Qu'en pensez vous ?
Petite surprise : les prix de l'immobilier augmentent encore. Selon l'indice Insee-Notaires publié jeudi, les prix des logements anciens ont augmenté de 1,1% au troisième trimestre, par rapport au deuxième trimestre, et de 6,7% sur un an. La hausse est de 1,6% en Ile-de-France mais les prix en province continuent également de progresser, de 0,9%. Pourtant, le marché donne de plus en plus de signes de retournement. A tel point que certains affirment même l'avoir déjà constaté. "Après une hausse continue depuis 2008, les prix au mètre carré sont en baisse de 2,7 % en moyenne au troisième trimestre par rapport aux six premiers mois de l'année, même si Paris fait toujours figure d'exception (+ 2,3 %)", assurait ainsi début novembre Laurent Vimont, le président du réseau Century 21.
Les prix font de la résistance...
De fait, "les statistiques de l'Insee rendent compte de ventes ficelées entre mars et début juillet 2011, explique le le bloggeur spécialisé Tonino Serafini. Le temps que les promesses de vente deviennent des actes authentiques et que ces mêmes actes soient intégrés à la base statistique Notaires-Insee. Autrement dit, les chiffres d'aujourd'hui parlent d'une autre époque"
(...)
L'attrait de la pierre en ces périodes de crise, considérée comme une valeur refuge, peut aussi expliquer partiellement cette hausse des prix. "Cela entraîne un réel dynamisme dans de nombreuses villes de provinces, comme Lyon, Nantes, Bordeaux ou Nice, qui fait que cette hausse des prix n'est pas une surprise" décrypte Pierre Bazaille, président de l'Institut notarial de France.
... mais pour combien de temps?
(...)
Le durcissement de l'accès au crédit
Le montant des prêts immobiliers devrait reculer de 8% cette année, constatait récemment une étude de l'Observatoire crédit logement. Et cette chute devrait s'accélérer en 2012 pour atteindre 16%. "Suivant un scénario comparable à celui de l'automne 2008, le marché se bloque" pour les logements anciens, indique l'Observatoire. "Même si les taux d'intérêt restent bas, les conditions d'accès au crédit se resserrent de plus en plus pour les particuliers, qui doivent présenter des conditions de solvabilité toujours plus grandes" constate pour sa part meilleursagents.com. "Avec les incertitudes économiques actuelles qui pèsent sur les banques, on voit aujourd'hui des refus de prêts que l'on ne voyait pas auparavant" confirme Pierre Bazaille.
(...)
Un contexte économique et fiscal défavorable
La demande de logements reste très forte en France. Mais les prix moyens de l'immobilier ont quasiment doublé en 10 ans, soit beaucoup plus que l'inflation et que les revenus. L'allongement continuel de la durée des prêts, au delà de 20 ans, à permis de compenser la baisse du pouvoir d'achat immobilier. Mais les banques sont aujourd'hui beaucoup plus regardantes sur les conditions de tels prêts. Résultat, de plus en plus de ménages risquent de se trouver exclus du marché. Et ce d'autant plus que le contexte économique n'est pas favorable. Si l'on y ajoute la remontée des taux et la disparition de dispositif fiscaux avantageux - comme la fin du Prêt à taux zéro dans l'ancien -, cela pourrait conduire à une baisse des prix en 2012.
(...)
Retrouvez l'intégralité de cet article sur
A plus tard,