Qu'en pensez vous ?Des déclarations venues de Grèce ont rendu les marchés fébriles. Des officiels ont affirmé que la participation des créanciers privés à l'échange de dette avec Athènes atteindrait seulement 75 % à 80 %. Un niveau qui ne permet pas d'assurer un dénouement heureux au feuilleton grec.
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Les premiers chiffres, centralisés par les banques chargées de l'opération HSBC et Deutsche Bank, devraient être connus à partir de vendredi. Aujourd'hui, aucune donnée fiable ne permet d'évaluer la participation des créanciers au plan, mais des craintes commencent à émerger. L'hypothèse de départ du gouvernement grec et du FMI était qu'un minimum de 95% de participation des créanciers était nécessaire pour atteindre un ratio dette/PIB de 120 %, l'un des objectifs pivots du plan.
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Soit il déclenche les CAC, forçant ainsi les détenteurs d'obligations en droit grec, qui possèdent 86 % des 206 milliards de dette, à aller à l'échange. C'est l'hypothèse qui circule « Nous pensons que l'échange de titres aura lieu avec un recours aux clauses d'action collectives : c'est une bonne chose pour la trajectoire de la dette grecque, mais un coup dur pour les investisseurs qui espéraient passer au travers des mailles du filet », dit Padhraic Garvey, chez ING.
Mais dès lors, « la participation à l'échange n'est plus tout à fait volontaire, et l'Union Européenne et la Grèce pourraient très bien considérer qu'il faut revoir les paramètres de l'échange », explique Jean Lemierre, conseiller des créanciers privés.
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Si la Grèce est obligée de passer en force, les CDS (« credit default swaps ») seront sûrement déclenchés. Les banques qui ont vendu ces assurances sur la dette grecque seront donc obligées de verser des dédommagements. Un tel scénario laisserait des séquelles dans les marchés.
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