La BCE abaisse son principal taux directeur

[politicien]

Bonjour,

A la surprise générale, la Banque centrale européenne (BCE) a abaissé, jeudi 3 novembre, son principal taux directeur à 1,25 %, contre 1,5 % précédemment. La BCE a également abaissé de 25 points de base ses deux autres taux directeurs, à savoir le taux de dépôt au jour le jour, qui est désormais de 0,5 % contre 0,75 % précédemment, ainsi que son taux de prêt marginal, passé à 2 % contre 2,25 % auparavant.

Ce principal taux directeur est l'outil central dont dispose la BCE pour influer sur l'octroi de crédits et contrôler l'évolution des prix en zone euro.
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"DES INCERTITUDES PERSISTANTES"
La nouvelle flambée de la crise de la dette a mis fin brutalement à ce cycle de durcissement monétaire, et finalement obligé le nouveau président de la BCE, Mario Draghi, à faire machine arrière, cinq mois à peine après la dernière hausse.

Cet instrument, utilisé lors des opérations hebdomadaires de refinancement par la BCE pour alimenter les banques en liquidités, est le véritable baromètre du coût du crédit dans les 17 pays de la zone euro.
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UN SOUFFLE POUR LES MARCHÉS
Economistes et marchés espéraient un geste de la part de la BCE en faveur des pays en difficulté de la zone euro, mais pas forcément sur les taux dès ce mois-ci. Pour sa première réunion, Mario Draghi, a donc surpris les marchés en annonçant cet assouplissement monétaire. Dans un marché inquiet de la crise de la dette en Europe et craignant des risques de ralentissement économique mondial, cette décision permet de redonner du souffle au marché, au risque d'accélérer l'inflation.

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Durant la réunion, Mario Draghi a insisté sur un point : l'économie de la zone euro est affectée par des "risques" et des "incertitudes particulièrement hautes et persistantes". Il a jugé "très probable une révision à la baisse significative des prévisions de croissance en 2012". Il a également appelé les gouvernements de la zone euro à ne pas trop compter sur son institution pour résoudre la crise de la dette. "La façon de réagir n'est pas de compter sur une aide extérieure" mais pour ces gouvernements [les pays en difficulté de la région] de compter sur "leur capacité à se réformer eux-mêmes".

Après avoir favorablement réagi à l'annonce de cette réduction de l'abaissement du principal taux directeur de la BCE, les Bourses européennes ont terminé en hausse. Paris a pris 2,73 %. Le CAC 40 a pris 84,88 points à 3 195,47 points, dans un volume d'échanges de 4,266 milliards d'euros. La veille, il avait déjà gagné 1,38 %. Francfort a également fini dans le vert, en hausse de 2,81 %, mais restait nerveuse dans l'attente des informations venant du G20.
(...) Retrouvez l'intégralité de cet article sur Le Monde.fr

Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[mps]

J'ai des doutes ...

Au stade suivant, va-t-on verser un intérêt aux emprunteurs ?

Hum ...

[Golgoth]

Pas étonnant avec une croissance et une inflation ridiculement faibles.

[Lucas]

Enfin c'est une 1ère bonne décision de la part de Draghi ?

[Ilikeyourstyle]

On verra ...

[Lucas]

Oui on verra, mais Trichet était plutôt en faveur de la déflation, et lutté contre l'inflation. Il semble que la 1ère décision de Draghi va plutôt dans le sens contraire.

[Papibilou]

Les USA sont autour de ...0%. Si ça pouvait permettre aux pays d'emprunter aux banques à un taux inférieur , pourquoi pas ?
Et puis, le taux d'intérêt influe sur le taux de change. L'euro devrait donc, si je ne m'abuse, baisser face au dollar. Ce qui n'est pas mauvais, mais, bien entendu ça ne va pas dans le sens "Trichet" de l'euro fort. Pas si mal après tout.

[mps]

Un taux d'intérêt très bas, c'est la ruine pour les Etats.

Diminution de l'impôts sur les revenus des épargnants,
Diminution de l'impôt sur les recettes des banques.
Précarité accrue de la société, qui est dégoûtée d'épargner.

N'oublions pas que si nous avons relativement bien résisté à la crise, c'est en raison de la mirobolante épargne des particuliers.

[Golgoth]

Il me semble qu'au contraire les banques gagnent plus d'argent avec un taux directeur bas. C'est comme si tu disais qu'un commerçant a intéret à acheter sa marchandise plus cher...

[lancelot]

CA parait évident .... trop peut être ... (lol)

[Papibilou]

Un taux d'intérêt très bas, c'est la ruine pour les Etats.

Diminution de l'impôts sur les revenus des épargnants,
Diminution de l'impôt sur les recettes des banques.
Précarité accrue de la société, qui est dégoûtée d'épargner.

N'oublions pas que si nous avons relativement bien résisté à la crise, c'est en raison de la mirobolante épargne des particuliers.

A part le dernier point que je comprends, quelle est la justification des autres:
-ruine des états: tant que les états n'empruntent pas à la BCE, c'est le taux bancaire qui les intéresse. Et le taux bancaire dépend plus des agences de notation qu du taux directeur de la BCE.

- diminution de l'impôt sur le revenu: tout dépend du placement. Exemple: si les taux bas induisent une facilité d'emprunt pour les particuliers, les prix de l'immobilier va croître. Si l'épargnant a placé son argent dans l'immobilier il pourra espérer un bénéfice substantiel.

- diminution de l'impôt sur les recettes des banques: les recettes des banques c'est le différentiel entre leurs emprunts à la BCE et le taux qu'ils pratiquent pour leur prêts aux entreprises ou aux particuliers. Je ne parle même pas de la partie spéculative.

[mps]

Pas le temps de discuter tout, je choisis donc :

diminution de l'impôt sur le revenu: tout dépend du placement. Exemple: si les taux bas induisent une facilité d'emprunt pour les particuliers, les prix de l'immobilier va croître. Si l'épargnant a placé son argent dans l'immobilier il pourra espérer un bénéfice substantiel.

Non, bien entendu ! La déduction ds intérêts pour investissement immobilier incite à devenir propriétaire.

1°. De manière générale, les pays de propriétaires sont d'une plus grande stabilité sociale.

2°. Les accédants peuvent choisir un logement existant, qu'ils aménagent ou agrandissent généralement, au grand bénéfice de la qualité du parc immobilier.

3°. Mais surtout, beaucoup choisissent de faire contruire, ce qui dilate l'offre plutôt que de la rétrécir.

4°. Enfin, de nombreux épargnants investissent une part de leur épargne dans du logement locatif, ce qui favorise évidemment les locataires.

En Belgique, depuis la guerre, les intérêts d'emprunts immoibilier pour l'acquisition ou l'amélioration des logements sont fiscalement déductibles, sans limitation de durée, de nombre de logements ou de valeur.

Résultat : un parc d'une qualité exceptionnelle, surabondant et bon marché.

Vous faites exactement le contraire icon_biggrin

[lancelot]

1°. De manière générale, les pays de propriétaires sont d'une plus grande stabilité sociale.

Il n'y a qu'a voir l'espagne pour en être persuadé .... et les US avec les subprimes pour en être définitivement convaincu .... (lol)

[El Fredo]

Et puis la Suisse avec 37% de propriétaires ne me semble pas particulièrement instable.

[mps]

En fait, il y a encore moins de propriétaires en Suisse, parce que sa politique en la matière esst mauvaise.

http://www.fiduciairemoor.ch/immobilier ... etaire.htm

Les subprimes en Amérique ne sont pas un problème de propriétaires, mais de gens invités à l'être sans les précautions d'usage en matière de solvabilité.