Comment l'Islande est sortie de l'enfer

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johanono
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Re: Comment l'Islande est sortie de l'enfer

Message non lu par johanono » 27 mai 2012, 22:10:23

J'ai retrouvé cet article très instructif sur la crise économique en Islande :
Islande qui rit, Irlande qui pleure

Les deux îles ont été entraînées dans la récession par les excès de leurs banques. Mais l’une est dans la zone euro, l’autre pas. Et cela fait toute la différence.

L’économie islandaise a progressé de 1,2 % au troisième trimestre et la reprise devrait se confirmer en 2011. Le pays sort ainsi d’une profonde récession imputable aux « nouveaux vikings », les dirigeants des banques Landsbanki, Glitnir et Kaupthing, qui ont provoqué l’effondrement du système financier islandais en septembre 2008.

A l’instar de l’Irlande, dont les banques se sont également livrées aux pires excès, l’Islande a vu son PIB reculer d’environ 11 % [en deux ans], mais dans un contexte d’inflation qui entraîne une dévaluation de ses emprunts. L’Irlande, elle, est soumise au régime déflationniste de l’Union monétaire européenne qui alourdit le poids de sa dette.

Le déficit budgétaire islandais atteindra 6,3 % en 2010, avant de laisser place à un excédent. Celui de l’Irlande s’établira à 13 % (32 % avec le renflouement des banques) et ne devrait guère s’améliorer en 2011. La crise n’a pas non plus frappé partout avec une égale brutalité. En Irlande, le taux de chômage atteint 14,1 %, tandis que dans le pays nordique, après un pic de 9,7 %, il est retombé à 7,3 %.

Les Islandais sont sortis de l’ornière, estime le Fonds monétaire international (FMI), en saluant la capacité de leur gouvernement à préserver « le précieux modèle nordique de protection sociale ». « La récession s’est révélée moins profonde que prévu » constate Mark Flanigan, chef de mission du FMI. L’endettement culminera à 115 % du PIB avant de descendre à 80 % en 2015, tandis que celui de l’Irlande s’aggravera durant les trois prochaines années, jusqu’à 120 %.

Ólafur Grímsson, le président islandais, a fait grincer des dents à Bruxelles en mettant le redressement plus rapide de son pays sur le compte de son refus de rembourser ses créanciers, pour la plupart étrangers. « La différence est qu’en Islande nous avons laissé les banques faire faillite, a-t-il expliqué. C’étaient des institutions privées ; nous n’y avons pas injecté de l’argent pour les maintenir à flot. L’Etat n’a pas à assumer cette responsabilité. » Un peu plus tôt, l’Union européenne avait exclu qu’une décote soit imposée aux investisseurs en Irlande – c’était l’une des conditions posées au prêt de 85 milliards d’euros octroyé à Dublin.

Il faut néanmoins faire attention lorsque l’on compare les banques irlandaises et islandaises. L’Islande est un pays minuscule, qui pourrait fort bien refuser d’honorer des dettes équivalant à 900 % de son PIB sans provoquer une crise mondiale. L’économie irlandaise est douze fois plus importante. Ses banques entretiennent avec leurs homologues allemandes, néerlandaises, belges et britanniques des liens étroits, ce qui rend ce réseau très vulnérable. Mais les banques ne sont pas tout. Selon le Prix Nobel d’économie Paul Krugman, l’Islande s’est relevée plus vite parce qu’elle n’a jamais adopté l’euro. « Elle a fortement dévalué sa monnaie et imposé un contrôle des capitaux. Il s’est alors passé quelque chose d’étrange : bien qu’elle ait traversé la pire crise financière de l’Histoire, elle a été bien moins lourdement sanctionnée que d’autres nations. » Deux ans plus tard, la couronne islandaise a perdu 30 %, les fonderies d’aluminium tournent à plein régime pour satisfaire la demande étrangère, tandis que les produits locaux ont remplacé les légumes exotiques et autres tomates de serre importés.

Morale de l’histoire : si le choc d’une dévaluation peut déclencher une crise violente – et sur le coup très douloureuse –, une politique de rigueur et de déflation par la dette finit par causer plus de dégâts.

Ambrose Evans-Pritchard
The Daily Telegraph
08/12/2010
http://www.polemia.com/article.php?id=3379

Le jour où les Français comprendront que l'appartenance à l'euro nous enferme dans la crise, alors un grand progrès aura été fait.

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mps
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Re: Comment l'Islande est sortie de l'enfer

Message non lu par mps » 28 mai 2012, 08:32:12

Au fond, le modèle culturelo-économique de certains français, ce sont les pays de m... qui entendent vivre en niant leurs dettes.

La manoeuvre est claire : ils rêvent de faire pareil.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Vincendix
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Re: Comment l'Islande est sortie de l'enfer

Message non lu par Vincendix » 28 mai 2012, 08:58:55

L'Islande est toujours meilleure dans la première mi-temps, ensuite c'est nettement moins bien.
Comme un collier de joyaux rares dont le fil rompu laisse lentement tomber des gouttes de lumière, la vie égrène nos jours.Georges Clemenceau

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racaille
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Re: Comment l'Islande est sortie de l'enfer

Message non lu par racaille » 28 mai 2012, 20:45:40

mps a écrit :Au fond, le modèle culturelo-économique de certains français, ce sont les pays de m... qui entendent vivre en niant leurs dettes.

La manoeuvre est claire : ils rêvent de faire pareil.
Tu veux dire : en niant les dettes que leur élite politique auto-entretenue décide à leur place ?
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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mps
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Re: Comment l'Islande est sortie de l'enfer

Message non lu par mps » 28 mai 2012, 21:46:38

Tu veux dire : en niant les dettes que leur élite politique auto-entretenue décide à leur place ?

Dans un avion, il y a un équipage de maîtrise, et des passagers, qui n'ont strictement rien à dire.

Dans un pays démocratique, ce sont les passagers qui choisissent l'équipage, et puis n'ont plus rien à dire.

Qui voudrais-tu qui décide . Les comités de quartier ? :mdr:
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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racaille
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Re: Comment l'Islande est sortie de l'enfer

Message non lu par racaille » 28 mai 2012, 22:00:59

Tu sais très bien que cela ne se passe pas comme ça. En "démocratie", pour être exact en régime d'alternance unique, les électeurs désignent un personnel politique qui a été choisi par ceux qui leurs partis. C'est bien pour cela que les questions de dette ont toujours été soigneusement tenues à l'écart du regard de l'opinion - jusqu'à ce qu'on ne puisse plus vraiment les camoufler, en gros depuis l'année dernière.

Pour répondre à ta question : oui, en effet, les comités de quartiers seraient peut-être mieux placés que les babouins du gouvernement pour décider des questions de dette publique. Au moins cela aurait-il le mérite d'être réellement démocratique et d'engager la responsabilité directe du peuple.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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johanono
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Re: Comment l'Islande est sortie de l'enfer

Message non lu par johanono » 14 oct. 2012, 19:11:12

Quatre ans après, l'Islande nargue l'Europe

Le 6 octobre 2008, les trois grandes banques islandaises faisaient faillite, provoquant une grave crise dans ce petit pays. Mais à présent, l'économie va beaucoup mieux grâce à une méthode inverse de celle suivie dans la zone euro.

Voici quatre ans, le 6 octobre 2008, le premier ministre islandais d'alors, Geir Haarde, provoque une onde de choc sur ce petit pays de 320.000 habitants. Trois semaines après la faillite de Lehman Brothers, il annonce que les trois grandes banques du pays, Kaupthing, Glitnir et Landsbanki, sont désormais incapables de faire face à leurs engagements. L'île nordique entre alors dans une des crises économiques les plus sévères de son histoire.

Un pays redressé


Quatre ans plus tard, l'économie islandaise affiche de nouveau une santé des plus robustes. Le PIB, qui avait reculé de 6,6% en 2009 et de 4% en 2010, devrait croître de 2,1% cette année, bien plus que le niveau de la plupart des pays européens. Le déficit budgétaire, de 13,5% du PIB en 2008 devrait être équilibré l'an prochain. Le chômage, qui était monté à près de 8% de la population active en 2010 devrait redescendre en 2013 à près de 5%. Enfin, le prêt d'urgence du FMI, de 2,1 milliards d'euros a été remboursé en avance.

Pas de pitié pour les banques et les créanciers

Comment l'Islande a-t-elle réalisée ce «miracle»? En suivant, il faut bien le dire, le chemin inverse de celui où s'est engagée la zone euro depuis 2010. Première clé du succès islandais : Reykjavik n'a «jamais essayé de sauver ses banques», comme le remarquait récemment le ministre de l'Industrie, Steingrimur Sigfusson au quotidien allemand FAZ. Les trois géants bancaires, dont les bilans cumulés étaient 10 fois supérieurs au PIB du pays, n'ont pas été recapitalisés. Les créanciers étrangers ont été mis à contribution d'emblée. Reykjavik n'a jamais tenté de sauver leur mise, comme cela a été le cas pour les créanciers islandais. Ainsi, il n'y a pas eu, comme en Espagne, de transfert du risque bancaire vers les finances publiques.

Une dévaluation réussie

Mais la vraie raison du succès islandais, c'est la dévaluation de la couronne qui a atteint jusqu'à 70%. Certes, cette baisse de la monnaie dans une économie si dépendante de l'étranger a provoqué une inflation qui a frôlé les 18% en rythme annuel au cours de l'année 2009 (elle atteint encore 4,3%). Il a fallu ralentir la hausse des salaires en 2009 et 2010. Mais cette baisse de la monnaie nationale a permis aux «parties saines» de l'économie nationale de profiter à plein de la reprise de l'économie mondiale. Ces parties saines sont principalement la pêche et le tourisme (le nombre de touristes est en hausse de 16% sur un an en 2012). Deux éléments qui ont permis au pays de bénéficier d'un fort et constant excédent courant. Au final, cet argent réinvesti dans l'économie nationale a créé un cercle vertueux en relançant les investissements.

Mécontentement

L'histoire du redressement islandais n'est certes pas un conte de fées. La population a été traumatisée par l'apparition d'une pauvreté et d'une précarité jusqu'ici inconnues. Reykjavik a fortement augmenté ses impôts, notamment sur les entrepreneurs, comme nul autre pays d'Europe depuis 2008. Du reste, le gouvernement social-démocrate qui avait déboulonné les conservateurs en 2009 après la crise est aujourd'hui au plus bas dans les sondages. Le pays est également très divisé sur la question de l'adhésion à l'UE et l'adoption de l'euro, vantée récemment par la banque centrale. Il est vrai que cette perspective, attractive voici quatre ans, l'est beaucoup moins aujourd'hui.

Un modèle ?

L'Islande peut-elle être un modèle? Difficilement. La taille du pays rend la transposition de cette expérience difficile. Mais elle montre que la voie européenne qui consiste à se préoccuper d'abord des intérêts des créanciers et des banques n'est pas sans alternative. De même, elle prouve qu'il peut y avoir des expériences de dévaluations réussies, alors que l'on prétend que toute sortie de l'euro provoquerait la ruine des pays concernés.
Les Islandais se sont donc redressés en choisissant la voie inverse à celle adoptée par les pays de la zone euro. Instructif...

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Blaise
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Re: Comment l'Islande est sortie de l'enfer

Message non lu par Blaise » 14 oct. 2012, 20:09:24

Oui enfin l'article précise aussi que cette île à la situation particulière ne saurait constituer un modèle.
Les Français vont instinctivement au pouvoir; ils n'aiment point la liberté; l'égalité seule est leur idole. Or l'égalité et le despotisme ont des liaisons secrètes. Chateaubriand

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johanono
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Re: Comment l'Islande est sortie de l'enfer

Message non lu par johanono » 15 oct. 2012, 08:06:44

Le seul argument pour nous montrer que le modèle islandais n'est pas transposable porte sur la petite taille de ce pays. Il est quand même permis de douter de cet argument. L'article nous dit que "la voie européenne qui consiste à se préoccuper d'abord des intérêts des créanciers et des banques n'est pas sans alternative". Il vaudrait donc mieux réfléchir à ces alternatives.

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Re: Comment l'Islande est sortie de l'enfer

Message non lu par El Fredo » 15 oct. 2012, 09:39:03

Il n'y a pas que la taille, l'indépendance énergétique est un autre facteur crucial. Point qui au passage s'applique également à la Norvège.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

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Re: Comment l'Islande est sortie de l'enfer

Message non lu par manolo » 15 oct. 2012, 12:19:06

Leur réussite reste quand même impressionnante.
Incroyable de voir comment l'Islande a rectifié le tir.
Elle a laissé couler les banques, et finalement il n'y pas eu d'apocalypse pour autant.
Ceux qui nous ont fait croire que ce serait une cataclysme si les banques européennes sombraient , l'ont peut-être fait pour sauver leurs propres intérêts finalement.
On ne saura jamais, mais peut-être que l'Europe serait mieux repartie si elle avait décidé de ne pas sauver toutes ces banques.
Du moment qu'elles font encore le ménage toussa, où est le problème ?
Pas taper :) !

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Re: Comment l'Islande est sortie de l'enfer

Message non lu par pierre30 » 16 oct. 2012, 14:01:25

Les créanciers étrangers ont été mis à contribution d'emblée. Reykjavik n'a jamais tenté de sauver leur mise, comme cela a été le cas pour les créanciers islandais.
Elle n'a pas sauvé les créanciers étrangers, mais elle a sauvé les créanciers islandais. Les créanciers de l'UE sont pour la plupart les banques de l'UE, voilà qui fait une sacrée différence. Sauver les créanciers de l'UE qui appartiennent à l'UE, c'est sauver le banques.

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Re: Comment l'Islande est sortie de l'enfer

Message non lu par Nico37 » 31 janv. 2013, 20:12:12

pierre30 a écrit :
Les créanciers étrangers ont été mis à contribution d'emblée. Reykjavik n'a jamais tenté de sauver leur mise, comme cela a été le cas pour les créanciers islandais.
Elle n'a pas sauvé les créanciers étrangers, mais elle a sauvé les créanciers islandais. Les créanciers de l'UE sont pour la plupart les banques de l'UE, voilà qui fait une sacrée différence. Sauver les créanciers de l'UE qui appartiennent à l'UE, c'est sauver le banques.
Que les banques crèvent, nous n'avons pas besoin d'elles :!:
L'AELE donne raison à l'Islande face aux épargnants étrangers avec AFP | 28.01

L'Islande avait le droit, lorsque ses banques se sont effondrées en octobre 2008, de refuser de rembourser les épargnants étrangers, a tranché lundi 28 janvier la cour de l'Association européenne de libre-échange (AELE). La cour a rejeté les arguments présentés par le Royaume-Uni et les Pays-Bas.

Le jugement était attendu pour savoir si l'argent public doit sauver ou non des banques en faillite. Après la chute de la première banque privée du pays, Landsbanki, l'Islande a dû nationaliser en urgence son système bancaire, sans pouvoir répondre aux inquiétudes des déposants d'Icesave, une banque en ligne filiale de Landsbanki prisée par les épargnants britanniques et néerlandais.

(...)

Incognito
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Re: Comment l'Islande est sortie de l'enfer

Message non lu par Incognito » 31 janv. 2013, 20:47:46

Je ne pense pas que le refus de l'Islande de sauver ses banques soit la principale explication de la reprise rapide de l'économie islandaise. C'est surtout l'approche keynésienne qui a permis à ce pays de sortir très vite de cette crise.
1. Politique monétaire ultra-souple
2. Grosse dépréciation de la couronne islandaise, qui a stimulé les exportations et ralenti les importations
3. Beaucoup d'inflation, mais surtout sur les produits importés et non pas sur la production domestique
4. Stimulus budgétaire pendant 2 ans
5. Redressement rapide de l'économie grâce à 2 et 4
6. Pressions inflationnistes sur la production domestique (entre autre les salaires)
7. Politique monétaire de nouveau opérante, et qui doit se durcir pour stopper les pressions inflationnistes
8. Austérité, mais sans impact sur la croissance puisque la politique monétaire est de nouveau opérante.
9. Retour à la normale: politique monétaire opérante, inflation raisonnable mais probablement un peu plus élevée que d'habitude, croissance raisonnable, chômage normal, déficit budgétaire raisonnable, dette publique en baisse en % du PIB

Bien sûr, il est quasiment certain que la Zone Euro ne pourrait pas bénéficier d'une dépréciation de la même ampleur que l'Islande.
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)

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johanono
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Re: Comment l'Islande est sortie de l'enfer

Message non lu par johanono » 28 avr. 2013, 09:18:18

Islande. Victoire de l'opposition de centre-droit, la gauche sanctionnée

L'opposition de centre-droit est arrivée nettement en tête des élections législatives samedi en Islande, les électeurs sanctionnant la coalition de gauche au pouvoir depuis 2009.

Même si le dépouillement n'est pas terminé, le Parti de l'indépendance (droite) est en tête devant le Parti du progrès (centriste et agrarien).

Le poste de Premier ministre a été revendiqué par le conservateur Bjarni Benediktsson, 43 ans, tandis que le centriste Sigmundur David Gunnlaugsson, 38 ans, se disait prêt à collaborer avec lui.

La victoire du centre-droit enterre probablement la candidature de l'Islande à l'Union européenne, lancée en 2009, et à laquelle les deux partis étaient hostiles.

Avocat de formation, reconverti en homme d'affaires, Bjarni Benediktsson est parlementaire depuis 2003. Il a su à la fois incarner suffisamment le changement et rassurer l'électorat traditionnel de son parti, conservateur et libéral.

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