Dette : les taux français au plus bas

[wesker]

Exact et Sarkozy argua que cela reflétait la confiance des investisseurs à la gestion française. Je suis surpris que cet argument puisse servir aujourd'hui à Hollande...mais peut être est ce aussi l'opportunité, pour notre pays d'expurger des dettes aux coûts excessifs par des nouvelles dettes, moins onéreuses. Cette possibilité devrait aboutir sur des investissements, il semble pourtant que les investissements chutent, ce qui est, préjudiciable pour le moyen terme, car ces derniers sont nécessaires à la reprise de notre économie, à sa consolidation et à sa modernisation.

[albert]

Moody's va sans doute dégrader demain d'un cran la note de la France. Ce qui n'aura aucun effet sur les taux mais va décrédibiliser un peu plus François Hollande.

[wesker]

Effectivement, au vu des attentes et des exigences des marchés, je peux concevoir que la crainte se traduise par une dégradation de la notation. Mais cette notation doit être mise en comparaison avec celles des économies équivalentes, telles que l'Espagne, l'Italie ou le Royaume (encore) Uni.

Cela rappelle la nécessité de réaliser les réformes, d'accepter les efforts à réaliser pour soutenir la compétitivité de notre économie et donc, redonner à la France ses capacités d'investissements et de redressement, mais cela exige aussi de ne pas susciter tensions, blocages qui naîtrait de réformes socialement insupportable pour une population déjà exaspéré de réaliser des efforts qui n'aboutissent pas, et de constater que tous, ne participent pas, de même manière à l'effort nécessaire.

[politicien]

Bonjour,

Solide... pour l'instant. L'agence de notation financière Moody's a confirmé vendredi la note de solvabilité financière de la France à "Aa1" et maintenu sa perspective "négative". Elle toutefois suggéré qu'elle pourrait l'abaisser ultérieurement, a-t-elle annoncé dans un communiqué.

Moody's a souligné que la note de crédit de la France restait solide en dépit de pressions budgétaires et fiscales significatives.

"En dépit de pressions négatives sur le crédit, le pays conserve des forces significatives, notamment la taille et la santé de son économie ainsi qu'un fardeau de la dette soutenable en dépit d'une érosion continue et graduelle de sa solidité économique et budgétaire", note le communiqué.

"La confirmation de la note est aussi soutenue par l'engagement renouvelé du gouvernement à accélérer le rythme des réformes structurelles et à introduire une approche plus consistante dans sa politique économique ainsi que de mettre en oeuvre un programme d'économies budgétaires", a souligné Moody's.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur La Tribune.fr

[wesker]

Je constate, quand même que ceux qui réclament des réformes ne renoncent jamais aux plus gros postes de dépenses, telles que le Sénat ou la contribution européenne, la politique monétariste rigide...C'est un paradoxe que je souligne, comme çà !

[Albedo]

Il y a encore de la marge pour la France, le roll-over est encore relativement abordable.

[wesker]

C'est qu'en dépit des inquiètudes, des alertes et des revendications, parfois excessives, les investisseurs effectuent des analyses comparatives et s'aperçoivent que la France dispose de gisement de croissance, d'efficacité de son administration fiscale et des possibilités qui existent, pour des entreprises au point de lui accorder, encore leur confiance.

Cela ne nous exonère pas, évidemment des réformes indispensables mais cela offre des perspectives et des possibilités de redressement qu'il faut saisir pour assainir des comptes qui ne parviennent pas à se rétablir.

[politicien]

Bonjour,

Le taux d'emprunt à 10 ans de la France a battu un nouveau record à la baisse lundi matin sur le marché obligataire, passant sous 0,1%, signe que les investisseurs continuent de plébisciter la dette du pays.

Peu de temps après l'ouverture du marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise, à 08H00 (06H00 GMT), le taux d'emprunt à 10 ans de la France s'est établi à 0,098% contre 0,103% vendredi à la clôture. Le titre de dette de la France, portant une échéance de 10 ans "reste attractif parce qu'il est toujours positif", expliquait vendredi Nordine Naam, un stratégiste obligataire de Natixis. Sous l'effet combiné d'un vaste programme de rachats d'actifs lancé par la Banque centrale européenne (BCE) et des inquiétudes liées au Brexit, l'ensemble du marché secondaire de la dette souveraine est lancé dans une course à la baisse, poussant même certains taux en territoire négatif, comme le taux à 10 ans de l'Allemagne.

(...)

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2016/0 ... record.php

Qu'en pensez vous ?

[pierre30]

C'est un effet du rachat d'obligations par la BCE. Le taux remontera-t-il à cause du Brexit ? Faites-vos jeux !

[Incognito]

Un assouplissement monétaire devrait se traduire par une hausse des taux. Donc, non, ce n'est pas le résultat des achats de la BCE.

[Incognito]

Les attentes d'inflation sont reparties à la baisse:
http://aft.gouv.fr/articles/point-mort- ... n_187.html

[Jeff Van Planet]

Un assouplissement monétaire devrait se traduire par une hausse des taux. Donc, non, ce n'est pas le résultat des achats de la BCE.

Non, pas du tout.

Sur les dettes des souverains les taux sont inversement proportionnels à la demande.
Sachant que comme l'a très bien dit pierre, la BCE en rachète des tonnes, alors il est naturel que les taux soient bas.

[wesker]

C'est l'une des explications, aussi, de la reprise, partielle de l'activité, dont notre pays a besoin et cela reflète l'insuffisance d'investissements des acteurs privés qui doivent, désormais bénéficier de ces taux, particulièrement attractif pour relancer une activité, seule en mesure de redonner perspectives, emplois et confiance à un pays qui, sous les effets de la crise, s'interroge, sur son avenir, sur son appartenance à l'Union Européenne, perçue comme source de l'austérité....

[Jeff Van Planet]

La reprise de l'activité ou pas est totalement indépendante des taux d'intérêts des états.
En faite sans le maintient sous perfusion des états par la BCE, il est fort probable que les prêts aillent plutôt à l'économie qu'à l'état et donc que les taux d'emprunts de ces derniers augmentent.

[Nombrilist]

"En faite sans le maintient sous perfusion des états par la BCE, il est fort probable que les prêts aillent plutôt à l'économie qu'à l'état"

Peux-tu développer ? Sachant que les banques préfèrent stocker l'argent à la BCE plutôt que de le prêter aux entreprises.