Zone euro : une semaine décisive

[mps]

Non, pas vu. Où ça ? Et puis comment peut-on associer rigueur et relance dans le même budget ?

Recette belge du compromis icon_biggrin

- Tu économises sur le nombre de fonctionnaires aux "dommages de guerre 14-18", vérificateurs de la distribution du lait aux imprimeurs et autres emplois fariboles, et les locaux, chauffage et fournitures qui vont avec.
- Tu gardes les effectifs opérationnels, et affecte les autres à des collectes fiscales et sociales par chasse aux fraudes.
- Tu majores rasonnablement les prélèvements sur les opérations rares, qui ne grèvent pas le budget régulier des particuliers (TVA sur les actes notariés, par exemple).
- Tu réduis des 2/3 la durée d'instruction d'une demande de régularisation des clandestins (et donc des 2/3 leur budget de prise en charge.
- Etc.

Tu comptabilises les recettes engrangées par ces mesures, et AVANT de les inscrire au Budget, tu en affectes une partie à des opérations de relance ...

[Nombrilist]

Et quand le pays redémarre, pas de bol, il n'a plus de service publique. Du coup, il rechute dans les 10 ans qui suivent.

[El Fredo]

mps, les plans de relance pour être efficaces se chiffrent en centaines de milliards, les plans de rigueur en centaines de millions voire en milliards par-ci par-là. Il faut choisir entre les 2, on ne peut pas mener simultanément une politique de relance et une politique de rigueur vu que les termes sont antinomiques. C'est comme si tu prétendais suivre un régime à base d'huile.

[Golgoth]

C'est la fin de la semaine et j'ai pu tiré des euros au distributeur. Ouf ! Heureusement que la BCE pourra s'aider du FSFE avec l'apport du MSE qui obtiendra le pognon d'une filiale du FMI refinancée par le WWHJF et la SMéCo. Enfin dans 3 ans, quand le traité sera ratifié en douce.

[politicien]

Bonjour,

Crise de la zone euro : et si le pire était passé ?

Le pire est passé. Cet avis sur la crise de l'euro peut paraître téméraire, tant les Européens sont allés de déconvenue en déconvenue, depuis le début de la crise grecque à l'automne 2009. Pourtant, depuis dix jours, l'atmosphère a changé.

(...)

L'Allemagne avait alors exigé de faire participer les banquiers privés au sauvetage de la Grèce, créant une incertitude majeure sur l'engagement des peuples européens à rembourser leurs dettes, tandis que la France avait évité des sanctions automatiques pour les pays qui ne respecteraient pas l'orthodoxie budgétaire.

"Ce fut la plus grande erreur de cette crise", commente un dirigeant bruxellois. Aujourd'hui, Paris et Berlin ont décidé de durcir les règles budgétaires européennes et jurent que jamais plus un Etat européen ne fera faillite. Ce revirement est au coeur de l'accord franco-allemand confirmé vendredi par les Européens.

(...)

LES GOUVERNEMENTS VEULENT SAUVER L'EURO
Il a fallu que l'euro soit au bord du gouffre pour que les Européens corrigent ses trois vices de construction de Maastricht.

Le premier, c'est la dérogation britannique, qui permettait à Londres de ne pas adopter l'euro mais de continuer à freiner l'intégration de la zone. Vendredi, les Européens ont bouté les Anglais hors d'Europe. A la surprise générale, le premier ministre britannique David Cameron a été lâché par les pays de l'élargissement, à commencer par la Pologne.

Le signal politique est majeur : les gouvernements veulent sauver l'euro, y adhérer, et ont décidé d'aller de l'avant. Sans attendre Londres, qui exigeait plus de libéralisme financier pour la City. Et sans réformer les traités européens, pour éviter toute obstruction britannique.

Second vice de Maastricht, l'absence de gouvernement économique. Naguère, l'Allemagne s'y opposait, voulant gérer seule son avantage compétitif. Elle a compris le risque qu'elle encourait en partageant sa monnaie avec des économies en perdition. La rigueur a commencé à être mise en oeuvre avec les plans italien, espagnol, voire français.

Les sanctions prévues par le pacte de stabilité, même quasi automatiques, ne seront peut-être pas opérantes, mais les Européens sont censés discuter en amont de leur politique économique pour éviter bulles immobilières et pertes de compétitivité qui firent le lit des économies méditerranéennes.

LES EUROPÉENS SAVENT OÙ ILS HABITENT
Troisième vice, l'absence de mécanisme de sauvetage, promise aux Allemands mais sur laquelle il a bien fallu revenir. Pour l'instant, la BCE joue les pompiers, alors que la récession menace. Outre la baisse des taux, M. Draghi a fait un pas décisif, jeudi, en annonçant un financement illimité sur trois ans des banques au taux réduit de 1 %.


(...)

L'Europe est donc encore très vulnérable et les soubresauts sont jugés inéluctables. Mais après des mois de débats, les Européens savent désormais à peu près où ils habitent. Une condition indispensable pour rassurer les investisseurs, soucieux de savoir, eux, où ils mettent les pieds.

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A plus tard,

[mps]

mps, les plans de relance pour être efficaces se chiffrent en centaines de milliards, les plans de rigueur en centaines de millions voire en milliards par-ci par-là. Il faut choisir entre les 2, on ne peut pas mener simultanément une politique de relance et une politique de rigueur vu que les termes sont antinomiques. C'est comme si tu prétendais suivre un régime à base d'huile.

Des milliards ? tu ne serais pas mégalomane ? La relance, ce n'est pas inonder le bon peuple d'argent, mais cibler ce qui cloche : par exemple, contraindre les jeunes chômeurs à apprendre un métier, dans la liste de la centaine en pénurie. Tous ces cours existent, beaucoup sont dépeuplés, alors que les élèves bénéficient souvent d'un CDI avant même leurs derniers examens.

Cela ne coûte pas "des milliards", juste de la volonté et de l'organisation.

La relance, c'est aussi faciliter les licenciements, et par effet retour les embauches. Rendre du bon sens à des systèmes totalement encalaminés par des règles absurdes.

Bref, la relance, c'est surtout mental, et nécessite peu de budgets. Notre pouvoir d'achat a atteint des sommets, notre épargne aussi, la relance a besoin d'incitants, et non de subsides.

[mps]

Pour Politicien.

Le crise européenne qui a suivi celle des subprimes a été une vraie bénédiction, obligeant les Etats à dépenser ce qu'ils n'avaient pas, et à cesser de gaver l'électeur, sans cesse plus exigeant et moins productif. Alléluia !

Parallèlement, et à due concurrence des tendances psycho-dépressives, cette crise s'est agravée dans certains pays de l'UE par la frilosité de consiommateurs qui n'en ressentaient pourtant nul effet. Ambiance entretenue par les medias qui en ont fait leur leit-motief au même titre que le fameux "réchauffement à cause humaine".

Il est temps de revenir au bon sens, de cesser de retenir sa respiration, et de passer à l'action. C'est bien entendu ce qui se passe déjà dans de nombreux pays européens. La France finira par suivre icon_confused

Le plus "dur" de la crise est passé ? En fait, cette crise s'est résumée à des incertitudes quant au sort des banques, et à la disparition d'entreprises marginales ... au profit de celles mieux gérées. La seule chose vraiment "dure" a été l'incedrtitude.
Oui, je pense que l'UE a pris un cap clair, et qu'il ne reste qu'à appliquer ses bonnes résolutions.

[lancelot]

Mps vient d'inventer le concept de relance par la contrainte. Plus rien pour ceux qui n'ont rien, comme cela ils seront obligés de travailler pour manger ... (ou ils passeront du coté de la délinquance). Super projet de société ... surtout pour une libérale censée mettre l'homme et la liberté au premier plan de ses préoccupations.

Comme on dit, plus c'est gros plus ça passe ....

Ps : un accessit pour la relance par la rigueur. Voila qui va émoustiller nos économiste .... (lol)

[El Fredo]

Des milliards ? tu ne serais pas mégalomane ? La relance, ce n'est pas inonder le bon peuple d'argent, mais cibler ce qui cloche : par exemple, contraindre les jeunes chômeurs à apprendre un métier, dans la liste de la centaine en pénurie. Tous ces cours existent, beaucoup sont dépeuplés, alors que les élèves bénéficient souvent d'un CDI avant même leurs derniers examens.

Ce n'est pas une politique de relance, mais de simples réformes. Un conseil, prend des cours d'économie et apprend ce que "politique de relance" veut dire (indice : en anglais ça se dit "stimulus").

[politicien]

Bonjour,

L'accord obtenu vendredi à Bruxelles sur la réforme des traités européens et le renforcement de la discipline budgétaire au sein de la zone euro "crée les conditions du rebond et de la sortie de crise", estime lundi Nicolas Sarkozy dans un entretien publié sur le site internet du Monde lundi 12 décembre. "J'aimerais pouvoir dire qu'il est totalement écarté", répond le chef de l'Etat, interrogé sur le risque "d'explosion" de l'Europe qu'il avait évoqué avant le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, jeudi et vendredi dans la capitale belge. "Je m'en garderai pourtant", poursuit-il.

(...)

Pas de perte de souveraineté
Dans cet entretien, Nicolas Sarkozy nie que cet accord se traduise par le moindre abandon de souveraineté, ainsi que l'ont avancé certains à gauche et à droite. "On ne délèguera pas à d'autres notre souveraineté économique", assure-t-il, "il s'agira d'un exercice partagé de la souveraineté par des gouvernements démocratiquement élus". "On conforte sa souveraineté et son indépendance en l'exerçant avec ses amis, ses alliés, ses partenaires"."Pas un seul domaine nouveau de compétences ne sera transféré à une quelconque autorité supranationale", insiste Nicolas Sarkozy.

(...)

"Deuxième souci, le risque sur les banques françaises. Bonne nouvelle: l'Autorité bancaire européenne estime le besoin de recapitalisation des banques françaises à 7,7 milliards d'euros, contre 13milliards pour l'Allemagne. Pas un centime du budget de l'Etat n'ira donc à la recapitalisation des banques", assure également le chef de l'Etat.

Et quand bien même la France devait perdre son triple A, " nous affronterions cette situation avec sang-froid et calme, assure le chef de l'Etat. Ce serait une difficulté de plus, mais pas insurmontable.

(...) Retrouvez l'intégralité de cet article sur

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A plus tard,

[politicien]

Bonjour,

L'engagement des responsables européens, à l'exception du Royaume-Uni, à renforcer la discipline budgétaire en zone euro n'y change rien. Après avoir salué ce plan vendredi, les Bourses européennes ont plongé lundi : -2,61% à Paris, -3,11 à Madrid.

Alors que la zone euro est toujours sous la menace de dévaluation de sa note par les agences de notation, Moody's a estimé lundi que le dernier sommet européen n'avait pas apporté de «mesures décisives» pour stabiliser les marchés à court terme.

Elle entend toujours revoir les notes souveraines des pays de la zone euro au cours du premier trimestre 2012. Et S&P peut décider à tout moment d'abaisser les notes de 15 pays de la zone euro, dont l'Allemagne et la France.

Dans cette ambiance de tension, les Bourses européennes ont terminé dans le rouge, tirées vers le bas par les menaces des agences et la confirmation d'un «ralentissement de l'activité» des principales économies par l'OCDE.

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Les Bourses avaient salué positivement vendredi les conclusions du sommet de Bruxelles tenu dans la nuit précédente, mais les inquiétudes ont commencé à se manifester dès ce week-end.

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Selon Moody's la zone euro sujette à de nouveaux chocs
«L'absence de mesures (à Bruxelles) pour stabiliser les marchés sur le court terme signifie que la zone euro, et l'Union européenne plus largement, restent sujettes à de nouveaux chocs et que la cohésion de la zone euro demeure sous une menace persistante», a déclaré l'agence Moody's.
Sa concurrente, Standard and Poor's a prévu pour sa part d'achever son évaluation «le plus tôt possible après le sommet européen».

(...)

Quant à la France, elle a réussi à lever 6,503 milliards d'euros sur des échéances courtes, à des taux d'emprunt là aussi en légère baisse par rapport aux précédentes opérations. Mais, sur le plan macroéconomique, le ciel reste sombre. Vers 18 heures, l'euro est tombé sous 1,32 dollar pour la première fois depuis le 4 octobre. Retrouvez l'intégralité de cet article sur

[El Fredo]

Tant que les dirigeants n'auront pas compris que les marchés veulent une plus grande intervention de la BCE, tous les accords, traités et grandes déclarations n'auront aucun effet.

[Golgoth]

Évidemment. L'indépendance de la BCE, tout le monde s'en fout à part les dirigeants de l'UE. Je me demande ce qui les poussent à être aussi autistes ?

[El Fredo]

Ich weiss nicht icon_mrgreen

[Golgoth]

J'ai l'impression que mêmes les autres croient que c'est un avantage économique. Ils sont tous drogués à l'école monétariste, ça doit venir de l'enseignement chez nous.