Qu'en pensez vous ?Le 13 janvier 2011, Challenges consacrait son dossier de Une aux prévisions des économistes pour l'année à venir. Avaient-ils vu juste ? Pas vraiment. Les soubresauts politiques et la crise économique des mois qui ont suivi ont contredit toutes les attentes.
La croissance française : tout faux
Le Fonds monétaire international, l'OCDE, COE-Rexecode, l'OFCE prévoyaient 1,6% de croissance au début de l'année, BNP Paribas 1,3% et Goldman Sachs 2,1%. De son côté, le gouvernement tablait alors sur 2%. Onze mois plus tard, on se dirige vers une croissance de 1,7%. Mais la récession guette l'année prochaine. Le gouvernement espérait dépasser les 2% en 2012, il ne prévoit plus que 1% désormais – ce que beaucoup d'analystes jugent très optimiste.
Le poids de l'Allemagne : bien vu
"Triomphe allemand dans la zone euro". Ainsi était titré un article du dossier que consacrait Challenges aux prévisions pour 2011. Quelques mois plus tard, le modèle d'outre-Rhin s'est imposé sur le Vieux Continent. Au début de l'année, les experts les plus optimistes tablaient sur 2,4% de croissance. Elle sera finalement de 3%. Le ralentissement devait être d'autant plus fort en 2012.
La dette américaine : trop optimistes
"Si tout se passe comme le président Obama le souhaite, la croissance dépassera 3% en 2011, l'année se terminera avec un taux de chômage à 9% - trop élevé mais en baisse sensible - et les républicains n'oseront pas bloquer le relèvement du plafond de la dette fédérale", écrivait Challenges au début de l'année. L'atterrissage est plus brutal.
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Le cours du baril du pétrole : tout faux
"Aujourd'hui, les oracles annoncent une moyenne annuelle autour de 90 dollars en 2011
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En réalité, sous l'effet des révolutions arabes, qui ont tendu le marché, il a grimpé jusqu'à près de 130 dollars au mois d'avril et tourné toute l'année autour de la barre des 110 dollars.
Le CAC 40 : bravo à Eric Galiègue
"L'optimisme est partagé par la quasi-totalité des stratégistes, avec des prévisions de hausse du CAC 40 qui tournent en moyenne autour de 12%." La Société Générale estimait même qu'une hausse de 22% fin 2011 de l'indice vedette de la place parisienne était possible. "Il ne faut toutefois pas croire que cette année boursière sera un long fleuve tranquille" avait néanmoins fait observer notre spécialiste Eric Galiègue, PDG de Valquant. Il fallait, selon lui, s'attendre à voir le CAC 40 retomber de 20 à 25% à un moment ou l'autre de l'année." Bien vu, le CAC a chuté d'environ 20%, plombé par la crise de la dette.
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L'immobilier : encore raté
"Le fort rebond des prix de l'an dernier ne devrait pas perdurer. Car les banques ont décidé d'arrêter la guerre des taux des crédits", qui avait provoqué une incroyable hausse en 2010 (+8,5% en France, +18% à Paris). La prévision s'est révélée fausse: les derniers chiffres conjoints de l'Insee et des notaires, publiés fin novembre, indiquent une augmentation de 6,7% sur un an, soutenue par Paris (+19,1%) et l'Ile-de-France (+12,1%).
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