Impôts : jusqu'où?

Venez discuter et débattre de l'actualité économique
Avatar du membre
politicien
Site Admin
Messages : 34347
Enregistré le : 30 août 2008, 00:00:00
Compte Twitter : @LActuPolitique

Impôts : jusqu'où?

Message non lu par politicien » 12 nov. 2011, 18:03:30

Bonjour,
François Fillon ne voulait pas refaire la même erreur que le 24 août. Annonçant un plan de rigueur de 11 milliards d'euros, il avait alors privilégié outrageusement la levée de nouveaux impôts (pour près de 10 milliards), ne consacrant que 1 petit milliard à la réduction des dépenses.

(...)
Tâche partiellement accomplie, même si, dans les mesures annoncées le 7 novembre, des taxations supplémentaires pour plus de 5 milliards d'euros se sont invitées. Au menu, une hausse du taux réduit de 5,5 à 7% (hors produits de première nécessité), une remontée de 5 points de la taxation des revenus du capital, et la disparition, programmée pour la fin 2012, du dispositif Scellier.

En France, les vieilles habitudes ont décidément la vie dure: la puissance publique a toujours su mieux lever des recettes que baisser ses dépenses. A gauche, le candidat socialiste, François Hollande, a annoncé la couleur: son programme sera financé par un alourdissement des impôts, qu'il espère faire passer à la faveur d'une grande réforme fiscale qui en répartirait plus justement le poids. A droite, Nicolas Sarkozy, qui a répété qu'il ne serait pas le président des hausses d'impôts, est plus gêné. Furtivement, il est revenu sur ses cadeaux fiscaux de 2007, a raboté les niches.
(...)

Austérité dans toute l'Europe
Est-ce si sûr? Et jusqu'à quel niveau la pression fiscale peut-elle augmenter, sachant que c'est évidemment le remède le plus facile pour assainir les comptes publics? Dans l'Hexagone, le débat s'est jusqu'à présent focalisé sur l'imposition des super-riches, avec la découverte, via une étude de l'Insee, que la classe des 1% les plus aisés ne payait que 20% d'impôts. Illustration caricaturale: l'affaire de l'héritière Liliane Bettencourt a révélé qu'elle n'était, compte tenu du bouclier fiscal, proportionnellement pas plus taxée que les cadres de L'Oréal. La réforme controversée de l'impôt sur la fortune a également aiguisé le sentiment d'injustice dans un pays à l'égalitarisme pointilleux.

Au point que certains des plus fortunés, interpellés, ont voulu faire un geste. Le 23 août, emmenés par Maurice Lévy (Publicis), seize grands noms - Franck Riboud (Danone), Jean-Cyril Spinetta (Air France-KLM), Philippe Varin (Peugeot Citroën), Frédéric Oudéa (Société générale)... -, sollicités par Le Nouvel Observateur, ont signé un appel au titre provocateur, "Taxez-nous!". Le gouvernement les a entendus et a instauré une contribution exceptionnelle de 3% pour les contribuables gagnant 500.000 euros par part, seuil ensuite rabaissé par l'Assemblée nationale à 250.000 euros. Ces 3 points vont s'ajouter à leur "taux d'imposition" pour 2010, tel qu'il figure sur l'avis d'imposition que chacun a reçu en septembre, et que Challenges a demandé aux signataires. Ils s'échelonnent de 20 à 40%, le bas de la fourchette étant l'apanage des patrons entrepreneurs (Claude Perdriel et Marc Simoncini), le haut, occupé par les PDG du CAC 40.

Stéphane Richard, malgré un des taux d'imposition les plus élevés de l'échantillon (37,4%), n'a pas hésité à répondre favorablement au Nouvel Observateur. Il faut dire que le PDG de France Télécom, ex-directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, est bien placé pour avoir une approche dépassant sa situation personnelle: "Avec un déficit de 85 milliards d'euros, nous ne pourrons pas échapper à des augmentations massives d'impôts, admet le patron politique.

(...)
Mais ces mesures relèvent du symbole: en France, elle concerne moins de 0,1% des contribuables et rapportera 400 millions Il serait déraisonnable d'aller plus loin, avertit le notaire Bernard Monassier: "On dit que le taux maximal sur les revenus des plus riches, à 41 % en France, est plus faible que celui de l'Allemagne (45%) et du Royaume-Uni (50%). Mais c'est oublier la CSG, soit, avec la contribution de 3%, un taux final de 52%!" Il reste que dans des comparaisons précises avec la situation à l'étranger, y compris en prenant en compte les cotisations sociales, les Français restent largement favorisés, et pas seulement quand ils affichent de petits ou moyens revenus.

Fort consentement à l'impôt
Pour rapporter gros, l'impôt va devoir frapper une population solvable bien plus large. Mais de quelle situation fiscale part-on? Pour l'identifier, Challenges a construit ce graphique avec le fiscaliste Olivier Pietri: cinq familles y sont représentées, des plus populaires (3.000 euros brut mensuels) à celles proches du seuil où s'applique la surtaxe de 3 % (40.000 euros mensuels). En dehors des deux extrêmes, ces classes "trop riches pour être pauvres et trop pauvres pour être riches", selon le mot de Sarkozy, supportent des taux de prélèvements entre 25 et 39%. Ces salariés, qui voient, entre la CSG et les cotisations, leur salaire ainsi ponctionné, peuvent trouver qu'ils contribuent assez, même si nos comparaisons internationales prouvent le contraire.
(...)

Les sondages ne le démentent pas. Dans une enquête récente de l'Ifop, le souci quant à la "maîtrise des impôts" n'arrive ainsi qu'en neuvième position dans les préoccupations des Français, loin derrière l'emploi, la santé, l'éducation. Pas de jacquerie fiscale, donc. Un autre sondage, de BVA, demande: "Préféreriez-vous diminuer les impôts quitte à réduire les prestations des services publics ou, au contraire, améliorer les prestations des services publics quitte à augmenter les impôts?" Réponse surprenante: la préférence va à la préservation des services publics, quitte à payer plus, pour 59% des plus aisés, 55% des revenus moyens, 48% des classes populaires. Seuls les sondés les plus modestes favorisent, à 52%, une baisse d'impôts.
(...)
'impôt a toujours été lourd en France, contrepartie d'un Etat providence généreux."

Les ménages aisés épargnés
Le sort fiscal de ces classes sociales supérieures n'est, en fait, pas si rude. Certes, les cotisations sociales sont très élevées et ont enflé. Mais elles pèsent plus lourdement sur les classes populaires, car elles taxent le salaire dès le premier euro ou, à l'inverse, sur les vrais riches, avec une CSG sur les revenus du patrimoine (13,5%) supérieure à celle sur le travail (8%). Surtout, un gros tiers de ces charges financent les retraites, "qui peuvent être considérées plutôt comme un salaire différé, rappelle Philippe Bruneau, président du Cercle des fiscalistes. Car, dans notre système, la pension reçue est une portion du salaire ; plus on a cotisé et plus on reçoit après."

L'impôt sur le revenu (IR) n'a pas pour seul inconvénient d'épargner la moitié des Français. "Cet impôt, le seul progressif, a été ratiboisé en vingt ans par la réduction des tranches, le recul des taux et la prolifération des niches", constate Michel Taly, spécialiste fiscal de l'Institut de l'entreprise. Du coup, l'IR a été dépassé par la CSG dès 1997 en termes de rendements, et il ne représente plus que 12% des prélèvements sur les ménages, le plus maigre taux en Europe après la Grèce! "Dans le système français, les deux gros impôts sont la TVA et la CSG, ce qui fait que l'imposition est largement proportionnelle, pas plus dure donc sur les cadres que sur les ouvriers", remarque Taly.

Quelle redistribution ?
Le tout n'est pas seulement de savoir ce que l'on paie, mais aussi ce que l'on reçoit de l'Etat en retour. "Les classes moyennes et aisées auraient plus à perdre d'une baisse de la dépense publique que d'une hausse des impôts", juge Jacques Le Cacheux. Car le modèle social français n'est pas coûteux uniquement parce qu'il assure des minima sociaux aux plus pauvres. Il n'oublie pas les familles aisées, qui profitent aussi de la généreuse politique familiale, des remboursements du système de santé et de la quasi-gratuité de l'école, notamment l'enseignement supérieur où leurs enfants sont surreprésentés. En quête d'économies, certains réfléchissent à recentrer les prestations sur les plus modestes. "Mais si les classes moyennes devaient payer à fonds perdus pour un système dont elles seraient exclues, ce serait une rupture du contrat social qui amenuiserait leur consentement à l'impôt", estime Jacques Le Cacheux. Pour lui, la priorité serait plutôt une refonte de l'impôt en vue de lui rendre une progressivité "nécessaire pour faire accepter les hausses à venir". C'était aussi la principale motivation des signataires de l'appel "Taxez-nous".


Retrouvez l'intégralité de cet article sur Challenges.fr

[BBvideo 425,350]http://www.dailymotion.com/video/xm8wqf ... -2011_news[/BBvideo]

Qu'en pensez vous ?

A plus tard,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

Avatar du membre
Ilikeyourstyle
Messages : 4387
Enregistré le : 06 déc. 2010, 00:00:00
Localisation : La Perle
Contact :

Re: Impôts : jusqu'où?

Message non lu par Ilikeyourstyle » 13 nov. 2011, 02:40:36

Impot jusqu'où ? Je sais très bien qu'on va tomber à bras raccourcis sur les "riches" et sur les classes moyennes. les prélèvements obligatoires sont à 45%. Equilibrer le déficit et financer les folles dépenses de Hollande reviendrait à dire qu'il faudrait augmenter les PO de 5% au moins. NON, NO, NEIN, NIET ... Il faut baisser les dépenses publiques d'autant, on vivait très bien à 35% de PO en 1970 ! :mdr:

Cobalt

Re: Impôts : jusqu'où?

Message non lu par Cobalt » 13 nov. 2011, 07:10:42

En tous cas pas jusqu'à ce les classes moyennes et légèrement supérieure arrive à les payer sans être ruinées.

Avatar du membre
Golgoth
Messages : 22140
Enregistré le : 15 mars 2010, 00:00:00
Localisation : Chez moi

Re: Impôts : jusqu'où?

Message non lu par Golgoth » 13 nov. 2011, 07:45:56

on vivait très bien à 35% de PO en 1970
Sauf que la population était plus jeune et qu'il n'y avait pas de chômage. En gardant le même taux de PO, il aurait fallu restreindre sévèrement l'action de l'état...
Le taux de PO n'est pas un bon repère puisque nos assurances sociales sont publiques. Privées elles seraient encore plus chères et il faudrait aussi les payer à la fin du mois. Seulement ça ne compterait pas dans le PO et tu ne la ramèneras pas avec ce genre de bêtise.

La réalité c'est qu'on peut augmenter les impôts, mais avant il faut les rendre plus justes et lisibles.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

Avatar du membre
Ilikeyourstyle
Messages : 4387
Enregistré le : 06 déc. 2010, 00:00:00
Localisation : La Perle
Contact :

Re: Impôts : jusqu'où?

Message non lu par Ilikeyourstyle » 13 nov. 2011, 07:52:30

Golgoth a écrit :
on vivait très bien à 35% de PO en 1970
Sauf que la population était plus jeune et qu'il n'y avait pas de chômage. En gardant le même taux de PO, il aurait fallu restreindre sévèrement l'action de l'état...
Le taux de PO n'est pas un bon repère puisque nos assurances sociales sont publiques. Privées elles seraient encore plus chères et il faudrait aussi les payer à la fin du mois. Seulement ça ne compterait pas dans le PO et tu ne la ramèneras pas avec ce genre de bêtise.

La réalité c'est qu'on peut augmenter les impôts, mais avant il faut les rendre plus justes et lisibles.
Il n'y a pas eu de changement structurel majeur dans les administrations nationales depuis cette époque, pas d'améliorations majeures malgré l'informatisation. Il y a eu une dérive 1 / de la redistribution mal à propos de revenus et 2/ une décentralisation absolument pas contrôlée qui permet aujourd'hui à des potentats socialistes d'entretenir de véritables tribus autour d'eux.

Avatar du membre
Golgoth
Messages : 22140
Enregistré le : 15 mars 2010, 00:00:00
Localisation : Chez moi

Re: Impôts : jusqu'où?

Message non lu par Golgoth » 13 nov. 2011, 08:00:03

Il ne faut pas exagérer, les services de l'état se modernisent et se restructurent. Évidemment vue la taille, c'est long.
Pour la décentralisation, je ne suis pas d'accord. L'état transfère des missions, il est donc normal que les collectivités embauchent. Le vrai problème, c'est que l'état lui ne débauchent pas l'équivalent, ou du moins ne requalifie pas les fonctionnaires concernés. On préfère sans doute diminuer les policiers et les profs...
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

Avatar du membre
mps
Messages : 20146
Enregistré le : 01 mars 2009, 00:00:00
Localisation : Belgique

Re: Impôts : jusqu'où?

Message non lu par mps » 13 nov. 2011, 08:46:28

L'augmentation des impôts est une mesure facile et surtout rapide pour redorer l'escarcelle de l'Etat ... tant qu'elle ne démotive pas les vaches à lait !

Le service public ne doit pas être déifié, et la régionalisation n'explique pas son augmentation scandaleuse ces dernières années. En Belgique, les matières quittant l'Etat central pour les régions ont été accompagnées de leurs fonctionnaires. J'imagine que c'est pareil en France.

Bref, je pense qu'on pourrait réduire l'ardoise de 20 % sans que personne n'en souffre. Il y a bien entendu d'autres économies à réaliser, en spprimant les redondances. Mais tout cela ne peut se faire en un jour, et le besoin d'argent n'attend pas.

Il faut donc jouer à la fois sur la fiscalité ET les économies.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

Avatar du membre
Golgoth
Messages : 22140
Enregistré le : 15 mars 2010, 00:00:00
Localisation : Chez moi

Re: Impôts : jusqu'où?

Message non lu par Golgoth » 13 nov. 2011, 09:19:55

Je me demande bien pourquoi les marchés notent si mal la Belgique si la gestion est meilleure que chez nous ? Les 100 pts de primes CDS en plus sont dus au Saint Esprit sans doute.
J'imagine que c'est pareil en France.
Non justement. On l'a fait pour les Atos en lycée, mais par exemple les départements gèrent le RSA sans qu'un seul fonctionnaire ait été transféré à ce sujet. L'état file le pognon prévu, mais ni le personnel avec, ni les augmentations de coût qui suivent.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

Avatar du membre
Nombrilist
Messages : 63371
Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00

Re: Impôts : jusqu'où?

Message non lu par Nombrilist » 13 nov. 2011, 09:22:40

Merci Raffarin !

Avatar du membre
Ilikeyourstyle
Messages : 4387
Enregistré le : 06 déc. 2010, 00:00:00
Localisation : La Perle
Contact :

Re: Impôts : jusqu'où?

Message non lu par Ilikeyourstyle » 13 nov. 2011, 10:46:02

Golgoth a écrit :Il ne faut pas exagérer, les services de l'état se modernisent et se restructurent. Évidemment vue la taille, c'est long.
Pour la décentralisation, je ne suis pas d'accord. L'état transfère des missions, il est donc normal que les collectivités embauchent. Le vrai problème, c'est que l'état lui ne débauchent pas l'équivalent, ou du moins ne requalifie pas les fonctionnaires concernés. On préfère sans doute diminuer les policiers et les profs...
Je n'ai pas la prétention de tout savoir sur les rouages des administrations. Il me semble qu'il y a un e définition assez claire de ce que font les administrations nationales. Il me semble assez clair l'augmentation des responsabilités et de l'activité des régions et des supracollectivités locales sans que l'organisation départementale et communale n'ait été revue est une erreur grave. Sarkozy et Fillon ont commencé à y remédier. L'Alsace saute sur l'oocasion, tant mieux;

Avatar du membre
Narbonne
Messages : 15348
Enregistré le : 04 sept. 2011, 16:12:50
Localisation : Région parisienne
Contact :

Re: Impôts : jusqu'où?

Message non lu par Narbonne » 13 nov. 2011, 10:51:36

Après l'Alsace, vont ils faire L'Alsace Lorraine ?
Auraient ils des idées derrière la tête ? :D
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

Avatar du membre
pwalagratter
Messages : 1901
Enregistré le : 06 avr. 2010, 00:00:00

Re: Impôts : jusqu'où?

Message non lu par pwalagratter » 13 nov. 2011, 10:57:38

Ma foi si c'est pour étendre les avantages spécifiques des Alsaciens aux Lorrains voire ensuite à toute la France, l'idée est séduisante

Avatar du membre
mps
Messages : 20146
Enregistré le : 01 mars 2009, 00:00:00
Localisation : Belgique

Re: Impôts : jusqu'où?

Message non lu par mps » 13 nov. 2011, 10:58:54

me demande bien pourquoi les marchés notent si mal la Belgique si la gestion est meilleure que chez nous ?

Simplement en raison de nos difficultés politiques prolongées, pas de notre gestion.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

Avatar du membre
pwalagratter
Messages : 1901
Enregistré le : 06 avr. 2010, 00:00:00

Re: Impôts : jusqu'où?

Message non lu par pwalagratter » 13 nov. 2011, 11:05:23

Ilikeyourstyle a écrit :Impot jusqu'où ? Je sais très bien qu'on va tomber à bras raccourcis sur les "riches" et sur les classes moyennes. les prélèvements obligatoires sont à 45%. Equilibrer le déficit et financer les folles dépenses de Hollande reviendrait à dire qu'il faudrait augmenter les PO de 5% au moins. NON, NO, NEIN, NIET ... Il faut baisser les dépenses publiques d'autant, on vivait très bien à 35% de PO en 1970 ! :mdr:
Avant d'aller encore mégoter sur le poids des fonctionnaires et pleurer sur les pauvres riches qui passeraient à la caisse, il suffit de reprendre ce qui a été proposé
Certes, les « grandes » entreprises paieront 1,1 milliard d'IS supplémentaire jusqu'à ce que le déficit budgétaire redescende sous la barre des 3% du PIB; et les dividendes seront presque taxés comme les revenus du travail (+600 millions d'euros l'an prochain).
Mais l'essentiel de ce nouveau rabot cible principalement les familles, les classes modestes et moyennes: 1,8 milliard d'euros de relèvement de TVA (de 5,5% à 7%); 1,7 milliard d'euros de gel du barème des impôts sur le revenu et le patrimoine; 1,2 milliard d'euro de gel de dépenses de l'Etat et de rabot sur l'assurance maladie; 400 millions d'euros de désindexation des prestations sociales (hors minima) sur l'inflation; et une accélération d'un an de la réforme des retraites (100 millions d'euros en 2012, mais 2 milliards dans 3 ans).

Avatar du membre
El Fredo
Messages : 26459
Enregistré le : 17 févr. 2010, 00:00:00
Parti Politique : En Marche (EM)
Localisation : Roazhon
Contact :

Re: Impôts : jusqu'où?

Message non lu par El Fredo » 13 nov. 2011, 11:30:05

Ilikeyourstyle a écrit :Il n'y a pas eu de changement structurel majeur dans les administrations nationales depuis cette époque, pas d'améliorations majeures malgré l'informatisation. Il y a eu une dérive 1 / de la redistribution mal à propos de revenus et 2/ une décentralisation absolument pas contrôlée qui permet aujourd'hui à des potentats socialistes d'entretenir de véritables tribus autour d'eux.
Tu oublies un GROS détail : le nombre de retraités a fortement augmenté, or leurs retraites sont financées par les prélèvements obligatoires. CQFD. Et quand bien même ils seraient financés par des caisses privées ça ne changerait absolument rien d'un point de vue macroéconomique, ça coûterait même plus cher (et oui, la gestion privée génère des frais plus importants, cf. la santé aux USA).
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

Répondre

Retourner vers « Economie »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré