seuls 14% réduisent leurs effectifs
Si 82% des entreprises exploitant le Cloud reconnaissent des réductions de coûts suite à cette transition vers le Cloud, cela ne représente qu’une motivation secondaire, avec 17% des suffrages retenus. Ainsi, 14% des entreprises affirment avoir réduit leurs effectifs informatiques, tandis que 20% ont recruté des spécialistes du sujet.

Un point fait cependant l’unanimité d’après cette étude : au sein des entreprises concernées, 93% ont constaté une amélioration du système informatique depuis le passage au Cloud.
(...)

http://www.europe1.fr/Dossiers/Les-cles ... ut-865235/

Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[Ilikeyourstyle]

Bonne blague. L y a OVH et c'esr au catalogue des majors de l'informatique professionnelle comme IBM depuis un bout de temps. Google et cie ou Apple ne sont pas dans le coup, ils développeent du cloud pour amateurs.

[politicien]

Bonjour,

Après le départ de Dassault Systèmes, le consortium chargé de construire un « cloud computing » à la française va se mettre en quête d'un nouveau partenaire. La SSII, bien positionnée dans le secteur, propose d'ores et déjà ses services.

La défection de Dassault Systèmes dans le projet de « cloud computing » à la française -baptisé Andromède -réveille les ambitions des grands acteurs français de l'informatique. Atos fait quasiment acte de candidature pour reprendre la place laissée vacante par l'éditeur de logiciels. « Depuis la naissance d'Andromède, Atos a toujours manifesté son intérêt à participer au projet, rappelle Gilles Grapinet, directeur général adjoint de la SSII. Si les différents partenaires décident de faire appel à nos services, nous répondrons présent ».

La participation des SSII françaises à l'élaboration de ce « cloud » restait jusqu'à présent imprécise. Aucune d'entre elles n'avait été sélectionnée pour le tour de table du consortium, où figuraient jusqu'alors l'Etat français, via le Commissariat général à l'investissement, ainsi qu'Orange, Thalès et Dassault Systèmes.
(...)

Le ministre de l'Industrie a donné rendez-vous le 20 janvier aux « entreprises concernées » pour faire « un point d'étape » après le départ de Dassault Systèmes, révélé hier par « La Tribune ». D'ici là, d'autres candidatures, comme celle de Capgemini -qui n'a pas souhaité faire de commentaires -, pourraient voir le jour.

(...) Retrouvez l'intégralité de cet article sur

[El Fredo]

Connaissant très bien le milieu, ça va finir en gouffre à fric inutile comme d'habitude.