Petroplus, le gouvernement va proposer son appui

[politicien]

Bonjour,

Le gouvernement français va proposer son appui, "sous des formes diverses", pour la sauvegarde de la raffinerie du groupe Petroplus menacée de fermeture à Petit-Couronne (Seine-Maritime), a déclaré jeudi le ministre de l'Industrie, Eric Besson.

Le Premier ministre François Fillon recevra à 11h00 le P-DG du groupe, Jean-Paul Vettier, aux côtés du ministre de l'Economie et des Finances, François Baroin, ont annoncé ses services.

(...)

"Ce n'est pas nécessairement une aide financière, ça peut être un appui à la médiation du crédit, il y a différentes formules, je ne veux pas m'avancer", a ajouté Eric Besson.

Le candidat socialiste François Hollande, qui a entamé mardi en Gironde son marathon présidentiel, est attendu ce jeudi à Caen et pourrait se rendre sur le site de la raffinerie de Petit-Couronne, à l'arrêt depuis lundi et où les salariés menacent de mener des opérations "coup de poing".

Le ministre de l'Industrie, ex-membre du Parti socialiste, a jugé l'initiative opportune.

"Je ne trouve pas très adroit, et pour tout dire un peu irresponsable, de se rendre, si c'est bien son intention, ce matin à Petit-Couronne alors même que le P-DG va être reçu par le Premier ministre", a-t-il commenté. "Au mieux, c'est inutile, au pire c'est contre-productif".

(...) Retrouvez l'intégralité de cet article sur

Qu'en pensez vous ? Est-ce que le gouvernement doit aider les entreprises en difficultés ?

A plus tard,

[El Fredo]

Les élections approchent. Après Seafrance, Petroplus.

[mps]

Si on ne peut compter sur le gouvernement, sur qui ? En tout cas pas sur les crétins qui se mettent en grève, pour empirer la situation.

Le gouvernement ne va sans doute pas subventionner, mais chercher avec le PDG à améliorer la situation.
Une attention tout à fait normale.

Les chacals qui viennent tourner autour pour se faire des voix ne démontrent pas leur valeur.

[El Fredo]

Tu parles de l'UMP ? icon_mrgreen

[politicien]

Bonjour,

Les politiques se pressent au chevet d'une raffinerie en difficulté dans un secteur en berne.

Après le dossier SeaFrance, les politiques ont décidé de se pencher sur le cas Petroplus, et notamment la raffinerie de Petit-Couronne, en Seine-Maritime, dont les difficultés pourraient être fatales à ses 550 salariés. Depuis, ministres et candidats se succèdent au pied des tours de distillation. Mais, comme pour SeaFrance, ce volontarisme se heurtent à une donnée de base : l’entreprise Petroplus est-elle viable ?
Une entreprise qui perd de l’argent

Sur les neuf premiers mois de son exercice 2011, le raffineur indépendant a perdu plus d'un million d’euros par jour. Si bien que ses banques ont décidé de lui couper les vivres, empêchant l’entreprise d’acheter du brut pour alimenter ses cuves.

(...)

Les déboires de Petroplus sont d’une triste banalité : tout le secteur du raffinage européen est en crise.

(...)

Un défi : reconvertir le secteur de la raffinerie
Jeudi matin, le ministre de l’Economie François Baroin a estimé que l'Etat avait "répondu présent" en saisissant la Médiation du crédit afin d'aider le raffineur à obtenir son financement auprès des banques.

Mais remettre de l’argent frais dans une entreprise déficitaire aux perspectives assombries pourrait ne faire que repousser le problème : c’est tout un secteur qui doit se réformer. Car après la raffinerie Petroplus, ce pourrait être au tour de celle de Berre-l'Etang, dans les Bouches-du-Rhône, d’être sur la sellette.

L'intégralité de cet article sur Europe1.fr: http://www.europe1.fr/Economie/Peut-on- ... us-892057/

[Nombrilist]

C'est Total qui est derrière tout ça non ? Mélenchon avait dit il y a quelques mois que Total voulait raffiner dans le Moyen Orient.

[mps]

J'ai vaguement entendu que le raffinage n'était plus, salarialement et fiscalement, possible en Europe.

[lancelot]

on est simplement en sur capacité. La tentation est cependant forte de délocaliser le raffinage.

[Aska]

C'est pas grave y'en a encore tout plein sous la banquise. Ca va couter plus cher à produire mais EH ! Les gens sont tellement c... et le système tellement bien foutu que de toute facon on peut pas s'en passer.
Et puis apres quand y'en aura plus on en fabriquera a partir d'autre chose, et on le vendra toujours plus cher, pour les memes raisons.

[Ilikeyourstyle]

Les élections approchent. Après Seafrance, Petroplus.

Et ils sont tous d'accord ... c'est à celui qui va le plus traiter le gouvernment d'incapable dans cette affaire. Il est cependant notoire que l'outil de raffinage français et européen est surdimmensionné de 50 à 70% , et que des exemptions fiscales et techniques sont négociées par les raffineurs.

[Georges]

Si c'est le même appui que pour Gandrange c'est foutu.

En vendant sa raffinerie à Petrolus, Total savait parfaitement ce qui allait se passer. Le démentellement de l'usine et la remise en état du lieux coûtera une fortune qui sera paillée par les contribuables Français. C'est à Total de payer.

[lancelot]

Les élections approchent. Après Seafrance, Petroplus.

Et ils sont tous d'accord ... c'est à celui qui va le plus traiter le gouvernment d'incapable dans cette affaire. Il est cependant notoire que l'outil de raffinage français et européen est surdimmensionné de 50 à 70% , et que des exemptions fiscales et techniques sont négociées par les raffineurs.

Et il y a des mecs payés des fortunes pour développer une industrie dont on n'a pas besoin ? Bravo. Voila des patrons qui ont les pieds sur terre ....
Que l'on commence par foutre dehors tous ces incapables.

[Ilikeyourstyle]

Si c'est le même appui que pour Gandrange c'est foutu.

En vendant sa raffinerie à Petrolus, Total savait parfaitement ce qui allait se passer. Le démentellement de l'usine et la remise en état du lieux coûtera une fortune qui sera paillée par les contribuables Français. C'est à Total de payer.

Celle de Petit-Couronne n'appartenait pas à Total mais à Shell, Kamarad.

Les élections approchent. Après Seafrance, Petroplus.

Et ils sont tous d'accord ... c'est à celui qui va le plus traiter le gouvernment d'incapable dans cette affaire. Il est cependant notoire que l'outil de raffinage français et européen est surdimmensionné de 50 à 70% , et que des exemptions fiscales et techniques sont négociées par les raffineurs.

Et il y a des mecs payés des fortunes pour développer une industrie dont on n'a pas besoin ? Bravo. Voila des patrons qui ont les pieds sur terre ....
Que l'on commence par foutre dehors tous ces incapables.

Les patrons, toujours les patrons ... tu ne sais pas ce qui ce passe. Alors je vais t'expliquer:
1. Dans la plupart des pays de l'UE , le raffinage étant une industrie nationalisée ou à capitaux mixtes (donc contrôlées par les états), on a construit des raffineries. On pouvait importer du brut, le distiller et cracker , et même en revendre sous formes de carburants et huiles ou sous forme de bases pétrochimiques ou de produits manufactureés (plastiques)
2. Dès les 60's , les pays de l'OPEP font la même chose avec pour objectif de contourner les quotas du cartel , et en investisssant dans l'aval pétrochimique
3. Rapidement, le prix au litre augmentant, et la performance des voitures et calmions s'améliorant la consommation de carburants et d'huiles décline. Les rendements pétrochimiques s'améliorent et les délocalisations ou simplement fermetures pour défaut d'activité ou de compétitivité commencent.
Résultat: on se retrouve avec de la surcapacité. Mais le problème c'est qu'une raffinerie à la belle époque c'était 1000 parfois 2000 emplois directs (bien payés, avec syndicats , etc) et 3 fois çà en indirects. En gros une raffinerie de 1000 emplois, c'est 4000 familles, 12 à 15000 personnes qui en vivent dans e bassin d'emploi. Alors on fermait les mines, le textile, la sidérurgie ... fallait pas fermer la raffinerie.
Alors il reste une bonne liste de de raffineries.
Il y en avait 24 , il en reste 12 dont 2 vont sans doute mourir (Petroplus Petit-Couronne et Lyondell Basell à Berre aussi ex-Shell). Soyons clair, avec 5 ou 6 on y arriverait ...

[lancelot]

Ok, je suis bien conscient de cette sur capacité, je l'avais d'ailleurs écrit avant que tu ne confirmes, mais on ne peut nier la responsabilité des dirigeants, qu'ils soient privés ou sous contrat d'état. Si en plus cela a commencé dans les années 60, on peut donc sans problème en attribuer la plus grosse part au couple : droite + privé, la gauche n'ayant hélas régné que 14 ans (jospin inclus) sur ces cinquante années que tu évoques. (lol)

Plaisanterie mise a part, tout cela n'est que le reflet de l'incapacité de nos politiques, de nos patrons de ce secteur, à prendre en compte les réalités de l'économie, en temps réel.

Quand on sait que gérer, c'est prévoir ... cela fait peur ....

[El Fredo]

Il y a une autre source de surcapacité en France : la diésélification excessive du parc. En effet la proportion d'essence et de gasoil (et de tous les autres sous-produits du pétrole) est à peu près fixe pour une quantité donnée de pétrole. Les applications lourdes (groupes électrogènes, bateaux, camions...) consomment du gasoil tandis que les applications légères (tondeuses à gazon, cycles...) consomment de l'essence. L'équilibre du marché dépend ensuite de la proportion de motorisation diesel dans l'automobile. Comme celle-ci est excessive en France (75% des véhicules neufs vendus en France sont diesel, alors que le kilométrage moyen est de 12.000km/an) cela crée un déséquilibre aboutissant à une surcapacité de production d'essence et une sous-capacité de production de diesel. On importe donc massivement du diesel, et on exporte de l'essence mais pas suffisamment, donc on ferme des raffineries. Tout ça parce que le français moyen s'imagine faire des économies en achetant du turbo-mazout, "grâce" à l'Etat qui pratique une politique fiscale aberrante.