Immobilier : Acheter ou louer ?

[politicien]

Bonjour,

Acheter ou louer ? De nombreux éléments doivent être pris en compte : le niveau des prix et des taux, le niveau des loyers, de même que leur évolution dans le temps. Ces éléments sont aussi à mettre en parallèle avec la rémunération de l'épargne. Un exercice pour le moins difficile.

1 RESTER LOCATAIRE
Premier argument en faveur de la location : la liberté. En étant locataire, vous déménagez quand vous voulez. Il suffit de donner congé au propriétaire par lettre recommandée. Certes, un délai de préavis doit être respecté. En location libre (loi de 6 juillet 1989), celui-ci s'établit à trois mois, voire moins dans certains cas (mutation professionnelle, problème de santé justifiant le déménagement, perte d'emploi, etc.).

Le choix de la localisation et de la superficie
Autre argument, en location, vous aurez le choix de la localisation et de la superficie. « Dans la grande majorité des cas, la location permet de louer plus grand », affirme Christophe du Pontavice, le patron d'Efficity.

Avec un pouvoir d'achat de 1.000 euros, il est, par exemple, possible de louer un deux-pièces de 35 à 40 mètres carrés dans un quartier populaire de la capitale ou en proche périphérie. A l'achat, tout au plus pourriez-vous acquérir 30 mètres carrés. A Lyon, à Marseille ou dans la plupart des grandes villes, le problème est le même, si ce n'est qu'il est un peu moins accentué.
Des loyers plus sages que les prix de l'immobilier

Autre avantage : les loyers grimpent moins vite que les prix de l'immobilier. Sur dix ans, la hausse n'atteint que 29 % selon l'Insee.

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Bémol, les placements sécurisés rapportent peu aujourd'hui : 2,25 % pour un Livret A, de 3 à 4 % pour un contrat d'assurance-vie. Les produits plus risqués continuent de rapporter plus sur une longue période, mais ils ne garantissent pas votre capital. Ce qui peut être très pénalisant si vous êtes contraint de revendre.

2 DEVENIR PROPRIETAIRE
Du point de vue de la valorisation, l'immobilier a fait preuve d'une vitalité étonnante ces dernières années, grimpant de 10 à 15 % par an. Des performances qui ont de quoi vous encourager à acheter. Mais n'importe quel conseiller en patrimoine vous le dira : il faut toujours acheter en pensant à une éventuelle revente, contrainte ou souhaitée.

La plus-value dépend du prix d'achat
Du point de vue de l'achat, la période n'est pas idéale. Plus les valeurs sont élevées, plus vous réduisez vos chances de réaliser une plus-value à terme. A contrario, plus elles sont basses, meilleures seront vos chances de gains. Selon l'Insee, depuis douze ans, les prix de l'immobilier ont plus que doublé (+ 141 % dans l'ancien de 1998 à 2010).

(...)

Par ailleurs, les taux d'intérêt sont encore à des niveaux bas, autour de 4,20 % sur vingt ans. N'attendez pas trop cependant car les experts prévoient une remontée en 2012. « Un taux qui monte de 1 point fait perdre 8 % de pouvoir d'achat », poursuit Christophe du Pontavice.

(...)

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Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[FIFE]

Je suis locataire de mon appartement depuis 32 ans, donc mon loyer est raisonnable!
Si j'achetais, adieu les voyages et le bateau en été, les rôtis dans le filet et bien d'autres choses!

De plus, je n'ai pas d'enfant, et aucune envie de faire un cadeau à l'état à ma mort.

[Ayahuasca]

Moi je pense rester locataire à Paris mais acheter à Berlin.

[Ilikeyourstyle]

Aujourd'hui, pour une majorité de français, il n'y a plus de choix. La faiblesse des salaires et l'instabilité de l'emploi d'un côté, le prix d'achat et le coût des crédits de l'autre , et une majorité n'a plus les moyens d'acheter.

[johanono]

Dans l'idéal, il faut acheter. Sur le long terme, c'est plus intéressant : une fois qu'on a remboursé le crédit, on n'a plus rien à payer que quelques charges et taxes foncières, et on a un patrimoine. En étant locataire, on se condamne à devoir verser un loyer toute sa vie, sans avoir aucun patrimoine.

[Narbonne]

Le problème c'est quand on part à la retraite. Si on est locataire ou toujours endetté c'est plus dur. L'autre point est qu'un propriétaire ne peut pas expulser une personne de 70 ans et plus (ce qui est normal) et du coup personne ne signe un nouveau bail avec quelqu'un qui approche des 70 ans. Pour un renouvellement, je ne sais pas comment cela se passe.

[lancelot]

Un renouvellement n'est pas un nouveau bail. Cela ne change donc rien, les cas d'expulsion légaux sont ceux du régime de droit commun.

Pour la question, j'ai pas de réponse. Ma seule certitude est que si je dois acheter (je suis propiétaire et locataire) ce ne sera pas lié à un investissement, mais seulement à une transmission d'un patrimoine, une sorte de garantie sur la valeur investie, tout en profitant du bien.

Mon fils n'a pas besoin de cela (il est plus riche que moi, heureusement pour lui ...), mais c'est une question d'honneur. Ce que l'on m'a transmis, je je transmettrais. C'est surement un peu c.., mais c'est un autre débat.

[lucifer]

Un renouvellement n'est pas un nouveau bail. Cela ne change donc rien, les cas d'expulsion légaux sont ceux du régime de droit commun.

Pour la question, j'ai pas de réponse. Ma seule certitude est que si je dois acheter (je suis propiétaire et locataire) ce ne sera pas lié à un investissement, mais seulement à une transmission d'un patrimoine, une sorte de garantie sur la valeur investie, tout en profitant du bien.

Mon fils n'a pas besoin de cela (il est plus riche que moi, heureusement pour lui ...), mais c'est une question d'honneur. Ce que l'on m'a transmis, je je transmettrais. C'est surement un peu c.., mais c'est un autre débat.

Pas si c.., j'ai acheté exactement pour la même raison que toi. Ou bien l'argent de le vente de la maison servira à payer la maison de retraite, sans que les gosses aient besoin de travailler pour ça.
Après tout, c'est un peu prevoir l'avenir, que d'acheter, et ainsi mettre à l'abris les successeurs ou heritiers.
Après, louer ou acheter, c'est juste une question de choix, mais surtout une question de moyens.
Ce que j'ai fait il y a 20 ans, pas certain que je pourrais le refaire aujourd'hui vu la difference entre les payes et les credits (ou loyers) demandés.

[El Fredo]

Points de vues contradictoires de deux économistes :

http://econo.free.fr/index.php?option=c ... codefaq=95

vs. :

http://xstoffr.over-blog.com/article-pr ... 83966.html


Pour faire court, si l'on s'en tient à l'aspect économique il convient de bien étudier la situation avant de décréter que telle ou telle choix serait supérieur à l'autre selon tel ou tel discours de bon sens populaire.

Personnellement je suis propriétaire, essentiellement parce que j'aime être chez moi et aménager mon domicile selon mon goût et mes besoins en toute liberté. D'un point de vue économique, sur le long terme c'est sans doute intéressant (mes mensualités sont libérées des variations économiques comme l'inflation), mais on oublie la grosse perte de liberté qui y est associée, sans compter les risques associés qu'on a tendance à négliger (perte de valeur due aux mutations urbaines, dégradation, entretien, réglementations, mobilité géographique, etc). En étant locataire on est certes soumis à des augmentations régulières de loyer mais c'est le prix à payer en contrepartie de toutes les contraintes qu'on délègue au propriétaire.

Je pense qu'une bonne solution de compromis est de louer sa résidence principale et d'investir le différentiel de revenus disponibles dans l'achat d'un logement destinés à la location. Ainsi si vous n'avez pas les moyens d'acheter un bien qui convienne à votre situation vous pouvez en acquérir un plus petit et capitaliser une part de vos revenus de la même façon que si vous étiez propriétaire de votre logement.

[mps]

Excellente synthèse d'El Fredo !
J'ajoute simplement que le locataire sait au cent près ce que lui coûte son logement, et ne doit pas faire face à des imprévus parfois très onéreux, s'il s'agit d'une maison. Par contre, on peut généralement étaler les frais.
Si c'est dans un immeuble, le propriétaire est pieds et poings liés aux décisions du syndic ou de l'assemblée des copropriétaires. Si elle décide de tapisser l'ascenseur de feuilles d'or, ou de remplacer les balcons, il n'y qu'à s'incliner ... et payer !
Le locataire, lui, ne doit se soucier de rien, sauf de passer ses soucis à son proprio ...

Sur un plan général, le placement immobilier risque de perdre de son attrait : les taxes et prélèvements ne vont cesser d'augmenter, les acheteurs soumis à l'austérité seront moins généreux, bref, on risque un tassement sérieux.

Si j'ai un conseil à donner à un acheteur : chercher un logement (grand ou petit) bien situé (joli quartier, transports, parking, vue, balcon ou terrasse au sud), bref, jouez sur le charme. Vous en profiterez en l'habitant, et une seconde fois en le revendant :-)

[lancelot]

icon_cheesygrin C'est ce qu'a fait mon fils , à 26 ans ??? (oups). Mais moi ... je n'ai plus envie. Je veux être chez moi pour ma retraite, et je me vois bien la ou je suis. Il faut donc (ce qui est déjà en cours) que je vendes ce qui m'appartient et que je n'habites pas, pour acheter la ou j'habite et qui ne m'appartient pas.

Mais c'est pas simple ... (d'autant que je voudrais récupérer 10 Ha de terrains autour de chez moi) ( icon_cheesygrin )

[mps]

Installe une usine Sevezo en carton à côté de chez toi : le prix du m² sera vite très accessible :-)

[El Fredo]

Ah, c'est que ça coûte cher de ne pas avoir de voisins icon_mrgreen

[wesker]

J'étais locataire et estimé que payer un loyer toute sa vie était moins rentable qu'acquérir un petit logement avec une durée d'emprunt. Doté d'un emprunt à taux acceptable, l'idée de ne plus avoir de loyer à payer constitue la perspective d'un complément de ressources en vue de la régression dans laquelle les nombreuses années d'austérité qui nous attendent risquent de plonger le pays.

[mps]

Oui, mais attends les taxes foncières, provisionne les inévitables travaux et ne crois pas que tes frais de logement se limiteront au paiement de ton financement.

Avantage des propriétaires : une épargne qui généralement bonifie, la possibilité de revendre ou celle de mettre en viager.