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par politicien » 10 janv. 2013, 18:02:09
Bonjour,
La crise des dettes souveraines pourrait-elle bientôt n'être plus qu'un mauvais souvenir pour les pays du sud de l'Europe ? A l'exception de la Grèce, dont la situation est toujours extrêmement critique, les pays comme le Portugal, l'Espagne ou l'Italie retrouvent peu à peu - chacun à leur façon - les faveurs des marchés. Ce matin, Madrid a levé sans difficulté 5,8 milliards d'euros de dette à moyen et long terme sur le marché obligataire. Cette première émission de l'année était très attendue. Non seulement elle donne le ton pour 2013. Surtout, elle confirme le retour de la confiance des investisseurs.
Demande deux fois supérieure à l'offre
A l'origine, le Trésor espagnol envisageait d'émettre pour 5 milliards d'euros maximum de Bonos. La demande, deux fois supérieure à l'offre, lui a permis d'aller au-delà. Cet appétit des investisseurs a aussi tiré les rendements sur les emprunts espagnols vers le bas (le rendement des obligations évolue en sens inverse des prix). Concrètement, le Trésor espagnol a emprunté 3,397 milliards d'euros avec une nouvelle obligation à 2 ans, à un taux de 2,476%, 1,95 milliard à échéance cinq ans à un taux de 3,988% contre 4,68% le 8 novembre 2012, et 470 millions d'euros à 13 ans à un taux d'intérêt de 5,555% contre 6,191% le 21 juillet 2011.
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Le 8 janvier dernier, l'Espagne a annoncé qu'elle se fixait un objectif d'émission de 21,3 milliards d'euros de dette en 2013, soit une hausse de 7,6% par rapport à 2012. Le gouvernement espagnol, qui hésite toujours à solliciter un plan de sauvetage international, entend ramener le déficit budgétaire à 4,5% du produit intérieur brut (PIB) fin 2013, soit une économie d'environ 50 milliards d'euros. Le Trésor a dit l'an dernier avoir émis 97 milliards d'euros d'obligations, auxquelles se sont ajoutés 16 milliards d'émissions privées, pour un total de 113 milliards d'euros, un niveau nettement supérieur à l'objectif initial de 86 milliards en raison, notamment, du sauvetage de plusieurs régions autonomes.
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Pourquoi les investisseurs sont ils soudainement friands de dette espagnole ?
"La recherche du rendement est toujours un thème important pour les marchés, ce qui devrait continuer à soutenir les adjudications de dettes de pays comme l'Espagne", expliquent les stratèges de marché de la Société Générale. De plus, le marché étant inondé de liquidités, notamment par les banques centrales, les portefeuilles des investisseurs sont extrêmement liquides. Les banques espagnoles qui ont bénéficié du plan de sauvetage du secteur bancaire espagnol ont d'ores et déjà reçu 37 milliards d'euros sous forme d'obligations Sareb - du nom de la "bad bank" créée par Madrid - garanties par l'Etat, en échange de leurs actifs toxiques. Elles ont reçu autant d'obligations ESM dans la recapitalisation, via l'agence FROB (le fonds de restructuration bancaire). Elles peuvent apporter toutes ces obligations en repo à la BCE. "Le cash ainsi obtenu devrait contribuer à soutenir la demande de Bonos au moins dans la première partie de l'année", expliquent les stratèges de la Société Générale. "
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