Qu'en pensez vous ?D'une main, la Banque centrale européenne rachète ce vendredi de la dette d'État. De l'autre son président, Mario Draghi, défend ce même jour avec véhémence son indépendance et son unique objectif de stabilité des prix.
Grand écart à la Banque centrale européenne. Mario Draghi, a averti ce vendredi qu'une banque centrale «peut perdre sa crédibilité rapidement» et que «cela aurait un coût économique et social énorme».
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«Notre crédibilité implique le succès de notre politique monétaire d'ancrer les perspectives d'inflation à moyen et long terme (...) pour soutenir la croissance, la création d'emplois et la stabilité financière. Et nous faisons cette contribution en toute indépendance», a insisté Mario Draghi. Entre les lignes, le président de l'institution européenne veut faire comprendre que si elle intervenait plus massivement en rachetant de la dette des pays en difficulté comme l'Italie, cela détruirait son efficacité. Et puis, a-t-il ajouté, cela n'est pas de son ressort : «Les politiques économiques nationales sont responsables de la restauration et du maintien de la stabilité financière».
Mais, dans le même temps, des traders ont rapporté que la BCE rachetait ce vendredi des titres de dette italienne sur le marché. Résultat, le rendement de ces obligations à 10 ans a reculé de 4 points de base, descendant sous la barre insoutenable des 7%, à 6,87%.
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Plafond de 20 milliards d'euros
À tel point qu'ils seraient même soumis à un plafond hebdomadaire de 20 milliards d'euros, rapporte le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung. Cette limite, qui existe apparemment depuis le début de ces opérations, en 2010, a été fixée récemment à ce nouveau seuil, selon le journal.
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Lors de ses déclarations de ce vendredi, le président de la BCE a également dit tabler sur un affaiblissement «dans la plupart des économies avancées».
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Une façon, peut-être, de préparer le terrain pour une nouvelle baisse des taux d'intérêt directeur en décembre. Début novembre, la BCE a baissé de 25 points de base (soit de 0,25%), à 1,25%. Retrouvez l'intégralité de cet article sur
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