La zone euro en danger ?

[Golgoth]

Il va falloir arrêter avec l'austérité on est bien d'accord, mais ça a l'air mal parti là, non ? On va rater nos objectifs et mamie boche dira que c'est parce qu'il faut encore plus de rigueur.

[Lucas]

Je suis d'accord avec Albert sur quoi se base t-elle pour dire que cela ne va pas durer "deux ou trois ans", mais "cinq ans" ?

Mais c'est pareil pour Hollande qui dit que la sortie de crise est proche.

[wesker]

L'Allemagne a construit sa réussite en vendant sa marchandise à ses partenaires de l'Europe, et aujourd'hui si l'austérité continue de se pratiquer, les demandes intérieures de produits manufacturés allemands dont les prix de vente sont relativement élevés s'effondreront. C'est pour cela qu'ils augmentent leurs salaires. Mais peut être que la finalité, l'enseignement a tiré de tout cela est qu'au lieu de vouloir à tout prix exporter peut être faudrait il commencer par écouler sa production auprès de la population qui la fabrique avant de vouloir exporter la surproduction. Cela semble relever du simple bon sens, mais le souci reste bien que ceux qui gagnent aujourd'hui beaucoup d'argent souhaitent en gagner encore davantage et que cela n'est plus possible. Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel.

[albert]

Jacques Sapir vient de publier un article très intéressant sur le coût d'une sortie de l'euro, à comparer au coût du maintien dans l'euro.

[wesker]

Cette étude est trés intéressante et livre des réflexions sur les domaines où la sortie de l'euro, que prône les partisans des monnaies nationales doivent travailler pour apporter des réponses, tant sur la désorganisation des relations commerciales que sur les risques inflationnistes ou la garantie du paiement des contrats d'assurances vie ou des dettes nationales.

En revanche, si l'on doit effectivement tenir compte du coût de cette sortir il est aussi nécessaire de prendre en compte les avantages, dans la durée d'une souplesse monétaire qui permettrait aux Etats d'ajuster leurs monnaies sur leur inflation et leur croissance. Aujourd'hui, cet ajustement s'opère sur la montée du chômage qui se traduit par un alourdissement des cotisations et donc de la compétitivité de nos entreprises, dès lors, c'est tout de même un élément qui aurait dû être pris en compte dans le rapport gallois sur ces enjeux.

[politicien]

Bonjour,

Le Premier ministre grec, Antonis Samaras, a mis en garde mercredi 21 novembre les partenaires et bailleurs de fond du pays contre le risque d'une déstabilisation de la zone euro, réagissant à leur échec à s'entendre dans la nuit sur les moyens d'aider la Grèce.

"Nos partenaires et le FMI ont le devoir de faire ce qu'ils ont assumé, ce n'est pas seulement l'avenir de notre pays mais la stabilité de toute la zone euro qui dépend du succès de la conclusion de cet effort ces prochains jours", a déclaré Antonis Samaras dans un communiqué.

"Vraiment, nous sommes à un cheveu d'un accord et je suis très confiant dans le fait que nous parviendrons à cela", estime pour sa part Pierre Moscovici sur Europe 1.

La zone euro n'est pas parvenue dans la nuit de mardi à mercredi à un accord, qui devait ouvrir la voie à un déblocage d'une aide financière pour la Grèce. Les ministres des Finances se réuniront de nouveau lundi, a annoncé l'Eurogroupe après plus de 11 heures de discussions.

Se disant "un peu déçu" par cet échec, le chef de file de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a estimé qu'un accord serait "possible lundi". "Nous sommes tout près d'un accord mais il n'a pas été possible aujourd'hui".

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le nouvel Obs.com

Qu'en pensez vous ?

[albert]

Il y aura un accord, mais ça ne règlera en rien le problème de la zone euro qui connait un effondrement économique, et qui de ce fait va se trouver dans l'incapacité, à un moment donné, de continuer à sauver financièrement des pays de plus en plus en difficulté.

[Lucas]

On nous annonce la fin de l'euro toute les deux semaines depuis 3 ans...

Ce qui est clair qu'on se demande comment va se terminer cette histoire avec la Grèce, car plus on attend, plus on prend des décisions tard, il y a un risque pour les autres pays de la zone euro. D'ailleurs ou est le rachat de dette par la BCE ?

[Golgoth]

L'essentiel c'est que les boches (et nous aussi) gardent leur taux bas Lucas, le reste n'a pas d'importance. Chacun navigue à vue en voyant ses seuls intérêts.

[Incognito]

On nous annonce la fin de l'euro toute les deux semaines depuis 3 ans...

C'est vrai. Mais le project 'Euro' est un project dans lequel les politiques européens ont investi beaucoup. Et c'est un échec total et complet.

Je pense personnellement que, si UN SEUL pays quitte l'Euro, on assistera à une débandade rapide et généralisée. Le méchanisme en sera comme ceci:
- La Grèce (par exemple) quitte l'Euro
- Le taux de change se déprécie => augmentation des exportations et baisse des exportations
- La banque centrale finance le déficit => assouplissement monétaire
- Le gouvernement met fin à l'austérité => assouplissement budgétaire
=> Triple boost économique => croissance économique de 5 à 10% par an pendant 3-4 ans
=> L'état parvient sans problème à rembourser ses dettes et à financer ses déficit => fin des (menaces) de défaut, retour de la confiance
=> Forte inflation sur les produits importés, mais pas sur la production domestique (pas avec >25% de chômage)
Quand tout le monde verra le succès de la Grèce, tout le monde en concluera que l'Euro est de la m.....

Les investisseurs sortent leurs placements du Portugal parce qu'ils craignent une contagion de l'exemple grec.
La BCE ne fait rien pour défendre le Portugal.
Les portugais en concluent que les grecs ont raison et sortent de l'Euro.
L'économie portugaise redémarre 3 mois plus tard.

Les investisseurs sortent leurs placements de l'Espagne et de l'Italie parce qu'ils craignent une contagion des exemples grecs et portugais.
La BCE ne fait rien.
Les espagnols et les italiens en concluent que les grecs et les portugais ont raison et sortent de l'Euro.
Les économies italienne et espagnole redémarre aussitôt.

Et ainsi de suite ...

[albert]

On nous annonce la fin de l'euro toute les deux semaines depuis 3 ans...

On nous annonce aussi à chaque sommet que l'euro est sauvé, or depuis trois ans la crise n'a fait que s'étendre. Et avec la récession qui s'installe, on ne voit pas comment l'euro pourra être sauvé.

[politicien]

En apparence, tout est sous contrôle. La zone euro est à "un cheveu" d'un accord ouvrant la voie au déblocage de l'aide financière à la Grèce gelée depuis des mois, a assuré mercredi le ministre français de l'Economie, Pierre Moscovici. Angela Merkel reste persuadée, elle aussi, qu'un accord sera trouvé entre la Grèce et ses créanciers, peut-être dès lundi.

Mais la réalité est toute autre. Les Européens et le Fonds monétaire international (FMI) ne sont "vraiment pas près d'un accord" pour débloquer l'aide financière à la Grèce, au terme d'une nuit de réunion et avant une nouvelle rencontre programmée lundi, a affirmé mercredi à l'AFP une source proche des discussions. "On n'est vraiment pas près d'un accord", a dit ce responsable, peu après la réunion des ministres des Finances de la zone euro, qui n'a pas permis de trouver un compromis, en dépit de plus de onze heures de tractations.

(...)

L'Allemagne, les Pays-bas et la Finlande font aussi blocage
Ce responsable a affirmé que les blocages venaient "plutôt" des pays dit "faucons" du nord de l'Europe, à savoir l'Allemagne, les Pays-Bas et la Finlande. Un autre responsable, qui a participé aux débats, estime pour sa part que l'Eurogroupe a "identifié les deux ou trois points sur lesquels il faut avancer". "Il pourra y avoir des contacts en marge du sommet européen de jeudi et vendredi", qui porte sur un autre sujet, le budget de l'Union européenne, "afin que les ministres des Finances qui bloquent obtiennent la flexibilité nécessaire pour forger un compromis".

Selon des simulations communiquées à l'AFP, si aucun accord n'est trouvé sur l'allègement de la dette grecque, cette dernière atteindrait, dans le cadre du scénario les plus optimiste en termes de mise en oeuvre des réformes structurelles et des privatisations, 144% du PIB de la Grèce en 2020. Or la zone euro, les Grecs et le FMI avait prévu de le ramener à 120% à cette date, même si plusieurs pays européens estiment aujourd'hui que cet objectif peut être assoupli.

L'intégralité de cet article à lire sur L'expansion.fr

[Nombrilist]

Incognito, ton scénario c'est sur 30 ans. ça se passera donc autrement.

[Incognito]

Non, c'est un scénario qui a un précédent historique: la sortie de crise des États-Unis entre 1933 et 1936.

Je rappelle que c'est Milton Friedman qui a démontré que la dépression des années trente était de nature monétaire. La dépression de la Grèce aussi.

[Nombrilist]

Ce que je veux dire, c'est que le temps que le Portugal se rende compte que la Grèce est repartie, ça prendra forcément des années. Et a fortiori, le temps que l'Espagne se rende compte que le Portugal est reparti, ça prendra des années. Et ainsi de suite.