L'économie mondiale est en danger, selon C. Lagarde

[politicien]

Bonjour,

Dans un entretien au Journal du dimanche, la directrice du FMI Christine Lagarde presse les dirigeants européens à accélérer l'application des réformes décidées lors du sommet de Bruxelles de décembre.

Le Fonds monétaire international (FMI) met la pression sur les dirigeants européens. Très critique, la directrice de l'institution, Christine Lagarde, affirme dans le Journal du dimanche, que «le sommet du 9 décembre n'était pas assez détaillé sur les aspects financiers et trop compliqué sur les principes fondamentaux». Selon elle, les discussions entre Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et leurs homologues n'ont pas encore réussi à stopper la crise: «Il y a eu des progrès considérables en Europe mais ils ont graduels et mal compris».

Selon Christine Lagarde, les blocages sont avant tout politiques:
(...)

Urgence
La situation est en effet critique: «L'économie mondiale est dans une situation dangereuse, à un tournant très dangereux», s'alarme Christine Lagarde. La directrice du FMI n'hésite pas à comparer la situation actuelle à celle de l'entre-deux guerres.

(...)

Le FMI, qui doit livrer fin janvier ses prévisions économiques mondiales, tablait jusqu'ici sur une croissance de 4%. Mais la directrice générale du FMI a déjà prévenu que ce chiffre serait revu à la baisse.
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Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[Papibilou]

Comment peut-on être schizophrène à ce point là ? Mme "tout va très bien Madame la marquise", devient "tout va très mal". Même si je pense que cette fois elle n'a pas faux, je la trouve totalement disqualifiée pour parler ainsi.

[mps]

Il faut surtout lire :

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011 ... du-fmi.php

Le FMI devient, grâce à Lagarde, le seul maître à bord du redressement européen, dans l'intérêt du monde entier.

Sans les problèmes "sous la ceinture" de son prédécesseur, nous étions fichus.

Il n'y a aucune variation dans le discours de Lagarde, mais une adaptation à de nouvelles perspectives. Comme Ministre française, son problème était de contenir l'emballement de la dette française, dans la maigre mesure de ce que le français moyen peut supporter ; à présent, elle doit voir "global".

[Vincendix]

La mondialisation est inéluctable, la fluidité des échanges matériels et humain conduit immanquablement à la théorie des vases communicants. D’un côté, l’indice du niveau de vie des pays émergents va augmenter, de l’autre celui des pays « riches » baissera, ainsi la mondialisation permettra de gommer les disparités actuelles. Parmi les nécessités, la mise en commun des richesses naturelles, gérées par un organisme mondial permettrait de réguler le prix des matières premières. Les pays producteurs pourraient avoir droit à une meilleure part mais, par exemple, les fortunes colossales générées par le pétrole ne seraient plus entre les mains de quelques émirs qui deviennent de plus en plus « envahissants ».

[mps]

Je crois que tu idéalises ...
- les pays émergents vont moins émerger si leurs clients européens sont dans la mouise.
- tous les pays n'ont pas les mêmes ressources naturelles ou les mêmes atouts à la production.
etc

[Golgoth]

Ouf, je suis rassuré, en 2012 ca va repartir plein pot !

[lancelot]

Grace à lagarde, qui parlait de croissance négative lorsqu'elle était au gouvernement, et qui soudain au FMI, par la grace du sofitel, devient une prédicatrice.

Cela me fait penser aux avocats qui au cours d'une même audience vont défendre deux thèses pour deux clients, avec des arguments totalement contraires pour les deux affaires. C'est très crédible ....

[wesker]

Si Le Pen tenait les propos de Mme Lagarde, il serait accuser d'alarmisme ! Il n'en demeure pas moins que le ralentissement de l'activité économique et les conséquences de l'austérité prises par plusieurs grands pays européens laissent présager une récession et un fort ralentissement de l'activité économique mondiale. La crise des dettes souveraines est si importantes et si graves qu'elle en appelle au changement de modèle économique, tant les dogmes d'il y a 50 ans sont obsolètes aujourd'hui. Hélàs, en dépit de postures électorales, des partis du système allant dans ce sens, force est de reconnaître que les mesures persiste dans la voie mondialiste et l'aggravation de la situation se confirme

[mps]

Je ne le crois pas trop. Dans certains pays, les gens ne parlent que de la crise, alors qu'ils n'en ont pas encore ressenti les effets. Ils seront vite fatigués de leurs comportements déflatoires ... :-)

[wesker]

La crise est cependant une réalité. Aujourd'hui, c'est vrai qu'elle profite aux chefs d'entreprises mais attention que la récession ne vide pas le carnet de commande de leurs boîtes.

[mps]

La crise a deux aspect :

- un aspect de restriction qui n'a pas encore porté ses effets
- un "sentiment" entretenu par les media et les syndicats, qui en tirent bénéfice.

La vraie crise a débuté le jour où on a osé construire des budgets déficitaires.

[Nombrilist]

Et elle ne finira que quand on aura renationalisé toutes les banques du monde.

[mps]

Oui, et envoyé les gens dans des kolkozes ...

[Georges]

Si c'es Me Largarde dit que l'économie mondiale est en danger, alors gardons espoir, car elle c'est toujours plantée. N'oublions pas qu'au mois de mai de cette année elle avait annoncé une baisse rapide du chômage avec une descente en dessous de 8% pour la fin décembre 2011 et que le PIB serait de plus 2% en 2012.

[wesker]

La crise ne va pas s'arrêter aussi rapidement que le soleil revient après la pluie, hélàs.

L'Etat et les peuples devront consentir à des efforts, accepter évidemment la rigueur de long terme, acceptable et assortie d'objectifs industriels, commerciaux et autres afin de surmonter les difficultés budgétaires dans lesquels des décennies de dérives mondialistes nous ont plongé.

Pour y parvenir et que ces mesures n'impactent pas la croissance, il convient de soutenir la croissance, de renforcer les incitations fiscales à l'investissement donc à creuser les déficits disons sur 2 ans pour qu'ensuite, une fois la croissance retrouvée, on accepte de fournir les efforts de rigueur suffisants pour réduire annuellement notre endettement. Cela implique de changer de prisme économique, de promouvoir du commerce équitable y compris à l'intérieur de l'Europe, d'accepter que les transactions financières spéculatives soient soumises à l'impôt et que les politiques clientélistes se réduisent considérablement. Les fraudeurs devront accepter d'être davantage sanctionné, les salariés devront accepter la modération (pas la baisse) salariale dans les entreprises qui investissent et les managers ou dirigeants d'entreprises qui n'investissent pas, pour diverses raisons de ne pas s'octroyer des salaires indécents.
Des réformes de notre système de protection sociale devront prioritairement bénéficié aux travailleurs français et l'immigration, l'Europe et les dotations aux collectivités devront être revues à la baisse (avec interdiction d'augmenter exagérement la fiscalité, ce qui obligera les collectivités à fournir les efforts nécessaires).

La suppression des niches telles que la niche Copé ou la politique de l'asile devront supporter elles aussi les frais de la rigueur afin que sur une durée de 4 ou 5 ans la réduction de l'endettement et la croissance soient une réalité.