Des risques en politique et en business
Re: Des risques en politique et en business
MPs tu veux dire qu'un retour à leur ancienne monnaie serait encore pire que ce qu'ils vivent actuellement (augmentation de 40% du taux de suicide et de 20% de la consommation d'héroïne en deux ans, exode massif des jeunes grecs à l'étranger, etc...) ?
Bien entendu !
La sortie de l'euro (qu'aucun grec ne souhaite, ils ne sont pas bêtes à ce point), ce serait le retour à la drachme, cotée environ à 50 % de l'euro ... mais avec une dette en euros. Donc, la faillite du pays.
Les grecs n'en mourraient pas, mais devraient apprendre à ne plus toucher les salaires des fonctionnaires, les retraites, les allocations, et à ne plus avoir de banques, toutes au tapis.
La consommation en prendrait un coup, puisque la Grèce importe presque tout et verrait tous les prix doubler, sauf éventuellement l'huile d'olive et la feta ... Hum.
Les prix deviendraient attractifs pour les touristes, mais pas tant que cela. Les avions, les hôtels sont presque tous financés en euros, et resteraient à prix constants. Ou légèrement diminués par réduction de moitié des salaires du personnel. Pas terrible.
Ajoute à cela que les grecs, dont l'épargne se trouve en euro, ne vont évidemment pas la convertir en drachmes.
D'où sous-capitalisation totale du pays. Désintérêt des investisseurs étrangers (ou rachat des infrastructures pour une chique et un ballon), et fin de la pluie d'or des subventions européennes.
Tu peux imaginer pire ? icon_biggrin
Bien entendu !
La sortie de l'euro (qu'aucun grec ne souhaite, ils ne sont pas bêtes à ce point), ce serait le retour à la drachme, cotée environ à 50 % de l'euro ... mais avec une dette en euros. Donc, la faillite du pays.
Les grecs n'en mourraient pas, mais devraient apprendre à ne plus toucher les salaires des fonctionnaires, les retraites, les allocations, et à ne plus avoir de banques, toutes au tapis.
La consommation en prendrait un coup, puisque la Grèce importe presque tout et verrait tous les prix doubler, sauf éventuellement l'huile d'olive et la feta ... Hum.
Les prix deviendraient attractifs pour les touristes, mais pas tant que cela. Les avions, les hôtels sont presque tous financés en euros, et resteraient à prix constants. Ou légèrement diminués par réduction de moitié des salaires du personnel. Pas terrible.
Ajoute à cela que les grecs, dont l'épargne se trouve en euro, ne vont évidemment pas la convertir en drachmes.
D'où sous-capitalisation totale du pays. Désintérêt des investisseurs étrangers (ou rachat des infrastructures pour une chique et un ballon), et fin de la pluie d'or des subventions européennes.
Tu peux imaginer pire ? icon_biggrin
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Re: Des risques en politique et en business
Merci pour cette vision hémiplégique du problème MPS. Quelques éléments de réponses, plus objectifs, ici : http://www.actu-politique.info/viewtopic.php?f=9&t=5139
On retrouve tout ce que tu décris dans ton commentaire mais aussi tout un tas de choses que tu te refuses à regarder en face
On retrouve tout ce que tu décris dans ton commentaire mais aussi tout un tas de choses que tu te refuses à regarder en face
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M
Re: Des risques en politique et en business
Excuse moi, mais je ne peux m'empêcher de citer cette phrase et de la commenter même si c'est un poil hors sujet, comme dirait notre ami politicien ...
Il me semble pourtant que tu n'arrêtes pas de fustiger ces cochons de français avec leurs 35 h (soit une hausse théorique d' environ 10% du cout du travail) ...
Donc une hausse du cout de 10%, selon toi, c'est énorme et insurmontable (cause de tous les maux français ...), mais une baisse de 50% c'est ..." pas terrible " ...
tu pourras m'expliquer cela ? (sur un autre fil, bien sur)
Réduire de moitié les salaires du personnel (et donc le cout du travail, forcément) ce n'est pas terrible, selon toi.Les prix deviendraient attractifs pour les touristes, mais pas tant que cela. Les avions, les hôtels sont presque tous financés en euros, et resteraient à prix constants. Ou légèrement diminués par réduction de moitié des salaires du personnel. Pas terrible.
Il me semble pourtant que tu n'arrêtes pas de fustiger ces cochons de français avec leurs 35 h (soit une hausse théorique d' environ 10% du cout du travail) ...
Donc une hausse du cout de 10%, selon toi, c'est énorme et insurmontable (cause de tous les maux français ...), mais une baisse de 50% c'est ..." pas terrible " ...
tu pourras m'expliquer cela ? (sur un autre fil, bien sur)
- El Fredo
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Re: Des risques en politique et en business
Pas forcément. Si la Grèce fait défaut sur 75% de sa dette en euros et revient au drachme (scénario argentin), ça revient à faire défaut sur 50% de sa dette en euros tout en le conservant. Au point où ils en sont c'est tout à fait dans le domaine du possible. Ce qui est sûr c'est que dans les deux cas l'image du pays est durablement détériorée, mais ce qui est tout aussi sûr c'est que leurs marges de manœuvre seront meilleures avec un drachme flottant (l'exemple argentin toujours). Quoi qu'il en soit dans les deux cas il vont en chier des ronds de chapeaux, alors autant choisir la voie de sortie la plus rapide.mps a écrit :La sortie de l'euro (qu'aucun grec ne souhaite, ils ne sont pas bêtes à ce point), ce serait le retour à la drachme, cotée environ à 50 % de l'euro ... mais avec une dette en euros. Donc, la faillite du pays.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.
Re: Des risques en politique et en business
Pour la Grèce, mais pas pour les créanciers. Pour eux, ça fait une deuxième coupe de moitié de la dette, une deuxième perte.El Fredo a écrit :Pas forcément. Si la Grèce fait défaut sur 75% de sa dette en euros et revient au drachme (scénario argentin), ça revient à faire défaut sur 50% de sa dette en euros tout en le conservant.mps a écrit :La sortie de l'euro (qu'aucun grec ne souhaite, ils ne sont pas bêtes à ce point), ce serait le retour à la drachme, cotée environ à 50 % de l'euro ... mais avec une dette en euros. Donc, la faillite du pays.
Les dettes, ça ne s'annule pas comme ça quand le débiteur ne peut plus payer. La contrepartie pour ça, comme ça a été pour l'Argentine, c'est que le pays soit géré sous tutelle pendant plusieurs années. Et ces tutelles ne sont pas particulièrement agréables à subir...
Aucune référence à la tutelle ni aux plans de rigueur qui vont avec dans ton message.El Fredo a écrit :Au point où ils en sont c'est tout à fait dans le domaine du possible. Ce qui est sûr c'est que dans les deux cas l'image du pays est durablement détériorée, mais ce qui est tout aussi sûr c'est que leurs marges de manœuvre seront meilleures avec un drachme flottant (l'exemple argentin toujours). Quoi qu'il en soit dans les deux cas il vont en chier des ronds de chapeaux, alors autant choisir la voie de sortie la plus rapide.
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
André Maurois
André Maurois
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Re: Des risques en politique et en business
Depuis quand l'Argentine a-t-elle été mise sous tutelle ?
Re: Des risques en politique et en business
Depuis 2001 et par le FMI. Mais rassure-toi, ce n'est plus le cas aujourd'hui
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cono ... se_de_2001
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cono ... se_de_2001
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
André Maurois
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Re: Des risques en politique et en business
Le plus gros risque c'est de ne plus pouvoir importer correctement. L'avantage c'est que cela relance l'économie intérieure, même si le pétrole risque d'être très cher...
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI.
- Nombrilist
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Re: Des risques en politique et en business
"Depuis 2001 et par le FMI."
Pendant sa crise quoi. Il a fallu attendre l'élection du socialiste Kirchner qui, lui, a remis de l'ordre en se passant des conseils du FMI.
Pendant sa crise quoi. Il a fallu attendre l'élection du socialiste Kirchner qui, lui, a remis de l'ordre en se passant des conseils du FMI.
Re: Des risques en politique et en business
ILYS, la des cription que tu fais du business s'applique-t-elle de la même manière pour les affaires conclues dans l'euroland et en France en particulier ?
Pour ce qui est de la gestion de l'europe que tu décris calamiteuse (et qui l'est de mon point de vue), il semble que le système de l'euroland a été conçu pour fonctionner en dehors des périodes de crise grave. Ils auraient certainement dû prévoir que ça pouvait arriver. Je suppose que si ils y ont pensé au départ, ils ont calculé que la gouvernance efficace de l'euroland verrait le jour avant la prochaine crise majeure.
Manque de pot la gouvernance reste à inventer. Je pense que les politiques en sont responsables : ils ont traité l'urgence (l'accueuil des pays de l'est par exemple) avant le nécessaire (la mise en place d'une gouvernance efficace).
Pour ce qui est de la gestion de l'europe que tu décris calamiteuse (et qui l'est de mon point de vue), il semble que le système de l'euroland a été conçu pour fonctionner en dehors des périodes de crise grave. Ils auraient certainement dû prévoir que ça pouvait arriver. Je suppose que si ils y ont pensé au départ, ils ont calculé que la gouvernance efficace de l'euroland verrait le jour avant la prochaine crise majeure.
Manque de pot la gouvernance reste à inventer. Je pense que les politiques en sont responsables : ils ont traité l'urgence (l'accueuil des pays de l'est par exemple) avant le nécessaire (la mise en place d'une gouvernance efficace).
Re: Des risques en politique et en business
Réduire de moitié les salaires du personnel (et donc le cout du travail, forcément) ce n'est pas terrible, selon toi.
Il me semble pourtant que tu n'arrêtes pas de fustiger ces cochons de français avec leurs 35 h (soit une hausse théorique d' environ 10% du cout du travail) ...
Donc une hausse du cout de 10%, selon toi, c'est énorme et insurmontable (cause de tous les maux français ...), mais une baisse de 50% c'est ..." pas terrible " ...
Cette soit disant incohérence vient du fait que tu n'a pas idée de la constitution d'un prix.
Une augmentation de 10 % de tout le travail d'un pays, c'est un choc économique tuant la compétivité. On est d'accord ?
Maintenant, qu'y a-t-il dans un "package" de vacances ?
- les frais administratifs du Tour Operator (en euros)
- l'avion aller et retour (en euros)
- l'hôtel lui-même, généralement financé par des capitaux en euros.
- les équipements sportifs (en euros)
- nourriture et boissons (mettons 50 % local, 50% importé en euros)
- restent uniquement les salaires locaux (le manager est généralement payé en euros, et rarement grec).
Ces salaires représentent donc environ 5 % du prix "all inclusive", et une dévaluation de 50 % n'apporterait une diminution du prix que de 2,5 % .
Il me semble pourtant que tu n'arrêtes pas de fustiger ces cochons de français avec leurs 35 h (soit une hausse théorique d' environ 10% du cout du travail) ...
Donc une hausse du cout de 10%, selon toi, c'est énorme et insurmontable (cause de tous les maux français ...), mais une baisse de 50% c'est ..." pas terrible " ...
Cette soit disant incohérence vient du fait que tu n'a pas idée de la constitution d'un prix.
Une augmentation de 10 % de tout le travail d'un pays, c'est un choc économique tuant la compétivité. On est d'accord ?
Maintenant, qu'y a-t-il dans un "package" de vacances ?
- les frais administratifs du Tour Operator (en euros)
- l'avion aller et retour (en euros)
- l'hôtel lui-même, généralement financé par des capitaux en euros.
- les équipements sportifs (en euros)
- nourriture et boissons (mettons 50 % local, 50% importé en euros)
- restent uniquement les salaires locaux (le manager est généralement payé en euros, et rarement grec).
Ces salaires représentent donc environ 5 % du prix "all inclusive", et une dévaluation de 50 % n'apporterait une diminution du prix que de 2,5 % .
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
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Re: Des risques en politique et en business
Ce que je décris est gébérique. Il n'y a pas 150 façons de tenir les business, il n'y en a qu'une qui consiste à tenir ses budgets et à maitriser les risques pris en matière d'investissements, d'acquisitions de sociétés ou d'offres commerciales sur de grands projets. A la longue et en regardant l'évolution des affaires, et sans que je sois un nationaliste féroce, je me dis:pierre30 a écrit :ILYS, la des cription que tu fais du business s'applique-t-elle de la même manière pour les affaires conclues dans l'euroland et en France en particulier ?
Pour ce qui est de la gestion de l'europe que tu décris calamiteuse (et qui l'est de mon point de vue), il semble que le système de l'euroland a été conçu pour fonctionner en dehors des périodes de crise grave. Ils auraient certainement dû prévoir que ça pouvait arriver. Je suppose que si ils y ont pensé au départ, ils ont calculé que la gouvernance efficace de l'euroland verrait le jour avant la prochaine crise majeure.
Manque de pot la gouvernance reste à inventer. Je pense que les politiques en sont responsables : ils ont traité l'urgence (l'accueuil des pays de l'est par exemple) avant le nécessaire (la mise en place d'une gouvernance efficace).
- l'UE nous impose beaucoup de règles communes, a pris beaucoup de risques en admettant trop vite les pays de l'Est de l'Europe, idem pour l'Eurozone qui a admis des pays qui n'y avaient pas leur place. A contrario, l'UE et l'Eurozone sont faibles politiquement, incapables de prendre des décisions rapides et ne nous protègent de rien
- l'UE et la France signent (et parfois génèrent) des conventions internationales appliquées chez nous, signées et non appmiquées ailleurs. Je pense au libre échangisme économique par exemple où on a transféré nos usines en Chine et maintenant les chinois viennent nous faire l'aumône et nous donner des leçons. Tout çà est de la politique bien légère.
Si in fine, chaque pays, chaque peuple est responsable de son économie, de ses finances et affaires sociales, chaque pays doit pouvoir aussi avoir ses bras de levier, sa liberté d'agir et de réagir. Force est de reconnaitre que la Grèce a perdu tout moyen d'agir autrement que selon les directives de l'UE , de l'Eurozone et du FMI. Il en est déjà presque de même pour l'Italie, l'Espagne , l'Irlande, le Portugal et la France est menacée. Au delà, si la moitié des pays de l'UE perd sa liberé économique, il restera la solution fédérale, qu'on se le dise. C'est pourquoi aujourd'hui je dis que nous ne sommes pas prêts pour le fédéralisme et qu'il va falloir sérieusement revoir (à la baisse) l'ambition européenne.
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Re: Des risques en politique et en business
Il faudrait cesser de parler de crise (phénomène violent de courte durée) quand on fait allusion à des difficultés structurelles dont la convalescence prendra 20 à 30 ans, pour peu qu'on s'y attaque.
Et qu'on cesse de confondre démocratie et démagogie.
Et qu'on cesse de confondre démocratie et démagogie.
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- Ilikeyourstyle
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Re: Des risques en politique et en business
Et bien tu as raison, tu es une sage.mps a écrit :Il faudrait cesser de parler de crise (phénomène violent de courte durée) quand on fait allusion à des difficultés structurelles dont la convalescence prendra 20 à 30 ans, pour peu qu'on s'y attaque.
Et qu'on cesse de confondre démocratie et démagogie.
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