Qu'en pensez vous ?La suppression ou la réduction des niches fiscales, sur laquelle compte le Parti socialiste pour financer son projet présidentiel, est un exercice extraordinairement compliqué. Et pas seulement, comme le répètent volontiers les parlementaires, parce que "derrière chaque niche, il y a un chien qui aboie" ! Il suffit pour s'en convaincre de se reporter à l'un des documents annexés au projet de loi de finances pour 2012, le second tome de l'Evaluation des voies et moyens (PDF) consacré aux dépenses fiscales.
Que révèle ce rapport gouvernemental ? Que le nombre des dépenses fiscales, autrement dit des régimes fiscaux dérogatoires représentant des charges pour le budget de l'Etat, était de 468 en 2010, de 504 en 2011
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Il y a plus grave pour les finances publiques : le montant global des niches est passé de 72,7 milliards d'euros en 2010 à 67,5 milliards en 2011 (– 5,2 milliards). Il doit passer à 65,9 milliards en 2012, soit 1,6 milliard de moins. Une somme bien faible pour l'actuelle majorité parlementaire qui a fait de la réduction des niches l'un de ses chevaux de bataille.
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Le coût des niches est très concentré. En 2012, 17 d'entre elles représenteront 33,1 milliards, soit plus de la moitié du total. Or plusieurs semblent très difficiles à remettre en cause du fait du public concerné : 13,45 millions de retraités, 7,5 millions de ménages modestes bénéficiaires de la prime pour l'emploi (PPE), 2,7 millions de personnes âgées, handicapées ou aux conditions modestes, un nombre indéterminé de salariés bénéficiant de la défiscalisation des sommes versées au titre de la participation, de l'intéressement et de l'abondement aux plans d'épargne salariale… Les 474 niches restantes étant très dispersées, diminuer leur montant est ardu.
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