Peut-on vraiment consommer 100 % français ?

[Nombrilist]

Mon dernier bailleur a planqué les moisissures sous de la peinture. A part partir et payer 3 mois de préavis, je n'ai rien pu faire d'autre. Les moisissures, même à forte dose, ce n'est pas de l'insalubrité.

[GIBET]

90%? D'où sors-tu ces chiffres?
Dans certaines régions qui sont recherchées par des étudiants ou par des jeunes salariés je ne crois plus aux 90% de gens honnêtes dans ce domaine!!
GIBET

[mps]

Mal français, sans doute ...

Immobilier maltraité, peu encouragé, années de blocages funestes, haine des proprios, tout cela se paie.

J'ai le sentiment (?) - à vous lire - que la pénurie et le sous-équipement sévissent, grâce à un bon demi-siècle de contreproductivité, que vous tentez à présent de pallier sans toujours vouloir en reconnaitre les causes, pour favoriser les aparatatchicks du semi-public.

En Belgique, où la totalité des intérêts d'emprunts sont déductibles depuis la guerre, le logement est surabondant et bon marché, et les logements étudiants coquets et bien encadrés.

[Nombrilist]

Logement bon marché ? LOL, vos baraques sont plus chères qu'en France !!!

[politicien]

Bonjour,

J'ai l'impression que vous êtes en train de dériver, car c'est quoi le lien avec consommer 100% Français ?

[Nombrilist]

Je ne sais pas... qu'il vaut mieux acheter un logement français que belge ^^ ?
Consommer 100% français pour moi, ça veut dire consommer un truc qui a servi à un moment donné à salarier un français.

[Lucas]

C'est un peu vague comme définition, car si il y a que l'emballage du produit qui est fait en France, le reste n'a pas servi au salarié Français.

[Nombrilist]

C'est vrai. Bon, alors ajoutons significativement. Que ça représente une bonne partie du coût de revient.

[politicien]

Bonjour,

Benjamin Carle a 26 ans. Il vit à Paris, et il est journaliste. Jusque-là, rien de très particulier. Quelque chose pourtant le distingue de la plupart d’entre nous : il est le premier être humain à pouvoir se prévaloir du label « Origine France Garantie ». Si, si. Tout ce qu’il y a de plus sérieux. Décerné après audit. Et validé en quelque sorte par le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg en personne, qui lui a remis la médaille d’or du ministère. Non sans raison : Benjamin a relevé le défi de vivre 100 % made in France durant un an. Une année entière. Autant le dire, un véritable exploit.

Pour l’accomplir, le jeune homme a dû accepter pas mal de renoncements, lui, l’enfant de la mondialisation qui consomme des produits venant de plus de pays qu’il ne pourra en visiter. Il suffit d’observer une de ses journées types avant l’expérience. Pour aller au travail, le vélo : à moitié chinois, à moitié anglais. Pantalon fabriqué en Thaïlande et chemise au Bangladesh. Chaussures du Vietnam. Arrivé au bureau : ordinateur conçu en Californie, caméra japonaise et écran coréen. Le soir, avec ses copains, Benjamin boit de la bière belge, écoute de la musique anglo-saxonne, parle des séries télé américaines et du football anglais. Alors, il a fini par se poser la question : mais que fabrique-t-on encore en France ? L’interrogation avait ressurgi à l’occasion de la dernière campagne présidentielle. Elle est souvent accompagnée d’une kyrielle de chiffres abscons et/ou contradictoires. D’un discours culpabilisant et fataliste. Benjamin voulait comprendre de quoi il en retournait précisément.

Première étape de cette immersion extrême dans le made in France : établir un état des lieux, avec l’auditeur du label. Un petit tour rapide de l’appartement. N’est pas toujours fabriqué en France ce que l’on croit. Des marques étrangères peuvent avoir des usines ou des ateliers dans l’Hexagone. A l’inverse, sont produites ailleurs des marques apparemment bien de chez nous. Autant dire que le made in France demeure une notion plutôt floue.

En fait, selon Origine France Garantie, il faut que 50 % au moins de la valeur soient produits sur le territoire pour obtenir le label. Chez Benjamin on en est loin, très loin : 4,5 % seulement. Même les haricots verts viennent du Kenya, et les cornichons de Turquie. Melting-pot en pot.

(...)

En dix ans, PSA est passé de 61,5 % de sa production en France à 33,1 %. Au rayon nourriture, difficile de s’y retrouver entre les petits plats « élaborés », « transformés » ou encore « cuisinés » en France. Preuve que le consommateur n’est pas seul responsable.

La quête de Benjamin Carle est personnelle. A mi-parcours de ce régime bleu-blanc-rouge, il s’interroge. Sa vie lui semble un peu triste, amputée d’un certain confort et de la musique qu’il aime. Mais de retour aux sources, dans sa Drôme natale, auprès du grand-père Emile qui ne consomme qu’à portée de main, c’est comme si tout cela prenait un sens. « Depuis que je me suis mis à consommer français, on se ressemble avec mon grand-père », découvre le journaliste.

Au bout d’un an, nouvel audit : Benjamin et l’appartement sont devenus 96,9 % français, jusqu’au chat qui consomme national. Dans le même temps, 180 000 emplois ont été supprimés dans l’Hexagone. Combien auraient été sauvés si chacun d’entre nous avait prêté un peu attention à l’origine des produits que nous consommons ? C’est la question que nous renvoie en boomerang Benjamin Carle, et tant pis si les boomerangs ne sont pas fabriqués en France.

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr

Qu'en pensez vous ?

[Nombrilist]

C'est dommage qu'il ne donne pas la liste des produits fabriqués en France qu'il a trouvé. ça serait plus facile de faire comme lui si on avait toutes ces informations.

[artragis]

Pour le coup, un nouveau magasine, sûrement lancé par monttebourg, qui s'appelle MIF, comme Made In France, qui en plus de montrer des produits bien sympa ET français, offre des dossiers assez complets qui montrent bien que tout n'est pas perdu ^^.

[Nombrilist]

On le trouve où ce magazine ? En ligne ?

[johanono]

Cette idée de "consommer 100 % français" est dangereuse, car elle aboutit à discréditer le message en faveur du protectionnisme ou du patriotisme économique.

En effet, il est très difficile de consommer 100 % français. L'exemple de Benjamin Carle cité ci-dessus le montre bien. De fait, tous les reportages qui évoquent cette idée le font pour aboutir à la conclusion qu'elle est utopique. Sous-entendu : le protectionnisme et le patriotisme économique seraient des idées désuètes, puisqu'il n'est pas possible de consommer 100 % français.

Mais quand on milite pour le protectionnisme ou de patriotisme économique, on ne demande pas que tous les Français consomment 100 % français. On demande simplement que, quand il y a des secteurs de consommation pour lesquels il existe une production française, cette production soit favorisée par rapport à la concurrence étrangère (exemple type : l'automobile et l'agroalimentaire). Si tous les consommateurs français, sans aller jusqu'à acheter 100 % français, faisaient preuve de davantage de patriotisme et se souciaient un peu plus de l'origine de ce qu'ils achètent, alors notre économie se porterait mieux.

[artragis]

On le trouve où ce magazine ? En ligne ?

Perso c'était à carouf, à côté d'un cahier français intitulé "La place de l'Etat aujourd'hui".

Cette idée de "consommer 100 % français" est dangereuse, car elle aboutit à discréditer le message en faveur du protectionnisme ou du patriotisme économique.

Elle est surtout stupide et irréaliste et amène à des dépenses énergétiques plus que conséquentes dès qu'on doit produire sous serre (pour certains fruit (je n'ai plus le graphique complet, désolé) il est plus rentable énergétiquement d'importer que de produire en métropole), reconstruire une industrie qui n'est pas à côté des zones d'extraction des matières premières (métaux rares?) etc. Perso je suis un européen convaincu, le protectionnisme aux frontières de la France ne me plait pas donc je m'en fiche que ça soit discrédité, par contre je n'aime pas les absurdités.

[johanono]

Tu es européen convaincu, alors tu crois peut-être à un protectionnisme aux frontières de l'UE ? Tu risques d'attendre longtemps.