http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012 ... llande.phpLes premiers bémols au programme de Hollande
Le nouveau président ne baissera pas les salaires des patrons d'entreprises publiques dès la fin du mois.
Quand la conjoncture économique, l'environnement international ou tout simplement l'actualité d'un pays s'en mêlent, il peut arriver qu'une promesse de campagne ne soit rapidement plus au goût du jour.
Nicolas Sarkozy le sait bien, qui avait fait voter la loi Travail, emploi, pouvoir d'achat (la fameuse loi Tepa) quelques mois avant que ne se déclenche la plus importante crise internationale depuis la Grande Dépression. Et qu'il ne soit obligé de détricoter tout au long du quinquennat un texte qui avait constitué la colonne vertébrale de sa campagne de 2007.
À peine élu, François Hollande voit certaines de ses promesses confrontées à la réalité économique. D'abord, le léger recul des prix de l'essence depuis quelques semaines enlève sa pertinence à l'engagement de bloquer les prix des carburants dès le premier mois de son mandat.
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«Un écart maximal de 1 à 20»
Autre situation sur laquelle des bémols commencent à apparaître: la rémunération des patrons d'entreprises dans lesquelles l'État est actionnaire. François Hollande a inscrit dans son programme le principe d'un «écart maximal de 1 à 20» des rémunérations entre le plus bas salaires et le plus élevés. Il compte proposer cette règle dans les entreprises où il est actionnaire minoritaire (France Télécom, Renault…) et l'imposer là où il est majoritaire (EDF, Areva, GDF Suez…).
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Cela confirme ce que je dis depuis le début. Beaucoup de sarkozystes craignent ou feignent de craindre que Hollande va ruiner la France avec un programme irresponsable. Mais la réalité, c'est que Hollande sacrifiera aux marchés financiers et à la concurrence internationale les quelques (rares) originalités sociales de son programme.
Et encore, l'article du Figaro n'est pas complet. On pourrait aussi évoquer la tranche d'impôt à 75 %, ou le plafonnement global des niches fiscales, dont il ne restera probablement pas grand chose.
Au final, ce sont plutôt les électeurs qui croyaient qu'avec Hollande, les choses changeraient, qui vont être déçus.