12 idées pour soutenir la croissance

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politicien
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12 idées pour soutenir la croissance

Message non lu par politicien » 22 déc. 2011, 11:54:58

Bonjour,

Le Figaro a interrogé quatre experts sur les moyens de relancer l'activité en période de rigueur.

Lancer des programmes d'infra­structures, construire des logements, investir dans des programmes de recherche scientifique, etc. La liste de ce qu'il est possible de faire pour soutenir la croissance d'une économie est sans fin… quand l'État a de l'argent! Ou du moins quand il lui reste une petite marge de manœuvre. En 2008, après la crise financière, le gouvernement avait voulu enrayer le fort ralentissement conjoncturel qui se présentait en lançant dans la foulée un plan de relance.

(...)

Faire baisser l'euro
Concrètement, à moins de se lancer dans des réformes structurelles - compliqué à la veille d'une présidentielle -, les seules voies qui ne coûtent rien sont réglementaires ou législatives. Quelques exemples, dont certains figuraient dans le rapport de la commission Attali sur «La libération de la croissance»: permettre l'ouverture de tous les magasins le dimanche ; augmenter les numerus clausus dans les professions protégées (professions médicales, vétérinaires…) et assouplir le droit d'établissement (taxis, auto-écoles ou salons de coiffure). Mais il reste aussi des choses à faire pour détendre les contraintes sur les entreprises ou encourager l'investissement. Au niveau macroéconomique, certains experts prônent enfin une Europe plus offensive, capable d'intervenir sur le marché des changes pour faire baisser l'euro. À gauche comme à droite, chez les politiques comme les experts, les idées ne manquent pas…

PATRICK DEVEDJIAN
Président du conseil général des Hauts-de-Seine (UMP), ancien ministre de la Relance

1. Relancer un cycle de privatisations
Au-delà de l'évidence de la nécessité de réduire les dépenses de fonctionnement - a-t-on réellement besoin d'autant de sous-préfectures et d'un tel empilement des structures administratives, par exemple? -, il faut miser sur les dépenses d'investissements. Pour dégager des marges de manœuvre financières, il faudrait privatiser. J'entends dire que ce n'est pas le moment car les cours de Bourse sont bas ; c'est un prétexte. Cela fait cinq ans que l'État n'a rien privatisé! En plus de contribuer à réduire notre endettement, les recettes générées pourraient permettre de financer des politiques de grands travaux et d'infrastructures, par exemple. C'est non seulement bon pour l'activité du pays, mais cela renforce notre attractivité.

(...)

3. Suspendre les effets de seuil temporairement
Comme nous l'avions fait au moment du plan de relance, il faut lisser les contraintes liées au seuil dans les entreprises. Une société qui passe à 50 salariés se retrouve avec un tel nombre de contraintes - celle de devoir mettre en place un comité d'entreprise, par exemple - que cela ne les incite pas à grandir. Il faudrait supprimer ces entraves temporairement pour doper la force de notre tissu industriel. Toutes ces mesures mises bout à bout pourraient permettre à la France de retrouver sa capacité d'investissements et d'innovations indispensable au retour de la croissance.»

FRÉDÉRIC SAINT-GEOURS
Président de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM)

4. Lancer la TVA sociale
Pour améliorer la compétitivité-coût des entreprises, il faut d'abord transférer une partie des charges sociales (patronales mais aussi salariales) vers la consommation et une assiette de prélèvement plus large. Ce nouveau pacte social et fiscal - que propose également le Medef - passerait par une baisse des charges compensée par une hausse de la TVA et de la CSG. Avec l'objectif clair de baisser le coût du travail et d'augmenter la rémunération nette des salariés. Plusieurs scénarios sont envisageables, mais il faut au minimum envisager un transfert des cotisations familiales vers la CSG. Soit 30 milliards d'euros.

(...)

6. Accentuer le chômage partiel
Il faut fluidifier le fonctionnement du marché du travail en facilitant les réorganisations d'entreprise, en les rendant plus rapides, tout en maintenant les liens et les contrats avec les salariés. Cela passe notamment par une simplification des modalités de recours au chômage partiel ou la mise en œuvre de dispositifs souples de prêt de main-d'œuvre dans les territoires.

PATRICK LEGLAND
Directeur de la recherche globale de la Société générale

7. Pousser l'euro à la baisse
La croissance française ne pourra pas repartir sans la fin de la crise de l'euro: les entreprises françaises ont des niveaux d'endettement très bas, autour de 30 % à 35 % contre 70 % avant la crise de 2008. Elles ont donc les moyens d'investir mais ne le feront que lorsque l'horizon sera dégagé pour la monnaie unique. Une baisse du cours de l'euro constituerait un premier signal. Lors de son lancement, l'euro a été fixé à 1,16 dollar. Depuis 1999, la compétitivité de la majorité des pays européens n'a cessé de se dégrader si bien qu'à 1,30 dollar aujourd'hui, la monnaie unique constitue un lourd handicap pour la croissance européenne. À court terme, il y a de la marge pour faire baisser la monnaie unique, via notamment une réduction des taux de la BCE qui pourraient descendre à 0,75 % d'ici à mars. Ceci permettra de diminuer l'écart des taux avec les États-Unis et réduira les flux de capitaux vers l'Europe.

8. Cesser les politiques de rigueur
Les plans d'austérité sont à double tranchant. Une baisse de 1 % des déficits a un impact de 0,5 % sur la croissance. À un certain stade, la rigueur est contre-productive. Dans les quinze jours ayant suivi l'annonce par la France de son deuxième plan de rigueur, ses taux d'intérêt se sont envolés. Les marchés craignent que trop de rigueur ne réduise la compétitivité et n'affecte la croissance.

9. Créer des eurobonds
Le meilleur moyen de générer de la confiance à nouveau dans l'euro consisterait à stabiliser définitivement les marchés des obligations européennes dans le cadre d'une intégration fiscale. Le marché des obligations d'État américaines représente 9 500 milliards de dollars. Si l'on agrège toute la dette européenne dans un seul marché, cela représenterait 8 600 milliards de dollars, soit presque autant. Il serait alors beaucoup plus difficile pour les spéculateurs de le déstabiliser.

OLIVIER FERRAN
Président du think-tank Terra Nova, proche de la gauche

10. Des investissements d'avenir chaque année
Depuis trente ans, la croissance française est de moins en moins forte, faute de gains de productivité suffisants. Aujourd'hui, la croissance potentielle ne dépasse pas 1 %. Ceci est dû à un déficit d'investissement de la part de l'État et des entreprises. Un déficit qui atteint 400 milliards d'euros sur trente ans! Il faut renverser la tendance. La France a lancé en 2010, avec la commission Juppé-Rocard, un programme d'investissement d'avenir de 35 milliards. Mais ce fut un fusil à un coup. Il faut renouveler l'expérience chaque année et investir 30 milliards par an dans l'enseignement supérieur, la recherche et les subventions à l'investissement industriel. L'État déterminera les secteurs d'avenir - les biotechnologies, les industries vertes, culturelles par exemple - et une commission d'experts choisira les projets par appel d'offres auprès d'entreprises. C'est ainsi qu'on réindustrialisera la France.

(...)

12. Accroître la profitabilité des sociétés
Nos entreprises dégagent des profits inférieurs à ceux de leurs concurrents européens. Pour accroître leur profitabilité, il faut réduire leurs cotisations sociales et financer au maximum la Sécurité sociale par l'impôt, via la CSG et une taxe carbone. Par ailleurs, l'impôt sur les sociétés doit être plus bas quand les entreprises réinvestissent.
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Nombrilist
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Re: 12 idées pour soutenir la croissance

Message non lu par Nombrilist » 22 déc. 2011, 12:06:39

1,3,5,6: inepte.

12: OK pour les TPE.

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El Fredo
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Re: 12 idées pour soutenir la croissance

Message non lu par El Fredo » 22 déc. 2011, 14:55:50

PATRICK DEVEDJIAN

(...)

Cela fait cinq ans que l'État n'a rien privatisé! En plus de contribuer à réduire notre endettement, les recettes générées pourraient permettre de financer des politiques de grands travaux et d'infrastructures, par exemple.
Parce qu'il ne reste plus rien à privatiser. Et la dernière fois qu'on a privatisé, c'était justement des infrastructures (les autoroutes), et le produit a été dilapidé. Je crois me souvenir que le gouvernement responsable de cette gabegie comptait en son sein un certain Devedjian Patrick. Bref, foutage de g......
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

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