Quand Martine prend sa plus belle plume

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un artisan
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Message non lu par un artisan » 13 août 2011, 13:06:00

La loi Fillon sur le dégrêvements des charges patronales se montent à un peu plus de 75 % , toutes ces sommes sont au détriment des différentes caisses...Elles n'ont eu aucune utilié si ce n'est qu'aggraver le déficit des caisses tout en augmentant le nombre de chômeurs....Le marasme a pris naissance dès 1973 ,car l'abandon des industries françaises date de cette période ,sans chercher à impliquer tel parti politique , la conjugaison de l'abandon des autorités d'endettement au profit des banques privées (cher à Pompidou) et une mauvaise politique visant à détruire le tissu industriel français ,qu'accompagnait le versement de sommes considérables ,à certains ouvriers ,cadres et employés (dans le seul but d'apaiser leur courroux à détruit notre économie et nos finances ,chose qu'à poursuivi Mitterrand... Celui ci n'étant qu'un auxilliaire Zélé de la finance ,comme le furent ensuite Chirac ou Sarkosi ...
Ce dernier fut cependant le pire dans le genre ,allant jusquà se rendre en Chine et en Inde pour apporter des capitaux Français ,qui inexorablement seront investis pour produire ailleurs qu'en France au détriment des emplois et des finances françaises...
Démocratie :le pouvoir pour les poux de manger les lions Clémenceau

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johanono
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Message non lu par johanono » 13 août 2011, 13:17:00

El Fredo a écrit : Pourquoi devrait-elle faire amende honorable du fait que des exonérations qu'elle voulait temporaires aient été pérennisées par d'autres ?
Des exonérations qu'elle voulait temporaires ? Ah bon ? C'est nouveau, ça vient de sortir ? Les exonérations (au même titre que les gels de salaires mis en place dans certaines entreprises) furent un moyen de compenser la hausse du coût du travail que les 35 heures avaient générées pour les entreprises qui devaient embaucher du personnel supplémentaire. Les 35 heures n'avaient pas vocation à être temporaires, donc les exonérations de charges non plus. Toute suppression de cette exonération de charges sans remise en cause des 35 heures aboutirait à accroitre le coût du travail, donc à grever la compétitivité de nos entreprises.

Ilikeyourstyle a écrit :
Nombrilist a écrit :
Martine Aubry a décidé de remettre les pendules à l'heure concernant les responsabilités de la dette dans une lettre publiée dans Le Monde:

Extraits:

"En France, c'est Edouard Balladur, premier ministre secondé par son ministre du budget Nicolas Sarkozy, qui augmenta la dette de 50 % entre 1993 et 1995."

"Sur l'ensemble de la période 1981-2011, la dette est passée de 21 % à 82 % du PIB : 75 % de la hausse s'est produite sous une gouvernance de droite !"

"Depuis 2002, les deux tiers de l'endettement sont dus aux cadeaux fiscaux accordés à une minorité de privilégiés, comme l'a établi la Cour des comptes."

"Autre point noir : le déficit de la Sécurité sociale. Lorsque j'ai quitté le ministère des affaires sociales fin 2000, les comptes sociaux étaient non seulement rétablis, mais en excédent. Deux présidents et sept ministres UMP plus tard, le seul déficit de la Sécurité sociale atteint 25 milliards d'euros !"

Ses propositions:

"Tout d'abord, supprimer la défiscalisation des heures supplémentaires, véritable hérésie économique qui bloque les embauches - comme vient de le montrer un rapport parlementaire -, pour financer immédiatement un grand plan de création d'emplois pour les jeunes dans les secteurs de l'innovation sociale et environnementale."

"Deuxième mesure, abaisser à 20 % l'impôt sur les sociétés des entreprises qui réinvestissent leurs bénéfices, et l'augmenter sur celles qui privilégient les dividendes : l'investissement s'en trouvera dynamisé principalement dans les PME, sans coût pour les finances publiques."

"Et, enfin, engager un premier train de réduction véritable des niches fiscales [...]: la niche Copé sur les plus-values de cessions de filiales pour les holdings, la réduction de l'impôt sur la fortune, le rapprochement de l'imposition des revenus du capital avec ceux du travail... plus de 10 milliards d'euros peuvent être, dès 2012, utilement récupérés pour les comptes publics sans impact négatif pour les classes moyennes et pour l'économie réelle."

http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... ur-l-emplo…

A vous de jouer !

Il n'y a que les imbéciles qui puissent se réjouir de la prose intellectuellement malhonnête de Madame Aubry. Quand on embauche un fonctionnaire - inutile par définition - c'est pour 35 ans, quand on fermes les mines et les usines comme sous Mitran, qu'on crée du chômage à gogo , on creuse les déficits. Quand Mitran est arrivé au pouvoir, on avait 80 milliards de dettes et des comptes quasiment à lo'équilibre (malgré les deux choc pétrôliers). Depuis ... la déroute.

Il n'y a pas de dette de gauche ou de dette de droite , il y a un effet dynamique (boule de neige simplement dit) des deficits et de la dette. Les dépenses inutiles creusent le déficit, le déficit crée l'emprunt et ses intérêts financiers et on est dans un processus exponentiel. Les demi-mesures à peines esquissées depuis 2002 sont absolument inssufisantes, mais ce n'est pas Chirac ou Sarkozy qui ont gonflé inutilement les rangs de la fonction publique, crée des tas d'universités et d'instituts inutiles, fait des nationalisations débiles en 1982-83, mis la retraite à 60 ans et les congés pays à 5 semaines, inventé les 5 heures, ce sont les socialistes.

Au demeurant, la prose de Madame Aubry n'intéresse personne et vous allez bientôt appeler votre mère tellement elle va vous mener à l'échec.
Un fonctionnaire inutile par définition, c'est toi qui vois les choses comme ça. C'est une caricature de vision libérale, mais ce que tu présentes comme une évidence ne l'est absolument pas.

Ensuite tout dépend de ce que tu appelles par "quasiment à l'équilibre", mais il me semble que les déficits budgétaires sont apparus sont Giscard au milieu des années 70, à la faveur du premier choc pétrolier. Ensuite, ils n'ont cessé de s'accroître, sous la gauche comme sous la droite. Une analyse détaillée de l'évolution des déficits depuis 35 ans montre d'ailleurs que la droite n'a aucune leçon de bonne gestion à donner à la gauche. Certes, c'est la gauche qui a fait la retraite à 60 ans et les 35 heures. Mais il ne tenait qu'à la droite d'abroger ces mesures. Les embauches dans la fonction publique sont le fait de la droite autant que de la gauche. C'est Giscard qui a fait le regroupement familial, qui nous coûte bien cher aujourd'hui. Et quand la droite annonce des baisses d'impôts non financées par des réductions de dépenses (baisse de l'IR en 2002, paquet fiscal en 2007), elle contribue aussi à une aggravation des déficits.

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Message non lu par Ilikeyourstyle » 13 août 2011, 13:36:00

Tu as raison sur un point: il ne tenait à la droite de faire, et la droite n'a pas fait. Evidement, quand la droite fait, ce n'est que discours gauchistes , grèves, manifestations , etc ... tu voudrais ignorer ce point sans doute. La gauche et les syndicats tiennent la rue dans ce pays, et influent lourdement sur la conduite des affaires  dans ce pays. Le dernier homme d'état français digne de ce nom serait d'ailleurs à cet égard un certain [url:bbb11fa22e=http://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Moch]Jules Moch.
[/url:bbb11fa22e]

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Message non lu par Ilikeyourstyle » 13 août 2011, 13:44:00

Nombrilist a écrit : "Il n'y a pas de dette de gauche ou de dette de droite , il y a un effet dynamique (boule de neige simplement dit) des deficits et de la dette."

Ben voyons icon_cheesygrin
Tu sembles dépassé sur le coup là.

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Message non lu par johanono » 13 août 2011, 13:46:00

Non, je n'ignore pas l'impact des grèves et des manifestations. Toutefois, il n'est pas tout à fait exact d'affirmer que la gauche tient la rue. Ce fut peut-être vrai par le passé, ça l'est beaucoup moins aujourd'hui. Par exemple, le lien entre la CGT et le PCF est très distendu aujourd'hui. Non seulement les organisations syndicales sont moins liées qu'avant aux partis de gauche, mais en plus, quand il y a des manifestations importantes, elles sont désormais très souvent dépassées par leur base, au profit de coordinations plus ou moins spontanées et beaucoup plus difficiles à gérer et à contrôler. Et cette menace pèse aussi sur le PS quand celui-ci est au pouvoir : par exemple, je me souviens que du temps du gouvernement Jospin, il y a eu des manifestations des agents des impôts qui ont conduit à la démission du ministre Christian Sautter, et qu'il y eut également de nombreuses manifestations enseignantes ayant conduit au départ de Claude Allègre.

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Message non lu par Ilikeyourstyle » 13 août 2011, 14:17:00

[url=http://javascript:void%280%29;]http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:De ... 8-2010.png[/url]

Vous puvez contempler ici l'évolution de la dette depuis 1975. Effectivement en 1975 la dette croissait déjà. Il y a un point d'inflexion clair en 1981 et ensuite hélas on pourrait tirer une droite !

Madame Aubry prend donc nos concitoyens pour des jambons, mais celà n'est pas nouveau.

Ce graphique démontre aussi que la politique menée est constament et structurellement inadaptée. Je ne dis rien d'autre d'ailleurs depuis que je suis sur le web politique (2005), et indépendament de mes propres idées et engagements (du passé, aujourd'hui je ne suis engagé nulle part contrairement à ce que disent les frontistes) politiques.

Si on poussait plus loin, on trouverait sans doute des racines de l'affaire en 1958 et 1945. Arrêtons là, la dette était à 100 milliards d'€ en 1980 et la situation était parfaitement maitrisable. Las, en 1981, nous sommes passés en régime d'assistanat socialiste, et y sommes restés. Il faut en sortir. je ne saurais hélas que me répéter:
-   il y a trop de fonctionnaires trop bien payés, il faut geler salaires et recrutement pour une période significative
-   il faut en finir plus vite que çà avec la etraite à 60 ans et tout passer à 65-67 ans et 42 ans de cotisations ( pour tous sans exception)
-   il faut en finir avec les 35 heures et laisser les gens bosser
-   il va falloir procéder à une réforme territoriale majeure pour permettre des économies (nombre de fonctionnaires, coûts non salariaux des multitudes de collectivités)
-   il va falloir désengager l'état de pans entiers de son action, passer une partie aux régions et communes, et une autre partie au privé (concessions, privatisations)
-   il va falloir réduire la voilure quant aux ambitions de représentation française à l'étranger et réorienter l'argent disponible dans l'action commerciale
-   il va falloir couper les robinets de l'assistanat et remettre les gens au travail à coup de pied au kul
-   on n'évitera pas des hausses d'impôts.

On cherche 150 milliards par an, pas les 10 que je vois ici et là à propos des niches fiscales. Il faudra raboter les niches fiscales intelligement, mais ne rêvons pas c'est 6 % du problème.

Enfin, je pense quand même qu'il va falloir montrer les dents au niveau européen pour éviter 1/ de voir arriver sans cesse un flot de réglementations débiles sur tout et en particulier en matière droit d travail/social et de protection de l'environnement 2/ éviter des élrgissement à d'autres pays de crevards 3 / faire baisser l'€ . 

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Message non lu par Ilikeyourstyle » 13 août 2011, 14:21:00

johanono a écrit : Non, je n'ignore pas l'impact des grèves et des manifestations. Toutefois, il n'est pas tout à fait exact d'affirmer que la gauche tient la rue. Ce fut peut-être vrai par le passé, ça l'est beaucoup moins aujourd'hui. Par exemple, le lien entre la CGT et le PCF est très distendu aujourd'hui. Non seulement les organisations syndicales sont moins liées qu'avant aux partis de gauche, mais en plus, quand il y a des manifestations importantes, elles sont désormais très souvent dépassées par leur base, au profit de coordinations plus ou moins spontanées et beaucoup plus difficiles à gérer et à contrôler. Et cette menace pèse aussi sur le PS quand celui-ci est au pouvoir : par exemple, je me souviens que du temps du gouvernement Jospin, il y a eu des manifestations des agents des impôts qui ont conduit à la démission du ministre Christian Sautter, et qu'il y eut également de nombreuses manifestations enseignantes ayant conduit au départ de Claude Allègre.
Nul ne se plaint de cette baisse de l'influence de la gauche sur les syndicats et cette baisse d'influence syndicale. Pour autant, il y a une hausse de l'activisme politique d'EG et d'ED dans ce pays et nous ne sommes pas à l'abri de débordements et d'émeutes. Ceci dit j'en pense que les gouvernements depuis 2002 sont timorés et qu'ils devraient accélérer les réformes.

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Message non lu par Nombrilist » 13 août 2011, 14:29:00

La rue est peut-être de gauche (encore que marins-pêcheurs, agriculteurs, chauffeurs de taxi, buralistes, chasseurs soient de droite), mais ça fait des années que la rue hurle pour rien. La dernière fois que la rue a obtenu satisfaction, c'était en 2006.

Concernant ta lecture un peu rapide du graphique, Ilike, on peut distinguer 6 parties à partir de 1981. Il faut bien sur raisonner en % du PIB.

1981 - 1991: une augmentation en droite ligne, avec une nette augmentation en 1986-1987 (oh ben ça alors, c'était Chirac).
1992 - 1996: accélération des déficits (Balladur, puis Chirac-Juppé)
1997 - 2002: diminution de la dette en % du PIB pour la première fois (Jospin)
2003 - 2005: accélération des déficits (Chirac-Raffarin)
2006 - 2007: diminution des déficits (Chirac-Villepin)
2007 - 2011: explosion record des déficits, et ce, bien avant la crise (Sarkozy-Fillon)

De jambon, je n'en vois qu'un ici.

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Message non lu par johanono » 13 août 2011, 15:10:00

Ilikeyourstyle a écrit : Il faut en sortir. je ne saurais hélas que me répéter:
-   il y a trop de fonctionnaires trop bien payés, il faut geler salaires et recrutement pour une période significative
Sans doute, mais si en plus, tu veux supprimer des postes de fonctionnaires, alors il faut savoir que si tu supprimes 100000 fonctionnaires, ce qui est déjà beaucoup, à raison de 3000 € chacun par mois charges éventuelles comprises, ça fait 3,6 milliards d'économie sur un an, somme dont il faudrait déduire les éventuelles indemnités chômage ou équivalent à verser à ces nouveaux chômeurs. On est loin du compte. Et encore faudrait-il préciser dans quels secteurs tu veux supprimer les postes. Dans les hôpitaux ? Dans les écoles ? Dans la police ? Dans les tribunaux ? Dans l'armée ?

Ayons aussi à l'esprit que la moindre fermeture de classe, la moindre fermeture de bureau de poste, la moindre fermeture de maternité, génère protestations, manifestations et occupations, et que parmi les protestataires, il y a aussi des gens qui par ailleurs votent à droite et réclament une baisse des dépenses publiques (sauf quand ça les concerne, bien évidemment).

Alors bien sûr, c'est facile de dire que notre classe politique d'incapables est responsable des déficits publics, mais les choses sont plus complexes. Le fait est que les Français dans leur ensemble sont drogués à la dépense publique, et ça rend la réforme encore plus difficile à mettre en oeuvre.
-   il faut en finir plus vite que çà avec la etraite à 60 ans et tout passer à 65-67 ans et 42 ans de cotisations ( pour tous sans exception)
Oui, d'accord, à condition que cela permette de préserver le système par répartition, largement préférable à la capitalisation, dont on a pu voir les méfaits aux EU.
-   il faut en finir avec les 35 heures et laisser les gens bosser
Certes, mais ne pas oublier que le coût des 35 heures tient d'abord aux exonérations de charges qui ont été accordées aux entreprises. J'ai cru comprendre que Mme Parisot était pour la suppression des 35 heures, mais contre la suppression des exonérations de charges. Ca devient compliqué...
-   il va falloir procéder à une réforme territoriale majeure pour permettre des économies (nombre de fonctionnaires, coûts non salariaux des multitudes de collectivités)
Oui, sauf que la moindre tentative de réforme génère d'infernales querelles de clocher. Dans l'idéal, il faut supprimer les communes et les départements pour ne conserver que les communautés de communes et les régions, sauf que le lobby des élus locaux est contre, et que la population, notamment rurale, reste attachée à sa commune et à son département, et qu'une telle réforme sera donc impopulaire.
-   il va falloir désengager l'état de pans entiers de son action, passer une partie aux régions et communes, et une autre partie au privé (concessions, privatisations)
Il faudrait voir concrètement de quoi il s'agit.
-   il va falloir réduire la voilure quant aux ambitions de représentation française à l'étranger et réorienter l'argent disponible dans l'action commerciale
Peut-être, mais il me semble que c'est déjà le cas.
-   il va falloir couper les robinets de l'assistanat et remettre les gens au travail à coup de pied au kul
Il faudrait voir comment tu veux t'y prendre concrètement. On en a déjà débattu sur l'autre fil, il me semble que l'assistanat est une notion assez subjective. Au-delà de quelques cas caricaturaux comme celui qui touche 50 fois le RSA ou le chômeur qui touche l'allocation chômage tout en partant en vacances à l'autre bout du monde, il est assez délicat de savoir où commence et où s'arrête l'assistanat. Comment on peut juger qu'un chômeur met ou non tout en oeuvre pour trouver du boulot ? C'est difficile. Si tu sucres les allocations pour tout le monde, tu mettras sur la paille les plus fragiles. Les pays où la protection sociale est la plus faible (pays anglo-saxons) sont aussi ceux où les inégalités sociales sont les plus fortes. Pourquoi pas, mais il faut en avoir conscience, et assumer clairement ce risque.
-   on n'évitera pas des hausses d'impôts.

On cherche 150 milliards par an, pas les 10 que je vois ici et là à propos des niches fiscales. Il faudra raboter les niches fiscales intelligement, mais ne rêvons pas c'est 6 % du problème.
Merci de le reconnaître.
Enfin, je pense quand même qu'il va falloir montrer les dents au niveau européen pour éviter 1/ de voir arriver sans cesse un flot de réglementations débiles sur tout et en particulier en matière droit d travail/social et de protection de l'environnement 2/ éviter des élrgissement à d'autres pays de crevards 3 / faire baisser l'€ . 
[/b]
Là, ça va être compliqué...

Ilikeyourstyle a écrit :
johanono a écrit : Non, je n'ignore pas l'impact des grèves et des manifestations. Toutefois, il n'est pas tout à fait exact d'affirmer que la gauche tient la rue. Ce fut peut-être vrai par le passé, ça l'est beaucoup moins aujourd'hui. Par exemple, le lien entre la CGT et le PCF est très distendu aujourd'hui. Non seulement les organisations syndicales sont moins liées qu'avant aux partis de gauche, mais en plus, quand il y a des manifestations importantes, elles sont désormais très souvent dépassées par leur base, au profit de coordinations plus ou moins spontanées et beaucoup plus difficiles à gérer et à contrôler. Et cette menace pèse aussi sur le PS quand celui-ci est au pouvoir : par exemple, je me souviens que du temps du gouvernement Jospin, il y a eu des manifestations des agents des impôts qui ont conduit à la démission du ministre Christian Sautter, et qu'il y eut également de nombreuses manifestations enseignantes ayant conduit au départ de Claude Allègre.
Nul ne se plaint de cette baisse de l'influence de la gauche sur les syndicats et cette baisse d'influence syndicale. Pour autant, il y a une hausse de l'activisme politique d'EG et d'ED dans ce pays et nous ne sommes pas à l'abri de débordements et d'émeutes. Ceci dit j'en pense que les gouvernements depuis 2002 sont timorés et qu'ils devraient accélérer les réformes.
De façon générale, les extrémistes sont toujours ceux qu'on entend le plus.

Mais il faut aussi avoir conscience que des mouvements de contestation sociale font reculer le gouvernement quand ils reçoivent le soutien de l'opinion publique. Très souvent, les organisateurs des mouvements reçoivent le soutient plus ou moins actif de gens moins activistes mais qui ont de la sympathie pour le mouvement, puis de l'opinion publique. Et c'est là que ça devient compliqué.

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Message non lu par Ilikeyourstyle » 13 août 2011, 16:32:00

Nombrilist a écrit : La rue est peut-être de gauche (encore que marins-pêcheurs, agriculteurs, chauffeurs de taxi, buralistes, chasseurs soient de droite), mais ça fait des années que la rue hurle pour rien. La dernière fois que la rue a obtenu satisfaction, c'était en 2006.

Concernant ta lecture un peu rapide du graphique, Ilike, on peut distinguer 6 parties à partir de 1981. Il faut bien sur raisonner en % du PIB.

1981 - 1991: une augmentation en droite ligne, avec une nette augmentation en 1986-1987 (oh ben ça alors, c'était Chirac).
1992 - 1996: accélération des déficits (Balladur, puis Chirac-Juppé)
1997 - 2002: diminution de la dette en % du PIB pour la première fois (Jospin)
2003 - 2005: accélération des déficits (Chirac-Raffarin)
2006 - 2007: diminution des déficits (Chirac-Villepin)
2007 - 2011: explosion record des déficits, et ce, bien avant la crise (Sarkozy-Fillon)

De jambon, je n'en vois qu'un ici.
Je te répondrai que Chirac en 1986 a succédé à des socialistes qui ont fait beaucoup de dégats et qu'en 1993 de même Balladur a remplacé une clique socialiste qui elle aussi a fait du dégât.

La faiblesse de la droite est claire à chaque fois qu'elle prend le pouvoir: elle procède à des baisses d'impôts et de charges mais ne fait rien contre les dépenses ou trop peu. Paradoxalement, Sarkozy n'a rien fait en terme de réduction de dépenses à court terme par contre il a lancé pas mal de bonnes choses pour le long terme ( à moitié lancé seulement); et comme il a fait des baisses d'impôts ( mal à propos et impopulaires) et qu'il a eu la crise de 2008, il a creusé le déficit et la dette.

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