Les États au chevet de Dexia

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politicien
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Re: Les États au chevet de Dexia

Message non lu par politicien » 19 nov. 2011, 08:30:30

Bonjour,
Adminstrateur délégué et patron opérationnel de Dexia, Pierre Mariani n'a pu retenir ses larmes. Le stress, le manque de sommeil -il n'a dormi que deux ou trois heures par nuit ces dernières semaines-, et surtout un sentiment d'échec ont fait craquer ce banquier aguerri lors du conseil du 9 octobre, durant lequel fut décidé le démantèlement de l'établissement.
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Côté belge, Didier Reynders ne décolère pas d'avoir dû financer en toute urgence 65% de la garantie publique de 90 milliards d'euros apportée aux actifs à risques de Dexia, même s'il a pu récupérer Dexia Bank Belgique pour 4 autres milliards. Logiquement, à paris,on est plutôt satisfait. Augustin de Romanet n'hésite pas à parler de "sortie vers le haut". Le Corse Mariani, accusé de tous les maux par la partie belge, jure que ce désastre, c'est la faute à la crise, à pas de chance, à l'ancien management. Mais Axel Miller et Pierre Richard, les dirigeants du groupe jusqu'en 2008, ne sont pas inquiétés. Le premier préside Petercam, une petite banque d'affaires installée en face de la cathédrale Sainte-Gudule à Bruxelles. Quant au second, qui a été auditionné le 15 novembre par les députés français, il coule une retraite dorée à 600 000 euros par an. Récit d'une tragi-comédie franco-belge qui a coûté des dizaines de milliards d'euros.

Le mariage de deux ambitieux
Champagne! Pierre Richard, le président du Crédit local de France (ClF), et François Narmon, son alter ego à la tête du Crédit communal de Belgique (CCB), savourent leur victoire. Ce 23 octobre 1996, ils viennent d'obtenir le feu vert de leurs assemblées générales pour unir la banque belge au spécialiste français du financement des collectivités locales.
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Le CCB est l'une des principales banques de dépôt belges, qui financent les besoins des communes et des régions du royaume. Ex-filiale de la CDC, le CLF, lui, ne peut collecter de dépôts et doit se refinancer sur les marchés. La synergie est évidente: l'utilisation des fonds du CCB évitera au CLF d'avoir à trop emprunter sur les marchés. En réalité, l'acte de naissance ne prévoit pas ces transferts qui n'auront dans les faits pratiquement jamais lieu. Les deux patrons ont mieux à faire. Ils se connaissent bien et se sont toujours appréciés.
(...)

La revanche est un moteur tout aussi puissant pour Pierre Richard. Avec sa barbe rousse soigneusement taillée, ses lunettes cerclées d'acier, ce dirigeant à la stature fluette a le look d'un instituteur de la IIIe République. Chantre de la décentralisation, il est passé par le ministère du Logement et de la Ville, avant de diriger la plus puissante des filiales de la CDC. A ce titre, il en est aussi le directeur général adjoint. Son objectif? Succéder en 1993 à Robert Lion au poste de directeur général. Malgré le soutien des élus locaux de tout bord qu'il invite chaque année au Festival d'Avignon, dont il est le principal sponsor, il est coiffé au poteau par Philippe Lagayette. "Tu n'avais aucune chance, tu n'es qu'un immigré de la finance", lui décrypte cruellement Philippe Jaffré, qui, comme Lagayette, fait partie de la caste des inspecteurs des Finances. Blessé, l'orgueilleux Pierre Richard n'aura de cesse d'arracher au Premier ministre d'alors, Edouard Balladur, le feu vert pour la cotation en Bourse du CLF. Et de dégager la voie pour ses ambitions de PDG...

Le choc des cultures
Un an après la fusion, en octobre 1997, quelque 150 cadres dirigeants sont conviés à un séminaire au Club Med de Vittel. Tous doivent être déguisés et participer à l'une des épreuves programmées: tir à l'arc, golf, escalade, corde à noeuds... Pierre Richard, l'administrateur délégué du nouveau groupe -donc le patron opérationnel-, arbore une tenue digne de son rang: l'uniforme d'un général nordiste de l'armée américaine lors la guerre de Sécession et le képi de l'un de ses ancêtres, officier supérieur de l'armée française. Ce passionné d'équitation est, cela va de soi, certain de gagner l'épreuve d'équilibre... sur cheval de bois! Battu par un concurrent, il ne peut cacher sa déception devant une assemblée qui se gausse. Les Belges sont carrément hilares. Déjà, cette rivalité interne. Durant tout le séminaire, Flamands, Wallons et Français ne se sont guère mélangés. La mayonnaise ne prend pas. Et ne prendra jamais.

Car ce fonctionnement clanique se reproduit à tous les échelons.

(...)
Mais, en 2004, il va trop loin. Les administrateurs belges découvrent par voie de presse le projet d'un rapprochement avec le groupe italien Sanpaolo IMI, avec en prime la délocalisation du siège bruxellois à... Turin. Pierre Richard sera marginalisé, puis placardisé en 2006 à la présidence du conseil. Axel Miller, brillant avocat belge, devient l'homme fort du groupe. Sûr de lui, il affirme que "la banque est un métier trop sérieux pour être laissé aux banquiers".

La folie des grandeurs
"FSA est une formidable porte d'entrée sur le marché américain", leur avait expliqué Pierre Richard. Malgré la complexité de son métier -FSA est une sorte de réassureur bancaire qui apporte sa garantie aux municipalités souhaitant lever des fonds à moindre coût sur les marchés-, les administrateurs autorisent son achat pour 2,16 milliards d'euros. En cet été 2000, le rêve de Pierre Richard -faire de Dexia le numéro un mondial du financement des collectivités locales- est en passe de se réaliser. Il connaît bien l'activité de FSA, puisqu'il a siégé plus de dix ans au conseil de MBIA, un concurrent aux Etats-Unis, dont le CLF détenait 5% depuis la fin des années 1980.

(...)
Au même moment, Pierre Richard, devenu un adepte de Confucius, s'interroge: "Est-il possible ainsi d'être à la fois un bon patron et un patron bon?" demande-t-il à son invité du jour, le philosophe André Comte-Sponville. "Contentez-vous d'être un bon patron, c'est le job pour lequel vos actionnaires vous paient", lui rétorque ce dernier. Mais en raison du choix initial d'une fusion entre égaux, il n'y aura jamais de bon patron, de capitaine à la barre du navire.

(...)

La descente aux enfers
A New York, Lehman Brothers vient de tomber. François Pérol est alerté par Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE): Dexia aussi a de sérieux problèmes de liquidités. Au téléphone, Pierre Richard rassure le secrétaire général adjoint de l'Elysée: la situation est sous contrôle. A tel point que lorsqu'il se confirme qu'il faut sauver la banque, le 28 septembre 2008, Pierre Richard est chez sa fille, à Aix-en-Provence. "J'ai quand même passé mon week-end au téléphone", s'est-il justifié. Xavier de Walque, le directeur financier de Dexia, aura plus de mal à se remettre de l'épreuve. Le 8 octobre, il s'écroule en pleine réunion au palais d'Egmont, le ministère des Affaires étrangères belge. Pris d'un malaise après deux nuits blanches, il est transporté à l'hôpital Erasme. Pourtant, le 30 septembre, les Etats belge et français sont parvenus à un accord, en injectant 6,4 milliards d'euros dans l'établissement. Mais voilà, il s'avère que la banque est incapable de se financer seule.
(...)

"Nous n'avons commis qu'une erreur, reconnaît Jean-Luc Dehaene, ancien Premier ministre belge nommé président du conseil de Dexia, prendre le job sans faire de due diligences." Aujourd'hui, Pierre Mariani, combatif, fait volontiers circuler des chiffres pour accabler ses prédécesseurs. De 2006 à 2008, le duo Richard-Miller a fait passer le nombre de produits structurés au "catalogue" de 97 à 250, gonflé le portefeuille d'obligations de 70 milliards d'euros à 225 milliards, un montant démesuré par rapport aux fonds propres.
(...)

Sous la surveillance étroite de la Commission européenne, le tandem Dehaene-Mariani va s'atteler à la tâche. Pour ressusciter, il faut dégonfler le bilan, diminuer les engagements à court terme. Ces derniers ont bien été réduits de 160 milliards d'euros en trois ans, mais ils sont encore de 96 milliards lorsque survient, avec l'affaire grecque, la crise financière de l'été 2011. Insoutenable. D'autant que Dexia reste l'un des établissements les plus exposés à la dette souveraine européenne. Au printemps, Pierre Mariani avait convié les journalistes européens à une croisière sur le Bosphore, pour parler de DenizBank, la filiale turque de Dexia. Un joyau qu'il jurait ne jamais avoir à vendre - ce qu'il va devoir faire aujourd'hui dans les pires conditions. En bon inspecteur des Finances, Mariani refuse d'admettre qu'il ait pu commettre une erreur de jugement. Il a juste été un peu "naïf".
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Re: Les États au chevet de Dexia

Message non lu par Nombrilist » 19 nov. 2011, 08:49:46

J'en pense que Sarkozy a fusillé des milliards d'euros appartenant à la France. Voilà ce qui se passe quand on signe un chèque en blanc à des banquiers.

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mps
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Re: Les États au chevet de Dexia

Message non lu par mps » 19 nov. 2011, 10:32:24

La France (pourquoi Sarkozy, cela devient obsessionnel) comme la Belgique, a voulu sauver ce qui pouvait l'être.

Dexia France était une coquille creuse, qui semble bien avoir pillé la prospère Dexia Belgique. C'est très compliqué, et fait l'objet d'une enquête parlementaire. On verra.

Finalement, Dexia Belgique semble s'en sortir, mais en ayant dû sacrifier son département qui était le trésor de guerre des communes et de nombreux semi-institutionnels. Les communes ont perdu tout ou partie, en fonction de l'intelligence de leur gestion, et beaucoup doivent mendier de l'aide. Mais aussi les fermetures d'un tas de dérivés de mutuelles, parastataux ou syndicats commencent, les pertes de Dexia étant les leurs. Avec les pertes d'emplois qui vont avec, bien entendu.

Dexia-Crédit Communal était une fausse banque privée, avec un CA qui fait rêver : le bourgmestre d'un patelin à sa tête, et une clique de conseillers communaux obscurs (mais pistonnés !) dont pas un n'avait même prouvé qu'il était capable de faire ses comptes de ménage. Et ça boursicotte, ça, Monsieur !
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Re: Les États au chevet de Dexia

Message non lu par Nombrilist » 19 nov. 2011, 10:44:28

Parce que le décisionnaire, c'était Sarkozy. Pas Royal, pas Hollande, pas Mélenchon. Sarkozy.

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Re: Les États au chevet de Dexia

Message non lu par El Fredo » 19 nov. 2011, 11:44:40

En tout cas j'apprécie qu'on rémunère le mérite à sa juste valeur. 600k€ par an à vie pour avoir planté sa boite, il fallait au moins ça.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

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Re: Les États au chevet de Dexia

Message non lu par politicien » 18 juil. 2013, 22:09:11

Bonjour,
La Cour des comptes estime dans un rapport publié jeudi 18 juillet que le sinistre de la banque franco-belge Dexia a déjà coûté quelque 6,6 milliards d'euros à l'Etat français, et que la facture totale pourrait s'avérer encore plus lourde.

La Cour souligne la responsabilité de l'ancienne équipe dirigeante, qui a accentué les prises de risques dans les mois précédents la crise financière de 2008, le manque de vigilance du conseil d'administration et l'absence d'alerte des régulateurs, ainsi qu'une recherche tardive et incomplète des responsabilités. Outre les 6,6 milliards d'euros dépensés pour le sauvetage raté de la banque (2,7 milliards pour l'Etat lui-même et 3,9 milliards pour son bras armé financier, la Caisse des dépôts), "des risques élevés et durables persistent pour les finances publiques", selon le premier président de l'institution, Didier Migaud.

(...)

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Ramdams
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Re: Les États au chevet de Dexia

Message non lu par Ramdams » 18 juil. 2013, 22:25:17

Les collectivités ont demandé réparation à une banque, pour laquelle l'Etat s'est porté garant. In fine, c'est toujours le contribuable qui paie. Et après, elles s'étonnent de voir leurs dotations baisser...

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Re: Les États au chevet de Dexia

Message non lu par politicien » 13 juin 2015, 11:37:27

Bonjour,
Quatre ans après sa faillite retentissante, l'ancien géant bancaire franco-belge n'est plus que l'ombre de lui-même. Mais ses 1.200 salariés continuent de gérer un énorme portefeuille de prêts, qu'il s'agit désormais de liquider sans augmenter la facture pour les contribuables.
Dexia ? Ce nom n'évoque guère plus que les emprunts toxiques vendus en masse aux collectivités locales françaises avant la crise financière. Près de trois ans après le départ de Pierre Mariani et de Jean-Luc Dehaene, qui ont entériné la mort du géant bancaire franco-belge en 2011, la plus grosse « bad bank » du monde, avec son bilan de 268 milliards d'euros, est retombée dans l'anonymat. A Paris, un seul analyste sur la place est référencé sur Bloomberg comme suivant la valeur qui, étrangement, est toujours cotée à Bruxelles. Mais à l'entendre, il n'y a plus grand intérêt à le faire. A Bercy non plus, on ne s'attarde pas beaucoup sur le sujet : « Le plan de résolution approuvé par la Commission européenne en décembre 2012 est mis en oeuvre de manière satisfaisante et ses principes demeurent pertinents », y explique-t-on succinctement.
La tâche est pourtant colossale. Les 1.265 salariés qui subsistent du groupe de 35.000 personnes continuent en effet à gérer un portefeuille de 172 milliards d'euros de prêts. Ils n'ont pas quitté la tour de La Défense qui a abrité la seule faillite bancaire épongée par les contribuables pendant la crise financière, même si ce lieu est devenu trop vaste pour une banque qui se définit désormais comme une « PME ».

(...)

L'épilogue pourrait être amer
L'autre tension sur le modèle est exercée par les marchés, puisque toutes les variations de l'environnement de financement viennent chambouler les hypothèses de base du plan de résolution. Contrairement aux autres banques, Dexia a particulièrement souffert du contexte de taux faibles en 2014. Lui qui avait souscrit quantité d'assurances contre la hausse des taux avant crise est aujourd'hui contraint d'augmenter les garanties exigées par ses contreparties. A la fin du premier trimestre, il devait ainsi aller chercher 36 milliards d'euros de liquidités sur les marchés pour y parvenir. Un besoin de financement qui demain disparaîtrait si les taux remontaient à 4,5 % ! En attendant, la mécanique fait augmenter la taille de son bilan et repousse du même coup l'échéance de sa liquidation. Mais ces garanties pénalisent aussi sa rentabilité : le coût du surplus de liquidités à collecter auprès des investisseurs éloigne la perspective de son retour à l'équilibre. Il accélère surtout la consommation des fonds propres que lui ont confiés la France et la Belgique. Si le plan voté par la Commission européenne prévoyait des comptes à l'équilibre en 2018, les nouvelles estimations laissent apparaître une perte d'environ 170 millions d'euros à cet horizon.
Est-ce suffisant pour réveiller le volcan Dexia ? Pas pour l'instant, mais les conditions de marché resteront déterminantes à l'avenir. « Nous avons besoin de calme : plus l'environnement macro-économique est chahuté par des chocs de devises, de changes, de taux comme l'an passé, plus nous sommes en repli. Dexia est comme un bateau avec de grandes voiles, mais peu maniable, qu'il faut faire naviguer par gros temps pour tenir une route très lointaine », résume Pierre Vergnes.

(...)

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mordred
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Re: Les États au chevet de Dexia

Message non lu par mordred » 13 juin 2015, 15:23:07

L'Etat ne doit pas intervenir dans l'économie privée. Et l'Etat ne doit pas étouffer de taxes et impôts l'économie privée.
Ou alors on se trouve un Lénine ! Tout sera clair ainsi !
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).

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Re: Les États au chevet de Dexia

Message non lu par wesker » 13 juin 2015, 19:28:09

Il faut le dire à toutes ces pleureuses qui se présentent aux guichets des administrations réclament leurs subventions, leur marché public etc...Il faut, aussi le dire aux organisations patronales qui ne cessent de réclamer des faveurs fiscales dès qu'elles rencontrent un alés conjoncturel et le dire, enfin, aux communes que les Républicains gèrent et qui ne cessent de réclamer de l'argent de l'Etat pour préserver leurs crèches, leurs écoles de proximité, bref essayer de respecter leurs engagements électoraux, y compris si ces derniers sont contraires aux valeurs qu'ils défendent dans leur formation politique.

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