Qu'en pensez vous ?6.500 milliards. C'est le montant total des pertes des Bourses de l'ensemble de la planète depuis le début de 2011. Un Annus horribilis, en somme. Pourtant tout semblait bien parti : début 2011, les investisseurs pensaient en avoir fini avec la crise des subprimes et la récession, et certains tablaient sur une croissance du CAC 40 de 10 à 15 % pour l'ensemble de l'année. Tous ces espoirs ont été douchés à l'été, quand les problèmes de dette publique se sont généralisés.
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Sur les 40 valeurs de l'indice français, seules sept ont terminé l'année dans le vert. En tête de ce palmarès, EADS (+38,19 %) a connu une année exceptionnelle : les ventes cumulées du gros porteur A380 et de l'A320 Neo, version revisitée de l'A320, ont atteint 1.529 appareils, un record. Derrière l'avionneur, les principaux gagnants de l'année sont Sanofi (+17,85 %), Essilor (12,63 %) et Technip (5,09 %). Des valeurs dites « défensives » car elles dépendent peu de la conjoncture.
Jeu de massacre
A l'opposé, les 33 autres valeurs du CAC 40 ont connu une année de cauchemar. En premier lieu, ce sont les valeurs bancaires qui ont le plus souffert. La crise des dettes publiques et les renforts de fonds propres demandés par l'Union Européenne leur ont coûté très cher. La Société Générale a perdu 58,12 %, le Crédit Agricole 54,48 % et BNP Paribas 36,03 %.
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Pour l'année 2012, tous les gérants espèrent que le marché arrivera enfin à se redresser. Rien n'est moins sûr : aujourd'hui, les Bourses naviguent à vue et bien malin qui peut prédire dans quel sens elles vont évoluer. « Nous sommes entrés dans une nouvelle période et le modèle économique de la décennie 2000, basé sur l'endettement généralisé, est révolu », explique Franck Nicolas, directeur chez Natixis AM. Retrouvez l'intégralité de cet article sur
A plus tard,