Et si la Grèce revenait à la drachme ?
- Narbonne
- Messages : 15348
- Enregistré le : 04 sept. 2011, 16:12:50
- Localisation : Région parisienne
- Contact :
Re: Et si la Grèce revenait à la drachme ?
Il faudrait modifier le role de la BCE (qui n'a qu'une seule mission : pas d'inflation)
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
Re: Et si la Grèce revenait à la drachme ?
Narbonne a écrit :Il faudrait modifier le role de la BCE (qui n'a qu'une seule mission : pas d'inflation)
Ca, il y avait déjà beaucoup de gens qui le disaient avant la crise. Alors maintenant...
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
André Maurois
André Maurois
Re: Et si la Grèce revenait à la drachme ?
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
- Narbonne
- Messages : 15348
- Enregistré le : 04 sept. 2011, 16:12:50
- Localisation : Région parisienne
- Contact :
Re: Et si la Grèce revenait à la drachme ?
Les autres missions c'est epsilon.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
- politicien
- Site Admin
- Messages : 34347
- Enregistré le : 30 août 2008, 00:00:00
- Compte Twitter : @LActuPolitique
Re: Et si la Grèce revenait à la drachme ?
Bonjour,
A plus tard,
Qu'en pensez vous ?Le 17 juin 2012, le vote des Grecs aux élections législatives a, au moins pour un temps, éloigné le spectre d'une sortie du pays de la zone euro. Cependant, l'idée n'est pas totalement enterrée, et trouve des relais aussi bien en Grèce que chez certaines formations politiques en zone euro. Cela continue de poser la question du coût d'un défaut total de la Grèce pour ses créanciers, au premier rang desquels figure la France. L'analyse publiée dans la note de l'OFCE (n°20 du 19 juin) montre que malgré l'ampleur des pertes potentielles, plusieurs facteurs permettent de relativiser les conséquences d'un défaut de l'Etat grec sur les pays de la zone euro.
Une sortie de la Grèce de la zone euro, non prévue par les traités, serait un véritable casse-tête juridique à résoudre, il faudrait notamment gérer le retrait d'un pays de l'Eurosystème (l'institution européenne regroupant la Banque centrale européenne et les banques centrales des pays faisant partie de la zone euro). En cas de retour à une nouvelle drachme, qui se déprécierait fortement par rapport à l'euro, le fardeau de la dette publique restant à rembourser serait considérablement alourdi, de même que celui des dettes privées qui seraient toujours libellées en euros.
(...)
Les principaux détenteurs de dette grecque étant les pays de la zone euro, quel serait l'ampleur du choc en cas de défaut grec ?
L'objectif ici, dont on trouvera plus de détails dans la note de l'OFCE (n°20 du 19 juin), est de décomposer l'exposition des pays de la zone euro (et notamment la France) à la dette publique et privée grecque. L'exposition à la dette publique grecque transite par trois canaux principaux :
- les deux plans d'aide budgétaire de mai 2010 et mars 2012 ;
- la participation à l'Eurosystème ;
- l'exposition des banques commerciales.
Si l'on analyse chacun de ces canaux, il apparaît que ce sont surtout les plans d'aide à la Grèce qui exposent les pays de la zone euro à des pertes. Ils exposent les pays de la zone euro à des pertes maximales de 160 milliards d'euros (dont 46 milliards d'euros pour l'Allemagne et 35 milliards d'euros pour la France). Les pays de la zone euro sont également exposés à la dette publique grecque via leur participation à l'Eurosystème : en effet, le bilan de l'Eurosystème a gonflé considérablement pour soutenir les pays fragiles de la zone euro, notamment la Grèce. Cela étant, au vu de la capacité d'absorption des pertes de l'Eurosystème (plus de 3 000 milliards d'euros), nous considérons que les pertes potentielles pour les pays de la zone euro sont peu probables, dans le cas d'un défaut unilatéral de la Grèce sur sa dette publique. Enfin, le système bancaire de la zone euro serait exposé à hauteur de 4,5 milliards d'euros au risque souverain grec et à hauteur de 45 milliards d'euros au secteur privé grec.
(...)
Ces montants constituent une borne supérieure : ils représentent le maximum des pertes potentielles dans le scénario le plus défavorable, à savoir le défaut total de la Grèce sur sa dette publique et privée. En outre, il est impossible de prévoir avec certitude l'ensemble des réactions en chaîne liées à une sortie de la Grèce de la zone euro : tout dépend si la sortie est concertée ou pas, si un plan de rééchelonnement des dettes est mis en place, de l'ampleur de la dépréciation de la drachme par rapport à l'euro...
L'élément "rassurant" de cette analyse est l'ordre de grandeur des pertes éventuelles : le choc d'une sortie de la Grèce serait absorbable, même si cela induirait un choc sur chacun des pays membres et creuserait leur déficit, sapant leurs efforts pour revenir à l'équilibre budgétaire.
(...)
L'intégralité de cet article sur Le Monde.fr
A plus tard,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »
Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré