Plan de rigueur : quel impact sur le marché de l'immobilier?

[El Fredo]

Je pense que c'est plus une question d'urbanisme en général que d'architecture. Il y a des villes- et villages-dortoirs pavillonnaires avec des taux de délinquance juvénile qui n'ont rien à envier à certaines banlieues. Et inversement il y a des quartiers denses mais correctement desservis et équipés en infrastructure où ce taux est raisonnable (même s'il sera bien entendu toujours plus élevé dans les "quartiers modestes" que dans les "beaux quartiers"). Par exemple à Rennes, il y a une forte concentration d'immeubles de grande hauteur dans certains quartiers comme Rennes Sud (Le Blosne, Alma...) et Villejean sans que ce soit des coupe-gorges avec des rodéos et des bagnoles cramées. Et en règle générale Rennes a une très forte densité de population. Parce que ces quartiers sont parfaitement intégrés au tissu urbain, avec des commerces, des lignes de transports et des infrastructures corrects, et une certaine mixité urbaine (les pavillons côtoient facilement les immeubles de taille variable). On n'a pas l'impression de passer une frontière visible ou invisible en y pénétrant. Inversement certains quartiers de Nantes comme Malakoff, isolés du reste de la ville par un boulevard urbain et une voie ferrée d'un côté et un fleuve de l'autre, sont particulièrement sensibles. Et pourtant les deux villes ont des caractéristiques similaires à la base. C'est l'urbanisme qui crée la ghettoïsation, pas l'architecture.

[mps]

Tu ne crois pas que ce sont les gens ? Il y a effectivempent à Bruxelles des immeubles assez élevés (une dizaine d'étages) tout à fait civilisés, mais dès le départ, leur prix les réservent à des classes moyennes supérieures.

Par contre, là où on condense "moins chic", les problèmes sont énormes.

Sans qu'il n'y ait de rapport entre la mobilité et le comportement : nos grands immeubles bien construits mais public "bas de gamme" ont les mêmes desertes, sauf que personne n'ose s'engager dans le métro après 18 heures ...

[Calculette]

Aberration ou non, il y a un seuil de densité au m² qui est difficilement franchissable. Tu me fais songer aux concours "le plus de monde dans une cabine téléphonique" :-)

Beaucoup d'entreprises s'installent loin des villes, mais les salariés font encore la g..... ...

[wesker]

En fin de mandat le Gouvernement enterre définitivement les promesses de Sarkozy qui voulait faire de la France un pays de propriétaires et dont les mesures incitatives furent un échec complet.

Le prêt à taux zero devrait, à mon avis, être préservé car il encourage les jeunes à acquérir leur premier logement et qu'il soutient le secteur qui est encore en croissance (donc générateur de recettes fiscales), en revanche, on peut comprendre la volonté de supprimer le dispositif Scellier. En temps de crise, il serait contradictoire de faire peser sur les revenus du travail des efforts liés à l'austérité alors que les revenus locatifs, parfois excessifs en seraient exemptés.

Cela étant dit, il conviendra d'analyser l'impact de la suppression du dispositif Scellier afin de mesurer son efficacité. Je ne crois pas que ce dispositif ait un impact particulier sachant qu'il est principalement utilisé par des bailleurs qui investissent dans du marché existant mais bon, toute mesure nécessite observation.