L'ultra-libéralisme, une fable ...

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mps
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L'ultra-libéralisme, une fable ...

Message non lu par mps » 10 avr. 2012, 16:49:52

Du Courrier du Belfroy :
http://www.lebeffroi.eu/wordpress/?p=357

Qui a peur de la liberté ?


Devant les drames découlant des crises successives que nous traversons, suite aux pénibles dégradations de notre bien-être à tous, et à la perte de confiance inévitable vis-à-vis des systèmes qui n’ont pu nous les éviter, la tentation est forte de désigner un coupable, un bouc émissaire.

J’entends ainsi de doctes avis, je lis aussi de puissantes réflexions qui ne peuvent s’empêcher de désigner le libéralisme à l’opprobre public. Et ils le qualifient d’« ultra » comme l’oncologue qualifie de « maligne » la tumeur qu’il a découverte. Puisque l’origine des premières métastases a été trouvée dans de vicieux crédits bancaires, ils ne peuvent être que la conséquence de la trop grande liberté des marchés et puisque l’extension de la crise s’est faite à travers les marchés financiers pour ébranler les Etats eux-mêmes en dénonçant l’obésité de leurs dettes souveraines, il ne pouvait y avoir d’autre fautif : haro sur le libéralisme, l’ultra libéralisme ! Ce pelé, ce galeux d’où nous vient tout le mal.

Vous avez déjà compris que je ne partage pas du tout ces jugements qui me semblent tout simplement aveuglés par d’indécrottables séquelles idéologiques.

Je pense que la vérité est tout juste le contraire et que ces crises en cascades sont la conséquence d’un manque dramatique de responsabilité des intervenants et donc de libéralisme bien compris et de liberté véritable pour tous.

Reprenons les débuts du cataclysme et le fameux pot au rose des « subprimes ». Ici les choses sont très simples : jamais un seul de ces crédits pourris n’aurait dû être accordé. Il se fait que le crédit hypothécaire fut mon premier métier et je vous jure qu’à l’époque (pourtant pas si lointaine ! ) je n’aurais tout simplement réussi à faire passer aucun de ces crédits devant le comité de notre bonne « Caisse hypothécaire anversoise ». Les capacités de remboursement des emprunteurs étaient le premier critère qu’une bonne déontologie nous imposait.

En poussant les sociétés de crédit à accorder des prêts à tous ces citoyens qui n’en avaient pas les moyens, les autorités américaines, pour des raisons électoralistes, ont tout simplement faussé le marché. Et un marché faussé, c’est juste le contraire de ce qu’exige le libéralisme. Si ces crédits « titrisés », c’est-à-dire transformés en valeurs virtuelles, ont pu être « fourgués » à des organismes européens, ce n’est pas non plus dans un marché transparent mais dans des opérations où les espoirs de profits factices et les considérations politiques ont, là aussi, faussé le marché. Et un marché faussé, répétons-le, c’est juste le contraire de ce qu’exige le libéralisme.

La première origine de l’ensemble des secousses financières que nous avons subies depuis lors, est donc un complet défaut de bonne et saine transparence des marchés, c’est-à-dire à un complet défaut de libéralisme.

Dans ce contexte il est facile de comprendre que le second chapitre de la crise, celui qui est le plus inquiétant pour nos dirigeants, celui des « dettes souveraines », est encore bien moins imputable au libéralisme. Si nos Etats se sont permis des endettements démentiels, c’est précisément après que les progrès enivrants des années soixante aient permis au socialisme de mettre à la mode de fumeuses théories parfaitement irresponsables qui préconisent l’endettement pour assurer l’avenir. Nous payons aujourd’hui encore cet aveuglement idéologique et le mensonge social qu’il commet chaque jour (lisez les programmes et les promesses des candidats de gauche aux élections françaises et vous aurez autant de versions 2012 de cette arnaque démagogique dans laquelle se laissent prendre encore et toujours un trop grand nombre de citoyens). Qui oserait prétendre qu’il n’y a pas là une volonté politique affirmée d’intervenir sur le marché ? Que ce n’est pas un défaut de responsabilité, et donc de liberté véritable, qui est à l’origine des dettes souveraines ? Un véritable libéralisme, c’est-à-dire un système transparent qui permet de par sa structure de mettre les responsabilités en évidence, aurait valu à nos économies de faire celle de ces dettes incommensurables. Hélas, elles sont une conséquence directe de la démagogie des politiques de gauche et de la faiblesse coupable de tous les autres qui ont préféré éviter la responsabilité de les dénoncer. Il nous reste à en payer le prix qui limite drastiquement aujourd’hui les moyens d’une liberté à laquelle plus d’une génération devra se contenter de rêver.

Mais revenons un instant si vous voulez bien sur cette expression d’« ultra libéralisme » qui contient une condamnation évidente et sans appel. Comme toujours, la guerre pour le pouvoir socio-politique passe par les mots, et celui-ci en est un des plus pervers. En effet, il contient implicitement une mise en garde qui dit : « attention, le libéralisme est la porte ouverte sur une jungle où règne la loi du plus fort, celle de l’ultra libéralisme ».

Or il est facile de comprendre que là où il y a « jungle » il n’y a plus de marché serein et transparent, tous les coups sont permis, la liberté des intervenants est réduite à leur habileté à les éviter, et le libéralisme a disparu. L’ « ultra libéralisme », en ce sens, est une impossibilité, une « contradictio in terminis ». Mais cette expression permet à tous les démagogues d’exploiter nos fibres judéo-chrétiennes culpabilisées par l’appât des biens matériels, mais pour lesquelles aussi la liberté de l’autre est un risque de le voir s’emparer des miens
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Re: L'ultra-libéralisme, une fable ...

Message non lu par El Fredo » 10 avr. 2012, 17:19:00

Quel est le pays le plus endetté d'Europe, Grèce mise à part (cas trop particulier) ? Le Royaume-Uni, pays qui est aussi le plus libéral. Sans même parler de l'Irlande qui a vu sa dette exploser, notamment par transfert de la dette privée vers le public. Il est d'ailleurs frappant de constater que l'auteur ne parle que de la seconde sans mentionner la première. Relier libéralisme et endettement est stupide, il y a des économies "socialistes" peu endettées et des économie "libérales" très endettées. Bref, ce sabir idéologique navrant aurait parfaitement sa place sur Wikiberal, Liberaux.org ou Atlantico.
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mps
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Re: L'ultra-libéralisme, une fable ...

Message non lu par mps » 10 avr. 2012, 17:26:04

Malgré de sombres années socialistes, l'Angleterre est moins endettée que la France.

Chiffres 2010 :

http://www.lemonde.fr/economie/infograp ... _3234.html

Mais cesse de te tordre comme un ver sur lequel on a mis du sel chaque fois qu'une idée te dérange, et surtout apprend à lire :

Aucun pays européen n'a mené une "politique libérale".

Enfin, l'article que j'ai posté parle du libéralisme, pas des fausses politiques étiquettées comme telles.

Navrant.
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Re: L'ultra-libéralisme, une fable ...

Message non lu par Nombrilist » 10 avr. 2012, 17:39:03

"Aucun pays européen n'a mené une "politique libérale"."

Définir "libéral". En une phrase ou deux, pas en trois pages.

Papibilou
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Re: L'ultra-libéralisme, une fable ...

Message non lu par Papibilou » 10 avr. 2012, 19:27:13

Vous tentez de prouver que le libéralisme est une bonne chose en soi et aurait été dévoyé pour des raisons diverses. Mais croyez vous vraiment à la main invisible qui régule les marchés de manière parfaite ? Si oui, cela signifie, selon moi, que vous avez une foi inébranlable dans les hommes.
Car enfin, même si cette main invisible existait réellement, ce qui reste à prouver dans un contexte de mondialisation, croyez vous un instant que les hommes n'essayeront jamais de détourner à leur profit personnel ce système dans lequel vous croyez ? Et si, en conclusion, vous pensez que les hommes ne sont pas parfaits, vous devez en conclure que le marché sera toujours faussé et qu'il faudra donc une autorité, l'état, pour en réduire les excès.

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Re: L'ultra-libéralisme, une fable ...

Message non lu par artragis » 10 avr. 2012, 19:58:13

Outre le fait que je suis plutôt dans le camp de ceux qui pensent qu'il n'y a pas assez de régulation, je laisse cet homme penser le contraire.
Néanmoins, j'aimerai revenir sur quelques points :
Et un marché faussé, c’est juste le contraire de ce qu’exige le libéralisme.
->le marché a toujours été faussé car :
-->il n'est pas auto régulé et les "sautes" dues à la spéculation le prouve. Il y a ceux qui ont un haut savoir technique, il y a les suiveurs, et il y a les petites porteurs qui amplifient les sentiments des suiveurs.
-->le marché n'est pas régi par l'hypothèse de symétrie de l'information. Cela fait longtemps que cela a été démontré. Quand bien même les plus gros pot au rose sont interdit, la disymétrie de l'information reigne en maître sur les marchés.
mettre à la mode de fumeuses théories parfaitement irresponsables qui préconisent l’endettement pour assurer l’avenir.
Pendant longtemps, surtout en Europe, la théorie la plus en vogue a été le Keynésianisme, loin d'être l'idéologie de l'endettement pour assurer l'avenir.
De plus il faudra avouer que le "socialisme" des politiques mises en oeuvre est à relativiser. Combien de "socialistes" ont dirigés des états aujourd'hui sur-endettés?
L’ « ultra libéralisme », en ce sens, est une impossibilité, une « contradictio in terminis ».
"en ce sens". Ok. Mais c'est quoi "ce sens", parce que "la liberté véritable", "le liberalisme véritable", ce n'est pas une définition du libéralisme.
Pas convaincu, donc que l'ultra libéralisme n'existe pas.
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Re: L'ultra-libéralisme, une fable ...

Message non lu par Baltorupec » 10 avr. 2012, 20:09:53

Le problème des libéraux, c'est qu'il croit que si l'on met moins d'état, il n'y aura plus de règles, au contraire il y aura toujours des règles mais édictées par ceux qui détiennent les capitaux.

En terme psychologique, le libéralisme, c'est le "ça" tandis que le socialisme est le "surmoi". Un individu dont le "ça" est trop développé sera impulsif, destructeur mais aussi créatif tandis que l'individu dont le "surmoi" sera trop développé sera froid, distant et incapable d'agir. Tout est question d'équilibre.

Un individu au "ça" trop développé sera donc très créatifs (vis à vis d'une société on pourrait interpréter ça comme une très forte croissance) mais incapable de se contrôler, probablement drogué (la pollution, le stress, le mal-être).

Prenons un exemple rapporté à l'humain :
Deux individus doivent trouver leur nourritures sur un territoire.
L'un n'a aucune règle moral, voilà le libéral, il s'adonnera rapidement à l'anthrophagie, c'est une bête sauvage, incapable de se contrôler.
L'autre a beaucoup de règles morales, prenant en quelque une "ne pas manger de plante à fleur jaune", il mourra d'inanition quelques semaines plus tard.

Le secret, c'est l'équilibre.

Baltorupec Sociologue freudien de comptoir.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin

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Re: L'ultra-libéralisme, une fable ...

Message non lu par El Fredo » 10 avr. 2012, 20:15:55

mps a écrit :Malgré de sombres années socialistes, l'Angleterre est moins endettée que la France.

Chiffres 2010 :

http://www.lemonde.fr/economie/infograp ... _3234.html
Rajoute la dette privée et on en reparlera. Sans compter que la dette nette (c-a-d déduite des créances) du R-U est stratosphérique.
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Re: L'ultra-libéralisme, une fable ...

Message non lu par Golgoth » 10 avr. 2012, 20:24:44

Les ultra libéraux d'aujourd'hui, c'est comme les cocos d'hier, d'ailleurs parfois ce sont les mêmes. Quand la faillite est manifeste ils répondront toujours que c'est par ce qu'on est pas allé assez loin. Pinochet vaut bien un petit Staline.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Re: L'ultra-libéralisme, une fable ...

Message non lu par Baltorupec » 10 avr. 2012, 20:33:55

Il y a peut être un point sur lequel je suis d'accord avec les libéraux :
Il faut moins de règles.

Cependant pour les libéraux, moins de règles veut dire "des règles plus laxistes", je suis pour moins de règles mais des règles plus claires.
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Re: L'ultra-libéralisme, une fable ...

Message non lu par Nombrilist » 10 avr. 2012, 20:37:16

"Quand la faillite est manifeste ils répondront toujours que c'est par ce qu'on est pas allé assez loin."

C'est exactement le discours que l'on entend depuis 4 ans.

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Re: L'ultra-libéralisme, une fable ...

Message non lu par Baltorupec » 10 avr. 2012, 20:39:07

Vous reprendrez bien d'un peu de rigueur ?
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Re: L'ultra-libéralisme, une fable ...

Message non lu par Golgoth » 10 avr. 2012, 20:42:22

Héhé. Et sans eurobonds SVP.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Re: L'ultra-libéralisme, une fable ...

Message non lu par racaille » 10 avr. 2012, 21:01:46

D'accord avec toutes les objections qui ont été émises ici. Et d'autres encore, en réponse à cet article de propagande dont les références factuelles sont toutes plus fallacieuses que les autres.

Par exemple, il est faux de prétendre que la dérégulation, conduisant aux fameux subprimes, voit son origine dans l'incurie de l'Etat fédéral américain. Il s'agit d'un argument uniquement destiné à défausser la responsabilité des pratiques économiques libérales sur le politique.
Il est aussi faux de prétendre qu'"on" ait poussé les sociétés de crédits à étouffer les gens. C'est une fois de plus inverser le sens des responsabilités.
Il est encore plus faux de faire remonter l'endettement des Etats à l'exercice socialiste du pouvoir. Y a -t-il jamais eu de présidence socialiste aux USA ou en UK ? Quant à la France, pour ce que j'en sais, l'endettement national remonte principalement à Giscard, peu de temps après que l'ex-banquier libéral Pompidou ait fait voter la fameuse loi Rothschid.
Cette inversion est typique des écrits libéraux commentant l'état piteux du monde et réclamant toujours plus de libéralisme, voir niant la nature libérale de la doxa dominant toutes les sociétés occidentalisées. Le parallèle que fait Golgoth avec le communisme soviétique est à ce titre particulièrement pertinent.

Lorsque MPS écrit "Aucun pays européen n'a mené une "politique libérale"", je me demande moi-aussi à quel libéralisme elle fait référence. Pas à un libéralisme réel en tout cas... certainement à un corpus d'idées absolutistes, des milliards de fois plus utopiques que l'anarchisme ou le communisme puisqu'il s'affranchirait nécessairement de ce qui fait l'altérité de la vie. Une sorte de système politico-éthique qui n'existerait que parfaitement, sans aucune tâche, sans aucune humanité. Une doxa divine en somme, dont seuls peuvent rêver les fanatiques.

Après avoir lui ce texte je me suis demandé quel était le rapport entre son contenu et son titre (le laconique "qui a peur de la liberté ?"). Comme tout le monde le sait, la liberté des uns au dépend de la liberté des autres ce n'est pas la Liberté avec une majuscule. Et, comme je ne cesse de le répéter, la liberté du renard dans le poulailler nécessite la création d'un poulailler-barbelé. Il est facile de constater que le libéralisme réel, c'est-à-dire tel qu'il est pratiqué, s'accommode mal de la démocratie et de la liberté des peuples. On voit bien qu'il ne progresse que lorsque le déni de démocratie est patent ; j'en veux pour preuve les récentes cooptations d'ex-goldmanites libéraux à la tête de a Grèce et de l'Italie. Amen !
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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Re: L'ultra-libéralisme, une fable ...

Message non lu par Godefroy » 10 avr. 2012, 21:14:55

Papibilou a écrit :Vous tentez de prouver que le libéralisme est une bonne chose en soi et aurait été dévoyé pour des raisons diverses. Mais croyez vous vraiment à la main invisible qui régule les marchés de manière parfaite ? Si oui, cela signifie, selon moi, que vous avez une foi inébranlable dans les hommes.
Car enfin, même si cette main invisible existait réellement, ce qui reste à prouver dans un contexte de mondialisation, croyez vous un instant que les hommes n'essayeront jamais de détourner à leur profit personnel ce système dans lequel vous croyez ? Et si, en conclusion, vous pensez que les hommes ne sont pas parfaits, vous devez en conclure que le marché sera toujours faussé et qu'il faudra donc une autorité, l'état, pour en réduire les excès.
Où a tu vu que libéraux préconiseraient des systèmes sans état ? Les libéraux d'abord ne sont pas tous libéraux économiquement, certains libéraux le sont uniquement concernant les affaires sociétales et sociales. Ensuite, les libéraux récents européens (peu visibles et très rarement au pouvoir) sont des socio-libéraux ou des libéraux-démocrates qui ne passent pas le temps à dénigrer et démolir les états.
Enfin, vous voulez sans doute parler des anar-cap, qui ceux là sont des dérangés du bulbe pesant 0.001% de l'électorat de chacun de nos pays.
Dans votre attaque, il me semble que vous confondez libéraux et conservateurs. La Grande-Bretagne a été gouverné par Margaret Tatcher, John Major et maintenant Cameron (Tories conservateurs bon teint, capitalistes et non libéraux) et le reste du temps par les travaillistes (avant Tatcher, et Tony Blair/ Gordon Brown pendant 13 ans).
L’homme de gauche n’annonce la société solidaire que comme la prostituée promet l’amour. L’un et l’autre ne peuvent offrir que des simulacres (ivresse passagère et frustration). Christian Michel (Le Socialisme, pornographie de la Solidarité)

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